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A
UD A
VE
couleur de fon pennage qui eftaubere, c'eft-a-dire,
feniblab le a celle d'un cheval aubere.
AUD
AUDEENS
ou AUDIENS.
f.
rn. Heretiques qui
fuivirent l~s erreurs d'Audée, qu'ils eurem pour
Chef.
n
écoic de Mefopocarnie,
~
vivoic fous l'Em–
pereur Valentinien, 33
s.
ans ~pres JEsus-CHRI ~T.
Le zele qu'il avoic pour la ~loir~ de D1eu le
fit
cner
forceim:nc concre la mauva1fe v1e de quelques Ec~
cleíiafl:iques; & la haine qu'ils con<;urem conc_re
!~1
leur ayaht faic crouver les moyens de le chaíler,
tl
chercha
a
[e venger de cec affronc ,
~
fo~ma un
fchi[me. Lorfqu'il [e fue [éparé de l'Egh[e,
11
~e
fic
eréer Eveque par [es Seél:aceurs , & fue ex1le par
l'Empereur Conftance ju[ques_dans la s.cych1e.
11
irnicoicles Juifs dans la celebrauon de la Paque , &
enfeicrnoic que Dieu avoit une figure humaine, fur
laquelle il avoic créé l'homme
a
fon image. Ces Au–
déens croyoiem que les cenebres, l'eau
&_
le feu n'~·
voient poim eu de commencement , & 1ls les fa1-
foiem
fa
fource de couces choíes. lls permeccoiem
a
cauces forces de Chréciens de venir a la Cene,&
me–
me aux impies & impenicens.
AUDIENCIER. adj. On ap¡ielle
Hu~(/ier c.Audien–
cier,
Celui qui ferc
a
l'Aua1ence a ouv~ir & fe~m~r
les p<;>rres , a rapparcer les cau[es_ ap~ellc::es , & a fa1-
re faire íilence. Le
Grand Auti.ienczer
eíl: un grand
Officier de Chancellerie.
ll
y en a quacre qui rap-
. parrenc les Lemes d'irnporcan:e a M. le Chance–
Iier, com1ne celles de Nableíle & aucres._ Ce fom
les Audienciers de la petice Chancellene qm mettenc
la caxe au hauc des Leccres.
AUDITEUR.
[.
m. NGm de pluíieurs Officier~ q~i
fom commis pour ouir des compres ou des pla_1~01-
ries. Les
Auditeun des Comptes
font des Offic1ers
de la Chambre des Compres , créés pour_exarniner
&_arrecerlesco,rnpces des Finances du_R01,' & po~r
fa1re rapporc a la Chambre des d1fficulces qu\ s
y
rencomrene.
II
y a des
Juges Auditmrs
du Chace–
ler. Ce font des Jucres Subalternes , qui jugenc a
l'Audience cauces
1~
Cau[es au-deífous de vingc-
cinq livres.
.
..
,On appelle_
Auditeu,_r de Rote,
Un OffiG1er nom–
me par le Ro1, paur ecre un des Juges du Tribu–
nal de la Roce a Rome.
Il
y a un
Auditeur de la
Chambre
a Rome. C'eíl: le Juge de la Cour Rornai–
ne , done !'autoricé s'écend au [piricuel fur cauces
forces de perfonnes , Cicayens , Ecrangers, Prélacs
& Princes.
11
conno1t de coutes les appellations de
l'Erar Eccleíiaftique, & rnerne_ de taus les camrars
m't
l'an s'eft fofonis aux cenfures Eccleúaíl:iques, & il a
drcic de les fulminer en cas
de
défobé"iílance.
AUDITIF. adj.
~
apparriem
a
l'ou"ie. On aprelle
en termes d'Anatomie ,
Nerf auditif,
Le nerf qui
viene dans l'oreille.
U
efr de la cinquiéme conjugai–
fon. Ce rnot viene du Latin
Audire,
Ouir, que
quelgues-uns
font
venir du Grec ..
; J~ ,
Vai_x.
AVE
AVELINE.
í.
f. Frnit rond, enfermé dans une co–
que aíles dure,
&
qui eft une e[pece de noifette.
Comme les avelines one des qualicés qui appro–
chent de celles des arnandes douce&, an le;; fubíl:i–
cue en leur place dans la Medecine. Elles adouci[–
fenc les dauleurs de la poitrine
&.
des reins , & fom
alexipharmaques: mais leur fubíl:ance folide & ter–
reíl:re les rend difficiles a digerer , & elles font mal
a.
la tete,
a
caufe qu'elles font chaudes
&
[eches.
On les appelle en Latin
Avellanlf.,
cornme
Ú
on di–
fou
Abel!inlf.
,
d'un Village de la Carnpanie nomrné
AVEAUG
A
bella
,
ou elles viennent en abondance.
AVE~AGE.
[.
m. Droic qu'un Seigneur ceníier per•
cote en avame.
AVENANT_. adj. Tenue de Caíhwne. On appelle en
Normand1e,
Mariageavenaw,
ce qui appartiene
a
une fille des biens de la fucceilion de fon pere , pour
la marier
[eion
la qualiré done elle eft, les filies
ne
pouvane avoir le tiers des biens, [elon la Coíhume,
que quand les frert!s refu[em de les marier a des per–
fonnes canvenables. Ce mot viene du Latín
Adve–
nire
,
Av enir , arriver.
AVENTICE. adj. On die en Pays de Droit Ecric ,
Biens aventices
,
paur dire, Les biens qui viennent
d'ailleurs que des fucceilions de pere ou de mere,
d'ayeul ou d'ayeule.
A
VER. adj. Vieux mot. Avare.
Fols fant les avers
&
les chichu.
On a <lit auffi au feminin ,
Avere.
De leur avere hipocrijie.
AVERNE.
f.
m. Nom que les Pactesdonneneal'En~
fer.
11
vient d'un lac aucrefois de la Campanie en
ltalie , nommé
Avernus,
maimenane dans la cerre
de Labaur proche de Bayes. On l'a nommé
Aver–
nus
du Grec,
:Io
1
m,
camme qui diroic
Sanso :feau,
a
cau[e qu'il exhalaic des vapeurs
Ú
corrompues,qu'el–
les faifoienc mourir les ai{eaux qui volaienc deíli.1s ;
ce qui a donné lieu de dire que c'ét?it une des def–
cemes de l'Enfer: aucre que l'on aíluroit qu'an n·a–
vait jamais
pfa
crouver le fond de ce lac.
AVERTI. pan. On die qu 'Vn
ch_eval marche un pai
averti
,
un pas écouté,
pour d1re qu'Il marche un
pas d'école , un pas reglé & fofm:nu.
AVERTISSEMENT.
[.
m. Tenue de Palais. Ecrim–
~es q~e fone les Avocacs en premi~re Iníl:ance,pour
tníl:rwre les Jnges , en leur exp!tquan t le fair ,
&
en déduifanr les moyens qui [ervem
a
foucenir le
droic.
AVERTISSEUR.
[.
m.
Officier qui avertic quand
le
Roi viene <i1ner.
AVESPREMENT.
f.
m. Vieux moc. Le foir.
AVEUER. v. a. Terme de Faucannerie. Bien vair
& difcerner la perdrix au partir qu'elle fair. Ce
mor
a été fait de
V ue.
AVEUGLETE'. f. f. Vieux mot, Aveuglemem.
A UG·
AUGE.
[.
f. Uíl:eníile done fe [ervem les Ma<;ons
pour gacher leur piacre.
On appelle auf1i
Auges,
certaines rigoles de bais
ou de pierre qui [ervenc ordjnairemene
a
faire tom•
ber l'eau d'un re[ervoir fur la roue d'un moulin
,
pour la faire rourner.
.
AUGE'E.
f.
f.
C'dl:
amane que peut conceniruhe au–
, ge de Ma~on.
ll ne faut ,¡,t'uneaugée de plátre pour
boucher ce trou-la.
A U GE T. f. m. Baffin des goutieres de plomb aux
grands bacimens.
AUGMENT.
[.
m.
Augment coútumierou de droit,
Celui qui efl: accardé a la femme , autre
[a
dot , en
Pays de DroitEcric, encasque le marimeurc avant
elle.
AUGUR. E.
f.
m. On appelloit
Augures
parmi les
Romains ceux qui par autoricé publique abfervoient
le vol , le chane & le manger des oi[eaux , paur en
rirer des préfages. Cec are leur éroit venu des To[–
cans , qui l'avoiene eu des Grecs,
&
ceux-ci des
Chaldéens. ~and ils voulaient prendre les aucru–
res, ils chaiíiíloienc un lieu décauverc & d'at't la :u.e
füc libre de rouces pares. La, !'Augure apres avair
faic les diviíians c\u Ciel avec la vue, fe les rnar–
quoit avec un bacon courbé par le bout, qu'on ap-
pellait