JIO
BIG
B I l.
JJievre
cíl: auffi une e[pecc d'Oi[eau de riviere,qui
a
le bec long, menu, dencelé & crochu par le bouc ,
& qiü eíl: de la grolfeur d'une moyenne Oye
fa
uva~
ge. Sa cere eíl: grolle
&
de couleur fauve, av~c. une
crecefur le cou, & il a le deífus du dos cendre mane
fur.la_cot1leur plombée, le venere prefque blanc, &
les piés rougeatres.
.
lHEZ.
[.
m. Canal qui renferme & condruc des eaux
dans quelque élevation , d'oú elles combenc fur_la
roue d'un moulin. On appelle
Arrierebiez,Les
füez
qui font au-dela en remontanc.
BIG
B I
G
AR
R.
AD E. f.
f.
Sorce d'Orange for la peaú
• · de laquelle on voic pluíieurs poinces & ex,;'re[–
cences.
l3IGARRE',
¡¡'¡¡.
adj. Tenue de Blafon. Il fe die du
· Papillon , & de couc ce qui a diverfes couleurs.
De
gueules
d un
papillon d'argent miraillé
&
bigarrl
de
fable.
BlGARREAU.
C.
m. Groffe cerife qu'on a appellée
ainfi
a
caufe qu'elle eíl: bigarrée de noir, de rouge
& de blanc. L'arbre qui la porte
efl:
nommé
Bigar–
reautier.
Le Bioarreau a la chair plus ferme que la
cerife & la figure moim ronde. Elle rellemble
-a
celie des guignes.
'
B I G
L
E. f. m. Efpece de Chien de cha/fe qui viene
d'Angleterre,& done on fe fert pour les lapins
&
les
liévres.
BIGORNE.
[.
f. Bout d'une enclume qui finir en
poince, & qui ferc
a
courner les gro/fes pieces en
rond.
BIGORN'EAU.
t.
m. Petite bigorne. Le Bigorneau
a
un bout quarré & l'amre rond, ponr courner les
rouecs
&
aucres petices pieces.
BIGORNER. v. a. Arrondir un morceau de fer, ou
les anneaux des clefs, fur la partie de l'enclume
appellée
Bigorne.
'
BIC.OT.[.
m. Terme de Marine. Pecice piece de bois
p~rcée de deux ou rrois.rrous , par m\ l'on paffe le
bacard pour la compofiuon du racage. 11
y
en a de
differentes longueurs.
•
lHGOTERE.
[.
f. Broíl"e de poche que l'on enfer–
me
dans un pecic émi,
&
done on fe [ere pour re–
trouífer la mouíl:achetie la barbe. Elle eíl: prefence–
menr forc peu en ufage ,
a
caufe que pen de per–
fonnés laiífenc aujourd'hui cro1tre leur barbe. Il y a
.trence ou quarance ans qn'on faifoic anffi des Bigo–
teres d'un morceau de cuir. Ceux qui porcoienc une
barbe recrouífée, l'actachoienc la nuit pour la cenir
en
écac. Ce mor viene de l'Efpagnol
B,gote
ou
Vi–
gore,
qui fignifie Mouíl:ache de la barbe. ~elques–
uns difem
Bigorelle.
13 l G
U
E.
[.
f. Groífe
&
longue piece de bois que
l'on paífe dans le~ fabords aux corés des Vaiífeaux,
lorfqu'il
y
a quelque chofe
.l.
faire pour les foule–
ver, ou ponr les coucher. On appeile auili
Bígues,
Les Mars qui foC1ciennenc celui d'une machine
a
rnárer.
B I
J
B I
JO N.
f.
m. Refine que la Meleze produic, &
que les Apochicaires fubíl:icuenc au lieu de la Te-
• i;ebenthine.
BIL
BILAN.
f. m. Pecit livre de Marchand ou de Banquier
dans lequel ils écrivent d'un coté leurs dertes aél:i–
ves, & de l'aucre leurs decces pailives. Ce mor eíl:
dérivé du _Larin
'Bilanx,
qui veuc dire
Balance ,
a
caufe que ce livre leur ferc
a
balancer leurs gains
BIL
&
leurs penes, c'efl:
0
:i-dire, a voir an juHe
&
en peu
de cems s'ils onc plus gagné que perdu.
B ilan
ou
b1t-.
lance
e!l:
auffi l'arrecé ou la clomre de l'Invencaire
d'un Marchand, m\ l'on a. écnt vis-a-vis rource qu'il
. doic
&
cóut
ce
qui lui eíl: di'1,
BrLBOQ__U E T. f. m. :rermedeDoreur. Morceau
d'écofe fine arrachée a un petic 111orcean de bois
quarré , pour prendre l'or
&
le mecrre dans les
encL:oics les plus difficiles , comme dans les fi!ets
quarrés , dans les gorges , & dans les aurres lieux
creux.
BILLE.
f.
f. Gros bacon de bouis, donr les Embal–
!eurs
[e
fervenc pour Íerrer lc:s cor<les de leur, bal–
lots. On s'en ferc aufii
a
ferrer les charges des mu–
lecs,
•
Bille,
dl:
au/Íi une piece d'écote qui lie le, deu,c
boucs d'une chappe d'Egli[e íur le devane. On ap–
pelle
'Bil!e d'acier ,
Un morceau quarré~ marqu_é
d'un fer doux
&
écumé, qu'on prépare
d!lfone
qu'il
lui reíl:e un grain menu.
_
On appelle
Bille ,
Un gros cron~on de bo1s, pro–
pre
a
débicer , foic de feme , foic de foage. On les
coupe cous <:le meme hameur.
.
'13ílle.
T enue de nter.
11
fe die d'un bouc de menu
cordage ou il y a une boude
&
un nceud. Son ufa–
ge eíl: de te.nir le grand écouer aux premiers de$
grands haubanS, lor[qu'i! ne fea pas.
BILLER. v. a. ,Ienue de Voimrier par eau. _Acceler
des chevaux deux
:l.
deux pour tirer quelque barnau.
Les mots de
'Bitle
& de
Biller
viennenc de
Bi!lus,
qui dans la baffe Latinicé a fignifié un gros bacon;
de force que
Biller,
c'eíl: accacher la corde du baceaa
aux billes ou bac'ons qui fonc au derriere des che–
vaux qui cirem. Borel veuc que
Bille
fignifiam un
bácon, vienne de
Vilis,
c'eíl:-a-dire, Chofe vi[e.
B I L L E T T E.
f.
f. Petice Enfeigne en forme deba–
rillec, que l'on mee aux Iieux oú l'on doit peage,
afin que les Voicuriers foienc avertis qn'il leur eft
défendu de palfer fans avoir ¡,ayé les droics, foic au
Roi , foic aux Seigneurs qui fonc ob!igés d'encrece–
nir les chemins.
B illctte,
Tenue de Blaton. Piece folide faite en
forme de quarré long, done on charge l'écu. ~and°
le
plus long coté des Billectes eíl: evu<;hé par cerre
fur l'écu , & que le plus petit eíl: a plomb , on les
appe!le
B illettes couchées
ou
renverf ées.
C'écoienc
autrefois des pieces d'écofe d'or , d'argem ou de
couieur. On les coufoic par interva!les fur les ha–
bies , pour !eur fervir d'ornernenc ,
&
on les a de–
puis cranfporcées fur les écus.
D 'ar:..ttr
,)
quatre bil–
lettes.
BILLETE' ,
E'E.
adj. Il fe dit dn champ femé de bil–
lcttes.
D'a:z:.,ur
au
!ion d'or, l'écu bi//eté de méme.
On appelle
M arckandifei bi!letées
,
Cel! es fur
lefquelles on a mis des billecs ou de, éciquecces qui
contiennenc un numero relatif
a
ceux des !ivres ou
de l'Inventaire d'un Marchand.
.BILLON.
[.
m.
Terme de Monnoy e. Alliage on
me•
lange
fait
de celle force , qn'i!
y
a avec l'or
&
l'ar–
genc plus de cuivre que les Ordonna.nces ponr le ti–
tre
des monnoyes ne ie porcenr. Ainfi les louis d'or
écanc au riere de vingc-deux Karacs ,
&
cenx d'ar–
genc
a
onze deniers, on appelle.
Billon d'or
celui
qui eíl: a vingc-un Karn cs & au-deffous ,
&_
Billon
d'argent,
celui qui eíl:
a
dix deniers
&
m1-defious. 11
y a deux forces de
Billon d'ai;!f.ent.
L 'u1
dl:
nommé
Haut b,//on,
&
c'eíl: celni qui eíl:
a
dix deniers de
fin,
&
au-deffous,jufqu'a cinq deniers. On appe'.le l'au–
cre
Bas billon,
&
c'elt celui qui íe rrouve an- efious
de cii:.9. deniers de fin, comme nos douzains
&
au–
tres erpeces de pareil riere.
/Ji/Ion
íignifie. auffi Toutes forres de monnoyes