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BOU
Grec
/J~~"~·
On a dit auffi
Boufferd.
BOUFETTE.
[.
f. Houpe de laine qui pend for le
nez,
&
a.
coté de la bride d un cheval de harno1s.
BOUFFER.
v.
a. Vieux mor. Chaífo:. Villon
en
parlanr de gens morts , a d1r ,
De cette v,e font bouffe:::,.
BOUGE.
[.
m. Terme de Charpenrerie. Place de bois,
qui courbe en quelque endroit,
&
qui a du bom•
bemenr.
LesTonneliers appe!lent
Bouge,
le milieu de leur
fnraille ; c'eíl:-a-dire ,
la
parcie qui en eíl: la plus éle–
vée
&
la pus groíie;
&
[elon les Potiers d'écain,
Bouge
,
eíl: le demi-cercle qui
eíl:
autour du fond
de l'affiece. Villon s'eíl: [ervi da mot de
Bouges,
pour clire quelque parcie. de l'habillemem. ·
Je
donne l'envers de mes bouges
,
Pour tous les matins les torcher.
BOUGEOIR. (.
m.
Petit chandelier qui a un man–
che pour le portera la main ,
&
dans Jeque\ on met
une bougie. ~and un Prélat officie , le plus an–
cien de fes Aumomers pone le Bougeoir,
.
B O U G E O
N.
[.
m. Vieux mor. Fleche qm a une
tere.
BOUGRAN.
[.
m. Toile forre
&
gommée , qui
ét'ant mife dans des doublures du corps des
ha–
billemencs , faic q ti'i1s
(e
founennenr
&
confervent
mieux lcur forme. Du Cange précend que l'on ait
die ancrefois Bouqueran, & fair venir ce mor de
Bo–
querannus, Bucara,m m ,
&
Buchiranum,
qui ont
éré dits dans la baffe Latinicé , pour íignifier la me–
me chofe.
BOUILLARD.
[.
m. Q!elques-uns nomment ainíi
for la mer ; cenain nuage qui donne du vem
&
de
la p\uyc.
BOUíLLE.
[.
f. Tenne de Pe(che. Longue perche
·qui eíl: groífe par le bout en forme de rabor ,
&
avec
laquelle on remue la vafe. Cela eíl: caufe que
l'eau écam remuée , le .poiffon cmre plus facile-
mem dans les fücrs.
-~
BOUÚ,.LER. v."m. Terme qui
(e
trouve dans les Or–
. ·donnances des Eaux
&
Forets ,
&
qui íignifie ,
Se
·
fervir d~ ·bouilles pour pecher.
·
BOUILLITOIRE.
[.
m. Terme de Monnoye. On dit
D ónne·1:
·
le ·bouillitoire
,
pour dire , Jercer les flans
danS' le Bou1llitoire ;
&
les y faire bouilhr pour
les riocroyer jufqu'a ce qu'ils foiem devenus tout
a.
fair blancs.
.BOUILLOIR.
f.
m. Terme de Monnoye. Vaiífeau
. de cuivre , dans Jeque! il y
a
de l'eau bouillante
ávec un
!(el
commun,
&
du tartre de Montpellier
ou gravc\ée ,
&
ou l'on jette les flans qu'on a laiífé
refroidir dans un crib\e de cuivre rouge , apres qu'-
ils om été aífés recuits. On les fait bouillir dans
ce Bouilloir pour les décraífer , apres quoi on les
jette dans un aucre Bouilioir , rempli de meme que
le premier , ou on les faic eneore b0ttillir pour ache–
ver de les nettoyer.
BOUILLON.
[.
m. Jet d'eau a!fés _gros, mais qni
s·éléve de peu de hauceur en fo rme de fomce vive,
&
qui retombe prefqne auffi- oc quºil eíl: forci du
rnyau. On fe (ere de ces jets d'eau pour "amir les
cafcades , 1igoles , gargouilies , &c.
0
Boui!lon.Terme
de Manége.Excrefcence de chair
qui viene for la fourchette du pié d'un cheval ou
a coté. Les chevaux de Manége qui ne fe mouillenr
poinr le pié , fonr fu jets
a
cecee excrefcence , qui
eíl: de la gro.ífeur d'une ceri(e,
&
les fair boicer forc
bas,
Bouillon.
Sorce de p ante_, _appellée e_n Latin,
Verbafcum
•
&
que les
A
pouca1res nomment
Tap–
fas Barbatus.
II
y en a de deux forces , le blanc
&
le noir. Dio[coride divi(e encore le blanc en deme
B O
U
efpeces ; fc,avoir le male
&
la feme\le ,
&
di
e queles feu1lles du
Bouillonfeme/le
reífemblem aux
feu.il.les du chou , quoiqu'elles foiem plus b anches ,
plus larges
&
plus velues. Sa tige qui eíl: haute d'u.
ne coudée , elt auffi
un
peu velue
&
b1anche. Ses
fleurs fonr blanches
&
blaffardes ,
&
il a
fa
oraine
noire. Sa racine eíl: longue , piquanre au gofre ,
&
de la grofTeur du doigr. Le
Bouilton má'e
eíl:
plus
hauc ,
&
a
fa
cigc
&
(es feuilles blanches , mais
plus menucs. Le
Bouillun noir
ne differe du blanc
qu:en ce que [es fcuilles font plus l~rges
&
plus
nou:es.
II
y a aut1i un
Bouilton fauvage
,
dom les
feuilles fom [emblab'es a la fauge. ~es rejeccons
fom haurs ,
&
autli durs que le bois ,
&
produifem
des branches comme le Marrube. Le plus fin ot
n'eíl: pas plus jaune que le font fes fleurs. Diofcori,,,_
de prérend qu'il y a1t encore deux efpeces de
Ver–
bafcum
,
qm font petirs
&
velns,
&
dont les feuil•
les fonr rondes.
11
en eíl: une ,troiGéme efpece
ap–
p(d!ée
Lychnitis
,
qui ¡erren errois ou quarre feuilles
velues , épaiíles
&
fi
graífes , que l'on s'en peut fer–
vir dans les lampes au lieu de lumignon. Macrhio–
le d1t que rous les Bouillons fom aíl:nngems
&
de[–
ficanfs
&
íinguliers pour les maladies du fonde–
menc,
&
que les feui ll es du Bouillon blanc femel!_e,
concaílees entre deux pierres ,
G
on les applique
fut
l't:ncloueure d'un cheval qu'on aura nettoyé au•
paravant,
1:¡':11
guenfTenr promptement
&
l'empe–
chenr de boner.
Il
dn auffi que le fue de la racine
de Bouillon qui _n'a pa,s ~ncore porté tige '. pris en
malvmGe at1 p01ds de deux dragmes , guem les fié–
vres quartes , felon ce que rapporte Arnaldus ,
(j
on s'en
fert
dans le momenr de l'acces ,
&
{i
on
concinue ce breuvage trois ou quarre foirs.
BO
U!S
[.
m. Arbre done le bois eíl: de fobíl:ance
fo–
lide
&
compaél:e ,
&
de couleur b!anche tirant
for
le jaune. Sa feuil'.e reílemble a celle du Mine.
mais elle eíl: plus gr:iíle , plus verte
&
plus ronde,
&
ne rombe poim en hiver comme celle des aurre$
:irbres. Sa fleur meme eíl: verte ,
&
fon fruir r0ux•
II
y
a
des pa!iílacles , des aliées
&
elt5 labyrinces fairs
ele Bouis. Les bordures des parterres fom d'un bouis
nain qu'il faut tondre mus les an
s. Comme_(pn bois
eíl:
fon
dur,
&
qu'il n'eíl: ¡amais
pourri.ni vermou–
lu , on en fait des boules de mail, eles piques
&
pluGeurs aurres ouvrages. Ce bois ell
fi
lourd qu'il
va au fond de l"eau ,
&
ne nage poinc de!!us. I! a
pour la Medecine les propriecés du Gayar,
&
l'ex–
pen ence fair voir qu'il eíl: fudc1ifique, les Chimi–
fres tiram de fon bois un efprit acide , qui par la
voie des fueurs ou de l',nfenGble tranfpiration •
chaífe tomes les humeurs putrides. lis en mene aulli
une huiie fon aromatique. Ourre que cecee huile
produic !es meme~ effers_ , elle reGíl:e
ª.
la corrup-·
non des parries. El le appa1fe auíli le mal des dents,
fi
avec; un cUJ;e-denr qui en ell t rernpé , on mee de
cecee huile dans !a racine de la den
t.
Que!ques-uns
lui donnenr un e vercu narcorique ,
&
venlem que
ce foir par cene raifon qu'elle appaife les dou·eur_s.
Pluíieurs diíenr
Buu.
Les Cordonniers appellent
Bouis
,
un petit InHru–
menr faír du bois de cer arbre , avec quoi ils lifTem
les ra!ons de leurs fouliers.
BOULE.
[.
f.
Bois tourné en forme ronde ,
&
qui
' [erra foncenir que que ouvrage. de M.enuiíerie ou
de Tourneur.
Houle d'armoire de cabinet, Boule
de
gueridon de table.
On appelle en t::nnes d' Archireél:nre
?
Boule
d'amortiffement
,
tout corps fphenq 1e
qm fe
mee
a la poinre d'un clocher , ou for la lamerne d'un
dome , auquel cerre Boule eíl: prnporrionnée.
On en
met
auffi au bas des rampes ,
&
for
des