AQU.
ARA
~entrique , s'appelle
la ligne des Apjides.
Ce mot
viene du Grec
,;,¡,,:, ,
voure , courbure de roue ou
d'arc , parce que les deux eimemités du cercle Ex-'–
cencrique reprefemenc cette courbure. Voyez EX–
CENTRIQ!JE. LONGITUDES. APOG):.'E ,
&
PERIGE'E.
AQU
AQ,g
ACATE. f. m. Arbre qui croic dans la nouvel~
le Efpagne,
&
que les Efpagnols appellencainú. Ses
feuilles relfemblenc a cefles de l'Oranger, mais
el–
les font plus vertes , plus grandes
&
plus rudes. Sa
ileur eíl: pecice ,
&
d'un blanc ciram (ur le jaune.
Son fruic a la figure d'un ceuf, mais
il
eíl: un peu
plus long, noir par dehors ,
&
quelquefois d'un
• verc bmn. Le gouc en eíl: agreable. 11 a un noyau
leger, rude
&
folide, gros
&
plus long qu'un ceuf
de ramier '
&
d'un gouc fembl able a celui des
amandes ameres.
A Q_U ARI EN S. f. m. Hereciques ainfi appellés du
moc Lacin
Ac¡ua,
Eau, a caufc: qu'ils n'offroienc que
de l'eau dans le facrifice de l'Aucel. Ils avoienc don–
né da~s cecee erreur , fur ce que pendanc la per–
fecucion , les Fideles qui ne s'alfembloienc que de
nuit pour celebrer les lacrés Myíl:eres ', fe concen–
toienc d'ufer d'eau dans l'oblacion Euchariíl:ique,
concre l'Iníl:imcion divine , de craince que le ma–
tin l'odeur du vin ne les découvdc. Cda arriva au
troifiéme fiecle vers l'an
147.
AQ!JILICES.
[.
m. Sacrifice que les Romains avoient
accoucumé de faire a Jupicer lorfqn'íls vouloienc
avoir de la pluye , ce qui faifoit cionner le nom
d'
Aquiliens
ou d'
Aqu,liciem
aux Prerres par qui fe
faifoienc ces facrifices.
AQ_U
I Q_U
I.
[.
m. Efpece de Singe qu'on trouve
dans le Brefü ,
&
qui eíl: beaucoup plus grand que
les aucres. Il eíl: d'un poi! noir ,
&
a une barbe
forc longue au mencon. Parmi ceux de cene efpe–
ce il en naic quelquefois un male, de couleur rouf–
facre, que les Sauvages appellenc
Lé R oi
des S in–
ges.
n
a la face -alies blanche
&
la barbe
{i
bien
agencée qu'on la croiroic faice avec des cifeaux. On
die qu'il monee fouvent fur un arbre, comme s'il
vouloit haranguer ,
&
qu'il crie
{i
hauc d'une voix
enrouée , qu'il fe faic encendre de fort loin, ayanc
pour cela au-de{fous du palais une organe faite d'u–
ne membrane, pecice, mais force, grolie comme un
reuf,
&
qui s'écend fort facilemenc. En crianc
iI
jetce une grolie écume, qu'un petit Singe , affis au-
pres de lui, a foin d'eífoyer.
.
ARA
AR A
BI Q_U E S. f. m. Heretiques qui enfeignoient
que les ames des hommes mou.ranc avec leurs corps,
relii1fciroienc auili avec eux. Ils parurenr en Arabie
au commencemenc du croifiéme úecle,
&
le fecond
Concile <l'Arabie ayant écé aliemblé conrre eux, ils
renoncerent a leurs erreurs ,
&
firenc profeilion de
la Foi Cacholique.
ARACA.
[.
f.
Sorce de pecite Poire du Brefü. Il y en
a de couleur jaunacre , de rouges ,
&
quelquefois
de verces. Ce fruic eíl: forc agreable au gouc a can–
fe
qu'il eíl: aigre,
&
l'arbre qui le produic le porte
cous les mois.
AR
A CAD E P. f. m. Sorte de poiffon qui fe peche
dans .les rners du Brefil. Il eíl: piar ,
&
rend en .cui–
fant unecercaine g~aiffe jaunacre qui lui [ere de fauf–
fe. Sa chair eíl: forc bonne.
A R
A:
O ME T .RE. f. m. Ampoule de verre leíl:ée
de vif-argenc, done on fe ferr
pour.fc;:avoir ce que
pefent les liqueurs. Elle a un col forc écroic , qui
eíl: divi[é en parcies égales
1
felon .ouce
fa
lon-
Tome
/.
ARA
49
gueur. O!:!a'nd on a des líqueúrs
a
comp:trer
~
orl
plonge cec Iníl:rumenc dedans,
&
celle dans la–
quelle il enfonce plus avam eíl: cofajours la plus
legere. L'Ar.eomecre eíl: décrit dans les Effais de:
l'
Académie de Florence , de la maniere qu'on le "
vienr
de marquen On le faic q.'une aucre force
i
París. Il a un col forc courc, & ·divifé en-dedans
par un grand roul.eau de papier blanc avec quel–
ques lignes tranfverfale$ qui fonc éloignées
é.ga–
lemem !'une de l'autre.
Ce
col ell: évafé par' le
haur en fon_ne de baffin plat , qu 'on charge de
quelque_po1ds afin qu'il puilÍe enfoncer plfuoc •
& on fair l'obfervacion de la 'meme force qu'il a écé
dic. Le moc d'Ar.eomecre viene du Grec ..,,.,~,, Ten~
. ve, mince,
&
de
'l" 't''' ,
Mefurei~
AR.A::QSTYLE.
f.
m. Edifice dom les colomnes.font
loina loin.
ARAIGNE'E. f. f. Pecic Infed:e vénimeux , auquel
ceux qui en fonc la defcripciondonnenc d·es comes,
fimées de celle force au-delious de la poicrine ;
qu'on a de la peine a les difl:inguer de fes piés •
qui fonc an nombre de dix felon 'les uns ,
&
de
huic ou lix , felon les amres. On lui donne auffi '
des pinces , des ongles
&
des dencs qui fonc
pluc&c des aiguillons qne des dencs. C'eíl: par le
moyen de ces aiguillons que les Araignées infi–
nuenc leur venin. Qrelques-uns veulenr qu'e!les
ayent fix yeux ,
&
les aucres jn.fqu'a huir. Le Peré
du Tercre dn qu'il en a vu de comes forces dans
les Ancilles ,
&
qu'elles onc J?refque comes de pe–
mes bourfes d'une écoffe qm femb
1
e erre un cuir
excremement délicac. Elles
y.
pondenc leurs renfs •
&
fe ciennenc deHus po_ur les couver .' ou pour les
garantir des atmes pec:cs mfeél:es qm les man"e–
roi_e~c. Il ajoüce qu'il en a crouvé dans les bois ;
qui etoienc couces places , larges d'un pouce ,
&
longue_s d'un pouce
&
demi,
&
qui n'avcienc que
l'épailieur d'nn ceíl:on ; la parcie ancerieure éroit
faite comme un écuífon div1fé par pecirs carreaux,
&
le venere éroic nn ovale rayé par ddfos. Elles.
écoienc encieremenc grifes ,
&
avoienc •les · jambes
for~ longnes , dun:s
&
heriílc:es comme les grifes
d'un C~rf ;olanc. Il fair enfuice la defcripcion d'u–
ne Ara1gnee monfrrueufe qm fe trouye dans l'líle
~e la Marcinique. Sa parcie_poíl:e,rienre qu·i paro1c
ecre le venere, eíl: de la groíleur d un reuf de pon te,
coure v~lue
>
d'~n poi! noir , herilie
&
a_lies long.
La parue auceneure eíl: un peu plus conree ,
&
moins épaiffe. Au mi!ieu du dos eíl: une pecite ou–
verture ronde ou l'on poutroic mertre un poix ,
touce environnée d'un poi! un
p~u
plus long que
celm . du corps. D~ chaq~e co e de cene parcie
anceneure (orcem cmq pies, velus , ,plus · longs
que les do1gcs,. Chaqne pie a quau·e jointures
,fans celie q~ le ¡orne au corps_,
&
il a de plus
une peace pmce de corne roulie
&
forc dure. Ces
Araignées onr deui. pecits yeux noirs , luifans ,
&
dans la guenle deux denr-s de la lon"neur de la
rnoicié d'une épingle , co;1rbées
&
affilées comme
des·aiguilles. Elles 6ff!em de meme· que mures les
aucres· Araignées ,
&
fonc une. pecice bourfe gran–
de comme 1~ coque d'un reuf. La ·premiere peau
efl: une mamere de--cuir fon défü:at,
&
le cl edah·s
eft rempli d'une lilaíle douce comme de la foye ,
&
fur laquelle ell_e~ laiífel'\'t repofer lenrs crufs. El–
les cien_nenc cem: bourfe fous leu.r venere ,
&
la
porcenc par couc ave<! ,eUes. On apprehende cecee
Araignée,
&
les habirahs aílL1reh t qu'ellé eíl: plus
a.
craindre qu e les Vip,erés dé cecee meme Hle. Si on
!'irrite , elle ,jecre un venih fub cil qui rendroic un
hommé aveugle. s'H én romqoit datis_fes yeux. Son
poil
e,íl;
cet,
que
{i
on
le
toulihe lo;{qu'el!e eíl: vi-
G