BRO
BRO
l3 RO
C.
t.
m. Sorce de vailleau qui a le·vencre afies
crrns,& qui eíl: prnpre
a
comenir du vin & de l'eau,
&c.
Il
eíl: forc en ufage chés les Cabareciers.
C'eíl: aulli une bro.che de fer long emmanchée,
& de grand ufage
a
la campagne.
l3ROCARD.
[.
m. On appell e
Brocard
de
droit
i
un lieu commun qui fou fE e oluíieurs concradiél:ions,
BROCATELLE.
f.
f. Sorce d~ marbre , facile
a
cra–
vailler , & qui prend un beau poli. On l'appell_e
communémenc
Brocatd!e d'EJPagne ,
a caufe qu'il
viene ele Tonofe en Andalouíie , oú on le tire d'une
carriere ancique. Ce marbre eft melé par pecices
nuances de couleurs, ifabelle, jaune, rouge, pale
&
gri~.
Il
y a aulli de la Brocacelle ancique, qu'on
tiroit de Grece pres d'Andrinople.
BROCCOLI.
f.
m. Sorce de pecics choux veres qu'on
mange en falade.
BROCEREUX. adj. Vieux moc. Oh
a
dit ,
Lieux
brocereux
,
pour dire , Un lieu p!ein de bois
&
de
bro{failles. Et, Bois
brocereu:t ,
pour dire , Un bois
¡
plein de hreuds,
BROCHANT. adj. Terme de Blafon.
Il
fe dit des
pieces qui pallenr fur d'amres.
B ,aelé d'az.,ur
a
trois
chcvrom de gueules
,
brochant f ur le tou r.
BROCHE.
[.
f. C'eíl: chés les Brodeurs un oucil
fur
lequel ils mettenc !es écoffes & les fo yes rewrfes, &
propres a broder. Les Rubaniers , les Fileufes au
rouec appellencBroche, un fer délié palle au travers
du roquecirt , de la bobine, & de l'épmglier , lorf–
qu'onfi!e au roúec,
B roche,
chés ks Cordonniers, eíl:
l'ontil avec Jeque! ils brochenc les calons. En termes
de Bal.ancier, on appelle
Broche,
les pecics mo~cc:aux
de
fer
ronds qui paffenc au cravers de la virok du·
pefon.
Broche,
eíl: aulii uh pem bh on oú ies Chana.
deliers fonc pendre: lenrs méches
&
leurs chandel–
Jes.Lai baguette oú l'on fufpend _des harengs pour les
foire égouce_r eíl: encore appellée
Broche.
Broche,
fe
die auffi d'un pecit morceau dé boisar–
tohdi que l'on mee au fond d'une focaill e pour en
tirer du vin.
Ainíi
l'on
die,
Mettre
tNte
fut.ú!le en
broche,
pour dire , Y mectre une broche: , une fon.,
taine.
Brocbe,
ell: anlli la poin re de fer qui
efl:
au mi!ieu
d'une feuille de carron ou l'on vife , en ciranc de
l'arc ou de l'arquebufe, En ce fens on dit
Faire un
coup de broche
1
pour dire, Enfoncer la broche,
.
On appdle Brochesi cercaines aigtúl!es lohgues de
fil.d e fer, avec quoi oh tricote es bas.
On
s'en ferc
aulli pour faire des rnbáns, d'oú eft venu
le ruban
~
double broche.
On appell e
Broche d'une/crrure,
la Pointe de fer
qui eíl: dans la ferrure ,
&
qui entre dans. la (ourure
de la clef.
On appell e
'? roches rondes,
des morceaux de fer
ronds, done les ~errnriers fe fervenc pour fai re des
conplecs , des fiches;
&
pour conrner plnfienrs pie–
ces a chaud
&
a
freid. I1 y a :\lllli des
Broches quar-–
rées ,
fur lefqnelles on courne des pieces.
.
B roche
,
en termes d'Imprimerie , eíl: une barre
de fer a laquelle eíl: accachée la manivelle , qui ferr
a
fa~re rouler le rrain de ' a preffe fur les bandes.
.Broches.
Tenne de Challe. On donne ce nom aux
défenfes d'un fan glier.
BROCHE'E.
f.
f. Tenne de Rociífeur. La quancicé
de. viande qui peur cuire
a
la fois a une broche. Les
Chandeliers appeilepc aulli
Brochée,
la quancité de
méches qui peuvenr renir au petic bacon qu'ils ap–
pellenc
Broche.
BROCHER. v.
ª:
Tenue de Maréchal. Paffer un
BR
O
dou au rravers de la corhe & du fer du cheval pout
le ferrer.
Les Cordonniers difent
.Brocher un ralon ,
pout
dire, L'attacher avec des cloux. On die en termes
de Cordier ,
.Brocher le tourret,
pour di~e , Mettre
le Boulon au cravers du courrer.
Brocher un bas
,
veuc dire, Travailler
a
des bas avec des aiguilles
a
rricoter.
Brocher,
íignifie aulli parmi les Couvreurs,
Merrre de la mile eb1 pile emre les chevrons.
Brocher
,
efl: auíii un cenne de Blafoh ,
&
oh dit
que des
Chevrons brochent fi1r des burelles,
pour di•
re, qu'lls paffenc dans l'écu
fur
des burelles.
Brocher
,-
efl:
encore un rerme des Reli-eurs.
C'dl:
co~tdre un Livre fans le faire relier. 1.orfque J-e Li•
vre
eft
couverc de papier bleu , ou marbré, oa le
nomme
Brochure,
BROCHET
[.
f. Poiffon blanc
&
long, qui eíl: dé
lac, d'écang
&
de riviere. Il
dl:
fon
goulu,
&
man•
ge les aurres. Sa chair efl: ferme & dure , lorfqu'on
l'a pris dans quelque grand lac ou dahs un fleuve;
ma1s elle eft d'un fon mauvais fue,
&
vifqueufe
lorfqu'il a été nourri dans un écang. Sa machoire
rédu1re en poudre , a une facu lté lichoncriprique.
Brochet carreau,
eft tm gros brochec, qui a plus dé
dix-huit pouces encre ceil
&
bat.
Brochet de terre.
Sorce de lezard qui fe trouve
en
pluíieurs des Ifles des Ancilles del'Amerique,& qui
a
la figure , la hure
&
la peau de nos Brochets dé
riviere ; ce qui lui a fair donner le nom de
Brochet
de terre.
An lieu_de nageoires , il
a
quacre piés
¡
mais qui fonc íi foibles,
qu'il
fe cra111e fur la cerré
en ferpencanr comme une couleuvre.Les plus grands
de ces lezards n'ont que quinze
pouces.delongueur,
&
ils
fonr
gros
a
proporcion. L
eur peau eíl: couver–
te de perites écailles forc luifantes,
&
de couleur
de gris argenté. lis he fe monrrenc prefque jamais
qn'a l'emrée de la nuic , pendanc laque!re ils fonc
un brnit effroyable de delfous les rochers
&
du
fond des cavernes, ou ils
fe
ciennenc. Le
fo
tf
qu'ils
rendenc,eíl: uh fon beaucoup plus forc
&
défagreable
qne celui des grenouilles, & des cr-apaucs,& ce fon
vanes: felon la diverfüé des lieux ou ils
fonc
cachés.
BROCHETT!i.
[.
f.
Pecit !T)órceau de bois poincu
par un bouc afin de percer la viande,
&
la
fairc:
cenit
ferme
a
la brnche.
B rochette,
eíl: auff
i une maniere de petit cylindre
de bois ou de laicon,
fi.trJeque! les Fondeurs mar–
quem les differences
épailleurs des cloches.
Les Imprimeurs appellenc
Brochettes
,
ce qui [eré
a tenir la frifquene fur le grand Timpah,
BROCHEUR.
[.
m.
Ouvrier qui faic des bas avec des
aiguil!es
a
cricoter.
BROCHOIR.
f.
m.
Marcean dom
ft
ferr le Maté-"
chal pour cogner les cloux dans
le
pié du cheval
qttil ferre .
-
BRODEQY!N.
[.
rh,
Efpece de·chaujfure qrti,cou–
vre fe
J.ié,
&
une partie de la jambe.
ACAD.
FR,
Cene
chanffure eíl:
a
l'~.htique,
&
il
n'y a plus aq–
jourd'hui que les Comediens qui s'en fervehr.
On appeile aulli
Érodequin,
une forre de Tormré
que l'on fair fouffrir aux criminels done on veuc. f~a–
vmr que lque chofe avanc de les juger. Elle c-0níiíl:e
en erois ais fo res
&
épais que l' on ferre avec des vis.
On en met nn entre les ja1nbes de celui que l'bn
vem faire parler,& l'on mee les deux aucres ais , l'un
-
d'un cocé cl'unc: jambe
&
l'aucre du coté de l'autre.
On ferre enfuite les vis , qu~preffant les jambes du
crimine!, faic craquer fes os ,
&
lui faic fouffrir une
donleu r cres-feníible.
")
BRODERlE.
[.
f. On appelle-ainíidans un ·parrerre
compofé de branches de feuillages avec fleurons ,
fleurs, tigecces, <mlots, &c. ltl mue tracé a la mra,nie-
S
iij