AMN
AMO
le manie entre les doigts , & qu'il foit de couleur
jaune au dehors & ·blanche au dedans. O!!and il
efr faicde cecee fa<;on, Diofcoridel'appelle
Thrauf–
ma
,
& il nomme
Phyrama
celui qui a du mélan–
ge. Selon Gla1fer, l'efipric & l'huile qu'on en pem
cirer ont des effets merveilleux. Comme les ver–
rus que p0ílede cet efpric ne pro
0
cedenc que du fel
volacil qtt'il conciem,-& qu'il efr melé d'un acid~ qui
empeche fon a?hvicé , ii enfeigne dans fon Tra1cé
dt Chimie comment il fauc féparer ces deux ef–
prics qui peuvenc produire des elfecs couc diffentns.
Pline veuc que
!'
Ammoniac
ait pris fon nom du
Temple de Jupicer Ariunon , aucouc duque! écoit
l'arbre, d'oú il difrilloic en forme de gomme. D'au–
tres font venir ce 1Úoc du Grec
;;,f'f'",
Sable ,
a
canfe
que felon le meme Pline, l' AJ.l}moniac croic & ·dif–
tille dans ,les fablonnieres de cette parcie _d'Afrique,
qui eíl: au deffous de l'Ethiopie.
AMN
AMNIOS.
[.
m. Terme de Medecine. Seconde raye
ou membrane qui enveloppe immediacemem le
frerus , & done la fubfrance efr plus déliée qtie
celle du Chorion. Ce mot efr Grec
;J,f'"°'
,
& on a
nommé ainíi cene membrane , de
!If'"',
qui veuc
dire,
Agneau,
apparemmem parce qu'elle reliem–
ble
a
une membrane d'agneau,.
AMO
~MOISE. f.
f. On appelle
.Amoifa
en tennes de
Charpemerie , l<.ls pieces de bois qui embraílene
. les fottsfaices , líens ·& les poin<;ons a l'endroit des
alfemblages , & qui fervenc a les affermir. On les
joinc l'un a l'aucre par des chevilles de bois qui
rraverfene de pare en pare.
'AMOISTIR. v. a. Vieux mot. Mouiller. C'eft, de
la qu'efr venu , Moiceu¡;.
·
AMOLETTES. f.
f.
p; Tenne de Marine, qui íi–
gnifie les crous oú l'on palfe les barres du Cabefrai;i
&
du Virevau.
AMOLIER. v. a. \rieux mm. Adoucir.
~and vit que pour
beaH
fupplier
Ne le pouvoit amolier.
AMO
ME. f. m. Arbre qui croic dans les Indes
&
dans
les Pays Orieneaux ,
&
dom le bois eft rougea~
tre
&
forc odorant. Sa feuille reílemble
a
celle
de la Coulevrée , & il a une petice fleur ·comme
le Violier blanc. Il porte des gouíles rondes , lif–
fées , excrememem emaílées ,
&
de la grolfeur
tles grains de raiíin. Elles fone de coulenr blanche
cendrée ,
&
remplies dt grains purpurins prefque
quarrés, joines enfemble ,
&
faifane une forme ron–
de. lis ne laiífenc pas d'etr~ féparés par de pecices
rnembranes cres-déliées. L'
Amome
a un gofu acre ,
mordicant,
&
.eft d'une odeur tres-penetrante. Il
entre dans la compoíition de la Theriaque. Pour
s'en fervir on en ouvre les gouíles & on les froue
legeremenc dans les mains , afin d'en feparer les pe–
rites pellicules , qu'on faic envoler forc aifément
ien vananc le to~lt fur ndu papier. Des grains qui de–
meurene il faut choiíir ceux gui fonc pefans ; bien
nourris , vifs en couleur , & forc aromaciques. Les
noirs & ceux que l'on voit ridés
&
mal nonrris,
fone a rejetter. L'
Amome
eft apericif ,
&
chalfe la
pierre. Diofcoride le tiene aftringene ;
&
forc bon
pour les gouceux. Ses qualicés fone ·d'etre chaud &
fee. ~elques-uns ·fom venir
Amome
,
,du Gr<efc
•
;¡_
1
.,,.1
1,..,
Excellene, irrepreheníib!e.
AMONCELER. v. a. Tenne dom
on.feferc enco–
. re qnelquefois
da11s
le
Manége.
11
1
iníi l'on die d'un
Tome l.
AMO AMP 5)
Chev~l,qu'l/
~'.amoncclll!,
pour dire , qu'Il eíl: bien
enfeml:>le , qu_1l efi: bien fous !tu , en force qu'en
marchane ,
il
approche fos piés de derriere de cemc
de devane,& que fes handws fouri<.lnnent en que!,
que fa~on fes épaules.
·
AMONT.
[.
m. Tenue ufiré· parmi les' Bateliers de
la Loire , pour marquer .le Couchant.
Le
Dic'lion.
de Trevoux dic.l'Oriení-.
AMORCE.
f.
f. L'amorce pour les armes
a
feu , n'e/Í:
· amre chofe •qu'un peu de poudr'e qu'on met
dans le batiinet d'une,arme
a
feu' ou a la lumiere ,.,
d'une piece d'Arcillerie. Pour ce qui re<>arde les
Bombes , Carca!Ies , Grenades , Pecards
~
Boúiecs
creux,
&
amres machines
a-
feu, l'Amorce eft une
compoíition de poudre fine, de fa lpecre
&
de fouf–
fre que l'on pile
a
par~, & qu'oo mele enfoite en–
femb!e , a.pres quoi 011 les décrempe avec de l'hui–
le de Petrol , & l'on en faic une pace que l'on fe–
che a l'ombre ,
&
done on fe ferc a char<>er les
fu-
r ,
·¡,
d
.
b
1ees pour amorce
e ces 111achmes.
On appelle auffi
Amorcé,
les méches fouffrées ·
que l'on accache aux Grenades, ou
a
des Saucifles,.
· avec lefquels le feu prend aux Mines.
AMORCER. v. a. Terme de Serrnrier. On die
A–
morcer le fer
,
pour dire , Ocer que que chofe da,
fer avane que de le percer tncieremenc.
AMORC,OIR. f. m. Cercain ouril de Charon, Char–
pencier & 'Menuiíier, done ils fe fervenc en com–
men<;ane les crous qu'ils veulent faire dans le bois.
On_
appelle_ auffi en general
Amorf oirs
comes les
pemes Taneres avec lefquelles on· commence
a
percer le bois. C'eft le plus fouvenc un Cizeau.
AMORTISSEMENT.
[.
m. Terme d'Architeél:ure.
Ce qui finir
&
termine un onvrage d'Architeél:u–
re ou de Menuiferie. Si une bafe , un zocle , un
rouleau , ou quelque. amre membre d'Architeél:u–
re , au lieu de tomber perpendiculairemene
&
a
plomb, viene
a
s'élargir par en bas en cavec& en
forme de demi-fcorie, on die qu'//
dejcend
&
qu'il
s'élargit
en
forme d'amortiffement.
. On garnit un fautereau de Claveflin pour amor.
ur le trernblemenc ~ni en faic
!;
fon.
AMP
AMPELITE. adj. O!!i n'a d'ufage 9.u'tn cerce phra.,
fe ,
T~-re
Ampdite.
D1ofcond·ed1t que la meilleu–
re eft celle qui eíl: noire , & faite en facon de lonos
charbons de pefle. Ecam pilée elle f~ fond autt
toe dans l'huile. La moindre eft blanche
&
cen–
drée ,
&
ne
fe
réfom poinc. Elle eft refrigeracive
& refoluciv~. On s'en ferc pour donner de la cou–
leur aux fourcils ,
&
pour noircir les cheveux. On
en end~üc les vigm:s quand elles veuleht bourgeon–
ner, afin de faire monrir les Chenilles. C'eíl:~pour
cela qu'on l'a nommé
Ampelite,
du Grec
«f'r.¡),,,
Vigne. On l'arp~lle auffi
Pharmacitc,
i
canfe gu'el,.
le eft forc medicmale. Elle eíl: cellemenc chargée de
bicume, que Pline die qu'elle eil: encieremc:ne fein–
blabJ-é au bicume.
AMPHIDROMIE.
f.
f.
Sorce de fece gue les anciens
Pay~ns celebroiene dans leur maifo~ le cinquié–
me ¡our apees la naiflarrce ' d'nn enfanr. Les fem–
mes qui avoienc écé prefences a l'accouchemenc,
prenoi<lne l'enfanc des mains de la Sage-Femme,
& couroienc en rond aurour de la chambre , le
tenane entre leurs bras ; apres quoi elles fe la–
voienc les mains , & la nourice qu'on avoit choi–
fie en prenoic le foin. La fece finilfoic par u!J. grand
Féíl:in qui étoic fuivi d·e petics prefens que les pa–
rens &
1
les amis de l'enfanc faifoienc a ces femmes.
Ce
mot efl: Grec
ú,v.q,Je,f'I~
& viene dc'ú,v.4>,
, Au,
E