BAR
véílin tour [eul , s'appelle auffi
Bari!let.
Cela
ft:
falé
par le moyen de plufieurs pomtes ou crochets arran–
gés for
fa
furface , en telle force que ces poimes
[e
remuam par le moyen d'un reíforc ou d'une mani–
velle accrochem les touches. On appelle encere
Barillet
dans une pompe, le tuyau dans lequel le
pifron va
&
vient.
BARLAN(;.
[.
m.
Vieux mot.
Jeu
du berlan.
BARN
ABITES.
(.
m. Religieux de la Congregation
des Clercs Reguliers de fainc Paul. lis om divers
Colleges
en
ltalie,
&
quelques-uns en France
&
en
Savoye. Cecee Congregacion commen'ia
a
s'écablir
par 'les foins de Jacques-Amoine Morigias
&
de
Banhe.emi Ferrera de Milan , aufquels fe joignit
Franeois Maria Zacharie de Cremone. lis avoienc
éeé in'íl:ruits par un celebre PrJdicareur qu'on appel~
loie Zeraphm, qui les exhorta
a
lire avec affiduité
les Ep1cres de faint Paul, ce qui leur
fir
prendre le
nom de
Clercs de
fa111t
Paul.
Cecee Congregacion
fue approuvée pár les Papes Clement VII.
&
Paul
III.
&
on les appella Bamabites,
a'
caufe de la de–
vocion parriculiere qu'ils avoiem
a
uh fainc Barna–
bé , Fondaeeur dG: l'Egli[e de Milan. OEelques au~
tres croyent que ce fue a caufe qu'ils firem leurs pre–
miers exercices dans une Eglifa qui éroir dédiée
a
ce
Same.
BARNEZ.
[.
m. Vieux mor. Corps de laNoblelTe.
1e vou1 donrai tm fiefvoyant tout mon Barnez...
BAROMETRE. f. m. In/trumemdonron fe[errpour
conno1a·e la legereré cu la pefanceur de l'air, d'ou
on lui a fait Je nom de
Barometre,
de
{l!.
1
,r,
Poids,
&
14
,Te'"
,
M
efurer. L'experience du vuide , faite
d'abord par Torricelh , a donné naiífance a cet In[–
tnunenr.Torricelli prenoit un cuyau de verre long
de
plus de
30.
pouces ,
&
le remphífoit entierement de
vif-argepr. Enfuire fermant avec le doigt le bour du
tuvau par m\ il avoic verfé le mercure, il le tournoit
cu
d>té
d'en-bas,
&
p ongeoit ce bouc du ruyau dans
un
vaiífeau oú éroit d'ancre vif-argem.
Il
reriroic le
doigt,
&
autii-tor c,n voyoit defcendre le mercure
dn rnyau ,
&
comme il devoit faire namrellemenc
par fa ¡efanreur; mais , ce qui furpric beaucoup
d'abor
, il ne defcendoit que jufqn'a la hameur de
~7.
ou
1.8.
pouces,
&
s'arreroit tot1joms la, lai/Ianc
tom le hanc du cuyan vuide. Pour expliquer ce Phé–
nomene,
011
imagina que l'air devoir ecre
pefanc,
que comnie il pefoie de cous cotés fur !a furface du
mercure qui écoir dans le vai!Ieau ' il s'oppofoir a la
c_:hftte de celui du cuy:m , qui ne pouvoir romber
fans élever celui du vaiífeau , qu'il n'y avoic aucun
air au haur du cuy-au qui pt1t agir fur le mercure,
&
le faire romber , qu'ainíi le mercure du myau, n'·é–
toit fourenu que par la refiíl:ance que l'air exterieur
faiíoic a
fa
chute '
&
que par confequenc le mercu–
re du myau
&
l'air exterieur écoienr en équilibre ,
&
qu'une colomne de 1hercure de
28.
pouces, pe–
foic autant qu'une co!onne d'air dans reme fa ha,u–
teur, quelle A_Ue
füt
cette hauteur qui n'étoic ¡,as
encare connuc. Comme on rourna de bien des fa–
<_rons une experience íi importante , o·n lai{fa un
myau avec fonme rcure fufpendu
a
28.
pouces,
&
plongé par un bom dans un vaiílea,1 plein de vif–
argenc, on l'obferva: long-rems en cer érat fans
y
roucher,
&
l'on vie que dans les tems de pluye, cu
quelque eems :ivanr qu'il plúr, le mercure du myau
baiífoic un peu, qu'au cóncraire il hauíloir dans le
beau cems, cu avanc _que le beau rems vinr. On ju–
gea dela que l'air écoic plus pefam lor[qu'il éroir fe–
rain,
&
plus leger lorfqu'il éroir nubileux
&
pln–
vieux, ce que les Phyficiens expliquencdifferem–
ment. On remargua auffi que les grai:ids vencs quoi–
que/ans pluye' faifoienc
a
peu pres le meme effet
Tome I.
BAR
tj_tlé
la
pluye fur lé mércure. On lai!ta dom: oe
myau en experience concinuelle,
&
on le mie fur
une platine ae bois, cu
l'on
marqua les q.egrés de
fes d.ifferemes élevarions;
& ce
que ligrtifio1enr ces
degrés par rapporc
a
la coníl:imcion_de l'air. Ceíl:..
la
ce qu·on appelle
73arometre;
Ma1s
comme la d1f..;
ferel¡lce d'élevarion du mercure h'eíl: guere que de
deux pouces,
&
que dans une
fi
pecite écendue les
perics changemens font difficiles
a
appercevoir,
M,
!-tuygens imagina de fair€ un myau double, recour...
bé par le bas , dom une branche cont1nt le mercu...
re fufpendu, ~vec l'efpace vuide d'air .au ha·ut;
<5é
l'aucre ouverce par le bout d'en-haur füc d'un clia.
metre beaucoup plus pecit, par exemple
14.
fois ,
afin
que
quand le mercme defc~ndroit d'une li,gne
dans 1a groífe branche,
il
montar de
14.
dans
I
au–
tre,
&
ainli de tons les aurres, changemens qui fe–
roienc
14.
fois plus fenfib!G:s dans ce
Barometre dou~
ble,
que dans le premier qu'on appella
jimple.
A
fin
d'épargner la quancité de men:ure qu'il euc fallu
pour remplir une branche de
30.
pouces de haureur
1
&
de
14.
lignes de diamecre, on ne l'a fait de cettc
groífeur qu'a fes deux excremités ; au-deífous du
vuide ,
&
a l'endroic ou finit le rnercure. La , on
ver[e un peu d'eau [econde
&
colorée qui au moin–
dre changemenc du mercure, s'éleve du defrencl
tres-fenfiblemenc dans un peticmyau d'environ une
ligne de diamecre.
Il
faut regarcler le Barometre
double comme une balance, oú d'un coté eíl:
une
tolonne de mercure,
&
de l'autre une colonno
d'air. ~elque peu qu'on ajoute cu qu'on ore a ['uh
de ces poids qui
font
en écpilibre , l'aucre monte
ou defcend,
BARON.
[.
m. O!:!alicé anciG:nne
&
honorable par~
mi la Nobleíle.
M.
Richelec clic qu'il a premiere–
ment fignifié un homme
fon
&
vaillam qui éroic
aupres de la perfonne_du Roi ;
&
qu'enfuite on a
enrendu par ce mee un homme noble de quila ter..
re releve du Prince;
&
enfin nn Seigneru· qui efi au•
deífus des Seigneurs Chatelains. Bord ]'explique
par Haur-Seigneur , venam du vieux moc
Ber
ou
Bers
,
qui veur dire la merne chofe ,
&
d'm\ eíl:
venu
Bernage, Barnage,
&
Fiefde Haut-Ber.
D'au–
tres fonc venir ce mot de
Barrtu
,
Elephanr,
a
cau–
fe
que les Barons foñc ceux qui onc du pouvoir,
&
d'autres croyem que
fa
verirable origine eíl: le mee
Efpagnol
V a;·on
,
Homme _vigoureux , vaill anr
&
noble.
Il
y
en a qui veulent qu'il viennG: du Grec
(!!.e" ,
Poids, autoricé , grandeur
&
pui{fance, iji–
cod fans s'arrerer
a
ces differences érymologies" ,
die que ce mor
Baron
[e
erouve employé en quel~
ques anciens Autenrs pour tour h0mme noble
&
Seigneur de riere,
&
par con[equem
Baronnie,
pour
toure la Noble/fe
&
Aflemb:ée des Va{faux
&
Cen–
darmerie d'un Prince ; de íone que qt1anq le ~oí
1
eur parloir dans un c;ombat ,
11
conclnoic par ces
termes :
AtMnt , mes Batons
,
qui m~ rendra mon
E nnemi mort ou pr'rt1
,
je fui croÍt Y'ai fan honn6U'I'
d'.,me bonne
Vil/e,
Dans les Erats génér:mx
&
A!Iem–
blées oú éroient plufeurs Ducs-, Marquis , Com–
tes
&
amres Seigneurs
&
Gentilshommes , il les
appelioir ,
Seigne11r1 Barons.
On lit ces mors dans
plufieurs .Auceurs
fon
anciens,
A vec le
Roi
éro,enr
maints hauts Barons
,
&
maint., Cheval,on
&
Gen–
tilshommes ;
de forre qu'il femb le que
par-Baron1 ,
on a enrendu des Seigneurs de riere fans at¡rnne
differeñce ; fc_;av oir, Ducs , Marquis
&
Co~11res.
Ce moc a écé depuis re!l:rainc au Seigneurs fope–
rieurs aux Charel ains ,
&
inferieurs
am:
Vieomces,
cu immediaremenc fuperiems at1x Bannerers. N i–
cod ajoft:e
a
ceci :
La
marque la pfo s commnne
du
IJaron
efl
avo1r trois C~átell~mes ou deusi: avec
V illa
M
ij