ANG
ANI
tites dénts avec deux naaeoires aupres des miies. Sa
chair eíl: gluame , vi
fqu~ufe,difficile
a
dig~rer ,
8f
par confequem peu
fame.On ne tro_uve m la1t m ceuf
dans les Anauilles. Au mois de Ma1 dans le cems du
frai on ies criuve comes formé es
&
bien vives dans
le vemredes
Goujons.Iln'y a que la grai!Ie del'~n–
guille qui
f
oit bonne pour l'ufage de la
!"f
ede~me.
On s'en fert dans tomes -les douleurs qui prov1en–
nem d'humeurs chaudes. En Lacin
Anguilla,d'An•
.gues,
Serpem,
a
caufe de la reílemblance.
ANGUILLE'E.
(.
f. Terme de Marine. Emailles fai–
tes dans comes les pieces de bois dom le fond de
cal.led'un Vaiífoau eíl: compofé. Ces enrailles fer–
vené a faire couler l'eau de la poupe
&
de la proue
jufques aux pompes. · ~elques-uns les appellem
Anguilliers.
ANGUILLOMEUX. ad'j. Vieux mot. Fin, rufé , du
Latín ,
Anguis
,
Serpent, a caufe que le ferpent
trompa Eve.
.
ANGULAIRE. adj. ~i a des angles. On appelle
Colomne Angulaire,
celle qui eíl: ifolée al'encoignu–
.re d'un Porche., ou engagée au coin d'un bacimem
en retour d'équerre.
U
ne colomne qui flanque un
angle aigu ou ol:Jrus d'une figure a pluiienrs corfs.,
efl: auffi nommée
Angulaire.
On dit aul1i
Ptlaftre A ngulaire,
ponr dire, Un
Pilaíl:re qui camonne l'encoignure on l'angle d'un
bacimem. .
A NI
ANILLÉS.
[.
f.
P·
Vi_eux mot. Poten~es d·<?nr-fe fer–
vent les perfonnes 1mpoten_tes ou_decrep1te~, pour
fe
foucenir quand elles marchem. Ce mot viene du
Latin
Anus
,
Vieille.
C'eíl: auffi un fer de cettefigure (~) ou paíf'e
la
bar"re qui fait toumer la meule d'un moulin.
On nomme ainli la manivelle d'un roueca filer;
la poignée, qui eíl: de bois
&
mobile s'appelle
Ca.--
nette.
.
ANIMATION.
(.
f. Tenne de Medecine. On
dit
que !'Animation du Fcecus, c'eíl:-a-dire, le tems_ou
!'ame eíl: infu(e dans le corps de l'homme, n'amve
q ue quarame jours apres qu'il eíl: form~.
ANIME.
(.
f. Efpece d'armllre anciénne, ayane les
lames de travers , lonaues & hrges , qui fom obéir
les hamois an mouv:inene
&
pliemene du corps.
Nicod die qu'il
eft
croyable qu'on lui a donné ce
nom ,
a
caufe que le harnois conferve i'ame , c'eíl:–
,-a-_dire la víe , que les Icaliens appellene
v1
mma.
,On appelle élans la Phannacie
Gomme ani~c'.C_er–
tame gomme jaunatre
&
tranfparenee, qm difblle
par l'incilion qn'on fait
~
quelques arbres '.lt~e la
Nouvelle Efpagne prodú1t. Elle reífemble a
I
en–
cens , mais fes !'armes fone beanconp plus groífes.
P0ur erre b0nne , il fam qu'elle foit blanchatre
0u jaunacre , citrine au-dedans, lorfqu'on la rompe_,
d'un gollt
&
d'une odeur agreable ,
&
{!u'elle
fo1t
a1fée a fondre. fur les charbons. Elle fe
é!iffour
dans
- l'efpvit de vin bien reél:ifié , ou da'ns l'huile, com–
me les amres refines ;
&
apres qu'on l'a melé¡:
avec d'autres rnédicamens dans d·es coifes odoran–
t(!S
,
on s'en
fert
pour couvrir
&
forcifier la ter~.
Il'
y
a
deux autres forces de Gomme-Amme , ma1s
' qui éc-am de moindre verru , font peu en ufage.
"I'.'ú1: e reífemb!e en quelqne force
a
la myrrhe.
~ e_!–
:- ques-uns cro1enc qu'elle eíl: le
M inea
de Gahen ,
~- &
11
e:d'nymea
de Diofcoride.L'amre Gomme-Anun e
qui _ eíl: en perites lari:nes , eíl: moins jaunacre
&
·Jm.oins tranfp.areme que celle qui vient de la Nou–
~
velle Efpagne.
(i)n
nous l'apporte_des Indes. L'Arb ~e
d'ou diíl:ille
l'
Anime , eíl: un arbre fooyen , dom
··ks feuilles re!Iemblenc au Prnnelier, & qui a fes
A
NI ANN
fruics femblables aux glands. lis concienn~rrt un
noyau blanc dedans
&
couverc d'une cértaine
fali–
ve coulanee
&
-refmeufe. Les Efpagnols l'appellenc
_en Amenque
lnctenfo de las Indias
,
a.
caufe que
cette refine eíl: fort femblable a l'encensdes Anciens,
&
les aucreslenómmem
Anime.
A N l ME''
E'E.
adj. On fe ferc de ce tenne dans le
Blafon, lorfqu'on parle _d'un cheval qui paroí't erre
dans quelque force d'aé\:1on. On !'e dit auffi de
fa
ce–
-' te feule.
D 'az-ur
a
une téte de cheval d'or animée,
'"
&
bridée de feble.
A
NI
S.
f.
m. Planee dom les feuilles reíiemblent
a
c~ll~s de ~'Ac~e,_excepcé _qu'eUes fonemoins en–
ta1llees_; c eíl:-a-d1re, celles qm font conere cerre,
les fe~le
s d(! la c1me l'étane beaucoup plus. Sa
ti–
ge qm eíl:
ron.de,haute d.'une coudée
&
forc bran–
chue, porte un beuquec blanc, qui a une odeur de
miel,
&
d'ou fon une graine lonauetce
done le
"
~
~
>
gout a quelque ~hofe d'amer
&
de piquane,
&
c0ut
enfemble de doux. Pour bien choiíir !' Anis , il fauc
qu'il foit bien nourri, mediocr~ment ven
&
d'un
gout doux·, agreable
&
un peu piquam. On ne
fe
íen _que de
fa
femence dan§ la Medecine, le~autres
p~mes n'étane poim d'ufage. On faic éle l'huile
d
Ams
par exprel1ion. Elle eft claire
&
verdatre,
&;
garde l'odeur avec le gouc de l'Anis.
ANN
A
N N
A.
f.
m. Pecice bece du Perou que les Efpa–
gnols nonunem
Zorriva.
Ces Animaux femene
{i
mauvais , que quand ils entrene de nuic dans
les
Villa:ges, la_ puameur qti'ils exhalene fe fait fencir
da~s les ma1[ons-, quoique les fenecres foiem .fer–
mees.
II
e~ 1mpoffible de fupporcer cecee odeur de .
cene pas lom. , Heureufemenc ces betes fone rares.
ANNATE. f. f. Droic que prend le Pape fur cous les·
grands Benefices Conliíl:oriaux ,
&
de valeur de
vingt-quatre Ducats de revenu.
U
fe paye ordinai–
remem fe)on la caxe qui en a été faite a Rome dans
les Livres de la Chambre Apoíl:olique,
&
qui eíl:
le plus fouvem une année du revenu du Benefice.
Les uns mettent l'Infl:imtion dt:s Annaces en
1260.
&
les amres fous le Pontificar de Jean
XXII.
vers
l'an
_1316.
La plus commune opinion eíl: que ce fue
Bomface IX. qui les établic. Le Concilé de Balete–
nu en
143
r.
défendit les Annates,
&
ordonna qu'on
accorderouau Pape de quoi fubv enir aux affaiFes de
l'Eglife,
&
a l'encrecien des Cardinaux ; que ce–
pendane les Prélats payeroiene la moicié de la caxe
_qu'on avQit accofuumé de faire_,
&
feulemem par
prov11ion: lequel payemene fe feroic, non pas avanc
qu; les Bu!les ~uffene écé accordées , mais apres
qu on auro1t ¡om du Benefice pendam une année.
_Le Corícile de Bourges oú fe trouva Charles VII. en
1433.
res:ur leDecrnc de celui de Balecomre les An–
nates ,
&
c e Prince:accorda au Pape une raxe m~–
d1ocre pendam fa v1e fnr les Benefices qui feroienc
v;acans,
&
cela en conlideration des befoins pre(--;
fans de la Cour de Rome. Le mor
vi
nnate
viene
du Latin
Annata.
ANNEAU.
f.
m. Cercle fait d'une matiere folide,
dom
op
fe ferc pour anacher quelque chofe.
II
y
a
dans tous les Ports
&
dans cous les ~ais des An–
neaux de fer pour arracher des baceaux. L'
Anneau
d'une clef
eíl: le bout qu'on tiene d\1ne clef quand
on s'en fert poür ouvrir une porre.
Anneau de cor–
de
,
eft ce qui
ferc
a faire un nceud coulam.
On appelle en termes de mer,
Anneaux
de
Ver–
gues,
deux peci~s anneaux de fer mis enfemble dans •
de perites crampes qu'on enfonce de diíl:ance en
diftance dans les deux grandes Yergues. L'un de
ces anneaux eft employé
a
cer¡ir
les
garcettes qui
fervenc