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A

tJ

S

AUT

·&

fenr forc mauvais. Aulii ne peuc-on manger

fa

chair.

AUREA ALEXANDRINA.

[.

f.

Sorce d'Opiat qui

eíl: un verirabJe amiqore. Il a pris fon nom de l'<_:>r

qui y entre,

&

fon fumo~n d'un e~cellem Medecm

nommé Alexandre qm la mveme. Cet Op1at e~

compofé d'un fort grand nombre d'ingred1ens, qui

ont des qualirés admirables , fur lefquelles on peut

voir Myreplius. Sa bafe eíl: l'opium dom la verm

refrigerante

&

narcocique eíl: augmemée par le Juf–

quiaume blanc

&

_par_ l'écorce de la Mandragore. '

On

ne doit s'en fcrvu: non plus que des autres

Opiats qui re<¡oi,venc l'Opiu~,,. que fix mo1s ~pres

qu'il

eíl:

compofe. Unan apres

¡[

commence_a _en–

crer dans fa force jufqn'a qnaue,

&

s'y mamnem

jnfques a huit ou dix, enfuice il diminue peu a peu.

Bauderon qui eíl:ime fon cet Opiat, dit qu'il eíl: p~o–

pre a mures les maladies froides du_cerveau, des

ponmons , de l'eíl:omac , de_s mceíl:ms, du foy~ ,

• de la ate , des reins , de la veffie , de la mamce

& des joimures,

&

que ceux qui ont pris l'habicude

d'en ufer, ne fom jamais fujecs a·l'apoplexie ni a la

colique.

AURlLLAS. Tcrme de Manége dont on fe

fert

en

parlam des Chevaux qui om de orandes oreilles

&

qui les fecouenc fouvem. Ce n~ot viem du Larin

' .A,eris,

Oreille.

AURI5' LAGE.

[.

m. Droit qui

fo

per<¡oir fur les ru- _

ches des mouches

a

miel.

AURONNE. f. f. Planee qui eil: rot1jours verte,

&

clone les Reurs fom blanches ou jaunes. II y en a

de deux forces , le mal e qui a fes branches menues

&

fa rmenteufes comme l'Al uyne, & qn'on appelle

en Latin

A brotanum,

ou

H erba Camphorata.

L'Au–

ronnt: femelle jecre fes branches comme un arbre ,

&

a fes feuilles chiqnerées forc menu., comme,cel–

les del'Abfynrhe Mari11. Elle,eíl: appellée

Cuprejfus

ou

Cypanjf,H hortenjis

ou

Chamreparijfus.

~elques–

uns l'appellem auffi

S antolina.

Les Medecms ne fe

fervent que des feuilles

&

des fommirés de cecee

planee, qui étant chaude

&

feche au rroiliéme de–

gré, eíl: inciíive

&

attenuacive. Ainli elle provo–

que les mois

&

les mines, fait mourir les vers,

&

rompt la pierre , quoiqu'elle foir legeremem aíl:riu–

geme. Elle Féliíl:e a la peíl:e

&

aux venins ,

&

fome

appliquée elle eíl: propre a guerir l'alopecie,

~

a

delfecher

&

forcifier les os. Diofcoride die que la

graine prife en breuvage avec de l'eau, e!l: bonne

pour

la

guerifon de la fciatique.

AUS

AUSSIERE.

[.

f.

Terme de Marine. Grolle corde a

rro1s ton rons.

A U

S TER E. adj. Terme de Phyíique. 11 fe die de

cercains corps qui onr une faveur apre

&

rude,

comme des fruics encore verds. L' Auíl:ere n'eíl: que

l'

Acerbe

un peu moins fon, ( Voyez ACERBE.)

Il vient d'

Au{rerus

fait du Grec

.:.uc.p;,,

qui lignifie

propremenr cene efpece de faveur, car elle deíle–

che la langue ,

{5c

""'~'~'

viene de ;;,,., , Je feche.

AUT

AUTEL ,

ELLE,

adj. Vieux mor. Pareil, femblab!e.

Tre/rout en aútelle maniere.

'AUTHENTIQ!:JER. v. a. •On die en termes de Pa–

lais ,

eA

uthentiquer une femme,

pour dire , La dé–

clarer convaincue d'adultere,

&

felon la difp,oli–

tion de l'auchenrique,

Sed hodte ,

la condamner a

erre rafée

&

mife dans un Couvent. Ce moc viene

du Grec

úv!h,7,~ ,

Pouvoir , amorité.

A

U T ·I E R.

f.

m. Vieux moc. Aucel.

.AUTOGRAPHE., f. m. Terme purement.Grec, qui

TQm~

l .

'1

AUT

veut dire, L'original de quelque compolition qu'on

a écrite foi-meme. 11 viem de

o\vrJ,,

Lui-meme ,

&

de

"le"~'"

,

Ecrire.

.

AUTORISATION.

f.

f.

Terme de Palais. Portvoir

, que donne le mari a fa femme pour l'antorifer

a

paíier quelque aél:e.

Le défaut d'autorifation pa.r

le

mari rcnd nulle l'obligation-que

fa.it

une femme.

AUTOUR. Oi(eau de poing, l

e pl

us grand de cous

apres le Gerfauc. II a la rete perite , le bec long , les

ailes courres, la queue longue

&

large , les ferres

noires

&

les jambes hautes. Ses yeux fonr profonds,

ayam une rondeur noire ,

&

il eíl: tour femé de ra–

ches jaunes fur une couleur fauve.·

011

appelle

.Ai–

.

res,

les hids des .Autours. lis les font dans les fo-

recs

&

dans les monragnes. L'Autour eíl: femelle

&

le Tiercelec en eíl: le male. II y a divers. Amours;

le

bel Autour,

qui eíl: court, bien curé, ' basa/lis ,

&

a ·les mahures larges ;

Autour Fourcheret,

qui eíl:

de moyenne taille entre formé

&

tiercder;

l'

Au- '

tour pajfager,

celui qu'on prend au paífage avec le

filec ou aucremenr , & l'

A utou r niais

,

celui qui fe

laifie prendre fur les branches , lorfqu'il ne faic en–

co¡:e que volecer.

AUTOURSERIE.

f.

f.

Are" de dreíier

&

de faire vo–

l e¡: les Amours.

AUTOURSIER f. m. Celtú qui drelfe

&

fair voler

les Aucours.

AUTRESI. Conjonél:'ion. Vieux mot. Auíli , pareil–

lemem. On a dir

.Ar-exi

&

A xiex

,

dans le meme

fens.

Godefrois de

Ligny

,

Des yex

&

du cuer la conv oy:,

Mdis axiex fu corte la }oye.

AUTRETANT. adj, Vieux mot. Amaric.

AUTRETEL. Vieux mor. De meme.

A tous difoit que

fe,

fil ere

,

Autretel difoit la Bregiere.

AUTRUCHE.

[. [.

Grand Oifeau qui tiene quelqu~

chofe de ['O ye ,

&

qui YÍt dans les campagnes d'A–

frique. Il a le bec cour¡

&

poinru , la bngue perité

&

ad herenre comme les poiffon s , les cuifü:s grof–

fes, charnues

&

fans plumes, couverces d'une peau

blanche un peu rougeacre , les jambes armées par

devanr de grandes écai!les en table, les piés fen–

dus

&

compofés feu lemenc de denx do1gcs fon

grands

&

écaillés avec des ongles. L'Aurruche a

-l'ceil en ovale avec de grands cils ,

&

la paupiere

d'e1;1hauc mobile, ce que n'onr pas les autres Oí,

feaux. Elle a aul1i une paupiere au-dedans comme

la pli

'1part rles bruces. La peau de fon col eíl: dé

cha.ir

livide couvene d'un fin duvec, cl air femé

&

luifan

t' qui reílernble plus a du poil qu'a de

la

plu~

me.

Tomes fes plumes fonr molles

&

effil ées com–

le duvec, auffi ne lui íervenr-elles ni

a

vo!er, ni

a la vetir. Cel les dom elle a le corps couverr fonc

noires , blanches

&

grifes. Les grandes qui forcenc

des ailes

&

de la queue , fonc ordinairemenc blan–

ches,_

&

on s'en (ere pom l'ornemenr des chapeaux,

des lm

&

des dais. Celles du rang d'apres font noi–

res,

&

les plmnes qui lui garnilfenc le dos

&

le ven–

ere font n01res ou blanches. Elle n'en a poinc au x

Rancs, non plus qu'aux cuilfes

&

au-deffous des

ailes, dom chacune a au bouc deux efpeces d'er–

gors , longs d'un pouce , creux.,

&

qui femb lem

erre de la come. Ce fom comme des aiguillons de

Porc-épic. Elle fe Íerc de fes ailes, non pas pour

voler, mais ponr aider a

fa

courfe quand les Chaf–

feur~ la pourfuivenr. Il n'y a que les Africains qui

pmllem emrepre-ndre cette chaífe , .parce qn 'il n'y

a qu'eux qui puillenc pouiler un cheval de la vireífe

qu'ils font. lis onc encr'aurres de grands Barbes har–

pés comme levrie~s , fur lefquels -ils fe riennem en

K

.ij

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