Ar~o
moderée adoucilfent
&
appaifent les douleurs. On
les appelle ::mili
Paregorrc¡ues,
d'un mor Grec qw
íigrtifie Confolée ,
&
quelquefois
LJfrponia
,
d'un
autre mor Grec, qui veucdire, ~i _délivre de tour
rravail.
Il
y en a d'Hypnoriques qtp provoquent (e
fommeil,
&
de Narcoriques ·, qm oram le ~ena:–
mem, empechenc que l'efpric animal ne v1enne
jufqu'a la parrie affligée. Les aucres qt~e l'on appel–
le propremenc
Anodyns,
fom ceux qru par t~ne hu–
midiré ce1nperée ,
&
par une fubíl:ance fubale s'm–
finuenc dans la parrie ,
&
appaifenr la douleur en
.Y
fomenranc la chaleur narurelle.
Il
y en a de deux
forres; les uns temperés, qui _n'exceden~ en aucu–
ne qualiré ,
&
que l'on apphque exteneuremem
fur la parrie qui fouffre, comme l'oignon de Lis ,
la racine de Guimauve, les feuilles de Mauve, Vio–
lerces
&
Sureau ,
l'huile des Heurs du Bouillon
blanc , les femences du Lin
&
de Senegré bouillies
dans du laic , les jaunes d'a:ufs , ~c. Les aucres
qui approchenc fon des remperés , fonc chauds ,
&
humides au premier dégré , comme ]'Aneth
les Reurs de Camomille
&
de Melilot. Ce mor eíl:
Grec
Tl:
/4,fJ,,"',
de la particule privarive,"
&
de
,JJ,~,
Donleur. ,
A
N O L
I.
f. m. Sorre de Lezard qui fe renconcre
dans le grand cul de fac de l' Hle de la Guadeloupe,
auíli-bien que dans couces les aucres Ifles.
II
a un
pié ou un pié
&
demi de longueur ,
&
les plus
gros n'aneignem jamais la groffeur du bras. Ces
Lezards onr le venrre de couleur de gris cendré, le
dos ranné
rirant fur
le roux, le com rayé de bleu,
la rece rouce marquerée de bien , de verc
&
de
gris,
&
le bec un peu afilé. Ils fe recirent dans les
trous de la cerré, d'oú la grande chaleur du jour les
faic forcir ,
&
pendant la nnic ils font un bruit plus
pénérrant que n'eíl: celui des Cigales. Ils vivem des
os
&
des aretes qu'on jerce devam la porte des ca–
fes ,
&
paiffem quelquefois l'herbe, principalemem
les porageres. Si on en me quelques-uns , les aucres
les mercem en pieces,
&
les mangenr.
ANOMAI'.IE.
f.
f.
Terme d'Aíl:ronomie. Are dn Zo–
diaque compris enrre
i'
Apogée de l'Excenrrique d'u–
ne Planere,
&
le lieu de cerce Planece. Comme ce
lieu peur eere double,
le vrai
&
le moyen
, (
Voyez
LIEU ,
&
MOYEN ,) l'Anomalie d'une Planere
qui eíl: la diíl:ance de !'Apogée a !'un ou a l'aucre
heu , eíl: double auHi;
la vraye
&
la moyenne.
Les
Anomalies fervend crouver les
Pr~/Japherefas,pnif–
que la Proíl:apherefe n'eíl: aurre chofe .que la diffe–
rence de l' Anomalie vraye
&
de la moyenne ,
&
peur-erre eíl:-ce del:l. que !'Anomalie eíl: auili appel–
lée
A rgument ;
parce qu'elle eíl: le
fuj et
on la
mar–
que
de ce qu'il y a
a
faire pour égaler le moyen
mouvemem au vrai , ce qui fe fair par la Proíl:a–
pherefe. Voyez PROSTAPHERESE,
&
MOYEN.
On appelle auili
Anomalic
la diíl:ance de la Pla–
nete a l'Apogée de fon Epicycie. Voyez EPICY–
CLE. Le mor d'Anomalie viene de
""f<""!",
irré–
gularité ,
de
/4
privacif,
&
de
,¿r,,,
,
l.,oi
,
parce
qu'elle eíl: fondee fnr l'inégaliré apparenre du mou–
vernent de la Planete dans fon Excemrique. Voyez
EXCENTR!QYE.
ANOME'ENS.
f.
m. Nom que l'on donna aux purs
Anens dans le qu?.triéme íiecle. Comme ils te–
noiem que le Fils de Dieu éroit diílemblable a
fon Pere en eílence ,
&
en tonr le reíl:e, on les
nomma auíli
Diffemblables,
ce que íignifie le mot
Grec
~"Jp.,~,or.
ANORDIE.
f. f.
On appelle ainíi des temperes de
vent de Nord , qui s'élevent en cercains cems ~lans
les Hles du Mexique ,
&
aux cotes de la Nouvel–
le Efpagne.
ANS
ANT
A N O R ME' ,
E'E.
adj. Vieux mot. Exrraordinaire ,
concre la regle commune , du Lacin
Norma ,
Re–
gle. On a die auffi, Anormal.
Tu dois ffavotr c¡ue les fiers animaux,
.
~i
en leur vie ont fait cas anormaux.
ANR
ANRAMATICO.
f.
m. Plante qui cro1r dars l'Iíle
de Mada
gafcar, jufqu'a la haureur de deux cou–
dées,
&
9.uiau bout de fes feuiUes longues d'une
paume, poulfe une Reur creufe ,
&
un fruir en for–
me d'tm peric vafe , avec un convercle par deífos,
ce qui eíl: alfes l'articulier. Ces Reurs fonr pleines
d'eau apres la pinye,
&
chacune en pene conre–
nir environ un demi fexcier. Cecee planr~ eíl: de
deux- forres ;
les
unes Reurilfem rouges ,
&
les
aucres jaunes.
ANS
A
NS
E.
f.
f.
Tenue de Marine. Efpece de Baye ~ui
n'~íl: pas proPonde. Enfoncemenc de roer emre deux
poimes de rerre.
On appelle en termes d'Architeél:ure,
Anfes d~
panier
les ares ou vouces furbailiees.
ANSEATIQUE. adj. On appelle
Vi/les Anfeati–
q
uescerraines Villes de la Hanfe Teuconique ,
c'
e.íl:-a-dire, Villes d'A,liernagne marínmes íiruées
fur des Rivieres navigables, qui fe fom communi–
qué ieurs privileges avec leur droir de Bou~eoi–
fie. Lubecl< eíl: la principale. Ces Villes s'allocie–
rem pour le Commerce en
1254.
&
firem emr'el–
les une Ligue offenlive
&
défenlive. Lesuns fonc
venir ce mor de l'Allemand,
An z..ée,
qui veut di–
re , Proche de la mer. Les autres le dérivenc de
Hanfe
,
qui íignifie Alliance,
&
ils écrivem
Han-
featiques.
·
AN SPECT.
[.
m.
Les Marelots ufem de ce mot pour
d1re ,
Vn Levier,
ANSPESADE.
f.
m. Bas Officier d'Ínfamerie de.íl:i–
né
a
foulager
le
Caporal qu'il reconno1r au-delfos
de !ni. II eíl: au nombre des hautes payes,
&
on l'e–
xempce ordinairement de faél:ion , fi ce n'ell: des
rondes
&
des fencinelles perdues. II
y
a cinq Anf–
pefades dans chaque Compagnie.
ANT
ANTAMBA.
f.
m. Sorce de bece de la grandeur d'un
gros chien , qui fe rrouve dans l'Ifle de Mad2gaf;..
car. On la voic fort raremem ,
a
caufe qu'elle fe
riem fur des Monragnes ou il ne va jamais perfon–
ne. Les Negres difem qu'elle reffemble a un Leo–
pard ,
&
qu'elle a la tete ronde. Elle dévore les
hommes
&
les a.nimaux.
ANTAN. f. m. Vieux mot. L'année précedeme.
Mais otl font les neiges d'antan.
Il viem du Latin
Ante annum.
ANTANAIRE. adj. On appelle en termes de -Faucon–
nerie ,
Oifeau // ntanaire
,
celui qui a fon pennage
de l'année précedenre, fans avoir mué.
ANTALIUM.
f.
m. Drogue qui entre dans la com–
policion de l'onguenc Cirrin,
&
qui n'a guere d'au–
tre ufage dans la Medecine. Ce n'eíl: qu'un pecic
ruyau marin , dm comme une coquille ,
&
dom le
dedans qui eíl: poli
&
creux enferme un petir poif–
fon. Ce ruyau eíl: cannelé en-dehors ,
&
Pline l'ap–
pelle
D aElylus
ou
Digitus
,a
C:\ufe qu'il eíl: long com–
me le pecic doigc. D'aurres croyent que ce nom
hu
eíl: donné par la reffembla_nce de couleur qu'il a avec
un ongle du doigc.
ANTARCTIQyE. adj.
&1.
C'eíl: le nom du Po'e op–
pofé au Pole Arél:ique, Voyez ARCTIQYE
&
POLE. Nous ne voyons jamais le Pole Anrarél:i-