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B AL
au bout de la vergue. On s'en fen pour tenir_ la ver–
g~e en bal~nq:, loJ.-fqu'elle ell dans
fa
litqaaon na-
.r·
rnrelle, ou pour la tenir haute&, baffe , felon qu'il
eíl: a propos.
911
?.pp_el}e
Balancme de chaloupe
, La ..
mana:uvre qui fouriem le gui. _
BALAN T. f. m. Terme de Marine. On appelle
Le
balant d'une manrewvre,
La parcie qui n'eíl: point
halée.
11
(e"'dit au11i de la .manceuvre meme, lorf–
qu1elle n'ell poinc employée: On dit
Tenir le ba/ant
d'une manreuvre,
pour dire, L'amarrer d'une telle
force, qu'elle ne balance poim. ,
BA L A O
U.
f.
m. Pecit poiífon long comme une
fardine,
& ,
fon commui1 dans la Marcinique.
Il
a le
bec d'un carcilage aífez fon a la machoire inferieu–
re.
Ce bec eíl: menu
&
poimu comme une a1gu1lle ,
&
de la longueur du doigt. On prend les Balaous
.ª
la faveur d'un flambeau,
&
on a pour cela de pen–
ces foines faites avec des hamecons n:dreífés. Ils
n'ont pas p!frror apper~u cene lue:tr , qu'ils environ–
nenr le canot a milliers,
&
l'on en darde amane
que l'on
v~m
avec fes foines.
Il
y
en a qui fe fer–
vent d\m rers aurour d'un cercle, pour en prendre
un plus grand nombre. Ce poiífon a la chair ferme,
,• ,
delicare
&
de bon gofac.
·
_"/~LAS
T. f. m. T~rme de Marine. Amas de cail–
loux
&
de fable que l'on met a fond de cale, afin
que le V aiífeau emram dans l'eau par ce po1ds, de–
meure en alliette. c'eíl: ce qu'on appelle aucrement
Lefl
ou
~intillage.
B A
Í..
A U S TE
S.
f. f. p. Fleurs duGrenadier fan–
vage, qni ne fom-fu,.ivies d'aucun fru1t. El_les font íl:o–
machiques
&
hepariqqes,
&
leur quahte aílnngen–
ce faic qu·elJes arrhenc 1e flux de fang
&
tomes for–
res de flux de vemre.
BAL
CON S.
[.
m. P· Terme d~ rner. Galeries con–
verces ou découverces qu'on fa1t au dernere
&
aux
cotés de cerrains Vaiíleaux, pour l'ornemem ou
pour la commodité. On les appelle, auerement
Sar–
dins.
Le mor de
Balcon
viene de I Icalien
Balcone,
qui veur dire, U ne avance hors le_logis pour ,1~ieu_x
voir fur une place. M. Menage d1t qu'1l a e~e fa1c
du Lacin
Balcus,
ou del'Allemand
Balck,
qm veuc
dire, Pourre. Covarruvias le dérivedu Grec,a.f,.,..,,,
qui lignifie , Jetter,
&
précend_que les Balcons fom
proprernent des avances ou pemes_ tours_ fur l_es por~
tes des Ciradelles ,
&
qu'autrefo1s 011 ¡ecro1t de la
muces forres de traics fur les en11emis.
BALDA CHIN.
[.
m. Mor qui viene de l'Iralien
Ba!dachipo,
&
q_ui lignifie le Dais qu'on porte fnr le
Saint Sacrement , ou fur la tete du Pape dans les
grandes Ceremonies. Il fe die aulli _d'un ouvrage
d 'Archireél:ure élevé en forme de Dais fur plulieurs
coiomnes, pour fervir de couvercnre a un Ante!.
B
A LE'.
f.
rn. Vieux mor. Galerie. koman de la
Rafe.
Elle
efr
dehors araonné'e,
D'un balé qui vet tout autottr,
S 'il c¡u'entre' li balé
&
la tour,
&c.
.
B A L E I N E.
f.
f. Poirron d'une groffeur exrraord1~
naire. La nourrirure des Baleines eíl: une eau ou é–
cume qu'elles (<;avene extraire de la mer. On tiene
qu'elles vivenc autli d'un petir infecte appellé
Gueld
par les Bafques. C'eíl: le
Pfillus M arinus ,
ou
la
Pu–
ce de mer, que J·on rrouve abondammem dans le
Nord,
&
dom fe nourric le gros poiílon. Elles om
cela de parciculier qu'el\es engendrenr com.me les
Animaux terrefl:res. Leurs pecics s·a~pellenc
Balei–
nom,
&
elles n'en porrenr que deux a la fois, qu'el–
les onc grand foin de .nourrir a la mameJle. 011 af–
fure que la plfrparr des Ba_leines onr dans la gueule
des fanons ou barbes au heu de denrs. Ces barbes
font larges d\m empan,
&
longnes de_quinze piés_
Tome
I.
B AL
1
plus ou moi11s ,
&
finiílenr en franges , faices par le
bom comme des foyes cle pourceau. Elles
fonc
en–
chaílees par enhauc_dans le palais ,
&
rangées en
ordre _fe1~11 leur d1ffer~nt.\'! grandeur. C 'efl: ce qui
leur fert a dtlaccr
&
a refüamde leurs joues qui
fonr d 'une capacité li étendue qu'elles peuvem con–
cenir le Baleinon nouvellemem né, quand l'oracre
les oblige
a
le vouloir ga~ancir de
fa
violence.
o::
a
écrit qu'il
fe
trouve des Baleines done le corps pour–
roic convrir quarre arpens_de terre; rnais le Pere d11
Terne diequ'en plus de douze mille lieues de mer
qu'ila faites, il n·en a _poinc vu qui parfat avoir
plus de cmquance ou foi-xanre
piés de 1011-
gueur. Elles paroiílenr forr frequernrnenr
l.e
lon"'
d(ls Illes de l'Ameríque , depuis Mars jufqu'a la
fi~
de Mai ,
&
fonc en chaleur pendam ce cems-la.1
On les voic nager , fur-rouc le macin ,,le long de
la Cote , d eux , rrois ,
&
quatre enfefoble., .fouf–
flanr,
&
comme feriuguam par les nafeaux deux'
pecirs fleuves d'eau , qu'elles pouffenr en l'air ·hanc
de deux piques. L'efforc qu'elles fonr, eÍl: accom–
pagné d'une efpece de meuglemem qu'on emend
d'un quarc de lieue. ~ and deux males fe rencon–
rrenc aupres d'une femelle , ils
fe
joignent,
&
dans
le combar qu'ils fe livrenc , ils. fe frappeur
{j
rnde–
rnenc des ailes
&
de la queue conne la mer,
&
avec un
fi
grand bruit, qu'on diroit de deux Na–
vires qui fonc aux prifes a coups de c:i.non. Voici
ce qu'écrit Garcie , touchant la peche ou capcure
des Baleines par les Sauvages de l'Arnerique. Le
Sauvage voyanc venir la Baleine vers la (:ore,
pre–
pare deux campons de bois, fe fournic d'une maifue
·&
cornme il nage avec rouce l'adreíle po/Iible , ii
va
au-devanc de ['animal,
&
fe jettanr fur fon cou ,
lui laiíle pouffer fon premier jet d'eau. Il prévienc
le fecond ,
&
a
grands coups de maíl"ue , il fourre
un de ces tampons dans un des nafeaux de la Balei–
ne , qui fe plonge aulli-toc au plus profond de la
mer, encrainanc avec elle le Sauvage qui la tiene
forremenr embrarrée. La Baleine qui a befoin de
refpirer rernonceJur l'eau,& donne]e tems au Sau–
vage de lui enfoncer fon aucre campon dans l'au–
tre nafeau ; ce qui
!'
oblige
a
fe
replonger au fond
de la mer, ou elle s'éroulfe faure de pouvoit faire
évacuacion de fes eaux pour refpirer. Les Baleines
graifes rendenc une fon grande quanrité d'huile,
qui ferc a divers ufages,
&
qui a une qualité mer–
veilleufe. C'e/1: que lorfqu'ell e
efl:
cauce bouillame.
on y peut tremper la mún fans qu'on fe brílle. Il
y
a une efpece de Baleines qui n'onc poinc defanons
dans la gueule , mais feulernem de pecices dents.
Les Báfques erl
tire.nel:t_drogue , appellée
S emence
de Baleme ;
elle n eíl: nen amre chofe que le cer–
veau de cec animal. lis le puifcnt dans Je crane
, .&
en rempliílem des tonneaux. II y en a qui croyenc
que le
Sperma c~ti
ou
l~ famence de 1!aleine
des Apo–
nqua1r_es , ne y¡em pomc de cec ammal,
&
ce qui
les oblige a le croire, c'eíl: qu'il
fe
trouve de cene
drogue en des lieL1x oú jamais il n'a paru de Baleine.
Ainii ils prétendem que c'e/1: une efpece de bicume
fort gras , formé de l'exhalaifon d'une terre fulfu–
rée, qui fe communique a la mer, ou de quelques
parcelles de foufre , melangées avec du fe! rnarin;
&
que ces parcelles s'arnaffant enfembJe quand
]a mer eíl: agicée , s'uniílem comme un pelocon
de graíffe. On fe ferr de la femence de Baleine pour
humeél:er, refoucke
&
adoucir,..de forre qu'on l'ern–
ploie avec fucces dans comes les coliques cornmu–
nes des imeíl:ins,
&
dans les douleurs dom fom ac–
taquées
les
femmes nouvel'lemenc accouchées, On
l'applique aulli amerieuremem ,
&
011 en oim les
cicatrices de lapecice verole pour les remplir decllair.
, L
i¡