Previous Page  144 / 702 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 144 / 702 Next Page
Page Background

128

BOU

Grec

/J~~"~·

On a dit auffi

Boufferd.

BOUFETTE.

[.

f. Houpe de laine qui pend for le

nez,

&

a.

coté de la bride d un cheval de harno1s.

BOUFFER.

v.

a. Vieux mor. Chaífo:. Villon

en

parlanr de gens morts , a d1r ,

De cette v,e font bouffe:::,.

BOUGE.

[.

m. Terme de Charpenrerie. Place de bois,

qui courbe en quelque endroit,

&

qui a du bom•

bemenr.

LesTonneliers appe!lent

Bouge,

le milieu de leur

fnraille ; c'eíl:-a-dire ,

la

parcie qui en eíl: la plus éle–

vée

&

la pus groíie;

&

[elon les Potiers d'écain,

Bouge

,

eíl: le demi-cercle qui

eíl:

autour du fond

de l'affiece. Villon s'eíl: [ervi da mot de

Bouges,

pour clire quelque parcie. de l'habillemem. ·

Je

donne l'envers de mes bouges

,

Pour tous les matins les torcher.

BOUGEOIR. (.

m.

Petit chandelier qui a un man–

che pour le portera la main ,

&

dans Jeque\ on met

une bougie. ~and un Prélat officie , le plus an–

cien de fes Aumomers pone le Bougeoir,

.

B O U G E O

N.

[.

m. Vieux mor. Fleche qm a une

tere.

BOUGRAN.

[.

m. Toile forre

&

gommée , qui

ét'ant mife dans des doublures du corps des

ha–

billemencs , faic q ti'i1s

(e

founennenr

&

confervent

mieux lcur forme. Du Cange précend que l'on ait

die ancrefois Bouqueran, & fair venir ce mor de

Bo–

querannus, Bucara,m m ,

&

Buchiranum,

qui ont

éré dits dans la baffe Latinicé , pour íignifier la me–

me chofe.

BOUILLARD.

[.

m. Q!elques-uns nomment ainíi

for la mer ; cenain nuage qui donne du vem

&

de

la p\uyc.

BOUíLLE.

[.

f. Tenne de Pe(che. Longue perche

·qui eíl: groífe par le bout en forme de rabor ,

&

avec

laquelle on remue la vafe. Cela eíl: caufe que

l'eau écam remuée , le .poiffon cmre plus facile-

mem dans les fücrs.

-~

BOUÚ,.LER. v."m. Terme qui

(e

trouve dans les Or–

. ·donnances des Eaux

&

Forets ,

&

qui íignifie ,

Se

·

fervir d~ ·bouilles pour pecher.

·

BOUILLITOIRE.

[.

m. Terme de Monnoye. On dit

D ónne·1:

·

le ·bouillitoire

,

pour dire , Jercer les flans

danS' le Bou1llitoire ;

&

les y faire bouilhr pour

les riocroyer jufqu'a ce qu'ils foiem devenus tout

a.

fair blancs.

.BOUILLOIR.

f.

m. Terme de Monnoye. Vaiífeau

. de cuivre , dans Jeque! il y

a

de l'eau bouillante

ávec un

!(el

commun,

&

du tartre de Montpellier

ou gravc\ée ,

&

ou l'on jette les flans qu'on a laiífé

refroidir dans un crib\e de cuivre rouge , apres qu'-

ils om été aífés recuits. On les fait bouillir dans

ce Bouilloir pour les décraífer , apres quoi on les

jette dans un aucre Bouilioir , rempli de meme que

le premier , ou on les faic eneore b0ttillir pour ache–

ver de les nettoyer.

BOUILLON.

[.

m. Jet d'eau a!fés _gros, mais qni

s·éléve de peu de hauceur en fo rme de fomce vive,

&

qui retombe prefqne auffi- oc quºil eíl: forci du

rnyau. On fe (ere de ces jets d'eau pour "amir les

cafcades , 1igoles , gargouilies , &c.

0

Boui!lon.Terme

de Manége.Excrefcence de chair

qui viene for la fourchette du pié d'un cheval ou

a coté. Les chevaux de Manége qui ne fe mouillenr

poinr le pié , fonr fu jets

a

cecee excrefcence , qui

eíl: de la gro.ífeur d'une ceri(e,

&

les fair boicer forc

bas,

Bouillon.

Sorce de p ante_, _appellée e_n Latin,

Verbafcum

&

que les

A

pouca1res nomment

Tap–

fas Barbatus.

II

y en a de deux forces , le blanc

&

le noir. Dio[coride divi(e encore le blanc en deme

B O

U

efpeces ; fc,avoir le male

&

la feme\le ,

&

di

e que

les feu1lles du

Bouillonfeme/le

reífemblem aux

feu.il.

les du chou , quoiqu'elles foiem plus b anches ,

plus larges

&

plus velues. Sa tige qui eíl: haute d'u.

ne coudée , elt auffi

un

peu velue

&

b1anche. Ses

fleurs fonr blanches

&

blaffardes ,

&

il a

fa

oraine

noire. Sa racine eíl: longue , piquanre au gofre ,

&

de la grofTeur du doigr. Le

Bouilton má'e

eíl:

plus

hauc ,

&

a

fa

cigc

&

(es feuilles blanches , mais

plus menucs. Le

Bouillun noir

ne differe du blanc

qu:en ce que [es fcuilles font plus l~rges

&

plus

nou:es.

II

y a aut1i un

Bouilton fauvage

,

dom les

feuilles fom [emblab'es a la fauge. ~es rejeccons

fom haurs ,

&

autli durs que le bois ,

&

produifem

des branches comme le Marrube. Le plus fin ot

n'eíl: pas plus jaune que le font fes fleurs. Diofcori,,,_

de prérend qu'il y a1t encore deux efpeces de

Ver–

bafcum

,

qm font petirs

&

velns,

&

dont les feuil•

les fonr rondes.

11

en eíl: une ,troiGéme efpece

ap–

p(d!ée

Lychnitis

,

qui ¡erren errois ou quarre feuilles

velues , épaiíles

&

fi

graífes , que l'on s'en peut fer–

vir dans les lampes au lieu de lumignon. Macrhio–

le d1t que rous les Bouillons fom aíl:nngems

&

de[–

ficanfs

&

íinguliers pour les maladies du fonde–

menc,

&

que les feui ll es du Bouillon blanc femel!_e,

concaílees entre deux pierres ,

G

on les applique

fut

l't:ncloueure d'un cheval qu'on aura nettoyé au•

paravant,

1:¡':11

guenfTenr promptement

&

l'empe–

chenr de boner.

Il

dn auffi que le fue de la racine

de Bouillon qui _n'a pa,s ~ncore porté tige '. pris en

malvmGe at1 p01ds de deux dragmes , guem les fié–

vres quartes , felon ce que rapporte Arnaldus ,

(j

on s'en

fert

dans le momenr de l'acces ,

&

{i

on

concinue ce breuvage trois ou quarre foirs.

BO

U!S

[.

m. Arbre done le bois eíl: de fobíl:ance

fo–

lide

&

compaél:e ,

&

de couleur b!anche tirant

for

le jaune. Sa feuil'.e reílemble a celle du Mine.

mais elle eíl: plus gr:iíle , plus verte

&

plus ronde,

&

ne rombe poim en hiver comme celle des aurre$

:irbres. Sa fleur meme eíl: verte ,

&

fon fruir r0ux•

II

y

a

des pa!iílacles , des aliées

&

elt5 labyrinces fairs

ele Bouis. Les bordures des parterres fom d'un bouis

nain qu'il faut tondre mus les an

s. Comme

_(pn bois

eíl:

fon

dur,

&

qu'il n'eíl: ¡amais

pourri.n

i vermou–

lu , on en fait des boules de mail, eles piques

&

pluGeurs aurres ouvrages. Ce bois ell

fi

lourd qu'il

va au fond de l"eau ,

&

ne nage poinc de!!us. I! a

pour la Medecine les propriecés du Gayar,

&

l'ex–

pen ence fair voir qu'il eíl: fudc1ifique, les Chimi–

fres tiram de fon bois un efprit acide , qui par la

voie des fueurs ou de l',nfenGble tranfpiration •

chaífe tomes les humeurs putrides. lis en mene aulli

une huiie fon aromatique. Ourre que cecee huile

produic !es meme~ effers_ , elle reGíl:e

ª.

la corrup-·

non des parries. El le appa1fe auíli le mal des dents,

fi

avec; un cUJ;e-denr qui en ell t rernpé , on mee de

cecee huile dans !a racine de la den

t.

Que!ques-uns

lui donnenr un e vercu narcorique ,

&

venlem que

ce foir par cene raifon qu'elle appaife les dou·eur_s.

Pluíieurs diíenr

Buu.

Les Cordonniers appellent

Bouis

,

un petit InHru–

menr faír du bois de cer arbre , avec quoi ils lifTem

les ra!ons de leurs fouliers.

BOULE.

[.

f.

Bois tourné en forme ronde ,

&

qui

' [erra foncenir que que ouvrage. de M.enuiíerie ou

de Tourneur.

Houle d'armoire de cabinet, Boule

de

gueridon de table.

On appelle en t::nnes d' Archireél:nre

?

Boule

d'amortiffement

,

tout corps fphenq 1e

qm fe

mee

a la poinre d'un clocher , ou for la lamerne d'un

dome , auquel cerre Boule eíl: prnporrionnée.

On en

met

auffi au bas des rampes ,

&

for

des