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AOR

APE

ANTORA,

f.

f. Plante q~i

efl:

un mervcúlleux

pré.

fervatif comre les· venins ,

&

dom la oge el!: hau–

te d'un palme

&

demi, quelquefois_ d 'Line coudée:

Cene tioe el!: ronde

&

ferme, & 11 en fon dec;a

&

dela par incervalles , des feuilles minces

&

fon

découpées. Sa cime el!: tres-chargée de f!eurs, qui

fom purpurines,

&

reífemblenca celles de N apel–

lus, excepté qu'elles fom moindres. L'Antora, ou

plí'icot

A ntitora

,

produit deux racines , longuecces

comme deux olives ,

&

plus grandes qnelquefois ,

noires dehors & blanches dedans , comme le nard

des moncagnes. CettePlancecroit avec leNapellu~

aux monragnes de Gennes

&

de P1émont ; _ce qm

fait que Manhiole ne s'éloigne pas de crmre que

c'efi: la Zedoariad'Av1cc:nnes, parce qu'Av1cennes

écrit que la Zedoaria viene avec !e Nape)lus,

&

a fes

racines comme l'Arifü>loche ronde.

AOR

AORER. v. a. Viectx mor. Prier. On a appelJ¿ !e Ven–

dredi faint,

Le Vendredi aoré,

&

M. Ménage croit

que ce mot venoit de

Adoratus

,

Adoré , a caufe

qu'on va ce jour-la adorer la Groix. On a dit auili

Aourer,

pour

Adorer.

Et la bel!e que j'aour

~i far toutes a beauté

&

valour.

On a dit encore

A

ottrner.

Et le Vendredi faint

&

aottrné.

AORTE.

f.

f. Terme de Mcdecine. On appelle ainli

la grande arrere qui fon du ventricule gauche du

ca:ur, pour poner le fang dans

tout

le corps. Ce

motel!: Grec, ,;.,.;,

&

il fe trouve dans Arifi:ote

m't

il

s'explique par

Ven,i dextr,t, fpindl,

Xenophon s'eíl:

fervi du mot

d,pr~)

,

pour dire, De petits coffres ou

l'on enferme des hardes.

'A O

Ú STER EL L E. f. f. Vieux mot. Samerelle.

Borel die qu'on l'a peuc-ecre appellée ainli du mois

d'Aout:

.

Je

te raemplirai d'hommes comme d'11ouflerelles.

Al?A

AP

ARAGER. Vieux mot. Comparer.

D one A jaxa moi s'aparage.

APARISSABLEMENT. adv. Vieux mot. Manifef–

tement.

APATICHER. v. n. Vieux mot, Impofer un tribut

pour le paíl:is. On a die auili

Apat,_ffer.

Borel cro1t

que ce mot a lignifié Aller manger ;

&

il en appor–

re ct::t exemp!e ,

Et dé/ibera de foi apaticher a la

garnifon plus prochaine.

APATURIES.

[.

f. On a appellé ainli certaines Fetes

qne les Athéniens cdebroienc a l'honneur de Bac–

chus. D'aucres prétendenr que ces Fetes fe faifoient

a

l'honneur de Jupicer

&

de Pallas.

.

APE

APERITIF. adj. On fait de ce mor un nom fubll:an–

tif pluriel en termes de Medecine , & on appelle

Aperitifs

,

Les médicamens qui ouvrenc les or!fi–

ces des vaiffeaux

&

rous les condLÚts des parnes

111-

terieures,

&

qui dilacenc

&

débouchent les arreres,

comme les racines de chiendenc, de chicorée , de

capres , la fumererre, l'abfynrhe, les capillaires, les

noyaux de peche, l'ammoniac, la canelle. Les

Ap~–

ritifs doivenc non feulemenc erre chauds, mais avo1r

une fubíl:ance groiliere. Ce mot vienr du Latín

Aperire,

Ouvrir.

A

PE R T, SE. f. f. Vieux mot. On trouve

Apertí–

fe

d'armes

dans Froilfard, pour dire, Dexcericé, ca•

pacité.

APH API .

4~

APH

APHELIE.

f.

m. Terme qni fe die d'une Planere lorf-.

qu'elle el!: dans

fa

plus grande d1fi:ancc;: du Soleil

,

du Grec

,;,,J ,

&

de ;;,.,., , Soieil. Cela fuppofe qne

Je cercle qu'elle décm aurour du Soleil , n·a pas cet

aíl:re pour centre ,

·alors

l'

Aphelie el!: dans

1

e mou–

vemenc des Planeres rapporré au Soleil , ce qu'eíl:

Apogée

dans le mouvemenc rapporré a ia rerre.Voyez

APOGE'E.

A

./2phelie,

s'oppofe

Perihelie.

Voyez

PERIHELIE.

APHRO

DlI:.

LE.[. f. Plante qui jette beaucoup de feuil–

les des

fa

racine,

&

qui les a un peu plus longues

&

plus

1

érroires que le porreau. Leur enfon~í'tre

el!: li éminente , qu'on re1barque qu'el!e eíl: rrian~

gulaire. Sa rige eíl: li/Iee, de la hameur d'une cou–

dée,

&

qL1elquefois davancage,

&

pone a la cime

/ une fleur qn'on a·ppelle

.Anthericon.

~es racihes fon e

longuerces , rondes , femblab les au gland , & d'uh

_goí'1e piquanc & amer. Elles échauffene,

&

prifes

en breuvage , provoquent l'urine

&

le flux men-

11:rual. Pline die q ue

l'

Aphrodille jette plus de ra–

cines qu'aucune amre plante ,

&

que l'on rrouve

quelquefois plus de quacre-vingrs bnibes attachés.

enfemble.

A

P H R O NI T R E.

f.

m. Fleur ou écmrte du Nitre,

c'ell:-a-dire , ce que le Nitre a de plus fubril &

de plus leger , de

«</>e;, ,

Ecume,

&

de

.f,10,

,

Nitre.

Il

y

avoit anciennemem

I'

Aphronitre nature/

,

qui

fe faifoie dans les Nicrieres , lorfque la rofée ve–

noic a romb er deiius, dans le tems qu'eiles écoieat

preces a produire,

&

l'

Aphronitre arti_ficiel.

Ceder~

nier fe faifoic en merranc que'ques couverrures fur

les Nierieres , pour les fomencer quand el'.es écoient

preces a produire. Les Nicrieres s'éram perdues

par fucceilion de tems, on ne erouve plus aujour–

d'hui ni !'un ni l'autre; mais quand

!'

Aphronirre

eíl: demandé dans quelque recette , on pem !ni

fubll:iruer le Salpecre, qui n'eíl: amre chofe qu';m

Nitre artificiel.

II

y a aulTi une efpece de Nitre c¡ne

Mefvé appelle

Fteur de murnille

,

& qui el!: un Sal–

pecre narnrel. -On en voir de li blanc , de

íi

leger ,

& de

íi

fubril en de cercaines maifons aux murad–

les qni fonr fur le hauc , qu'il. a routes les marqu es

de

!'

Aphronirre, de

forre:

que ne luí écam infe-·

rieur en aucune qnalicé, il peue bien' erre mis en

fa

place.

A PI

A

PI

O

S.

f.

m. Planee done les riges jettent du laic •

& fonc rougeá'.rres

&

menues comme joncs, for–

cant fon peu hors de eerre. Elle croit en !'lile de

Candie. Ses f!eurs fon.e perites & femblables

a

cel–

les de la rue , mais plus longues & plus érroites,

Elles paroilfenr lorfque le Primems commence ,

&_

~:mc une cerraine ligne blanche gui pa/Ie par le

m1heu, le long de la frmlle. Sa racme el!: noire en

dehors, b!anche au-dedans,

&

faite en facon de

poire, d'ou la planee a pris fon nom, du Gre~

;J,,.,.,,

qui veuc dire Poire.

L:i.

partie fuperieure de cenera–

cme_ purge par delfus , & cell e d'en bas purge par

deiious.

Il

y

a un

Apios bi tard,

qne Macrhiole die

erre haur d\me coudée , jenanr fo rce riges qui

tramene

a

cerre comme celles de la velfe. Ses feuil–

les fonc longuecces & un peu apres. Ses f!eurs fonc

purpurines

&

odorances;

&

quand elles viennenc

a

romber , elles lailfem de perites gonífes, dahs lef–

quelles el!: la graine.

11

a crois ou quatre

racines,

arcachées commea un fil. Elles

fonr

noires dehors,

blanches dedans, & femblab!es a de perites poites

ou ligues , que les Allemans nommerte

Noix d~

terre,

& qui ne

font

aucunemem laxarives. Ceue

F

iij