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CAD

la narurelle

&

-l'arcificielle. La Cadmie naturelle ,

que les Allemans

0

appellenc

Pierre Calaminaire,

ell:

une pierre forc peu dure , de couleur jauna¡re ,

&

qui rend une fumée jaune quand on la bru–

le. Elle fond facilemem avec l'a1rain, auquel les

Fondeurs l'ajuíhent pour en faire le laiton. On

la trouve en Allemagne

&

en Italie proche les mi–

nes de plomb.

"II

femble par

la

qu'elle doive cenir

du métal, quoiqu'elle en foic couc-a-fait exempte.

Cecee force de C admie ell: appellée

Cobaltum.

Elle

a ,une qualite /i corrolive, qu'elle ronge les _p1és

&

les mains de ceux qui rravaillent dans les mmes.

Pline die que la Calamine , qui ell: la pierre mme–

rale dom fe faic le bronze, n'efi urile qu'aux For–

gerons ,

&

n'ell: d'aucun ufaae ponr la Medecine

que lorfque de narurelle qu'eUe éroit , elle

dt

cle–

venue arcificieEe. Galien dl: d'un avis comra1re,

&

croit qll'on s·en pem fervir au défauc de l'aurre ;

ce c¡ui s'emend de cetle qui efi bien

&

clt'temem

préparée. La Cadmie ou Calamine artificielle fe fa1t

des écincell es

&

vapeurs du bronze lorfqu'tl_ ell:

dans les fournaifes

m\

on le fond. Il y en a de hmt

forres, la

Capnire,

qui ell: la plus fubtile ,

&

qui fe

fo rme a la bouche de la fourn:ufe par ou forc ia lla–

me. La

Botryte,

qui s'accache aux vontes , en for–

me de grappe de raifin , efl: plus pefame que la Cap–

nite,

&

il

y

en a de deux couleurs. La cendrée

eft

_la momdre. La rouge efl: la plus propre au mal des

yeux. La troi/iéme s'attache aux murailles des four–

naifes , n'a

yant

pu monte, a caufe de

fa

pefameur.

On l'appe!le

P!acite

011

Placodes

,

a caufe qu'ell e a

w1e croure épaille. Diofcoride dit q u'ell e efi envi–

ronnée de cerrains cercles qui lui ferv enr ptefque

de ceinmre, d'ou elle a pris au{Ii le nom de

Z onite.

L'Onychite

ell: tome bleue , ayam au-dedans cer–

taines marques comme la Caílidoine.

L'Ofrracite,

quoique la plus craíleufe

&

la moins purifiée de

cauces , ne laifie pas d'ecre forc bonne

a

guer:ir des

playes. La

Clllamite,

appellée ain/i de la relfem–

blance qu'elle a avec les rofeaux ,

fe

prend aucour

des perches defor, avec lefquelles on remuela ma,

riere de bron~,11ui

efl:

_dans la fournaife. Le

_P~m–

pholi:r:,

0L! vra1eTurh1e,

&

le

Spode,

ou T uth1e nn–

parfaite, font les deux forces de Cadmie ou de Ca–

lamine anificielle, qui font le plus en ufage

&

les

plus comm,es dans les Boutiques des Apothicai–

res. Voyez

l

OMPHOLIX

&

SPODIUM.

CADO LE.

f.

m. Loquet d'une porce , qui efi une

perite piece de fer auffi longue que le pene' a l'ex–

ception qu'i\ n'y a poim de barbe. Ce loquet fe

met fous l'enrrée de la clef,

&

il ell: piqné dans le

bord du Palall:re , pour fe haulfer

&

pour fe baiíler

dans un manronnet pofé

a

la feuillure de la parce ,

lequel fe ferme quand on la tire ,

&

s'ouvre par

dehors avec -un bomon ou une coqnille,

&

par le

.dedans avec la queue du bomon.

C -A D-R A N.

f.

m. Horloge, qui fait conno1tre les

heures'par le moyen de l'ombre d'un ll:ile. Voyez

Qg

ADRAN. Ce mot /ignifie aulli par exrenrion la

décoration exterieure d'une horloge avec des orne–

mens d'architedure, de fculpmre, ou de peinture.

On appelle

Cadran anrmonique,celui

qui marque !e

vem qui fouA:1e, ( Voyez ANEMOSCOPE)

&

Ca –

dran hydraulique

celui qui fait connoicre les heures

¡far le mouvemem de l'eau. Voyez HYDRAULI-

Q!!E.

C,,dran,

ell: auffi un tenne de Lapic!aire ,

&

li–

gPifie, Une maniere d'écau

011

de main de fer qui

frie

a

cenir les diamans guand on les tail!e, afin de

changer lenr füuation felon les differemes faces

qu\ n leur veur donner. Quant :mx antres pierres

fines, on fe ferc d'un Cadran de bois pour les te-

Tome I.

CAD ·

CAF

nir fur la roue quand on les raille; ce qui fe fait en

tournanr un moulin qui fait agir nne roue de cuivre,

pt ndam que de l'amre main on forme la pierre

mafl:iquée ou encimemée fur u-n Gaton qui fe joim

dans i'm!l:rumem de bois , app~Jl~

Cadran

ou

qHa–

drant

,

a caufe qu'1l eíl: compofé de pluíieurs pieces

qui quadrem enfemb!e ,

&

fe meuvem avec des

vis , qni en faifam rourner le baron formem les

differemes figures qu'on vem que la pierre prenne.

CADRE.

[.

m. Bordure quarrée qui enferme un ra –

bleau, un bas relief, un panneau de comparriment,

On appelle auffi

Cadres

,

mais abu/ivement, Les

bordures rondes

&

ovales.

Cadre decheminée,

eíl: la

partie du mantean d'une cheminée, oú l'on peur

mettre un cablean. On appelie

C,idres de platfond,

Des renfon_cemens caufés par !es imerval!es quar–

rés des pdurres dans les pla tfonds qui fonr lam–

briíles avec de la fculpmre" de la peimnre

&

de la

dorure.

Le Cadre de Mafonnerie,

efl: une maniere

de bordure de pierre , qui clans les comparcimens

des murs de face

&

les pi_atsfonds renferme des ta–

bles;

&

l'on appelle

Cadre de Charpente,

l'Aílem–

blaoe qmmé de quatre'grolfes pieces de bois, qui en

faifunc l'ouvercure de l'enfoncemem d'une lanterne,

clonne du jonr dans un fallan ou un efcalier. Le

Cadre

a

double parcm ~nt

,

efl: ceiui dom le profil efl:

differem

m1

femblable devane

&

derriere une por–

te a placard.

On appell~_padre, en rermc:s

ele

mer, Un quarré

faic de qnatre pieces de bois mediocremcmt groíles,

mifes en auarré long ,

&

emrelaílees de ,perites

cardes. Il f"err a y meme un mace as fur Jeque! on

fe couche.

C.&:C

C

&

CAL

t.

adj. Terme de Medecine. On appelle

Veine c"cale,

le Vai/feau qui forramdu rameaume~

femerique, va a l'imefhn appellé

C"cHm,

CAP

CAFFE',..f. m. Plante qui cro1t ahondammehr dans

le Royaume d'Yemen, qui fait partie de

l'

A

rabie

Hemeufe. Il y a des Aureurs qui tiennem qu'elle

cro1t aulli aux environs de la Mecque. Ses fcuilles

approchenc afies de cetles dL1 Cen íier ,

&

encare

davancage de celles de l'Evonime

~

qu'on nomnw

a!ffrement Fufin ou Bonnec de Pre¡re. Elles fonc

pourtanc plus dures

&

plus épaiífes ,

&

demeurenc

cot'1jours verces. La nge de cerré plame efl: faite

a

peu p,es comme celles de nos.Féves domefl:iques,

:,on fruir, qui efi prefque du gout

&

de la confif_

rance de n~ Féverolles , eíl: renfermé ali nombre

de deme grains dans une petite efpece de gouí!e;–

Cene plante eíl: appellée par les Egypr:iens

E!karie~

&

par fes Arabes,

Cachua;

&

il y a beaucoup d'ap–

parence que c'ell: par cecee raifon qu'ils om donné

le nom de

Caova

a

fa

reinmre, qui ell: leur plus or–

dinaire

&

leur plus dé!1cieufe boilfon. Cecee rein~

cure a pourcam écé p'us generalemenc appellée

Caphé óu Cajfé ,

&

c'eíl: nn nom qu'on donne auíli

aujourd'hui indiíl:inél:ement .l

fa

drogue. Les Turcs

l'appéllent ordinairement

Cahut'.

.Q 1ai,c

a

la grai–

ne qu'il pone , elle a, tant de folidiré, qu'on ne

peuc ni l'amoliir

ni

la cuire

, foit en la fa1fanc

cremper , foir en la faifanc bouillir dans de l'eau;

de forre que s'i\ étoit poiTib 'e de cirer de toure

fa

fub!l:ance une efpece d'alimem , il foroit beau–

coup plus pefam

&

plus indigefie que les ragouts

qu·on peuc faire avec nos Feves. Le_Caffe , qui

efi iníipide lorfqu'il efl: encare en grame , ne laií-

V