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e
CAA
AAOBETINGA. f. f. Perite
herbe qui fe rr.ouve au Breúl ,
& done les feuilles, qu'elle jet-
.te·en pecit nombre de la racirn,
mer1:e
' fonc blanchacres l?ªr
defious & verces l'ªr defius.
Elle pone de peuces fleurs
comme noi[ecces , & [es r.aci- ,
nes & [es feuilles pilées fer-
venc
:l.
confolider les playes. Si on meí: les feuilles
encieres fur les bleffures, elles s'y accachenc forre–
menc.
CAAROBA.
[.
f. Arbre forc commun dans les In–
des Occid·encales , done Jes feuilles quelque peu
machées gueriffenc les puíl:ules de verole íi on les
applique defius. On tiene que le bois de l'arbre a
la meme verru concre cecee maladie, qu'a la racine
de la Chine. On emploie fes fleurs a compofer
une conferve pour le mf.:me ufage.
CAB
CA
BA LE. f, f. Science [ecrecce que les Hebreux
précendenc avoir par tradition & revelarion divine,
& par laquelle ils expliquene cous les miíl:eres de
l'ancienne Loi , les fecrecs du nom ineffable de
Dieu , les Hierarchies celeíl:e~ , la frience des
N
om–
bres, &c. On la divi[e ordinairement en quarre for–
ces de clalli:s , qui fone amane de differences ma–
nieres d'expliquer l'Hebreu. La premiere, explique
tolltes cho!es par les nombres. La feconde ,
efl:
la
maniere de feindre comes les lemes d'un moc com–
rne
amane de capicaJes , comme nous voyons les
quacre lemes du tirre de la Croix
J.
N. R. J. La
troiíiéme , coníiíl:e a changer l'ordre des lerrres des
mocs , & la quatriéme , a orer cercaines lettres
pour en fobíl:iruer d'aucres, & expliquer des miíl:e–
res inconnus. Les Cabaliíl:es divifenc encore leur
fcience enTheorerique & en prarique. La premiere
n'efl: aurre chofe que la fpecu!ation & la recher–
che de ces miíl:eres: & l'autre comprend les Talif–
mans, la connoifiance des Aíl:res, la pierre philofo–
phale, & pem- etre la Magie, dans l~qu(,Jle rom–
benc pluíieurs Juifs encerés de Cabale , lor[qu'ils
abufenc du nom de Dieu & des Anges pour faire des
chofes qui pafienr le pouvoir de la n;i.rme. L'origine
de la Cabale paro1t venir de la philofophie de Py–
thagore & de Piaron, compilée avec le Juda"i[me,
par quelques Jnifs qui onr répandu for le tout une
infinicé de reveries
ou
la foperíl:i cion
&
l'oiúvecé
les. one plongés. Ces foperíl:icions cabaliíl:iques crou–
voienc aifémenr du credic chés les Heretiques des
premiers íiecles , dom les Val enciniens ,
&
1
es Ba–
filidiens éroienr du nombre. On voic encore des
Agaches de ces derniers avec de$ medailles gravées
de figures hieroglifiques , qui onc beaucoup de rap–
porc aux T alifmans des Juifs.
Il
y a auffi de leur
fa~on de ces figures , appellées
A muletr<m
en
Latín , que l'on eíl:jmoit un remede préforvacif
conrre tomes forces de maux , m¡¡is pan.iculiere-:
CAB
mene conere les enchaneemens , en l'attachahc ali
cou des enfans , & meme des anunaux. Le mot de
Cabale efl: tiré de l;Hebreu
Kibbel,
qui veucdire,
Traditions;
de force qu'·on peuc dire en general des
Cabahíl:es, que ce fonc gens qui
[e
fonc principale–
menc accachés a la cradicion des Anciens 'ou plucot
a
la fecrette & obfcure fcience des Juifs.
CABANE. f. f. Termede Marine. Pecirlogemene
de
planches pratiqué
a
J'arrÍere
OU
le long des C0tés d'un
Vailfeau,pour coucher lc:s Pilores & aucres Ofliciers.
Ce pecit réduir eíl: long de íix piés , & large de deux
& demi ;
&
comme il n'en a que rrois de hauceur,
on n'y peut erre debour._
.
Ón appelle auffi ,
Cabane,
un Bateau couvert &
a.
fc_md plac, ~vec Jeque! oh navige f';lr la riviere dé
Lorre. M. Menage die, que ce moc viene de
Capan–
na,
done les Iraliens
[e
ferv~ne, pour Úghifier une
logerce couverte de chaume , & qu'ils ont pris dú
Grec
'f!I'"«'• ,
qui veuc dire
Creche:
.Les Baceliers appellenc auJli
Cabatte,
d·es ·cerceauí
phés en forme d'arc ,
&
cóuvercs d'une coile que
l'on nomme
Banne.
On appelle
r;
abane de
B
erg_er
,U
n·e maniere de pe~
rice chambre faite de planches , que l'on fait a11er
d'un lieu
:l.
l'aucre par le moyen de quacre roulecces
qui la foílciennenc.
CABASSER. v.
a.
Vieux mor, du Grec
1<«btt~
,
qué
Suidas a employé , pour dire, Celui qui trompe par
fes finefies.
Jor<'rne/lement chacHit
/on
cas pourchaffe,
.
N oifes
y
fant, on
y
trompe
&
cabaffe.
.
CABARET.
[.
m, Pecice plante,
qÍlÍ
croí't dans des
lieux moncagneux couverts de bois , impr~s des
Noiferiers ;
&
qui, quoiqu'elle foic roíljours ver–
doyance , he laiffe pas de jetter au Princems de nou–
velles feuill es avec de petires fleur$. Voyez ASA–
RUM.
CABASSET.
[.
m. Vienx moc qui íignifioic aurrefois
Cafque,
&
que Borel dérive de l'Hebreu
Cob'! ;
qni veuc dire, la meme_chofe.
C'eft
dela ' dir-il '
que viene
Cabas,
qui
e!l:
un panier de jonc
m\
l'on
mee des figues , parce qu 'il
a
la meme figure,
&
eíl:
faic comme une cocffe.
Il
pem aulli _venir de
(;
ab
•
qu~ íignifie
T éte
en Languedoc:; d'ou l'on
a
die- Ca–
be/fa! ?
qui eíl: un rorchon qu'oh mee for
fa
rece ,
pour foCttenir les fardeaux que !'oh y pOl'ce.
II
y
a
grande apparence que cous ces i:no,cs vienn em de
-
Caput,
qui vem dire
T éte
en Lacip, & qui a faic
le mor de
Cabefa
Efpagnol, pour íigniher la meme
chofe.
CAB !iT.
Í.
m. Vieux moc q~ii íignifioic une cercaine
mefure de blé.
Il
viene du Grec
,,;:., ,
qui veur dire
la meme_ch@fe , & qu'Hefychius explique
:mili
pom'
une mefure de vih.
CABEST
AN.
(
m.
J:erme
de
Marihe. Machine
de
bois reliée de fer, faite en forme d'eJTiéu ou de pi~
voc pofé perpen_diculairement
fur
le pone d'un Vaif–
feau , & que des barres de bois ¡:,~ffées en cravers par
le hauc de l'ellieu , fonnourner 'en rond. Ces-bar–
res
étanc Gonduites
a
force de bras , fonc rouler
.,iu-
•
T
iij