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/

ANT

que dans la pofition de la fphére

ou

nous fommes.

ANTE.[. f. Vieux mor. Tanre, du Latm

.4nt1qua

ou

Amita.

6Jui f11t fiere de

fa

bel/e Ante.

A

N TE.~f. Piece de bois qui eíl: atrachée avec des

!itns de fer aux volants des moulins a venr.

Antes

fonr des Pilafrres que les a·nciens mettoient

aux coins des mms de lenrs T_emples. On appe

1~

auili

generalement

Antes

les ¡ambes de force

qm

fonenc peu a peu hors du mur.

ANTE-EVANGELIUM.

[.

m. Terme particulier au

Diocefe d'Angers. C'eíl: une Antienne que le Diacre

cnronne

a

l'Aurel avant de partir pour aller chanrer

!'Evangile. ' C'eíl: ordinairemenc l'Antienne de

Be–

nediflus.

ANTENNE.

[.

f. Longue piece de bois fo[pendue de

traversa une poulie au haur du mar d'un Va1lfeau ,

&

a laquelle la voile eíl: atrachée.

ANTESTATURE.

[.

f. Terme de' Fortificarion. T ra–

ver[e ou perit retranchement que l'on fair avec de6

pali!fades ou avec des facs a rerre ,

&

donr on

[~

couvre

a

la hace, pour diípurer aux ennem1s ce qm

reíl:e·d'un rerrain dom ils onr gagné quelque parne.

Ce mor viene de

Ante fiare,

Erre devane.

ANTHERA.

[.

f. On appelle ainfi en termes de Me–

decine le jaune qui eíl: dedans

&

au milieu de la ro–

[e.

L'Anthera eíl: plus afiringenre que la rofe mc–

me. Diofcoride, Galien

&

quelques aueres onr don–

né ce nom a une compofoion done on Íe íerr pour

les ulceres de la bouche

&

des gencives. Elle n'eíl:

plus en uíage.

.

:ANTHOS. f. m. Ce mor eíl: Grec,

&

veut d1re, Fleur

en general. Cependant taus les Aporhicaires c:men–

dem par la la Fleur de Rofmarin , comme éra~t la

plus confiderable de roures les fl.eurs,

&

memant

d'erre appellée Fleur par excellence.

.

.

ANTHROPOMORPHITES.

[.

m. Herenques qm

ont fou.renu que Dieu avoic une forme humaine,

for laquelle il avoir créé l'homme a fon image. Ils

celebroienr la Paquea la maniere des Juifs. On les

a auffi appellés

.Andiens

,

a cauíe qu'ils foivoient

les opinions d'un cercain And&e. Ce moc

.A

nthro–

pomorph,tes

viene du Grec

;;.,s-

1.,,,.,,

Homme,

&

de

µ•p</ia,

Forme.

'

A

N T

H Y

L LIS.

[.

111.

Plante 'dom Diofcoride die

qu'il y a de deq_x efpeces. L'une , forr femblab le a

la Lenrille , a

[es

feuilles molles , fes branches

drelfées

&

de la haureur d'un palme. Elle cro1c

aux cerroirs íalés

&

bien expoíés au foleil ,

&

eíl:

d'un gof1c qni cienr quelque peu du fe!. Sa racine

eft perite

&

menue. L'aurre eípece d'Anrhyllisref–

femb!e a l'Ive muícate, en fon feuillage

&

en fes

branches , qui neanmoins fonr plus a.pres , p us

velues

&

plus petices. Sa fl.eur eíl: rouge

&

puan–

te,

&

fa

racine comme celle de Chicorée. Galien

die

que les deux efpeces d'Anrhyllis fonr moyen–

nement defficcarives

&

forr propres a confolider

des ulceres

8c

des p!ayes; mais que celle qui ref–

femble a l'Ive mufcare eíl: un peu plus fobcile que

l'autn: ,

&

forr bonne

a

ceux qui onr le haut

mal.

ANTIADIAPHORISTES.

[.

m. On a appellé ainfi

cerrains rigides Lurheriens qui rejecroienc les céré–

monies de l'Egliíe,

&

ne vouloienc poinr qu'on re-–

connu.c la juri[diél:ion des Eveques.

ANTIDICOMARIENS.

[.

m. Hereciques de la

[dl:e

a'Helvidius , qui vivoic fous Theodoíe ie Grand

355.

ans a

pres

JE

sus-CH

R

1 s

T.

Ils fou.cenoienc

fes erreurs

conr.re

la pureté de la Mere de Dieu ,

&

précendoienc qu'apres la nai!lance du Sauveur du

monde, elle avoir eu d'aucres enfans de faint Jo–

feph. Ce mor viene du Grec

;.,7,J,~!,,

Accufaceur ,

Tome I.

ANT

43,

parcie adverfe dans un procc:s. On les a nommés

aulli

Antimarites.

ANTIDOTE.

[.

m. Remede qu'on donne odinai–

remenc concre les poifons, comre la peíl:e , ou con–

ere les morfores des béres venirneu[es. O!:!and ces

remedes fonc pris au-dedans on les appelie

.Alexi–

pharmaquts

,

&

appliqués au-dehors on les nomme

0

lexiteres.

Ils fonc cornpoíés de poudres corro–

boratives , ou d'aurres poudres magiftrales , qui

fonc cardiaques, ou qui refiíl:enc aux venms. On les

démcle dans quelque liqueur propre pour cela ,

&

l'on en fair cenaines confeél:ions molle&, appellées

rancor

.4ntidotes hum/des ,

rancor

Opiates,

&

can–

tor

Confefliom cordiales

,

done les unes fervem

a

recréer les efprits

&

les parries virales , les aucres

fonc alrerarives

&

fomniferes ,

&

les aucres cheria–

cales. On les nomme auffi

Ele[lttaires mols

,

a

la

diíl:inél:ion des folides. On ne lailfe pas d'appeller

im'propremenr

.Antidotes

rous les remedes compo–

fés qu'on donne indifferemmenr conrre tomes for–

ces de maladies. Ce mot vienr du Grec ,.,7, , Con–

cre,

&

de

J{J.,f'-,

,

Je donne, parce qu'il fe donne con–

rre les poifons.

A N T

1

E. adj. Vieux mor. Ancienne.

'

En

,me

grand foret atttie.

ANTIMOINE.

[.

m. Mineral de cou!eur noire, qui

eíl:templi de veines luiíanres comme un fer poli,

&

qui cient de la narure du méral

&

de la pierre. Il

[e

fond au feu

&

fe

pulverife. Le meilleur viene de

Hongne,

&

a un foufre plus pur

&

in1bu de la

terre dom fe fait l'or. 11

y

en a de deux forces, le

mal e, qui eíl: plus groffier , fablonneux

&

plein d'é–

cailles,

&

qui peíe moins ,

a

cauíe qu'il ne parrici–

pe pas tanc du métal que la femelle , qui eíl:

fort

luifanre, rayée, friable,

&

qui par des condirions

cauces conrraires a celles du male , merite de

!t,ü

etr~ préferée. On peuc conno'icre

{i

l'Ancimoine eíl:

15on , en le frottane comre un papier reine de cou–

leur jaune, apres qu'on l'a bien uni avec une dem

de Sanglier. Si ce ~ui a écé frotté deviene rouge ,

c'eíl: une marque alfurée de

fa

bomé. On peur en–

core en ccre cenain par une aucre experience , qui

eíl: d'1mbiber qµelques dragmes d'Ancimoine bien

pulveriíées dans le plus forr efpric de vinaigre qu'on

puifle rrouver. On le lai!le enfoice évaporer fur

une lame de fer ou de rerre for un feu lene;

&

l'évaporacioñ éca:n~ faite,

íi

la poudre d'Anúmoine

demeure rouge , on ne doit poinr douter qu'elle

ne foit bonne. La prépararion la plus ordinaire de

l'Antimoine

[e

faic en prenant , par exemple, une ,

livre de nitre purifié ,

&

une aucre livre de bon

antimoine. On les pulverife grollieremene chacun

a pare

>

apres quoi on les mele '

&

on les verfe

cueillerée

a

cueillerée dans un pot de rerre , ou

dans un morrier de fome, encre les charbons ar–

dens. La premiere cueillerée écanr veríée, on prend

un charbon allumé , avec.lequel on embrafe cette

mariere. Comme elle eíl: inconrinenr touce en feu ,

on fe ferr d'une verge de fer pour la remuer ;

&

lorfque la llamme eíl: appaifée, on verfe une fecon–

de cueillerée de mariere qui s'en/lamme d'e!le-me•

me. On la remue comme l'aucre, jufqu'a ce qu'elle

s'embrnfe encieremenc,

&

qu·e!Je íe convercilfe en

une poudre rougearre, qui

.l,

caufe de cene couleur

eíl: nommée

Crocus.

Alors on recire le morrier du

fe.1.

On pulve,rife la maciere ,

&

on l'édulcore

deux ou crois fois avec de l'eau riede, en la filcranc

par le papier gris. Cela éranr faic, on mee fecher

la

poudre, pour s'en íervir quand la.necellicé le de–

mande.Les Chymiíl:es appell enr

I'

Antimoine prépa'–

Crocus Metallorum,

Safran des métaux, a cauf.::

que

fa

couleur rougeacre , ciranr

fur

le jaune ,

efr

la

F

ij