ALF
ALG
AL E
XAN
D R I N. adj. Epitnece qu'on donne
aux vers done les mafculins font dedouze fyllabes
&
lesfeminins de cre1ze. On les
a
nommés
.Alexan–
drins,
d'un vie'ux Pocte Fran~ois , appellé Alexán–
dÍ-e de Paris ,, qui s'eíl: fervi de cette mefure de
Vers.
ALEXIPHARMAQYJ;.. f. m. Médicament qui a une ,
· verm. particuliere pour ré(ifl:er aux venms. Il y en
a d'inrernes qui remédienc a la pelle , aux fiévres
malignes,
&
aux poifons p_ris ~u-dedans,
&
d'au–
tres externes que l'on appliqúe pour la mo1fore
&
la
pi
qufae des beces veni~eníes. Ce mor efl: Grec,
'""'t,_q,
t.pf<""º'
,
&
viene de
..
>.,~.;,
, _
Donner fecours,
&
de
IP"Pf'"W
,
Remede , médicámenr,
Al.EXITERE.
f.
m. C'e!t la merne chofe qu'Alexi–
pharmaqne ,. íi ce n'eíl: qqe les _médicamens excer–
nes qui remedienc ,aux vertihs íoncdics propremenc
.Alexiteres,&
les intefnes
.Alexipharmaques.
Le mot
Grec
~><hBJe,.,
veut dire, ~i défend, qui dohne
remede.
·
ALEZAN, ANE, -adj.
11
fo
di't du _¡,,oíl d'uh Cheval
qui a une eouleur rouffacre. Les L.hevaux qui pné
fe poil ale.zan, ont le crin blanc óu roux , a la dilfe–
renGe des Chevaux bais done le crin eltnoir.
Il
y a
'?m Alezan
bru.lé&
un a!ezan clair
1
felon que la
coulenr de ce poi! eíl; plus· ou moins obfcure. L'
.A~
lezan brtllé
eíl: la marque d'un bon Cheval. L'
.A–
tezan clair
avec les exrremités lavées, c'ell:-a-dire,
qui a le poi! des excremicés plus déchargé que Je
rene , eíl: moins efl:imé ' parce que e'ell: une marque
de folbleífe. On die
.Alz,,in
quand on le prend fub–
fiancivement, pour dire, Un Cheval de poi! ale:r;an• .
ll
étoit monté fwt
l('n
dlzan.
M,
Ménage veuc que
ce mot vienne d'
A lazan,
que les Efpagnols oiié
pris de l:Arabe
Alhefan,
qui veun dire, Cheval
courageux
&
de bonne race.
11
y en a qui le fonc
venir de
A
za
,
qui íignifie , Couleur enfwnée ' ·
&
de l'article
al.
D'aucres le dérivent par cónupt1011
d'
A
!eran,
précendant que la vice/
fe.de ces Chevaux
faic dire qu'ils om des ailes.
AL
F
ALFIERE. f. m. Nom Efpagnol qui elÍ: devenu Fran–
<;ois. On le donne aux Ofliciers Eípagnols ou Fla–
mands qui fervem en qualicé de Porce-Enfeigne.
ALG
AlGALIE.
[.
f. Mor qui eíl: tiré de I'Arabe,
&
qui
íignifie, Une foncle creuíe, dom les Chirurgiens
fe fervenc pour faire pilfer ceux qui fonc travaillés
· d'une rétencion d'urine;
&
(>Ollf.
les hydropiíies.
ALGAROT.
Í.
m. Poudre qm fe fait avec le beur–
' re d'amimoine. C'eíl: un ptúffam émecique, que
quelques-uns appellenc,
Efprit
de
Vitriol Philofa–
,
phique.
ALGEBRE, f. f. Mathematique univerfelle qui con–
íidere la grandeur ou la quancicé en gene1;a[ , fans
fa
décerminer, ni i ux nombres comme
f'
Arithmeti–
que , ni aux lipnes , coinme la Géomecrie. C'eíl:
pour cela,que 1Algebre fe fert de lemes dans l'ex–
preffion des grandems,
&
ces lemes reprefenrenc
également
&
íelon qu'on le veuc des nombres ou
des lignes , A. peuc erre un nombre ou une ligne ,
fi
c'eltun nombre
AA.
eíl: ce nombre multjplié par
lui-meme, íi c'eíl: une ligne , AA. en eíl: le quarré.
Si A. valoit
:i..
ou ;, ou 4. &c. AA. vaudra
4·
ou
9.
ou
16.
&c. Si A étoit un pouce ou
12..
lignes, ce
qui eft la meme chofe , AA
ell:
un pouce quarré ,
ou
144.
lignes. Cecee maniere de reprefenrer les
gra11deurs par ces images , ou
efpeces
a faic nommer
l'
Algebre
fpecieufa
,
&
comme la methode en eíl:
r.ri:s-funple
&
tres-generale, elle a de grands avan-
ALH
ALI
tages. Ce _qui. ne
fe
pomroic _démonrrer que par
de longs ctrcmcs en Anchme~que pu e1;1 Géome–
crie, fe démoncre en Algebre avec peu de lemes.
Les operacions ·d'Algebre s'appellent
Equations
,
parce que.dans les quelhons qui y ÍOnt propofées,
il s'agfc de crouver l'éga!icé ou le rapport d'unt:: ou
de pluíieurs grandeurs inconnu.es avec quelques–
unes qui fonc c.onnues. On les í:eprefeme couces
par des lemes ,
&
apres les avoir comparées de
diverfes manieres , on parvienc enfih a ]'égalicé des
inconnues av~c les connues, ce qui eft la íolution ,
du Probleme propofé. Le plus áncien Auteur que
nous ayons de l'Algebre,
elt
Diophame, que M.
Scevin de Bruges ,
&
apres lui , plulieurs aucres c¡e–
lebres Géomecres onc commencé. M. Ménage f-air
venir ce moc de l'Arabe
Algebra,
qui lignifie,leré–
tablifü:ment d'un o~ rompu. D'aucres le
fonr
venir
d'~n Arabe n0mmé
Geber
,
qnt;. l''on ' précend en
· avoir écé l'invemeur ou du moins
le
reíl:anract::nr
ches les modernes,
ALGORITHME.
Cm..
Operaciotrs fur les'nombres ,
qui ÍOtlt appellécs aucremenc
Regles d'.Arithmeti–
que.
Les principales fonc l'Addi~ion, la Souíl:rac–
cioh, la Multiplicacion ,
&
la Diviíion. C'eft
de
celles-la que les aucres Operacions ou Regles d'A–
rirhmetique fonc compofées , comme les Regles
de
Proporcion , d'Afliage ,
&
l'Excraél:ion des racines.
ALGUASIL
[.
m. Sergenc. Les Eípagnols ont pris
ce nfot des
Arabes, pour íignifier, Un Oflicierde
Juíl:ice qui
mee.enexec1.1cion les orgres qu'il re~oit
du Magifl:rac. On s'en íerc depuis quelque rem~
en France.
ALGUE.
f.
f.
Sorce d'herbe qui ne cro1t qu'au bord
de la mer.
11
y
en a de large, & d'aucre un peq
1ongue,
AtH
AÍ.HiúADÉ.
(.
f.
Regle mobile for
le
centre d'un
Aíl:rolabe , d'un demi-cerc!e , ou d'un quarc de
cercle gradué. La ligne de cette regle , qui palle
toüjours par le centre de la graduacion, eíl: appellée
J;;igne jidtJcielle.
Aux excremirés de la méme regle
ÍOht élevées deux ¡:iihnules, ayanc chacune perpen–
dicúláitemehc
fut •
¡a:
Ligñe fiducie!le un peiit rrbu
que l'on appelle
D ioptre.
C'eíl:
a
cravers ces deux
trous qu'on obferveun aflre, une pointe de clocher,
ou tout auc~·e objet éloigné, done on veut connot–
tre la dill:ance par l'angle de fon élevation fur ]'ho–
rifon , la ligne fiducielle marquanc les degrés
&
les
· minmes de cet angle fur le limbe ou bord de l'inf–
trument. Depuis quelques années les Alhidades fonc
garnies d'une lunerce, ayant au-dedans deux brins
de foye ·piare , pofés en croix au foyer du verre
objeél:if, c'efl:-a-aire,
a
l'endroic oú l'image de l'ob–
jet fe forme. Les Aíl:ronomes modernes y tiouvenc
de grands avantages par dellus l'ufage des Dioptres,
a
caufe que par la lunette ils découvrem plus loin
&
plus précifement le ppinr de l'objec gui tombe
fur l'encrecroifemenc des deux brins de foye , qui
eíl:
dans !'are de la lunerce.
'
ALI
ALICA. f. ~-
;Selon Gal~en, c'eíl: un~ efpece de blé
forc nourn/Ianc ,
&
qm engendre des humeurs vif–
queufes
&
gluances. Dioícoride die que l'Alica fe
fai~ d'efpeaurre double, qu'il eíl: de meillem;,e nour–
rimte que le ris
&
plus ncil·e
a
l'dtomac; mais que
toutefoj5 il re!Ierre plus le venere. Pline rappone
que les anciens faifoienc l'Alica d'efpeautre,de craye
&
de ~lacre, ce que Matthiole a peine
a
compren–
dre , a .caufe que le placre étant\dans le corps ,
ferre cellemenc tons le~ ,onduics, qu'enfin il étouffe
la