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ANT
couleur du fafran, & que l'Am.im~ine eíl:_mis au
rang des méraux. On l'appeHe auih vulga1remenc
Fo}'e d'Antimoine,
parce qu'avanc, qu'on le mene
en poudre, il a une couleu,r qw approch,e d~ celle
du foye. On [e ferr de
1
Anumome prepare poL1r
faire Je vin que l'on appelle Emecique. L' /\ncunoi_–
ne préparé eíl: un excellenc remede concre,les Ep1-
Jepúes, les Apoplex1es , _les donleu,rs de rece, &
fur-tout ·concre ce!les qm fom caufees par les va–
peurs qu'envoienc les parties halles. Il emporce les
fi évres incermircences les plus opiniacres, & meme
les
continues , quand elles fom longnes ; & on
s'en pcuc fervir dans comes les occalions ou. levo–
millemcnc paroit necellaire. Il eíl: dangereux d'en
prendre dans les maladies de la poicrine , fi ce n'eíl:
a l'aíl:hme inveteré , lorfqu'il proviene d'une ma–
riere pimiceufe épaiffie. ll y a encere l'
Antimoine
1Jiaphoretique,
qui fe fair d'Antimoine préparé. Sa
propriecé eíl: de provoquer les fucurs,
&
c'eíl: dela
qu'il a écé fnrnommé
D
iaphorctique.Lemot
An–
timoine
vienr du Latin
Antimonium
;
& il n'y a
nulle apparence de vericé au come qu'on faic d'un
Moine Allemand qui cherchanc la pierre Phtlofo–
pl1ale , jerca aux pourceaux de l'aneimoine, done il
[e fervoic pour avancer
)a fome ~es mécau~.
Ayant reconnu que ces anunaux apres en avo1r
ma1, gé , en forent eurgés cres-violemment, & en
devmrent enfu1ce bien plus gras ,
11
cruc que fes
Confreres fe porceroiene beaucoup .mienx , s'il les
purgeoic de la mem~- force . L'effa1 qu'1! en
fit
for
malheureux , pmfqu tls en moururenc cous. On
vem que ce mineral aic écé dela nommé Ancimoi–
ne, du. Grec
«,7) ,
Concre, comme qui diroit,
Con•
traire aux Moines .
ANTIMONIENS.
[.
m. Heretiques, qui [elon Pon–
capus , eurenc pour Auteur un cercain
Joannes A grí–
cola
en
r
535.
lis forenc ainfi nommés , parce qu'ils
rejeccoienc la Loi , de
.;,7;,
!=onrre, & d~ .
,:f<'''
Loi,
laquelle Loi ils difoient n'écre neceflmre en an–
cune force fous l'Evangile, ni pour la conduice, ni
au regard de l'amendemenc. lis précendoienc que
les bonnes ccuvres n'avancenc poinr la beacitude ,
& que les méchances n'emp~chenc point que l'on
n'y parvienne ; que Dieu ne punir jamais fes en–
fans pour leurs pechés, & que ce n'eíl: pas auffi a
caufe de leurs pechés qu'il chacie quelquefois une
nacion; que le meurcre , !'adultere & l'yvrognerie
fonc des pechés dans les impies , mais non pas
dans les enfans de grace , & que perfonne ne
doic s'inquiecer en
fa
confcience pour quelque pe–
ché. Ils débicoient plufieurs aurres reveries de cec–
ee namre.
ANTIPATHES.
{.
m. Efpece de Corail, dom e ar–
le Diofcoride. II die qu'il eíl: noir & faic en mamere
d'arbre, mais plus branchu, & ayanc les memes pro–
priecés que le Corail.
ANT IPODES.
[.
m. P· Ceux qui fom a deux en–
droics du Globe cerreíl:re diamecralement oppofés.
Ils fonc fons les deux demi-cercles differens du me–
me Meridien, & fous des paralle!es égalemene é–
loignés de l'Equaceur des deux cotés. Dela viene
que les uns one le jour quand les aucres onda múc,
& qu'ils ont les faifons conrraires les uns aux a_u–
rres. Ce mot eíl: Grec ,
J.,7,.,,JJ-« ,
qui ont les piés op–
pofés les uns aux autres.Voyez
ANTOECIENS &
PERIOECIENS.
ANT!QUE ,
a
l'Antique.
On emploie ce mor dans
le Blafon , en parlane des chofes qui ne fonc pas de
l'ufage moderne, comme des Couronnes a poinces
de rayons, des Coeffures anciennes, Grecques &
Romaines , des vecemens , des bacimens , des ni–
ches Gociques, &c.
D 'argent au b1tfle de More
de
ANT
fablt, couronné d'or
a
l',mt1qree. D 'az-ur
a
trois fers
de !'anee
a
l'antique.
.
ANTIRRHlNUM. f.
111.
Planee qui a fes riges & fes
fetúlles femblables a celles de l'Anagallis. Sa f!eur
eíl:
rouge,
&
reffemble
a
celle du Violier, quoi–
qu'elJe foic moindre. Sa graine eíl: comme un mufle
de veau. Diofcoride qui en faic ainfi la defcripcion,
ajoface qu'on tiene que fi on fe frotte d'Aneirrhinum
avec de l'huile de
üs,
il embel!it la perfonne, &
qu·en le porrane pendu fur foi, on ne pem erre ni
enforcelé ni empoifonné. Theophraíl:e vem que
cene planee reffemble al' Aparine; ce qui fair croi–
re a Macchiole que ,[es Exemplaires de Diofcoride
& de Theophraíl:e one écé corrompus en cec en–
droit , parce qu'il a vf1 quaere forces d' Antirrh.i- ·
num, done aucun n'avoic les feuilles femblables ni
a l'Anagallis , ni a l'Aparine. Meme la diverficé des
fleurs fuir celle des plantes, puifqu'elles fonc pur–
purines en !'un, qu'elles approchene de cene cou–
lenr
en l'at1rre,
&
qu'il y en a oú elles fone blan–
ches. To_uces ces forces d'Aneirrhinum porrent ce–
pendant une graine aíles femb lables au mufle de
veau. Il die que la plante eíl: fi ennemie des fcor–
pions , qu'en la voyane feulemenc, ils demeurenc
aulE-coc comme endormis & fans force.
ANTISPODE.
[.
m. Faux Spode que les Medecins
meccenc en la place du vrai Spodium, qui eíl: difli–
cde a recouvrex. Diofcoride die que pour faire les
médicamens fupplecifs , que l'on appell e
Anti./po–
des,
on met des feuilles de Myrche avec leurs fleurs,
& des Myrciles qui ne foienc pas encore murs •
dans un por de cerre eme, ayanc un couvercle per–
uiifé. On laille ce por dans la fournaife, jufqu'a
ce
qu'il foit parfaicemene cuit ; apres quoi on remec
ces cendres de Myrche en un aurre potcru, couvert
comme l"autre, & on le
fait cuire comme aupara–
vant. Le
tour
étanc bien
brG.lé,on prend les cen–
dres , on les lav e bien , & on les garde pour s'en
fervir dans l'occafion. On peur faire la meme cho–
fe
avec une branche d'o,livier fauvage qui aura fon
fmic , ou d'olivier domeíl:ique écanc en fleur, ou
avec des pommes de coing mifes en pieces & émon–
dées de leur graine. Les Ancifpodes fe fone aulli
de noix de galle , ou de drapeaux déchirés , ou de
mllres blanches & verces qui ayenr éré fechées au
Soleil , ou de cerebenehine, ou de lenrifque, ou de
feuilles cendres de ronce , ou de branches de bouis,
OU
de cypres batard qui fera en fleur. ~e!ques–
uns fe fervenc de feuilles de figuier feches, & pré–
parées comme celles de myrche, & d'aurres de col-
le de caureau.
·
ANTITACTES.
[.
m. Hereóques ainfi nommés du
rnot Grec -«n1Tf.-il,r,«1, Je repugne, je m'oppo[e. En
effec, ils fnivoienc des opinions
fi
particulieres &
li
oppofées a celles de cous les autres , qu'i]s
croyoient, m:m feulemene que le peché n'écoit pas
mauva1s, ma1s qn'en commerranc ronces forces d'a–
bominacions on meritoic eles récompc:nfes. Ces He–
reciques écoienc forcis de la déreíl:able fetl:e des
Gnoll:iques
ANTOECIENS.
[.
m. p. Ceux qui habirem fous le
meme demi-cercle de Meridien, & fous des paralle–
les également éloignés de l'Equaceur des deux co–
tés. Ils om le jour en meme-cems , mais ils onr les
faifons contraires les nns aux aurres. Ce mor viene
de .;,,l ,
vis- a-vis,
& de ""'',
maifan ,
cornme
{j
on difoir,
qui habitent vis-a-vis.
Voyez
ANTI–
PODES & PERIOECIENS.
ANTOlT.
[.
m. Inll:rumene courbé de fer, done on
[e [ere en coníl:ruifant un Navire, pour faire appro–
cher les bordages pres des membres , & les uns pres
des aucres.