Previous Page  46 / 702 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 46 / 702 Next Page
Page Background

30

AMA

d'aucres manien::s de peler les Amandes qu'avec

l'

eau ciede , foic en les faifanc tremper

íix

heures

dans l'eau froide, afin d'en p\:rnvoir ocer ai[ément

la peau avec la n'lain,

&

les rnercanr enfoic~ [ecl~er

crois ou quacre heures entre deux lmges , fo1c

en

!

es

tenanc avec du fon dans une podle for un pem feu,

& les remuant avec la main jufqu'a ce qu,e l'écorce

[e

fojc mi[e en piec:s par la chaleur , apre;5 quoi

?11

les cnble ponr en feparer le fon , .ce qlll e,ant fa1t ,

011

oté couce leur écorce, en les frottanc mdemenc

' d ans un fac de coile neuve. Se!on Mefoé , on tire

l'huile d'Amand!!s douces avec le feude deux ma–

nieres , !'une en t!;:nant dans un líeu chat1d les

Amandes pelées ,

&

cela, cinq heures ou environ;

l'aucre en les faifant cuire une heure au bain-marie

ou for de la cendre chaut!e. On tire I:huil<; des

Amandes a1neres en les pilarit dans un morrier de

marbre a'vec un pilon de bois.

U

fauc les

avoi~

bien mondées auparavant,

&

n'en prendre que de

feches. Lorfqu'on les a réduices en patea force de

les piler, on les chauffe ali bain-marie, ce qui [e faic

en les mectanc dans un vafe de verre, mis dans un

amre vafe p ein d·ean bouillance for le feu , &

en–

.fuice, on [e [ere d'un fac ·d'écamine ou dé coile ,

pour en tirer l'hui

1

e chaudernenc

a.la

prelfo. Cel!e

cl.'Amandes douces adoucit !'apr

eté d

u gofier, des

reins , du pournon & des parries exrernes ,

&

celle

d 'Amandes ameres ell: bonne pou¡: les obíl:ruéh ons

du foye & des amres vifceres ,

&

ponr amo\Jir cou-

, tes durecés paniculie~es ,

&

for-wuc celles des

nerfs.

:.AMANDE

eíl: au!li un pecit morceau de criíl:al caillé

. en figure d'Amánde, done font compofés la plü-

. pare des lull:res.

.

.

.

A

M A N DE'.

[.

m. Com¡,ofinon qui fe fait avec

deux onces d'Amandes fans éc_orce. Apres qu'on

les a pilées , on les d1{fom dans huit ou dix onces

de décoél:ion d'orge mondé , ou daris l'e:m de veau

ou d~ poulet que l'on paífe dans un linge. On

y

méle

mi

¡ieu de focre avec de l'eau ro[e. Les Da–

mes s'en (i;rvent pour entrecenir leur embonpoinr.

_AMANDIER.

[.

m.

Arb re alies grand, done l'écor–

ce eíl: raboteufe ,

&

le tronc gros, court

&

droic.

1 •

I!

approche forc du Pécher , & lui reílemble for–

tom par les feuilles.

U

n'a fon fouvenc qu'une

ra–

cine qui ne s'étend point par d'aucres, & qui eíl;

[eulemenc profonde en cerne. L'Arnande qui elt

fon fruit , eíl: faite en forme de cq:ur. Elle

eft

cou–

verce d'une double écorce , done la derniere eíl: un

noyau apre

&

dur.

:

AMAR ANTE.

[.

f.

'Fleur d'un _rouge tres-vif,

&

qui viene en forme d'épi. Elle garde toujours

fa

couleur , meme qnand elle eíl: fort feche ,

&

fi

on

!a meta l'eau , d !e reverdic. Sa cige eíl: groífe

&

rouífacre ,

&

fes feuilles fonc plus grandes qut cel–

'les du Baíilic. On appelle au!li cene Fleur

Paffe-ve–

lours

ou

F,leu1· d'amour,&

e\lei éténommée

Ama-

1·ante

de la particu!erarivative" ,

&

de!'"<~""' ,

J"

.

1

'

'

/

,.

F

,emr ,

d

ou

a éce

a1t

"f'-"C""'" "

,

Ol_u

ne fleme

pomt.

Le nom d'

A marante

eíl: encore clonné

a

une

planee qu'on appelle

v'l marantet1·icolor-.

C'eíl: nne

Elance qui ne fl euri.t poim , mais fes feqilles fonc

forc belles ,

&

c'eíl: en cela qne confiíl:e

fa

be2mé.

AMARANTINE.

[.

f. Sorce d'Anemones

a

grandes

·_ fenilles. Leur éouleur eíl: d'un rouge blafard ,

&

la

pluche d'un Amarance brun.

ÁMARQ!!E.

[.

f. ·Marque d'nn conneau flotam ou

-d'un mac qu'on él eve for un banc , afin que [es

Vaiífeaux qt,1i fonc roure s'éloignem du para ae

011

i!s

1

la voienc. C'eíl: ce qu'on appelle aurremen~Ba –

iife

&

Bo1tée.

~MA AMB

AMARRA

GE.

f.

f.

Ancrage ou mouillage eles Vaif–

feaux. 11 figni{i'e au!li l'endroit

011

unecorde mife

en doub e eíl: liée par une petice, ce qtú s'étend

a

deux groífes e0rdes féparées, qu'une plus petité líe

l'une avec l'autre,

.

'

AMARRE.

[.

f.

Teime de Marine. Gro/(e ou me–

nue corde qui

[cm

a cenir ou

a

lier que'. que chofe.

On dit d'un Vailieau qu'//

a fes trois A marres

dehors,

pqur dire, qu'Il a mouillé [es crois ancres.

On die au!li ,

Larguer u»e Amarre

,

p0ur clire ,

Décacher une corde.

·

Amarre

eíl: au!li un terme de Charpemerie ,

&

fe die de deux morceaux de bois appliqués quarre–

menc, concre une plus grande piece. Ils fom tail–

lés en boífage par deílus , c'eíl:-~-dire , que leurs

excremicés fonc moins re1evées , & dans le milieu ils

onc uné ouvercure, ou l'on faiupaífer le.bouc q'un

cretúl

on

moulinec. Ces _Amarres fonc appellées

a

Paris,

1ovieres_,

par les Charpenc:ers.

AMARRER.

v.

a. Tenue de Marine. Atcacher, lier

quelque chofe avec des cordages. On <lit ,

A mar-·

re

T,-ibord,

mi.

.Amar,-e bas bord,

Lor[qu'on veuc

donMr ordre d'atracher quek¡ue Mana:uvre a

d.mi

-

te ou a gauche.

:

AMA$EMENTS.

[.

m.

p.

Tenne dequelquesCoü–

rnmes , Edifices , Barimens , Ma1fon.

AMASSETTE.

f. ·

f.

Morceau de cuir, de come, de

b0is, avec lequel on amaífe les coú.leurs quand on ·

le::s

broye.

· ·

·

AMATELOTER.

v.

a. Terme de mer, qui ligni–

.

fie, Aífocier. les Macelocs deux a deux , afin que

chacun ferve

:l.

fon tOllí,

&

qu'ils

fe

pu1ífem fm1lage.c

l'un l'aucre.

·

AMATIR. v. a. Qcer le polial'orou:il'argenr,

rend're de l'or ou de !'argent mac. On dit \pref–

qne toüjours

Blanchir

pour !'argent.

AMAUROS_E.

[.

f. Maladie des yeux. Elle confiíl:e

en ce que l'a:il eíl:entierement privé de

fa

foného~

quoiqu'il n'y paroiífe aucun mal ,

&

que la prn-_

nelle clemeure enciere , fans erre cha~gée en fa~on

quelconque. Ce mot eíl: Grec

~f'~'P"'~''

,

Hebeca-

tion , obfcurciífement,

1

AMB

AMBAITINGA.

[.

m.

Arbre fauvage du Brefi! qui

fe crouve dans les Foréts de Pins ,

&

qu'on ne f~au–

roic dire ni Pin ni Cypres.

Il

eíl: dEoic coiüme le

dernier , & hauc comme l'aucre. Au hauc de cet

Arbre croiífenc cenaines veffies, qui écanc rompues

laiífenc couler gouce a gouce une liqueur admira–

ble , que les Indiens recueillenc avec grand foin

dans des coquilles , & qui a comes les vercus du

baume. I!s appellenc cecee liqueur

.Abicqua ,

&

fonc

pluf¡eurs penaam quelques jours a n'en raífemb_ler

que fon pcq.. Elle confolide cres-b:en les p\ayes &

appaife les douleurs engendrées d'unernatiere froi-

de

&

venteufe..

·

AM

B

AY

BA.

[.

m. Arbre des Indes Occidentales

[emblable au Figuier , máis qui ne cro1cpas

íi

haut.

Il

viene prefque coíijours panni les h2liers

&

dans les

champs -qui ont été cultivés,

&

jamais dans les

foré rs. La foperficie interieure de cec Arbre érant

raclée & mife for -les playes fraiches , avec : écorce

liée par de1Ii.1s , les guerit forc promprernenc. .Ses

feuilles fonc

{i

rudes que l'on s'en {ere a polir le

bois.

.

AMBLE.

[.

m. Train d'un cheval ou allenre , dont

le mouvement [e fait par les deux jambes d:un me–

me coté , qtÚ s'~tant levées

&

pofé es en un

me–

me tems , fonc foivies des deux jambes de l'amre

cocé , ce qui concinue alrernativemenc. Monfieur

Guillec, qui définicainfi l',Amble , ajofue que e'eíl: