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ALY AMA

voír commenc ['Alun de ro,che fe fait, pourront con•

folter .Martlúole fur Dio[coride, qui

le

décrit fort

. au long. On l'appell'e

de roche',

a 1saukqu'on le ti–

re d'une mine a~ dure que la pierre: C'eíl: c;eltú–

la

qu'on entend , lorfque l'qn parle íimplemenc

d'Alun dans les bomiques. Le Succrin ou Saccha–

rin a tiré fon nom de~Ja reJiemblanc'e qu'il a avec

!<;

fuere blanc. IlJe fair del'Alun de roche en

nú–

ae, qu'on mele avec dos blancs d'reufs

&

de l'eau

rqfe.

Il

y a un aurre Alun qui fe fait de l'herbe

So-:

,ia_

ou

-!f~li,

&

que l'on

appelle .Catinum,

ma~s il

do1t plmot pa:ffet ponr un

iel ,

que pour une efpece

d'Altm. Oucre l'Alun de líe de vin deJiechée-

&

_ brulée,

&

l'

Alun ecaillé qui

[e

fait.de

la pierre fpe–

cnlair_e écaillée,, il

y_

a l'

Alun de plume,

qui eíl: acre;

mordican_e

&

mcornbufuble. Pluíieu'rs le prennenc

pour la p1en;e

_47/'!iantus

,.qui ne [e confume jamais

au. feu,

&

qui a, comme le·bóis, plníieurs veines

qm vonc les unes [w:.les.aÚt:res. L' a:~un eft bon pour

confomer les excro1Jlances de chair,

&

les amres

foperfl~ités des ulceres

&

des playes.

Il

[err auffi

aux

Temcuners , en di[pofant les émfes a recevoir

la co~1leur,

&

a.leur donner la vivacité; d'ou vienc

qu'on fait venir

.Alun

de

Lumen,

Lumiere,

a

caufe

. que c'eíl: l'Aluh qui donnel'éclae aux couleurs.

·

ALUNER. v. a. Faire cremper dans l'alun ou dans

un bam d'Alun. On ne [~auroic guere teindre d'é–

rofes fans les aluner.

AL

UYNE.

[.

f. D(ofcoride établir trois e[peces d'J\–

_· luyne, l'Alu,yne commune, la_pecice Aluyne, qu'il

appelle

Seriphium,

&

la Sancolique·, done les mon–

tagnes de Savoye

&

d~1 Dauphiné font pk,ines. L'A–

luyne commune a fa age fort branchue , fes feuil–

les blanches

&

découpées, comme l'Arcemifia·, fes

flcmrs dorées

&

pecices , une graine ronde

&

en–

taffée en maniere de grappe de raiíin ,

&

fa

racine

fon éparpillée.Cetce racine eíl: pourtant force comme

cfo bois. L'Aluyne

&

l'Abfinche font la meme cho–

fe. Voyez ABSINTHE.

.-

ALY

AL

YPUM. f. m. Herbe rongeacre fon abondante en

me~us jeccons ,

lefqneils font ganiis de menues

femlles. Elle a pluíieurs fleurs qui font cendres

&

l!;geres. Sa raci11e, [embhble a celle de la bete, eíl:

gre!e ,

&

~l~ine d'un jus,morda_nt

&

picquant. Sa

grame ~ere a evacner la melancohe ,

eh la prenant

on y Jomc amane de celle d'Epichymum , a laqúel–

le elle r_effe1:nble ,

&

un peu de [el

&

de vinai–

gre_; ma1s elle écorche

&

bleife quelque peu les in–

tefüns. C'eíl: de cene gualicé qu'elle a pri's le nom

d,e

!i1,,~,,

,

comme qui diroit '. S~ns chagrín , fans

f~cher~e , de la parncule pnvanve ,. ,

&

de

1,ú.,,.~

Fachene, douleur. Selo1;1 Aél:uariusl'Al,ypmn n'eíl:

au~re. chofe que le Turb1t b!anc des Aporhicaires ,

qm

s

apporte du Levant. D10(conde dir qu'il croir

en

grande abondance le long de lamer Lybique

&

ailleurs.

ALyssUM.

[.

.m. Perite herbe qu_i produír une feule

nge un peu apre, ayant fes femlles rondes

&

fon

. fruie fait en maniere d'un double écufüm , au-de–

dans duque! eíl: une graine un peu la1'ge. Il croit

aux montagnes

&

dans les lieux apres. Galien die

que cecee herbe

~

écé appellée

;¡,,.,,,,,

parce qu'el–

le eíl: fingu,l1ere a ceux qw font mordus des chiens

encagés. Suivant quoi ce rnoc doit avoir écé fait

de

1,t,-,,,

·gui íignifie Raae. M. Callard de la Du–

quer_ie' ,le ~aic venir: de

J1,J.,,

,

qu'il explique par ,

Avoir 1efpnc cronble, ou erre fa1fi de rage.

AMA

AMACOZTIC.

[.

m. Grand arbre de la 'Nouvelle

AMA

29

· Efp·agne, donr les feuilles,feníblables au lrerre, font

larges, épaiJI~s , purpurées ,

~

pn::f'

.J.ue

faites en

creur. Le

fnuc

qu

il

porte reJlernble

a un

e petice

fi¡,,

gue.

II

eíl:

de couleur pourprée ,

&

plein de femen–

ces peciees

&.

rouges. Il y en a CJ_úi nommenr cec ar–

bre

Texcal,r,malt,

&

d'autres

Tepeamalt.

AMAD E S.

[.

m:

On appelle ainíi dans le Elafon

rrois liíl:es piares paralleles, done chacune eíl: large

comme le eiers de la fafce. Elles rraver[enc l'écu

dáns la meme ficuacion , fans coucher auíc. bords

d'un coté ni d'autre.

,

AMA DO TE. f., f. Sorce de poire plus ronde que

longue, [eche

manger ,

&

fans ancun mufc. Sa

couleur efl: jaune. L'Arbre qui porte cefruic efl: auf–

fi a_ppel!é

;Amad~te.

Monúeur Ménage rapporte

· :i,vo1r

[~tl

d un Preíident de la Chambredes Com–

pres de Dijon, qu'une femme áppellée Dame Ou–

de: , ayant eu la premiere de ces poires , les Bour–

gmgnons les appe'Uerenr

Damoudot,

d'oú a éré

fait

.Amadote.

AMAIGRIR.

v.

a. bn die en termes de Charpeme–

ri'e ,

.Amaigrir tarríte d'une piece de bois,

pour

di–

re , La rendre a1gue.

011

dtt dans le meme fens ,

.Amaigrir une pierre.

'

En parlane d'une figure de cerre nouveHement

faite qui viene a fecher , on die panni _ les Scnl–

pte~rs qu'

El!e s'amaigi·it.

Cela vem dire ·que-les

paraes [e reJierre~t en fechant,

&

deviennenc moins

nonrries.

·

AMALGATION.

f.

f.

Correél:ion du métal incor–

poré a~ec 1~ 1;1er~ure. C~íl: uneopera,tio1~ chitni–

que qm [ert

~

redu1re les metau.x parfaits en de cres'–

~enues pames. Lorfque les m~caux_ fonc incorpo–

res enfe~ble, on fa1t ;x~aler a pene feu le

M.er–

cure , qul les la1ifant reduus en poudre au fo

nd dú

creufec , les rend plus pwpres

a

erre diJious en li–

queui: P,a1·

les men!trues. C'efr par ce moyei

1

qué

les Orfevres

&

les Doreurs font que l'or devient

fluide,

&

qu'il peur s'écendre fur les ouvrages qu'ils

veulenc dore'.. On du au!Ii

.Amalgame•.

~elques–

tms font vemr ce mot de

Gar,-,a

mocArabe qui

fi-

gnifie Pace.

'

AMALGAME R._ v. a. Calciner quelque mécal,

par le moyen du v1f-argenc ou du mercure vnlaai–

re ,

~

l'exception du fer

&

du cuivre, qui é~ant

trop 1mpurs

&

trop terreíl:~es, n'om poinc aJles de

rapport avec le vif-argenc , dont la fobfrance eíl:

pure

&

fubrile.

A

M

A N D E. f. f. Semence de tous les arbres

a

noyau, enfennée dans une écorce forc dure. C'eíl:

~uffi unfruieparticulier enfermé dans un aros nov. au

n.

r

,

1 ,

b

,

,

&

ce noyau e1L 1ous une pe me qui s'entre-onvre

&

[e détache du ,fruir vers le mois d'Aoüc. Il y;

de den; forces d Amande : les douces , qui fonc

remperees en chaleur

&

onc la vercu d'accenuer

&

de foulager les incommodicés qui furviennent aux

rems

&

aux ponmons ;

&

les ameres , donr la qua–

Iicé eíl: de mondifier les parties internes,

&

d 'éva–

cuer _les humenrs contenues anx poumons

&

da.ns

la po1cnne. Elles purgenc auJli le foye des oroil

es &

vi[qúenfes hume_nrs qui oppilenr les exrrfmicés de

fes vemes. On nre de l'huile des unes

&

des au~

tres. Celle qui fe cire des Amándes douces fans feu

eíl: fore e~imée

?

&

on la peuc prendre pa·r la bóu~

che. Ap_tes avo1r cho1íi les Amandes , parmi lef..:

qnelles 11

fant_

¡,rendre garde qu'il ,n'y en ait ni de

rancies n~ ue v1eilles , on les dépouille de leurpeau

a~e~ de I eau nede,

~l

op

les

[~che

dans un ·Jinge ,

apres qu_o1 on les redLm en pace en les ptlant dans

un morner ·avec un pilon de bois. On mee cene

pace dans quelque fachee d'éramine claire ,

&

on

exprime l'huile tOUt doucemenc a la pr_eHe. Il y a

D

u)