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·B

R

A

ieroir & s'écarreroit. A l'egard de !'argentan fe ferr

d'un Braifoir de fer ,

a

caufe qu'il n'y a pas le meme

inconveniem qu'a l'or, qui s'aigriroitíi le Braffoir

Jroit de fer,

&

non pas de rerre.

BRA

Y. [.

m. Compoiítioh de gomine ou de reiíne ,

& d'aurres matieres gluames, avec lefquelles on

fait un corps dur, fec

&

noid.rre. On appelle

Bnú

gr,i,s

, cenaine compoíirion dans laqnelle on faic

e'nrrer d·e l'humeur propre

J.

nourrir le bois , &

a

retenir l'étoupe dom on garnit les coi'trures des Vaif–

feaux qui vont

a

lamer. Il y a moins d'hum~ur dans

le

.Bra, fec.

Borel die que le mor de

Brai,

íignifioic

aurrefois dc:: !a poix,

&

qu'il a été die de

lfretia

ou

Brutia

, Region fertile en poix.

.l3RAYE.

[.

f. Línge dom on en veloppe le deniere des

enfans nouvellemem v&ms, On app,lloic aucrefois

Braye,

une efpece de haut-de-chau!Ies, ou de !'ayes

courts. On a

die

au!Ii

7:,

raye!,

& o·n _ emendoic par

la

des Cal1¡011s.

Et mitfang de bataille

en

fon brayel

&

en fes chauffes,

Selon du Cange c'éroit la parcie

de lºhabit qui couvroic les cui!Ies , du Latín

Brac<t

,

ou

Bracc<t,

parce qu'elle éroit coune. ~elques–

uns fom venir ce mor de l'Hebreu

Berec,

qu'ils ex–

pliquem par Genonil, a caufe que cet habir va juf~

qu'aux genoux. Saumaife'le dérive du G1·ec

/3i?!f;,:,ü<,

Court.

Braye,

Marcean de _groite to1_le poiffée ou de cuit

goudronné , dom on fe fen a fermer quelque ou–

vermre, foir celle par oú pa!Ict la barre du gouv er–

n ail , foir celles qui fom enrre les mars

&

les poms

d'un Vai!Ieau. L'nfage des Brayes eíl: d'empecher

. que la pluie

&

les vagues en coulant au pié du mac

n:: tombent a fond de cale..

On

a.

appellé aurrefois

Braye,

une efpece de baf–

tion, comrne on le voic par une ancienne infcription

du Chareau de Vincennes.

.fl.::i

parjit en brilves fai/ons

,___

Tours, ponts

,

brayes

,

foj/?f, mai/ont.

C'ell: dela qtle vient une

Fauffe.braye,

qui en cei-~

mes de Fonificarion figmfie une largeur de deux

a.

ti;ois toiCes de terrain, prife fur les rés de chau!Iee,

autour dn pié du rempart du c6ré de la campagne.

On J'.appelle amrement

Bajfe enceinte ,

Un parapet

qui la couvre , la fépa-re de la berrne

&

du bord du

foJTé.

'

On dit anffi

Braye,

en termes d'Impri!nerie, en

parlanc d'un ·morceau de parchemin qu'on co'e au

grand Tirnpan , q:iand il eíl: ufé.

Brayes.

Termes de Charpe11terie. Pieces de bois

que l'on mer (ur le paillor d'un moulin a vent pout

fou lager les meules.

Braye.

Ecan~on , piece de bois

a.

contre-bourer

une muraille panchée.

·

C'eíl: au!Ii .un Iníl:rnmenc de bois de quatre piés

de long pour broyer les lins

&

les chanvres ,

com–

po(é

de la:

folle,

de quarre coucooux

011

s'engrainenc

les fainures dú b_rnyon.

BRA

YER. v. a. Tenne de mer. On dit

JJrayer un ·

Va,ffeau, bra_yer les coútures d'un Vaijfeau

, pour

dire • Appliquer du brai bonilli , du goudron , &c.

ponr remedier anx voies d'eau , en remplilfant & en

reiferrant les joinmres de fon bordage.

BRAYER.

[.

m. Cordages qui

(e

joigneht

a

un cro–

chet de fer,

&

qui fervenr a élever le bourriquet'

avec Jeque! on porte le moilon

&

lemorrier au hauc

des grands édihces.

·

'

Brayer

, dl: anffi un cermé de :r3alancier, & il te

ctit du petit marcean de fer qui paíie dans les trous

qui fom au bas de la chaffe du rrebuchc:r & des ba~

lances, & qui ferr a la cenir en état.

On fe ferr encare du mor de

Brayer,

en Faucon–

nerie,

&

il fignifie le cul d'un oi[eau de proye, Lorf–

Tome I.

BRE

que le Brayer

lui

combe bien bas le_ long de la

queue, & qu'il eíl: bien émaillé

a

l'enrour de taches

naires ou rouffes, c'eíl: w1e marque de la boncé de

l'oifeau.

-BRAYON.

t.

m. Terme donde fervencles Chaffeurs

en parlan t de ce qui [ere a prendre les beres puanres

qui rui11ent les garenues.

_

. Les lmprimeurs appellenr au/Ii

Brayon,

Ce

qui

[ere a broyer !'.mere avec le noir.

BRE

BREANT.

[.

m. Peri

e

oi[eau qui a le bec tourt

&

gros,

II

eft d'un veri brun & comme gris, avec quelques

marques jaunes fur l'exrremicé des grostuyaux de fes

ailes.

B

RE B

i

S.

[.

f.

Animal

a.

quarre ¡;,iés , couvere

de

laine,

&

qui eíl: la femelle du belier. On tienr que

la brebis haú les ours , le corbeau, l'aigle, le fer–

pene, les chenilles & les abeilles. Elle vit neuf ou

dix áns.

II

y a dans le Perou une forre de Brebis,tant

fauvages que domelbques, qui approchent de la

tovme d'un chameau, a la referve qu'elles fom fans

baile. Elles font plus grandes que les Brebis d·e l'Eu.

rope, & hautes le plus fouvenc d'une' atme d'Efpa–

gne. El les om le col long & rond, & la levre d'en~

hauc fendue. ~and .9.uelqn'un les a fachées, elles

s'en vengenr en jettanc. de l'écnme contre !ni par

cene feme-. Les privées

fonr

d'ordinaire blanches ou

naires,

&

quelquefois de conleur ctndrée. Les fau–

vages

fonc

rougearres ou fauves,

&

couvenes d'u–

ne laine, longue, legere, luifanre, .& qui efi beau–

coup plus chere que celle des aurres. On en fait un

cereain drap done le luíl:re approche

fort

de celui du

C?.meloc. Leur cbair eft plus feche que celle de nos

Brebis. Ceux du Pays leur palfent dc:s cardes dans

les oreilles qu-'ils leur percenr pour les ce nduire fans

peine: car quand on les lai!Ie libres , elles courenc

d'une fon grande vire/fe , fur-rout les fauvages , qui

fonr au!Ii legeres que les chevaux.

M.

Ménage faic

venir ce ltfoc de

Vervex

,Mouton, les I-atins ayanc

tiré de la

Berbix,

done ils fe fonc [etvis dans cerre

meme fignificarion.

BRECHE,

[.

f.

Terme de guerre. Debris de quel–

qu'une des panies d'Lme enceinre. On die

Voir en

brech·~

, pour dire , Découvrir _la bréc~e d:e telle

maniere que l'on .pui!Ie faire feu de!Ius pour la

défendre.

.JJrcchc,Sorre

de marhre

fon

dm: qu'on tire des Py~

I:enées. Le fond en

efl:

noir avec des taches & des

veines b ianches.

Il

eíl: auili melé de veines jannes,

&

re/Iemble a dif.fernns cailloux ·congelés

&

joims

enfemble. Ce marbre ., donr on a tiré des pieces de

.plus de vingr piés de long , ,prend un -poli met–

veilleux.

BREDINDIN.

f.f.

Tcrme de Marine. Manreu...

vre qui

paf.fe

dans une

poul.ie

limpie , amárrée au.

gran·d érai

&

¡,ar le moyen de laquelle on enleve

de mediocres fardeaux pour les menre dans

le

ha–

v1re.

BREF. .

[.

m. leme que le Pape écrit a un Roi ,

.t

un Prince , ou a qudques Magiftrats fur des aff1i–

res publiques. Il

y

a des_ Offici:ers

a

Rorne qu 'on

app.elle

Secret·airés, des Brefs.

Ceux qm s'expe–

dienc par la D~rerie & Secrerairerie

~

font écrirs

for du parchemm , & oh les fcelle de ore rouge du

Sceau du P~cheur. Ceíl: un cachet fur une bague

ou !'on voit fainr Pierre clans une barql\e en érat

de Pecheur.

1\

faur que le Pape foir prefrnr quand

on l"applique.

Bref,

-Se dit en Brt!tagne d'un congé qu'on ef!:

obligé de prendre pour

fe

meme en mer,

11

y

en a

s