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4
C AG
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pas d'avoir beaucoup d'amertume & d'aíl:ric–
rion a_pres q~'on l'a_rréparé.
n
fauc p~ur c~la _que
la grame qu on cho1ht ío1t fon nene, e eíl:-a-dire ,
fans aucune addicion de corps écrangers , & c:¡_u'elle
fo1c auffi nouvelle qu'on la peuc avo1r,de_quoi on_eíl:
fufuíammenc alfíhé
!i
elle
e{l:
bien enuere & bien
odorante, &
!i
elle' a un a:il griüirre. Il efl: ai[é de '
conno1rre
!i
elle efl: furannée, en ce qu'elle a ordi–
nairemenc quelques grains vermoulus; & qu'oucre
qu'elle ne
Cent
prefque rien, elle efl: en_core, ou rrap
brune, ou rrop blanche. La torrefaéhon de cetre
oraine fe fait pour la pluparc en la merram fur u·n
feu de charbon dans une cerrine de· cerre vernifiee ,
& on la remue concinuellemem avec un infhumenc
de fer ju[qu'a ce qu'eJle foit a demi-brfalée Olla peu
pres , ce qui lui donne une couleur rannée forc
obfcure. Alors on
la
tire du feu , & on la prépare <;n
poudre , done on mer une cueillerée fur erais raíles
d'eau. Il ne fam metrre cecee poudre dans la Caffe–
ciere que quand l'eau commence a bouillir, & il
fauc empecher que l'écume qui monee inconrinenc
apres ce p,remier bouillon, ne fe répande hors de la
Cafferiere , a quoi on remedie en la cenant bien
bouchée , &
en
la remuanc de momenc a auu·e ; ce
qui ferc a faire rencrer dans la liqueur les parcies
fubciles qui s'élevenc pendantl'ébullirion au-deffus
de
fa
fuperficie. On ne doic faire bouillir cecee pou–
dre qu'environ la rroifiéme parrie d'un quarc d'heu–
re, a cau[e qu'une crop longue ébullition force cofa–
jours quelques parcies volaciles a s'échaper par les
joinrures du couvercle. On avale , ou plfa roc on
hurue ce breuvage fon ohaud & a i:ietics trairs pour
ne fe pas bruler; & pour en adoucir le gafar qui eíl:
amer & [ene le briUé , on y mee du fuere & du gi–
rofle. 11 efl: aujourd'hui íi uíité dans l'Europe , que
dans la feule Ville de Londres , il y a plus de erais
mille' maifons defl:inées a boire du Caffé , & ou rom
le jour, & pendanc une parcie de la nuir , on voic
quanriré de buveurs dans de grandes falles. Q1oi-
9.uele Caffé dans fon effec le plus ordinaire, [erve
a
corriger rouces forces d'inccmperies , il y a des
gens qui fe fencenc échauffés par fon ufage, & d'au–
tres qui n'en peuvenc boire fans fouffrir ~es inai–
gefl:ions,& fe [emir univer[ellemenc affoib li5. O!:!el–
ques Aureurs riennenc que le Caffé efl: chaud , &
qu'il ne conviene qu'a dc;s flegmariques. D'aucres
le prérendenc froid, & difem qu'il n'efl: bon que
pour les fanguins & les·bilieux : & d'aurres veulenc,
qu'éranc de qualiré remperée , il foir general!tnem
unle a touces forres de perfonnes. Ce qu'il y a de
cerrain, c'efl: qu'encore qn'il y air peu d'alimens ou
de médicamens
fi
bons que le Caffé,
a
le prendre en
general, il fe crauve indifferemmenc emre les bi–
lieux , les fanguins , les piruireux & les mél anco–
liques , de cerraines gens a qui il efl: propre, &
d'~ucres a qui il _faic pl~roc du mal que du bien.
Amíi
chacun doir exammer dans les premiers ef–
~ais _qu'il en ~aic , s'il
n'2
_poinc. des difpoíirions
mreneures & mconnues qui empechenc ce breu–
vage de lui erre urile.
CAG
CA GE.
f.
f.
T erme d'Archireél:nre. Enceinre d'un
baúmenr. Dans ce [ens , on appelle
Cage,
le corps
d'un moulin a venc, garni de fes planches & de fes
poreaux. (?n appelle
Cage, d'efca lier ,
lesmursoÜ
pans de bo1s qm l'enfermenc.
Cage de croifée ,
efl: le
bari de menui[erie qui porte en avanee an-dehors
la fermerure de croiCée, & ce qu'on appeUe
C11ge
de clocher,
efl: un affemblage de charpeme qu'on re–
ver ordinairemem de plomb, & qui efl: compris de-
CAG CAI
pnis la chai[e.fur laquelleilpo[e, jnfqu'au roner ou
la ba[e de la fléche d'n n clocher.Les Orfévres don–
nem aulli le nom de
Cage,
aux fils d'archal qui fom
travaillés prefque en forme de grande Cage, & ou
ils· enfermem leu rs marchandifes. M. Ménage faic
venir ce mor de
Cavia,
qu'on a die pour Cavea,Lieu
ou l'on enfennoir les beres fauvages. Ce mor a éré
rranfporté dela aux Cages oú l'on enferme les oi–
feaux.
Cage,
[e die aulli d'un creillis d'oíier qu'on mee
devane les fenerres en forme de jalouíie, pour voir
fans erre vü ce qui [e pafie au-dehors. On donne ce
meme nom aux vaiíli::aux d'oíier ou garnis de coi–
le qtú [ervenc de gardemanger; & l'on appelle :mfli
CageJ
ou
CagerotteJ,
les. Formes ou l'on fair les pe–
tics fromages, & done le fond qui efl: d'oíier en laiile
écouler le lair cl air.
Cag e
,
fe die enc,ore en termes de mer d'une e[pe–
ce d'Echauguerre qui efl: faire en cage
:i
la cime du
mar d'un Vaifieau. On lui donne le nom de
Hune
fur l'Ocean , & celui de
Gabie
[ur
la Medirerranée.
Les Horlogers appellenc
Cage de montre,
les deux
Plaúnes d'une montre joimes par quarre piliers qui
enfermem un efpace difpofé
:1.
recevoir les rones &
les refforrs.
CA G I E R.
[.
m. Terme de Fauconnerie. Celui qui
porte des Faucons , des Sacres , des Laniers , & au–
rres oifea ux
a
vendre.
CAGN E: [.
f.
Vieux mor. Chi enne.
CAGOUILLE.
[.
f. Terme de Marine. Volme qui
fair un ornemenr an ham du bout de l'éperon d'un
VaiíTeau.
CAGUESANGUE.
f. f.
Dyfiencerie , maniere de
pefl:e qui caufe un flux de venere qui ulcere &
corrode les imefl:ins, en forre que
le
malade jene
par les [elles comme une raclLli'e de boyaux, ce qu'il
ne fait qu'avec de rudes épreimes. La mariere en
efl: de differenres couleurs , & quelquefois c'efl: du
fang tour pur. Ce mor n'efl: guere , en ufage que
dans cene maniere d'incerprerarion ,
L a Cagu efim–
gue lui pui.ffe venh·.
Il efl: compofé de
Cacare,
&
d,
Sanguis.
·
CAH
C AHIERE.
[.
f.
Vieux mor qui
parmi
le peuple a
íignifié un e grande chaife a bras.
CA I
CAIC.
f.
m. Nom que l'on donne fur mera l'efquif
qui efl: defl:i né pour une Galerc.
CA I E. f.
f.
Banc de fab!e ou de roche , couverr d'u–
ne vafe épaifle ou de quanciré d'herbages.Beaucoup
de perics bari.rnens s'y échouenc , mais la plfipart
s'en relevenc fa ns danger. O!:!elques-uns écrivem
Ca;es
,
& appellenc ces bancs de fable ,
Roches
molles.
C A I L L E. Oifeau de plumage grivelé , qui eíl:
affés commun ,
&
fon efl:imé pour la cuiíine en
tomes forres de pays, íi ce n'efl: aux lieux ou il y a
grand nombre d'Ellebore. Les Cailles aimem
a
s'en
nourrir ; ce qui efl: caufe que beaucoup de ceux qui
en mangem en ces lieux-la , fe rrouvem furpris d'é–
pilcpíie , & rombencen convulíion. C 'efl: un oifeau
de pafiage , qui
eft
de chaude complexion, & qui fe
ciem d:rns les blés. 11 efl: meilleur e'n Automne
que dans une aurre faifon ,
a
cau[e qu'il efl: plus
gras , & la jenne Caille efl: plus efl:imt e que la
vieille.
CAILLEBOTTIS.
[.
m. Tenne de Marine. Efpece
de creillis faic de perites pieces de bois encrelalfées,