APO
contre l'Eglife vers le milien dn troiíiéme fiecle.
C'éroic une feél:é forrie des Cachares & des En–
cratites. Ils faifoienc profeílio_n de ne
fe
poin~ ma–
rier,& de renoncer anx nchefies,comme les Aporres.
On les appelloit aulli
Apotartiques.
II y a e_u encore
une amre [ecl:e d'Hereriques dans le douz1éme fie–
cle, appellés
Faux Apofloliques.
Ils pré_rend1Jienc
compofer le v rai
&
le feul corps de l'Egh[e,
&
dé–
fencfoienr l'ufage de plufieurs forces de viandes , a
la fa<;on des Manichéens. Ils difoiem qu'il ¡,'y
avoic poinr de Purgaroire ,
&
qu'il éroir_ inutile de
baprifer les enfans , d'invoquer les Samts , & de
prier pour les morts. Ils improuvoient aulli le ma–
riage, &menoienr avec eux des femmes addon–
nées a la débauche.
APOSTIS.
[.
m. p. Terme de Marine.. On appelle
ainfideux longnes pieces ele bois de hu1t pouces en
quarré, un peu abaiffées, !'une le long de la bande
droite ·, & l'aucrele long de la bande gauche d'une
galere depuis
l'efpale jufqu'a la conille. L'une &
l'aucre de ces pieces de bois pone muces les rn:–
mes de la Chiourme par le moyen d'une grolle
corde.
APOTOME.
[.
,m.
& f. Terme d'Algebre. Difference
de deux grandeurs incommenfurab!es, done l'une_eíl:
rerranchée de l'aucre. Voyez INCOMMENSU–
RABLE. Ainfi
4.
moins la racine de 5. eíl: un A–
potome. Voyez RAC!NE. On oppofoir ancien–
nement Binome a Aporome , parce qne le Bino–
me éroit formé de l'Addirion,
&
l'Aporome du
recrancheménr de deux grandeurs incommenfu-
rables. Voyez BINOME. Mais préfenremenc on
ne [e [ere prefque plus du mor d'Aporome , &
Binome fignifie cous les deux , parce que ce fom
toüjours dex grandeurs incommenfurables, foic que
l'une foic ajoücée ou recranchée de l'aucre. Apoco–
me vienc de
"""'1'-",
retranchemenc de ,;,,..,¡I'-""' con–
per, feparer.
APOYOMATLI.
f.
111.
Herbe de la Ploride done
les feuilles fonc femblables
:l.
celles des porreaux,
mais plus longues & plu_s déliées. Elle a fon cuyan
comme le jonc, plein de ponlpe , no'ueux & h:mc
d'une coudée
&
dernie,
fa
fleur perite
&
écroire, &
fa
racine déliée , forc longue, pleine par incervalles
de nrends ou bofierres rondes & velues , qui éranr
conpéc:s & expofées au Soleil,s'endurcillenr de relle
forre , qu'on les perce forr facilemenr. Aulli en
faic-on des chapelers , qui ne fonr pas moins eíl:i–
més en ce pays-la , qu'en Efpagne ou on les porte.
Cecee racine a une faveur aromarique prefque com–
me le Galanga, & viem aux bords des ri vieres &
des Jieux humides. Les Sauvages bmyenc l'herbe
itntre deux pierres , &
[e
frotrenr rouc le corps
avec fon fue, quand ils [e veulenc laver; ce qu'ils
fonr fouvenr, perfuadés qu'en forrifiam la chair,
e!Je lui . communique fon odeur. Les Erpagnols,
ainfi qu'eux , en. fonr une poudre qu'ils prennenr
avecdu vin forrutiiernenr conrre la pierre des reins.
Ell e émeuc pui1Iammenr l'urine & év:i.cue rous )es
excr~mens , qui ordinairemenc bouchenr les con–
duirs. Cecee herbe broyée
&
prife en bouillon, áp–
paire les douleurs de la poirrine ; & appliqnée en
emplarre, elle forrifie l'eíl:omac, & guerir les af–
feél:ions de marrice.
,APOZEME.
[.
m. Decoél:ion faite avec
racines ,
bois , écorces , feurlles , fleurs , femences , & au–
tres parties des planees ; afin de preparer les hu-
1;neurs
a
la purgarion. On s'en ferr auffi quelque–
fois pour évacuer cés memes humeurs. L'Apoze–
me eíl: differenc du Julep, en ce que le J,1lep
fe
f<1it avec des e11ux diíl:illees. Ce mor eíl: Grec
,..,,:–
'"f""
,
&
viene ~e ,.,,.~:"' ' Je c1:ll_e de boU:illir.
APP
47
APP
APPARAUX.
[.
m. P· Terme de Marine dom on [e
ferr en parlanr des Agrés d'un Vailleau, & de
rouces les choíes qui fonc necellaires pour mecen::
a i'a voile. L'Anillerie.y eíl: compri[e, mais hon pas
les vivres & l'équipage.
APPAREIL.
[.
rn. Terme de Maconnerie. Hauceur
d'.une pierre , ou fon epaiífeur ;nrre deux lirs. 011
dn
qu'Vnc pierre eft de grand appareil
,
pour dire,
qu'Elle
efl:
bien épaiífc:. On dir aulli
Mettre des
pierres de méme appareil
,
pour dire , Les mercrc
de meme hauceur.
On appelle en termes de mer,
Appareil de
Pom•
pe
,.le pi/ton de la Pompe.
On appelle en Chirurgie
le gr,ind Appareil
rout
ce qu'on prepare pour faire l'operarion de la raille,
&
excraire la pierre de la vellie.
App,1reil
eíl: auffi un pecic ais atraché a de Ion~
gués perches , done on [e ferr pour rerenir l'ern a
la porte d'un Moulin , & le coulanr dans les feuil–
lures de l'aiguille.
APPAREILLER. v. n. Difpofer tomes chofes dans
un Vailfeau pour partir b1e1uór ,. rnerrre a la voi–
le. On dir
qu'Vne voile efl appareillée
,
poul' dire,
qu'Elle eíl: déployée & mi[e en écac de recevoir le
venr.
. On dit, ~ulli qu'Vn;
pierre
éfl
;appareillée,
rour
d1re , qu Elle eíl: cracee felon les mefures qm en
onr éré données afin de la joindre avec d'aucres,
[uivanr le deffein qu'on a arreté.
APPAR~ILLEUR.
[.
m. Celni qui trace les pierres
& qm les marque avanc que les Tailleurs com–
mencenr
a
y rravailler.
,APPARENCE.J. f.
L'exterieur , ce qui par(JÍtau de–
hon
,
Ac AD, FR,
On appel i'e
Apparence,
en termes de Perfpeéti–
ve ,
1tn
pomr du cablean , par oú paífe une ligne
droire, qui eíl: rnenée du poinr propo[é de l'objec
ª.
l'reil. Voyez PERSPECTIVE. Eren termes d'Op–
r¡c¡_ue , l'
Apparencefi"!ple
&_
dir~fJe d'un objet
,
veut
d1re , Celle qui [e fan en hgne droire, n'éranr fo–
jerre ni
i
la reflexion,ni
a
la refrall:ion. En termes
cl'Aíl:ropomie ,
A pparences
[e die de tour ce qu'on
a déconverrpar les ob[ervarions anciennes &nou–
veJles des rnouvemens du Ciel & des Aíl:res. On
les appelle aurremenr
Phenomenes.
APPARITEUR.
r.
m. Mor que l'on a fair du Lari.i1
Apparitor
,
& qui n'a d'ufage qu'en parlanr des
Sergens des O iliéialirés.
APP
A
U ME', ú . adj. Terrne de Blafon. Il
fe
dir de
la main ouverre donr on voic le dedans que l'on ap–
pelle la paume.
De fable
a
trois mains droites levées
&
appaumées d'argent.
APPENDICE.
[.
m. Terme de Medecine. Il [e die
de c_e qui eíl: en c¡uelque fa~on déraché d'une amre
parne , comme le bouc de l'oreille,
a
l'éoard de
la joue. , Il fe rrvuve des Appendices mernbrarn::nx
de _d1fferenre figure dans la plüparr des parries in–
reneure~ du corps. Ce mor viem du Larin
A ppen–
d,x,
qm fignifie, Ce qm eíl: de l'apparrenance , de
la _dépendance de quelque chofe, & comme acce[–
fo!l'e.
APPLANIR. v. a. Rendre de nivcau. Ai,nfi on die,
Applanir une piece de bois,
pour dire, Faire que la
foperficie d'u ne piece de bois foir unie.
f..PPLIQVE.
[.
f. Ouvrage ,par Jeque! on enchaífe
une chofe Cu r 1me aurre. Les ouvrages de rapport ,
&
ceux de marquererie fonr de cecee e[pece. 'En
Orfévrerie , tour ce qui s'aJ1emble par charnieres ,
goupille., coulilles , vis ou aurrem.enr, s'_appelle