AUZ
AXE
felle, comme s'ils y écoienc collés. Les Aurruches
qu'ils rrouvenr par troupes dans les plaines , rachenc
auHi-tot de regagner les moncagnes '. &
a
la faveur
de leurs ailes , fonc des décours brufques , qm
obligenc les Chaffeurs
a
courne~
íi
cour~
&
a faue
des concre-rems li violens , qu'1l fero1c unpoilible
a
com aucre qu'eux de les fouffrir fans erre pené
par cerre. Ce qut faic prendre les _Aurruches, c':íl:
qu'ils lachenc apres elles des levners qui les arre–
cene un peu,
&
leur donnenr par la !~ cems de les
joindre. lis amenenc vives celles qm demeurenr
prifes avec des fourches faices expres. Ils vendene
ces plnmes forc cheremene a ceux qui fe melenr
d'en faire crafic.
U
y en a de grifes, de blanches
& de noires , & de melées. Les males fonc blancs
ou noirs , & comme leurs plurnes font plus larges
& mieux toumies, que les bours en fonr plus touf–
fus & les foyes plus fines , elles fonc bien plus ef–
timées que les plttmes des femelles , qui fonc pref–
que touces melées de gris , de blanc
&
de noir. · On
ne faic cette chaíle qu'apres que ces Oifeaux one
mué , & que leur plumage eíl: (ec , parce que s'il
éroir encere en fang, la plu:ne ne vaudroir ríen.
Dans le rems que les Autruches fonr en érac d'erre
pouffées, tous les Seigneurs dL1 Pays fonc des par–
cies pour venir dans les plaines ou elles fe crou–
vene. Elles fone f-.>rt communes au Perou , & les
Sauvages en mangene la chair. Leurs renfs fonr bons,
mais difticiles a digerer. Vers le Cap de Bonne-Ef–
perance on en a ví:1 de li groíles , qu'une {eule au–
roit fufti pour fept hommes.
Il
y a des Relacions
qui porcenc que quand
l'
Autruche connoic que fes
reufs fonc prers a éclorre , elle en caíle quacre '
&
que les vers qui s'y engendrem lorfqu'ils fe cor–
rompenr, fervenr de nourricure
a
leurs peúts. Elles
avalenr le fer, non pas pour le digerer & pour s'en
nourrir , comme onr cru les Anciens , mais pour ai=
der a broyer leur nourrimre. On úenr meme qu'el–
les meurenr quand elles en one beaucoup avalé.
~elques-uns écrivene
Auflruche,
comme venanc
d'
A vis flruthio.
AUV
AUVER. v. a. Vieux moc. Avoir.
A
U V E,R
N
AS.
{.
m. Vin forc rouge
&
fumeux qui .
viene d'Orleans ,
&
qui
eíl:
fair des railins noirs de
ce meme nom, a caufe que le planr eíl: venu d'Au–
vergne.
U
n 'eíl: bon a boire que dans l'arriere fai–
fon.'•Les Cabareciers en meccenc dans leurs vins
bla11cs quand ils veulene leur donner de la cou–
leur.
AVUSTE.
f.
m. On appelle ainÍI en termes de mer ,
le nreud de deux cordes , done on attache !'une au
bouc de l'aucre. On die auffi
Ajufle.
AVUSTER. v. a.· Accacher deux cordes !'une au bouc
de l'aucre. ~elques-uns difenc
Ajufler.
AUZ
AUZUBA. Arbre fpacieux & d'une maciere fe1me
&
ucile , qui croic dans l'Hle appellée Hifpaniole.
Il
porte un fruir fon doux , {emblable aux poices
Apianes ou Mufcadelle, mais d'un fue de lair , com~
me celui des Figues non mures ; ce ,qui le rend forc
défagreable au.gouc , a moins qu'on ne l'aic crem–
pé dans l'eau pour lui faire perdre ce fue.
AXE
A X E.
{.
m. Ligne qui paffe par le cenere d'un gldbe
& qui efl: immobile pendanr que le globe tourne,
ou efl: fuppofé courner fur elle. Les deux excremi–
cés de !' Axe fonc les
Potes,
(
Voyez POLE.) Plus
génér:ilemene encore , couce ligne-qui feroic i.mmo-
AXI AXO
bile dans quelque corps que ce.foic qui courneroir
en rond, efl: fon
Axe.
Ain{i. un
Cone,
un
Cylmdre
onr un Axe. ( Voyez CONE, & CYLINDRE. )
Il y a diverfes forces d'Axes, que l'on appelle en
Géomecrie,
Dérerminés, lndéterminés, Conjugués.
( Voyez HYPERBOLE,
&
ELLIPSE.) On
fe
ferc
de ce meme rerme en Opcique ,
&
on die
.Axe op–
tique
,
pour faire encendre celui de cous les rayons
envoyés d'un objec a l'a:il qui y combe perpendicu–
biremene, & qui par confequenr paffe par le cen–
tre de l'reil , done la figure efl: prefque fpheriqne,
&
qui xi.e fouffre aucune réfraél:ion. Chacun des
deux yeux a fon Axe opcique qui vienr du meme
poine de l'objet, & dela viene que l'objet parcir
limpie , quoiqu'il forme deux images, une dans cha–
que a:il, c'eíl: que l'ame rapporce au meme endroic
précifémencdeux fenfacions tomes femblables gu'el–
le
a par les deux axes opúqnes. Nous jugeons auffi
de la difiance d'un objec par la grandeur de l'angle
que fonc enere eux les deux axes optiques parcis
d'un meme poinr de cer objet. Plus
il
eíl: proche,
plus cec angle eíl: grand.
On :ippelle auffi
Axe
en optique le rayon qui efi:
au milieu de ch:ique
Pinceau optique,
foic qu'il com–
be perpendiculairemenr for l'reil, ou qu'il n'y com–
be pas . Voyr¡.z PINCEAU.
On appelle
Axe
de Cadran,
une ligne droice
ci–
rée du cencre du Cadran ear le boutdu fiyle.
A xe,
en cermesd'Archueél:ure eíl:, {elon Vitruvé,
dans la voluce }onique le bord ou filec qui en cer–
fnine la parcie laterale. Dans la colomne corfe on
appelle
Axe [piral,
!'Axe tourné en vis, pour en
cracer les circonvolí.1cions au-dehors. Ce mor viene
du Lacin
Axis
,
Aillien, &
Axis
viene dn Grec,
/if,.,,,
qui Ílgnifie la meme chofe.
A XI
AXILLAIRE. adj. Terme d'Anatomie. On appclle
Rameau axillaire,
un fameux rameau d'une des
veines foufclavieres qui va aux aiílelles.
11
fe divi–
fe en crois veines, qui fonr la Thoracique, la BaÍl–
lique & la Cephalique. Ce moc viem du Lacin
.A'xilla
,
Ailfelle.
AXO
AXOLOTL.
[.
m. Poiílon fans écaille, qui fe nour–
tir dans le lac au milieu duque! la ville de Merique
c::íl: Ílmée. Il a qnarre piés comme les Lezards , &
e~ gros d'un poucc:;, long d'un palme,
&
bigarré de
pecires marques fous le venere. Du milieLt du corps
jufqu'a la queue , qu'il a longue & déliée , il va
infenÍlblemenr en diminuanc. Ses piés qui lui fer–
vene pour nager , fonc divifés en quacre doígrs
ain{i que cenx des Grenouilles.
Il
á
la cece forc
groíle
a
proporcion dn reíl:e du corps , la gueule
noire
&
cofajours ouverce,
&
C\!
qu'il y a de plus
éconnane, c'eíl: qu'il a une macrice femblable
a
celle des femmes, qui le rend fujec au flux menf–
rrual. Ce poiffon eíl: bon a manger ,
&
du mérne
gofac que les Anguilles. Les.Efpagnols l'appellcne
Juguete de ac¡ua.
·
_
A.XONGE.
{.
f. Graiffe d'homme qui fe prépare awec
1
touces forces d'herbes fines,
&
qui a une grande ver–
m pour les humeurs froides.
On die auffi
.A
xuange ,
qui eíl: la grailfe la plus
molle
&
la plus humide du corps des animaux.
C'efl: ce qu'on appelle de l
'oi.ng, & l'on s'en
ferc
pour gr::iiffer l'aiffieu des roues. Elle differe du l?. rd
~ · du fuif, en ce que le lard eíl: une graiíle ferme '
& le fuif une _graüfc molle. Ce moc viene du Grec
..~.:,,,,,., ,, G.raille.