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BOU

BOUTER. v. n. On die en termes de

mer,

lJDuter

-de

lof,

pour dire, Prendre l'avancage du vent, bou–

lirrer, !errer au vent.

Bouter,

dans Je vieux langage, a !ignifié

Pouf-

fer.

.

BOUTERIL. f. m. Vieux mor. Nombril.

BOUTEROLLE. f. f. Tenue de Serrurier. Maniere

d'ouvermre &de feme dans une clef. C'efi oú paf–

fem les rouet<S

&

les gardes des ferrnres.

On appelle aulli

Bouterolle,

ou !irnplemenrBout,

Cenain ouril de fer ou de cuivre , qui a une perite

tete ronde comme un bouron ,

&

dont fe fervem

ceux qui gravent fur les pierres dures.

BOUTEUX.

f.

m. Perir filer arraché

a

un baton four–

chu, done on fe fert fur les cotes de l'Ocean,

&

que

les

Pecheurs pouífent devane eux íur les fables. On

·l'appelleautrement

Bout de ~iévre,

&

OH

s'en

fert

for les cores·

de

l'Ocean pour prendre une efpece

d'écrevi/Ie , appellée

Crevete

&

Salicot.

.

.

BOUTIS.

f.

m. Terrain m't les heces no1res onr foml–

lé avec le bouc de leur nés. Lieux oú les Sangliers

fonc des creux pour chercher' des racines.

B

OUT IS SE. f. f. Tenue de Ma~onnerie. On die

qu'Vne pierr~ eft mife en boutiffe,

pour dire , que Sa

plus grande longueur craverfe le mur. La difference

qu'il y a entre le c

arreat,

&

la pierre mife en bou–

ri/Ie, c'ell: qu'elle

prefe

n.re rnoins de paremem,

&

a plus de qneue.

BOUTOIR.

[.

m. Inll:rument d'acier garnid'un man–

che de bois , , done les Maréchaux fe fervenc pour

parer le pié d'un cheval, ou pour en couper la cor–

ne. Il eíl: recourbé vers le manche , & large de qua–

ere doigrs.

Bouto1r

!ignifie aulli , en termes de Chaífe) le

bouc du grouin d'un Sanglier, le bout du nés des

beres noires. Il y en a qui di(enc

Boutoi.

l30UTON. f. m. Tenue de Chirurgie. In{trument

de fer rond par le bout,

&

qu'on applique eom

rouge fur cerraines playes pour les guerir. Les Ma–

réchaux fe fervenc auffi de Bomons de feu p

0

our le

farcin.

Bouton.

Terme de guerre. Peric corps rond qn'on

mee au bout d'une arme

a

feu, pour fervir de mire ,

&

tirer plus droit.

.

.. On appelle

Bouton,

en termes .de Manége, La

boucle Je cuir qui coule le long des renes ,,

&

ot't

elles font enfilées. On die

Mettre un cheval fou1 le

bouton,

pour dire, Abai/Ier cette bouc!e de cttir fur

le col du cheval, lorfqu'on ell: defcendu, júfqu'a ce

que la uride ramene fa rece en bon b:at.

.

Les Luriers appellenc

Bouton,

Un morceau de

bois tourné en forme de nos boucon,oú la queue du

violon ell: attachée.

"'

Les Serruriers appellenc

73

outon,

V

n morceau de

fer qui ferc aux ferrares dans les chambres

a

faire

mouvoir le pene. On appelle auffi

Éouton,

Ce qni

a une tete ronde dans les venouils ,

&

empeche

qu'ils ne forrent des targettes. On nomine encore

Bouton

une poignée de fer qui ell: arrachée au mi–

lieu d'une porte ,

&

qui ferc a la rirer

&

a

la fermer,

11 y e!l'a de !imples

&

de cifelés, les uns

&

les aurres

avec rofecres.

Ceux qui e/Iayenc l'or appellenr

Boutons,

Les pe,

tites parcies d'or ou d'argenc qu'on leur fournir ,

po

ur eífaye

r aquel riere font ces méraux. Ces peri –

tes

parti.es

fonr groífes comme un bol!lton,

&

pefem .

dix-huit ITTains pour l'ordinaire.

Les

ft1x

dés , les dés chargés s'appellenr auíli

JJoutons

dans les Acádémies dejen.

On appelle en termes de Marine

BoHton d'efcou–

villon,

Une piece de bois cournée, fur laquelle on

cloue quelque morceau de la peau d'unmouton, en

BO-U

BOY

mettant la Iaine en-dehors. Elle ferra hettoyer l'a~

me d·un canon apres qu'1I a.tiré.

Bou?on decueiller de

canon,

ell: au/fi un bom de bois tourné, fur Jeque!

m1e cm:1ller de c~uvre ell: clouée. On l'emptoie a re•

mer les gargoulles de l'ame du canon.

BOUTONNE',

E'E.

adj. T enne de füafon. Il fe

die

du milien des rofes

&

des aucres Heurs, qui ell: d'un

aurre émail que la fleur.

D 'argn,t

a

troiJ rofe1

de

gue,.le1 bouto11nées d'or.

Il fe die aul1i cl'un roíier qui

a des bomons,

&

des fü:urs de lis épanomes.

BOUTONNIE R..

f.

m. V1

enx mor,

Ronce.

BOUTURE.

f.

f. Bout de p

anre.ou

d'arbrequi prend

racm~ apres qn 'on l'a p anté dans la cerre ,

&

qui

pou/Ie en ham des branches avec des frui lles. Il

y

,a

des arbre

s qm v1enn

enc de Bonture, comme le

fi ...

guier, le

coign:i.ffier,

le peuplier

&

le fau te.

'B~uture.

Tenue d'Orfévre, Ean préparée, lefci.

ve faire avec du fel de tartre ponr blahchir ]'argent,

La coC1rume qu'on a pnfe de blanchir ['aro-ene au

feu , a mis certe eau prefque hocs d'ufage.

1:>

Boutrtre,

dans les monnoyes,eft une droo-ue com•

pofé'e de líe de vin feche efo1iée de fd, &e~On s'en

ferc

a

blanchir les efpeces.

BOUVEM,ENT.

[.

m. O ucil de Menuiferiequiferd

· pouífer une doucine.

B O U V E T.

f.

m. Eorte de rabot dom les Menui–

liers fe fervent . .Il y en a

a

rainures

&

a .Ianguet–

tes , pour pouíler des rainures

&

faire des languee–

res , lorfque l'on veut emborcer

&

aITembler des

ais. Il y en a d'aurres qu'on appelle

Bouvets

a

fourchement

;

&

on fe .ferr de ceLLX-la pour faire

en meme-tems les deux jouées

&

la languette

qui entrene dans la rainure.

BOY

BOYAU.

[.

m. Tenue de gucrré.

Fofi't

parricnliec

féparé de la tranchée, qui en ferpencanc va enve–

lopper differens retrains ,

&

qui ell: rité parallele

aLJX ouvrages,

&

aux défenfes dn corps de la Place,

afin d'en éviter l'enfilade.Q

uand on

fait denx atra–

ques qui fonc proches, les boya.ux commnniqnené

quelquefois d'une tranchée

a l

'amre. lis !ervem de

hgne de conrrevallation, non feu lemenc pour em–

pecher les forcies, mais encore poura/Iurer les Tra–

vailleurs.

On dit en termes de Manége , qu'Vn

cl5eval,.

beaucoup de boyau,

pour dire qu'Il a beaucoup de

flanc,

&

les cores amples, lohgnes, bien tomnées,

fans qu'elles foienr ni ferrées , ni plarres. On die

au/Ti qn'Vn

cheval efl étroit de boyau,

ponr dire

qu'Il n'a poim de corps. Borel dit que

lloyau.

Vient

de Voyeau , qui !ignifioit aurrefois Une voie érro,ire

&

l.ongue; d'ou la plaine de Long- Boyau a tiré fon

hom. Il aJofirequ'on a appell é

Boyaux ,

Les inreíhns

des animaux,

a

caufe qu'ils fervent de voie aux ali–

mens

&

aux excremehs.

BOYA,UTIER.

f.

m. Artifah qüi prépare les cordes

faires de boyan, foit pour les iníl:rumens • foir pouI'

les raquettes.

BOYCININGA.

f.

m. Sorce de

[erpem

du Bre!il ,

appellé ain!i d'une fonriette que!?. namre a artachée

a

fa

queue,

&

qn'ilappone ennaiífanc. Il a quelgue–

fois dix ou douze palmes de longueur ,

&

fe gliffe

d'une !i grande vice/Ie, qu 'il (emble voler. ~oi–

qu'il foit fon venimenx , il nuir raremeht aux hom•

mes,

a

caufe du bruit qu e fair fa fonnerre, qui les

avenir de fe déeóurner. Il y en a un e plus peri te

efpece, qui ell: hoire

&

d'u n venin forrpernicieux.

Les Sauvages l'a ppellenc

Boycinin_!Tpeba.

On trouve

pluíieurs aurres ferpens dans le

re!il , f~avoir le

BovcHpecanga

,

qui eíl: une: couleuvre fon groffe

&

..,

R

iij