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ALL

mi les Meuniers. C'eíl: quand on paye la marchan–

dife

&

qu'on en reprend d'aurre a credic,

&

qu'en

' la payanc on en reprend encare.'

·

.f\.LLEURE. f. f. Teaúede Manége. On dit qu'Vn

cheval a de bel!es alleures

,

pour dire , qu'll a la

marche belle. On die !mili qu'Vn

cheval al'alleurt

froide,

pour dire , qu'II ne plie pas affés le ge–

nouil ,

&

qu'il rafe le tapis , faure de lever aJfés .

les jambes,

·

·

ALLIAIRE.

C

f. Herbe qui m:iic aupres des har es

&

le long des champs,

&

done les feuilles , quand

elles commencenc a venir, fonc rondes comme cel–

les de la violetre de Mars. Venanc a crofrre, elles

onc une maniere de dence!ure couc a l'encour ; ce ·

qui les fa1c reffembier

m,

peu

a

celles de Meliíle ,

quoiqu'el!es foienc plus füfées

&

plus larges du

coré de la cige. Quand on les frotre entre deux

doigts , ou qu'on les mee a la bouche, elles om l'o–

deur

&

le gofre des aulx; ce qui a faic donner le

nom d'Alliaire 'a cecee planee, du Lacin

Allium,

ail.

Elle a

fa

rige ronde

&

haute de deux coudées , &

fes fl.eurs b!anches, Sa graine eíl: perite

&

noire,

&

renfermée dans de perites gouffes [emblables a ~el–

les d'Eryfonon. Sa racine eíl: longuecce ,

&

a la

meme odeur que fes feLúlles. Sa graine réduice

&

appliquée par deffous en fac;:on de cacaplaíine , eíl:

propre a faire revenir les femmes qui fonc eravail–

lées des t'naux de mere.

ALLIANCE.

[.

f. On appelle ainíi chés les Orfé–

vres une force de bague

011

il

y

a un

fil

d'or

&

un

fil

d'argenr.

,ALLOCATION.

[.

f. Terme qui n'a d'ufage qu'en

parlant de cormpce.

Pourfuivre

,

obtenir l'allocation

de certains art1cles dans uncompte,

c'eíl:-a-dire, De–

mander , faire qu'ils foienc alloués

&

paífés en

compre.

ALLONGE.

f.

f.

Terme de Marine. Piece de bois

' ou membre d'un Vaiífeau, done on

fe

[ere pour en

allonger un aucre. 11 y a une premiere

&

feconde

allonge , !'une qui s'emparre avec la varangue &

avec le genouil de fond, & l'aucre qui eíl: placée

fur cene premiere ,

&

que l'on empane avec le

bour du hauc du genouil de fon d.

On

apodle,Allonge de revers

,L'allonge qui.ache–

ve la haJceur du coté du Vaiffeau.

On appelle

Allonges d'efcubiers,

despieces de

bois placees, dans lefquelles on faic les troux ou

les cables du Vaiffeau doivene paíler.

_

Allonge de Porque,

eíl: une piece de bois qui al–

longe une aucre groffe piece de bois, qu'on appelle

Porque,

&

qui a la meme rondeur que celles qui

fervene de membres au Vaifieau.

011

die aufli

Allonges de tr'éport.

Ce fonc deux

allonges qu'on mee au-deífus des eíl:ains. L'

Allonge

de

pouppe

eíl: la derniere piece de bois au plus hauc.

Celle-la écane aífemblée avec le bouc fuperieur de

l'éran bord , forme

le

hauc de la¡ouppe.

Allonge'fe

die encare d'un ner de bceuf corcillé,

garni au bouc d'un crochet de fer , m\ les Bouchers

acrachent la viande.

ALLONGER. v. a. Tenue de Marine. Ón die,

Al–

lonJer un cable

,

pour dire , l'Ecendre fur le pone

jufqu'a un cercain endroir ,· ou polir le bicrer , ou

pour mouiller l'ancre.

·

On die au!1i

Allonger: une manreuvre

,

pour dire ,

l'Ecendre en quelque endroic, afin qu'on,s'en ferve,

úl en eíl: befoin. ·

On die encare,

Allonger la terre,

ponr dire, Aller

le long de la cerre.

ALLONGE''

E'E.

adj. On die d'nn c;-hien de chafie,

qu'Il

eft allongé,

Lorfqu'il a les doigcs du pié é–

cendus par quelque bleífore qui a écé aux nerfs.

Tome

l.

-

ALM

ALO

\

On

qic auffi, qu'Vn

oifeau' e./t allongé,

pour dire;

que Ses pennes fone enrieres,

&

auíli longues qu'el–

les doivene etre.

AL LO U E'. f. m. En Brecagne c'eíl: le Lieucenanc

d'un Siege Royal. ·

·

Alloué.

Terme en ufage chés

les Arcifans. II

fe

die d'un Coinpagnon , qui 'apres qm: le cems

de fon apprenciílage eíl: expiré , s'engage,pour un

cercain rems a fervir le MaSrres.

ALLUCHON. f. m. Efpece de dehc ou de poineé

qui entre dans les fofeaux ·ou dans la lancerne des

moulins ,

&

aucres machines qu'on faic mouvoir par

d~s rones.

ALLUME',

E'E,

adj. Terme de Blafon. 11 fe die des

yeüx d'un animal , quand ils fonc d'un áucre émail

qae fon corps. On

le

die auffi d'un bucher ardent'

&

d'un flambeau done la flamme n'eíl: poinc de me–

me couleur.

D 'az-ur

a

trois ftambeaux d'or, allu–

més

de gue11les.

ALM

ALMADIE. f. f. Petice barqu-e , doi1t les $auvages

de la ~ore d'

A

frique fe fervene. Elle eíl: l'ongue de

quacre braífes , €aire ordinairemenc d'écorce de·

bois. On appelle auffi

Almadie,

un Vaiíleau des

Indes, qui a de longueut quacre-vingcs piés, &

fi¡c

ou fepc de largeur. Le deuiere de ce Vaiíleau eíl:

quarré.

,

AL

1:1

A N D I•N'E. f. f. Efpece ~e rub!s .qui eft pltis

cendre

&

plns leger que le rub1s d'Onenc

&

done

la couleur tire plus fur celle du Grehat ~ue fur la

couleur du vrai rubís.

.

.

AL MUCAN TARA,

f.

m. Terme d'Aftronomie.

Cercles paralleles

a

l'horifon, q'u'on s'imaaihe paf–

fer par rous les degrés du Metidien ,

&

~ller

toU:•

jours en diminuanc de pare

&

d'aucre de l'horifon

jufqu'aux deux Pales de ce grand ceircle, qui font

auffi les leurs , c'eft-a-dire, au

Zenith

&

au

Nadir.

Ces cercles fonc appellés

cercles de hauteur

,

parce

qu'ils marquene la hauceur des aíl:res fur J'horifon.

Un aíl:re qui eíl: dans le dixiéme, dahs le vinariéme

Almucancarn, a dix, vingr degrés d'élevarÍL~n. Ce

mor

Almucantara

eíl: Arabe. 11

y

en a qui difenr

A

lmicantaraths.

ALO

AL O E' ,

E'E.

adj. Vieux mot Loué,

Et defloeht ies aloés.

.

Pour dire, lis &cene la louange a ceux qui fohc eíl:i–

més. On a die auffi

./1

lofer

&

.A'loufer

,

pour dire

l.;ouer.

,

AL O E S. f. m. Planee done, felon Diofcoride , les

feuilles fone femblabl,es a la Squille. Elles fonc

cources , épaiifes , graífes , un peu larges, rondes •

s'ouvranr en arri_e1;e, dencelées dec;:a & dela pat in~

tervalles

&

de b1a1s , en forme de po1hces

&

de pe–

tices épines conrees. Sa rige eíl: prefque femb lable

a celle de l'aphrodille. Sa fleur

eft

blanche,

&

a lá

graine com1fie celled'Afphodelus.Touée certt plan–

ce ·efl: puanee

&

forc amere. Elle eíl: attachée a un(:

feule racine, comme a un- pal. L'Aloes croic en

grande abondance aux Indes, ou il eíl: fort'gra~._

Auffi en appone-r-on le jus épaiíli. _Pour erre bon,

il fauc qu'il foit roux, gras, pur, luifanc, torc :lmer

~

facile a fe diíloudre, friable

&

de bonhe odeur. 11

y en a de crois forces , le Suc_cocrin , l'Hepacique

&

le

C_aballin. Ce,.,,derqier eíl: forc impur,

&

i;i.e peut

[ervir que pour les chevaux. Plu_íieurs confonaent

les deux aucres,

&

croiemr que I' Aloes Heparique

&

le Snccotrin ne differene que de nom. D10fcori~

de

dit qu'on rrouve deux fucs d'Alocis, l'nn fablon-

D

ij