v
o
A.NEiéq? éouleur·e!l:_rouge: ·& p.our
1
fesfe~lles
?
elles
fone comme celles de la rue , malS tro1s fo1s plus
grandes. Ces feuilles fro1ífées entre les d.oigcs ren•
den'c un jus femblable' au fang -humam ; ce qUI a
faic ptendr_e
a:-
~ettf p~an~c: le nom d\:
_,;,:J,:,,.,f'.,
'.
éomme qm d1ro1r
d,Jeo<
,,;f',.
,
-le_fan,g
~
l_lll
hom–
me. A fa cune fonr plufü:urs concav1tes d ~1les, d1f–
pof1ées de1¡a
& ·
dela , aucour defqudles
Ii .
y a de
peúces fiéur.5 jaunes.' Sa grame , ,que \:Onuennenc
i:;ercains penes vafes ', relle~ble a _celle du pavor
noir ; & eíl: coure rayee. Pilee
&
pnfe ea breuvage
au p'oids d~ deux 1ragmes , elle purge le venere de
tous excremens b1heux, & e!t fmguhere aux Sc1a–
ciques. L'herbe enduite étanche le fang, & on s'en
(ere ucilemem au-x brulures.
ANDUI. adv. VÍeux moe. Enfemble.
·
Sifomm~s andui envoyés.
ANE
ANECDOTES.
t._
f.
M_emoires qui n'ont poínt paru
au jour , & oú fone .clév~lopées les plus fecnmes
aécions des Princes. I,>rocope a donné ce nom a fon
Hill:oire fecreere. e e mor eíl: Grec ,
,.,;~J.,,. ,
& veuc
dire, Q¡i n'a_poí1_1c écé rendu public.
ANEMóNE. f.
f.
Fleur Princaniere que l'on appelle
en Laein
Herba venti
,.
a caufe qu'elle ne s'ép·a–
nouit que qu:md le venc foufle ; ou
Flos Adonis
,
parce que les Pocces dí[enc que cecee fleur a éeé pro–
duiee du fang d'Adoms.
Il
y a des Anemones de
jardin
~
&
des Anemones fauvages;
&
l'on en voic
qua11cicé ,de !'une & de l'aucre force, qu'on ne f~ai:-·
roit diíl:inguer que pa:r la couleur & par lamulupli–
cíeé de leurs feuilfes.
Il
en eft de rouges, de blan–
ches, de bleues, quelques-unes vidlettes, & d'au•
eres qui tirent fur
k
rouge. Les Anemones fauva–
ges
fonc
plus fouvenc employées dans la Medecine,
&
particu)ieremen~ celle qui po~ee )e ri~~n
~'Herba
venti.
Lorfque Ga,hen en parle , il die qu il
p
y a au–
cune force d'Anemone qui n'aic une vercu acre ,
abfreríive, acuraél:ive
'&
défoppilaúve, & que leur
racine machee purge le phlegme du cerveau, ainíi
que leur
fue
tiré par le nés. Ce mor viene du Grec.
;;,Hf'or
,
V
ent.
,
ANEMOSCOPE.
f.
m. Machíne qui moncre le venc
qui fouffie. Une girouecte donne le mouvemene au–
dedans de la machine a un pié non canelé
&
a un .
rouec qui s'y engraine , & ces deux pieces fuivani:
je mouvemenc de la girouecce fonc coumer au-de–
hors une aiguille fur un cadran ou les noms des
vencs fonc marqués. Anemofcope _viene d'.i!"f''<,
vent
&
de'"''¡,..
,
je regarde ,je conftdere.
·
ANETE.
f.
f.
Vieux mot. Canard.
II
viene du 'Latín
Anas
,
qui veuc dire la meme chofe:.
T áte
fa
l' A nete pond.
A
NE T H.
f.
m. Planee qui a fes riges branchues &
hautes d'une coudée & demie.,
&
done la femence
elb
place & odoramé. Elle porre_des fieurs jaunes
en bouquec.
11
y a
1'
Aneth de jardm
&
1'
Aneth fau–
v¡¡o-e, & dans l'un & l'aucre on d1ftmgue le grand
&
le perit. On fe ferc de ·fa graine en Mc::decine,
plus que de fes fieurs
&
de fes feuilles. L'Anc:chat–
teriue
&
incife; & lorfqu'tl ell: pns mceneuremene,
il
pr9voque les urines , & appaife les douleurs de
venere. Les fouilles fone bonn<::s pour concilier
le
tommeil. Ces 111emes feuilles , ain/i que les fleurs ,.
f~rvenc a excicer le vomillemene ,. & la graine faic
inourir les vers & rompe la pierre.
On
dérive le
1noc
d'
Anerh de!/.,,,, En hanc, & de
g;.,, ,
Cotrrir,
a
caHfe que l'Aneth croí:r forc prompcement.
11
y
a
encore l'Anech cormeux , appellé
Meii:
Voyez
MEON.
,ANEVRISME.
f.
tn,
Ternie de Medecine. Tumeur
•
,>
ANF
ANG
molle qui obéie
~u
toucher , & qui s'engendre
de
fang
&
d'efprits épandus fous la chair par la rela–
xanon ou la d1lacation d'une arcere. Selon ·Galien
il
fe faié
1111
AneuriG.nequand l'arcere eíl: ouverce par
anaíl:omofe. L'Aneurifme fe faic auffi quand celui
qui faigne duvre une arcere au lieu d'une veine. Ce
mor eíl: Grec
,;,,¡•e••f'«,
&
fe
trouve écric ainíi par
abus , au lieu de
,.,f•e•'f<"
,
puifqu'il viene du verb~
,¡,..{.;,.., ,
Dila:cér.
ANF
ANFORGÉS._
[.
f.
p. Vieux moe , dom on s'eft_fet~
v1 pour íigmfier ces deux grandes gibecieres que le~
· Marchands porrene a cheval , de l'Efpagnol
Alfar,;
ja
,
qui
a
la meme íignification.
· -
/
AN G
A
N
GE.
[.
m,
Credture purement fPirituelle.
A
e
AD;
FR.. ,
Ce mor viene du Grec .i!n1J,or , Meffager ,
Dé-.
puce.
Ange
fe
die encore d'une force de poilfon de mer
qui' approche fon de la Raye poür la figure , mais
qui elt plus gros , & qui a la chair plus dure.
On appelle auffi
A nges,
cercains pecicsmouche.:.–
rons qui naillenc du vin & du vinaigre;
Il
,y
a dans
I'
Arcillerie une efpece de boulec de ca•
non que l'on appelle
Ange,
Il
ell: fendu en deux, &
chaque moicié eíl: attachée par une chaine de fer.
Ces boulets fone d'un grand ufage fur lamer ,
ott
l'on s'en ferc pour romp_re les mats, les>cordages
&
les manceuvres des Vailfeaux des Ennemis.
ANGELIQYE.
f.
f.
Sorce d;hypocras faic
de vin~
exquis.
·
Angelique
ell: auffi une Plante , que l'on appelle
aucremene·
Rfdix Spiritus fanéti.
Sa cige eíl: haute
environde trois coudées,
~
faracine, qu'ellea ron,
de & longue_d'un pié ,
elt
de la grolleur du pouce.
Ses feuilles
fom
larges
&
deneelées , & fes Reurs
jaunes.Onnefe fercque de
fa
racine,& quelquefois
de
fagraine qui eíl: ronde, place & od0riferance. On
lui a donné le nom d'
Angelic¡ue
,
a caufe des ex–
celle~ces propriecés qu'elle a concre les poifons &
concre la peíl:e.
11
y en a de jardín , & une autre fau.
vage, qu'on div,ife en grande & en perite. La der–
niere eíl: dice
_Erratic¡ue.
Oucre les. propriecés que
l'on viene de dire , elle a celles d'ecre _peél:órale &
fudorifique, de recréer les efprics , de fervir en gar–
garifme a purge~ le cerveau,
&
d'aider a faire forcir
w1
enfanc du venere
de.lamere.
II
y a une aurre
A ngelic¡ue
·d' Acadie, done
h
fleur eíl: jaune , & la racine noi¡¡e & couffue. Elle a
pluíieurs tiges creufes, anguleufes ,
&
de la haucenr .
a·un pié & aemi' ' avec des brancht:s qui nai!Ienc
· des aiífelles des feuilles. A
l'
excremicé de chaque
branche eíl: une perite ombelle , compofée de plu–
íieurs bouquets de .fleurs jaunes tres-perices. Ces
· fleurs onc cinq feuilles qui naillenc d'un pericarpe
verc , de la grolleur de la tete d'une épingle. Cecee
Planee eíl: acre, amere & aromatique,
&
l'odeur
e~ eft forc diffe;rence de celle
d'e
l'Angelique ordi–
naire. Elle a
fa
graine brune , cannelée , &
:l.
peu ·
pres comme celle du Carvi.
,
A ngelic¡ue,
fe die auffi d'une force d'anemone
blanche ,'
a
pluche gris de !in.
' 11
y a encore une aucre
Angel1que
qu'on appelle
lmperiale, (Imperatoria, )
!:,lle a la feuillecomme le
Frai/ier
&
ne cro1c pas davancage.
ANGELIQYES.
f.
m. Heretiques du troi/iéme liecle,
ainíi nommés , felon S. Epiphane , ou parce qu'ils
croyoienc que les Anges avoienc faic le monde, ou
parce qu'ils fe vancoiem de mener une vi~ aíles pu•
Fe pour pouvoir ~tre I19mmée Angeliq¡¡.e. Samc Au-