BOU
BOURN
AL
f.
m. Vieux mor qui
ell:
eftcóre
en
uCa'–
ge en quelques endroirs de la campagne._
II
ligni–
fie un rayan de miel.
BOURON. f. m. Vieux mor qui lignifie Cabane.
BOÚRRACHE.
f.
f..
Planee forr connue , dohr la
rige eíl: haute d'une coudée, creufe, pleine d'épi–
nes , & forr branchue.
Ses
feuilles fom larges ,
longuerres & apres. On y voir delfus de perites.
veflíes gamies d'épines minces qui rendem roure la
planee piquame & veluc. Ses fleurs fonr difpofées
·en éro1les , de coulenr blene, quelquefois blan–
ches. Du milieu de fes fleurs il forr une_poinré
naire qui eíl: fans épines, La grai'ne de la Bourra–
che eíl: naire & cannelée, &
fa
racine qui eíl: blan-
- che, cendre & de la groíleur d'un pouce -, a un goftr
vifqu·eux & dou<¡atre. Plulieurs confondem cerré
p lanee avec _ la Bug\ofe. Elle viene d'elle - meme
dans les jardms en relle abondance, qu'on a de la
peine
a
!'en déraciner
rom-a-fair.Onl'appelle com–
munémenr
Bourroche,
mais les·Medecinsl'appellent
lfourrache,
&
menk
Borrache;
en Larin
Borrago.
'On
fe
ferr
de come la planee en Medecine,
a
l'ex–
ceprion de
fa
graine. Elfo eíl: aperirive & cardiaque,
&
l'on mee
fa
fleur au rang des quarre fleurs cor–
diales. On s'en ferr auili bien
que.defes feuilles
'>
él-ans ro11res les maladies qui
fonr
caufées par l'atra–
bile.
BOURRAS.
f.
m. Vieux mor. Serte de 'gros drap
de rnéthanre érotfe, comme qui diroit' de bourre.
Son habit fut en jim:¡uanit ,
Honnéte
&
fans v illenie
,
M ,w elle ne fnt de bo11rr1ts.
BOURRE.
f. f. Terme de Teinrurier.
II
te dít d'tiné
cerraine nuance , qui eíl: la rneme que celle du
rouge cramoili.
·
On appelle
Bourre-l,zniée,
ta laine qu'ol'l tire éles
draps quand on les prépare avec le chardon de
Bonner1er, &
Bourre-Tontijfe,
celle que l'on tire
·des draps qui palfenr pal' les mains des Tondeurs.
Cerre dermere eíl: la moindre. On appelle
'B
ourre
-de
faye ,
~a foye de rebm ou imparfait~ ~ui fe tire
J Vec le pe1ghe, lorfque le cocean eíl: dev1de.
.BOURRE'E.. f. f. Fagot éompofé de menues brah–
ches fon fufceprib ies du feu.
II
a auili fighifié aurre•
fois Une poignée de verges, deúules , &c. ce qui
á
faic éróire
a
Borcd , que le moc
Bourreatt
eíl: venli
clela ,
a
caufe qu'il fuíl:ige avec ces verges.
Bourrée
eft auili un Air de Muñque a deux rems
qui a deux patries égales , t hacune de huir mefures.
La premiere n'eh peur avoir que quarre , póurvu
t¡u'oñ la joue deux fois. On ne la recommence poim
quand elle en a huir, mais la feconde
[e
joue roú–
jours deux fois. La Bourrée commenc·e par une cro–
chne , ou par une naire hors_ de mefuré.
BOURRELET, f. m. Terme d'Arrillerie. On appelle
ainli dans le caQoil la parrie du méral arrondie
qui.re~
gne ª !!tour de
b
_piece pres de la bouche,
.
Bourrelet,
ou
Bour!et,
fignifie auffi, en termes de
Marine, de gro!fes cardes qne fon enrrélaíle au–
toúr dii mar de mifaine,du l'hard'ilrtimon
&
du grand
mar, pour cenir
la
vergue.dans un combar quahd on
cramr que les mahreuvres qui la riennem ne foienr
coupées.
Bo,urrelet
eíl:auili nh cennede Jatdinage,
&
ilfe
die quand la greffe fe joinr mal avec le fauv ageon ,
&
qu'elle deviene plus gro!fe qu\1 n'eíl:. Céla ar•
rive fouvenr fur le coignallier ; ce qui viene de
ce que le fujer a moins de féve que l'arbre pofé
deífus.
· On fe ferr encare du rerme de
Bourrelet
dans le
B!afon,
&
il fignifie ~n Tour de livrée rempli de
TQmeI.
BOU
botirré
&
tóur'né en maniere de corde.
Ce
·f'-our dé
livrée que ies anciens Chevaliers porroienr'dans les
tournois, éreic, ou de la coulcur des émaux del'é–
·cu
,
ou de celles que l'-on voyoit ordinairemenr ame
Cheval-i¡:rs. Les Dames-memes leur atrachóienr ces
livrées fur leurs cafques ; &
a
!=aufe de céla on les
appelloit
Les
faveurs des
Dllmes.
On les faic emret
encare aujow:d'hui dans les ort'lémens de
I'
écu.
Bourrelet,
écoit autrefois une partie de l'habille~
mene de tete qui fervoit
á
la
'Cóiffure
des hommes
&
_des femmes, ou uhe ·efpece dé cordon qui fer,.
vo1r ,d'arrec au chaperoh ;
&
qui le ferroit fur
]a,
rece,
B
O U R R
I Q_U E. -
f.
f.
Petire machihe faire d'aís
~
dom fe fervenc les Couvreurs en rravaillant fur le,
couverrnres,
11:s
l'a·ccrochenc aux laces,
&
mecrent
l'ardoife deílus
>
pour l'emplorer amefur'e qu'ils ei),
ont befoin.
BOURRIQgET.
f.
m. Sorré de civiére.qui fért aut
Mac;ons
a
élever des moilons ou aurres mareriau:t
dans des baquees avec des grues, quand le:: batiment
a beaucoúp de hauteur.
_ _
BOURRIR.
v.
·n. Terme de Cha/fe. On ufe de
ce
mot er'. parla-m ·du bruit q11e fon~ les perdrix avec
leurs a1les, & fur~tout, les perdnx rouges, quand
elles parrem d'uh heu.
BOURRU,
Ul!.
adj. Les Medecins appellenr
Plantei
bout r,ees
,
Celles done la graine, par rrop di!! maru -"
:ricé, eíl: emportée par
k
moindre venr , rant les par–
ties en font menui:s
&
perites-. Plufieurs chardons
croilfent dans les blés , dom la graine eíl: de cerré
namre.
-
BOURS~UT.
t.
in.
Efpece dcSauleque-l'on appello
en Látm
Salix fatn,:r.
BO
URSE.
f.
f.
Lieu ou les Marc~ánds
&
les B,anquiers
's'alfembI-ent dans pluúeurs Vtlles pour y conferer
de leurs affaires. La prémiere Place des Négocians
qu'on ait ap¡rellée ainfi ; a éré
a
Bruges. Elle pric
-ce non\ d'un grand Hotel baci par un
Seigneur.dela
noble fa\nille de la Bourfe, done on voit elrcore
les armoiri·es gravées (ur le courohnemem du
pot–
tail , qui fon; rrois Bourfes, Comme le lieu ou s'af–
fembloient les gens de commerce, éroit devane cet
Hotel,
il
fut -.ippellé
La Bourfa;
&
de cene Vill'e,
·celebre aurrefois par le trafic, on a cranfporré ce
nom aux Places d'Amíl:erdam, d'Anvers, tle Rouen,
-de
Londres ,
&e,
.
i
On
appdle
Bonrfas
-de
Corporaux
dans les Sacrif,.
ñes,
Le
canon ou la boJre dans laquelle on mee.les
Corporaux qui fervenr
a
la Melfe.
On parle par
Bourfas
dahs J-e LCYam,
&
o'n dit,
jJ
fut obligé ~e payer tant de bourfa~
,
pour dire ; U11e
telle ';luanmé d'argem. Chaque b-ourfe eíl: de cinq
cens ecus.
'Bonrfe,
Sé die d'ans les Cólleg-es de ]'UniverÍtré
de Paris, d'une maniere de Bendice ou Fondation
faite pour enrrerenir de pauvres Ecoliers dans les
érudes pendanr cinq ou lix annéés. E1les fonr
:Ha
hominarion des Fondareurs,
&
il y en
a
qui valént
jufqu'a cene écus. Ceux qui en jouilfeht s'appel! ené
Bourfiers,
1J
ourfa,
eh termes
d'
Añatómié, veuc
di.tePerite!
ve/Iie.
La bourfa du
fiel.
Bourfa,
en termes deChalfe,
di:
l'exrremicé d'url
filerqui_elt faite en fa<¡on de poche, & dahs laque!"
1~
le po1ífoi:i, ot~ le ~ib~er s'embarra/fe, en
force
qti'il
nen fc¡:aurott plus !ornr.
On die auili
Bourfa,
en termes de_Jardiñage,
&
on noinme airui le Bouron qui fleurir fur l'arbre pour
faire du fruir.
'Bourfa de Pafteur.
Petire herhc, appeÚée ainli
:l.
caufc:
de la
reífemblance que Ces
feuilles
om avec l.i,
R
ij