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AMA
d'aucres manien::s de peler les Amandes qu'avec
l'
eau ciede , foic en les faifanc tremper
íix
heures
dans l'eau froide, afin d'en p\:rnvoir ocer ai[ément
la peau avec la n'lain,
&
les rnercanr enfoic~ [ecl~er
crois ou quacre heures entre deux lmges , fo1c
en
!
es
tenanc avec du fon dans une podle for un pem feu,
& les remuant avec la main jufqu'a ce qu,e l'écorce
[e
fojc mi[e en piec:s par la chaleur , apre;5 quoi
?11
les cnble ponr en feparer le fon , .ce qlll e,ant fa1t ,
011
oté couce leur écorce, en les frottanc mdemenc
' d ans un fac de coile neuve. Se!on Mefoé , on tire
l'huile d'Amand!!s douces avec le feude deux ma–
nieres , !'une en t!;:nant dans un líeu chat1d les
Amandes pelées ,
&
cela, cinq heures ou environ;
l'aucre en les faifant cuire une heure au bain-marie
ou for de la cendre chaut!e. On tire I:huil<; des
Amandes a1neres en les pilarit dans un morrier de
marbre a'vec un pilon de bois.
U
fauc les
avoi~
bien mondées auparavant,
&
n'en prendre que de
feches. Lorfqu'on les a réduices en patea force de
les piler, on les chauffe ali bain-marie, ce qui [e faic
en les mectanc dans un vafe de verre, mis dans un
amre vafe p ein d·ean bouillance for le feu , &
en–
.fuice, on [e [ere d'un fac ·d'écamine ou dé coile ,
pour en tirer l'hui
1
e chaudernenc
a.laprelfo. Cel!e
cl.'Amandes douces adoucit !'apr
eté du gofier, des
reins , du pournon & des parries exrernes ,
&
celle
d 'Amandes ameres ell: bonne pou¡: les obíl:ruéh ons
du foye & des amres vifceres ,
&
ponr amo\Jir cou-
, tes durecés paniculie~es ,
&
for-wuc celles des
nerfs.
:.AMANDE
eíl: au!li un pecit morceau de criíl:al caillé
. en figure d'Amánde, done font compofés la plü-
. pare des lull:res.
.
.
.
A
M A N DE'.
[.
m. Com¡,ofinon qui fe fait avec
deux onces d'Amandes fans éc_orce. Apres qu'on
les a pilées , on les d1{fom dans huit ou dix onces
de décoél:ion d'orge mondé , ou daris l'e:m de veau
ou d~ poulet que l'on paífe dans un linge. On
y
méle
mi
¡ieu de focre avec de l'eau ro[e. Les Da–
mes s'en (i;rvent pour entrecenir leur embonpoinr.
_AMANDIER.
[.
m.
Arb re alies grand, done l'écor–
ce eíl: raboteufe ,
&
le tronc gros, court
&
droic.
1 •
I!
approche forc du Pécher , & lui reílemble for–
tom par les feuilles.
U
n'a fon fouvenc qu'une
ra–
cine qui ne s'étend point par d'aucres, & qui eíl;
[eulemenc profonde en cerne. L'Arnande qui elt
fon fruit , eíl: faite en forme de cq:ur. Elle
eft
cou–
verce d'une double écorce , done la derniere eíl: un
noyau apre
&
dur.
:
AMAR ANTE.
[.
f.
'Fleur d'un _rouge tres-vif,
&
qui viene en forme d'épi. Elle garde toujours
fa
couleur , meme qnand elle eíl: fort feche ,
&
fi
on
!a meta l'eau , d !e reverdic. Sa cige eíl: groífe
&
rouífacre ,
&
fes feuilles fonc plus grandes qut cel–
'les du Baíilic. On appelle au!li cene Fleur
Paffe-ve–
lours
ou
F,leu1· d'amour,&
e\lei éténommée
Ama-
1·ante
de la particu!erarivative" ,
&
de!'"<~""' ,
J"
.
1
'
'
•
•
/
•
,.
•
F
,emr ,
d
ou
a éce
a1t
"f'-"C""'" "
,
Ol_u
ne fleme
pomt.
Le nom d'
A marante
eíl: encore clonné
a
une
planee qu'on appelle
v'l marantet1·icolor-.
C'eíl: nne
Elance qui ne fl euri.t poim , mais fes feqilles fonc
forc belles ,
&
c'eíl: en cela qne confiíl:e
fa
be2mé.
AMARANTINE.
[.
f. Sorce d'Anemones
a
grandes
·_ fenilles. Leur éouleur eíl: d'un rouge blafard ,
&
la
pluche d'un Amarance brun.
ÁMARQ!!E.
[.
f. ·Marque d'nn conneau flotam ou
-d'un mac qu'on él eve for un banc , afin que [es
Vaiífeaux qt,1i fonc roure s'éloignem du para ae
011
i!s
1
la voienc. C'eíl: ce qu'on appelle aurremen~Ba –
iife
&
Bo1tée.
~MA AMB
AMARRA
GE.
f.
f.
Ancrage ou mouillage eles Vaif–
feaux. 11 figni{i'e au!li l'endroit
011
unecorde mife
en doub e eíl: liée par une petice, ce qtú s'étend
a
deux groífes e0rdes féparées, qu'une plus petité líe
l'une avec l'autre,
.
'
•
AMARRE.
[.
f.
Teime de Marine. Gro/(e ou me–
nue corde qui
[cm
a cenir ou
a
lier que'. que chofe.
On dit d'un Vailieau qu'//
a fes trois A marres
dehors,
pqur dire, qu'Il a mouillé [es crois ancres.
On die au!li ,
Larguer u»e Amarre
,
p0ur clire ,
Décacher une corde.
·
Amarre
eíl: au!li un terme de Charpemerie ,
&
fe die de deux morceaux de bois appliqués quarre–
menc, concre une plus grande piece. Ils fom tail–
lés en boífage par deílus , c'eíl:-~-dire , que leurs
excremicés fonc moins re1evées , & dans le milieu ils
onc uné ouvercure, ou l'on faiupaífer le.bouc q'un
cretúl
on
moulinec. Ces _Amarres fonc appellées
a
Paris,
1ovieres_,
par les Charpenc:ers.
AMARRER.
v.
a. Tenue de Marine. Atcacher, lier
quelque chofe avec des cordages. On <lit ,
A mar-·
re
T,-ibord,
mi.
.Amar,-e bas bord,
Lor[qu'on veuc
donMr ordre d'atracher quek¡ue Mana:uvre a
d.mi-
te ou a gauche.
:AMA$EMENTS.
[.
m.
p.
Tenne dequelquesCoü–
rnmes , Edifices , Barimens , Ma1fon.
AMASSETTE.
f. ·
f.
Morceau de cuir, de come, de
b0is, avec lequel on amaífe les coú.leurs quand on ·
le::s
broye.
· ·
·
AMATELOTER.
v.
a. Terme de mer, qui ligni–
.
fie, Aífocier. les Macelocs deux a deux , afin que
chacun ferve
:l.
fon tOllí,
&
qu'ils
fe
pu1ífem fm1lage.c
l'un l'aucre.
·
AMATIR. v. a. Qcer le polial'orou:il'argenr,
rend're de l'or ou de !'argent mac. On dit \pref–
qne toüjours
Blanchir
pour !'argent.
AMAUROS_E.
[.
f. Maladie des yeux. Elle confiíl:e
en ce que l'a:il eíl:entierement privé de
fa
foného~
quoiqu'il n'y paroiífe aucun mal ,
&
que la prn-_
nelle clemeure enciere , fans erre cha~gée en fa~on
quelconque. Ce mot eíl: Grec
~f'~'P"'~''
,
Hebeca-
tion , obfcurciífement,
1
AMB
AMBAITINGA.
[.
m.
Arbre fauvage du Brefi! qui
fe crouve dans les Foréts de Pins ,
&
qu'on ne f~au–
roic dire ni Pin ni Cypres.
Il
eíl: dEoic coiüme le
dernier , & hauc comme l'aucre. Au hauc de cet
Arbre croiífenc cenaines veffies, qui écanc rompues
laiífenc couler gouce a gouce une liqueur admira–
ble , que les Indiens recueillenc avec grand foin
dans des coquilles , & qui a comes les vercus du
baume. I!s appellenc cecee liqueur
.Abicqua ,
&
fonc
pluf¡eurs penaam quelques jours a n'en raífemb_ler
que fon pcq.. Elle confolide cres-b:en les p\ayes &
appaife les douleurs engendrées d'unernatiere froi-
de
&
venteufe..
·
AM
B
AY
BA.
[.
m. Arbre des Indes Occidentales
[emblable au Figuier , máis qui ne cro1cpas
íi
haut.
Il
viene prefque coíijours panni les h2liers
&
dans les
champs -qui ont été cultivés,
&
jamais dans les
foré rs. La foperficie interieure de cec Arbre érant
raclée & mife for -les playes fraiches , avec : écorce
liée par de1Ii.1s , les guerit forc promprernenc. .Ses
feuilles fonc
{i
rudes que l'on s'en {ere a polir le
bois.
.
AMBLE.
[.
m. Train d'un cheval ou allenre , dont
le mouvement [e fait par les deux jambes d:un me–
me coté , qtÚ s'~tant levées
&
pofé es en un
me–
me tems , fonc foivies des deux jambes de l'amre
cocé , ce qui concinue alrernativemenc. Monfieur
Guillec, qui définicainfi l',Amble , ajofue que e'eíl: