Previous Page  36 / 702 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 36 / 702 Next Page
Page Background

/

20

AlM

de l'autre for les tiges des atbres ou des plantes,

Aile.

Terme de fortificacion.

Il

fe dit des longs

cotés des ouvrages

a

come ou couronnés , des te–

n:tilles & de fembtables dehors, c'eíl:--a-dire , des

re~parrs

&

des parapets, dont_ils.font bornés íur \~

dro1te

&

fur la gauche ,, depms leur gorge Jufqu a

leur tete. Ces coces ou ailes peuvent erre flan–

ques, ou du corps de la Place,

s'ils

en íont peu eloi–

·gnés, ot1 de quelques redans , ou d'une eraverfe,

que l'on fait dans Jeur foJfé.

On, die parmi les ouvriers,

Les ~iles d'une fiche

ou d'un coup!et.

Ce íont deux pents morceaux de

· fer ·, rendus mobiles par le moyen de leurs char–

nieres. lis íervent

a

íoíhenir

&

a

faire mouvoir une

porte , une fenerre ou un volee brifé..

Ce que l'on appelle

A iles

de

luc«l'ne

,

font les

deux coeés qui pofenc íur de$ chevrons.

.

Aile.

Terme de Vieríer. Pecite bande de plomb

for~ deliée, qui ferc

a

en9ager les loíangys du ver–

re dans les paneaux des vitres , & qui fait qu'elles

y

demeur,enc formes.

.

AILE',

E'!!.

adj. Tenne de Blafon.

II

fe die de tomes

les pieces aufquelles on donne des ailes contre let~r

n<!-rure , comme d'un lion , d'un leopard.

11

fe die

encore de tous les animaux volatils qui ont des

ailes d'un aucre émail ou couleur que le reíl:e de

leur corps.

D'az.,ur au Taureau ailé

&

é!ancé d'vr.

De

gueule1 a~ Grifon

d'

or ailéd'argent.

A

I LE

R:

O N.

{.

m.

Planches de bois ínr léfquelles

I'eau d'un ruiffeau ou d'une riviere combe,

&

en

rombam fait rourner la roue d'un moulin

a

eau.

On appelle en Architeél:ure

A1leron de lucarne

des efpeces de Coníoles eh amortiffement, qui

font

aux cocés d'une Lucarne,

,&

A ílerons d, portail

,

des Confoles avec enroulemens de pluíieurs ma–

nieres , qui fervent pour raccorder

le

fecond ordre

d'un rorrail ávec le premier.

/HLEURES. f. m. Nicod dit que ce font deux gros _

folivaux dans les Navires; qu'ils ont vingr pies de

longueur,

&

font portes le long du pone fur les tra–

veríins, faifant un quarré avec ces eraveríins. Ce

quarré eft la fenetre ou lé rrou par Jeque! on re~oit

lé baeeau dans le Navire.

A

I

LLE R! f. m. C'eft felon :¡--Jicod un grand filec

qu'on étend fur le blé dans les campagnes, pour

prts!ndre des cailles.

Il

eft verc ou blanc , felon la

couleur du blé.

I1

croit qu'on a die

Ailler

,

au lieu

de

Cailler.

A I L L I E R.

i::

m. Vieux mor. Sorce d'oifeau de ra–

pme.

Si

comme aigles, ailliers

&

écoujles.

Borel préfume que le moe

Alerion

,

done on

fe

fert

dans les armoiries, efl: venu d'

Aillier.

A IM

.AIMANT.

f.

m. Pierre qu'on appelle Heraclienne

ou Herculienne ,

~

caufe de

fa

grande fo~ce qui

lui fait aetirer le fer. Cecee venu lui faic aulli

doniler le nom de

Syder1tis

,

qm viene de celui

qu¼. le fer en Grec. Outre cecee adt11irable verm

qui fe erouve en cette pierre ; etle a encore cela de

pafticulier , qu'elle courne eofajours , du coté du

Nord; ce qui la rend neceífaire pour la navigacioil!,

&

la faic appeller

L apis nauti~us.

Il y a un Ai1nane

male

&

un Ai.mane .femelle. Le- male

·efl:

maffif,

peu pefane , bleuatre en couleur,

&

attire le fer plus

forcemene que l'ancre. On nousl'apporce des Indes

&

d'fahiopie. L'Aimant femelle eíl: roux tirane fur

/e.noir, & viene d'Allemagne , ot\ il fe rrouve pro–

che les mines de fer. H en nait aulli en quelques

endtoies d'Icalie. Pour bien conferver l'Aimant , il

fom le cenir dans la limaille de fer. Il a áulli des

ATN

AIR

.

¡·

1

1

verrus paroc~ 1eres_pour a Med_ecine; & quand

il

eíl:·dans la prep11rauon requ1fe,

il

emre dans l'Em-.

·platre Divin,

&

en d'autres medicamens.

M.

Me–

nage dérive

A tmant

de

Adamante

,

ablatif de

Adamas

,

donr on s'efl: fqvi en cette fígni'fication,

D'autres veulcme qu'on aii: appellé cette pien:e

Ai–

mant,

a

cauíe de l'amour qu'elle a pour le fer

& pour le Pole.

AIN

AIN.

f. m. Vieux mor. Hamecon. On l'a die au lieu

de

Haim ,

venant de

Ham¿s.

Li

~n prend le poiffon

a

!'11in.

·AINC. adv. Vieux moe.Jamais.

.

Apres Lot ~itekinsquiainc n'ama Franpof-s.

Ce'moe a pfr venir du Latin

V11quam,

Jamais.

AINE. f. f. La partie du c0rps ou

la

cuiífe efl: joine~

al1 ventre.

11

y a dans !'Ame une glande -ou fe for–

mene les bubons qui tnarquene la pefl:e,

&

cenx qui

font caufés par le mal Venerien.

-AINS. Vieux moc. Avam. On le joignoit

a

la panicu-

·le

~e,

ponr dire, Avant que.

/

A ins qu'en puijfe1

a

chef venir.

ll a été die aul1i pour

Au contraire

,

&

l'on a dit en•

core

~i

ains ains

,

ponr dire ,

A

qui mieux

mieux. On le erouve encore dans la íignification

de

Plítt&t

que

,

Oll

fimpleme'nt

Plut&t

,

aul1i-bien

que

Ainfoi1,

aucre vieux mot, dom Marot s'eíl:

fot–

vi pour·dire, Plfa toe.

Ainpois faront .femblables a~x fejlus.

On précend que le moc

Atnf

viene de

la ,

parce

tJ.u'on a die autrefois

A infoé,

ne faifant qu'un1µot

de ces deux mots,

Ains né,

qui vouloiem dire,

P/12-

.

t~t né, nf avant les autres.

Ains,

viene de l'Italien

Antis

,

qui

a

été

faic

d'Anu.

,..

AJO

AJOURE',

l!'E.

adj. Tenue de Blafon.

II fe

prend

pour une ouvercure du Chef, lorfqu'elle rouche le

bom de l'écu ; il n'imporre qu'elle foie ronde

ott

quarrée , ou faite en croiífant. Oi:_i l'emploie aulli

en parlant des jours d'une maifon ou d'lme tour,

lorfqu'ils

fone d'tm amre émail.

De

fable

a

la

croix anchrée d'argent

,

ajourfe en creur f.n quarrf;

ce qui veu_t dire, Ouvene au milieu.

De

gueules

a,

la tour d'argent

,

donjonnfe de Jable

,

ouverte

&

ajou1-ée de gueules.

AIR

AIR.

f. m. Terme de manege. Cadencte , Jibercé"de

mouvemenc qui .répond

a

la diípoíition namrelle

d'un cheval ,

&

qui le fait manier avec mefure &

jufl:efle. Ainíi on die,

qu'Vn cheval prend l'air des

courbettes,

qu'il

fa prefante

a

l'air des Capriole1,

pour dire , qu'Il a de la difpoíition

a

ces foi:res

d'airs.

O¡;¡ dit aulli

qu'Vn Cavalte1· a bien renbóntrél'atl'

d'un cheval

,

quand le cheval manie bien cerre

a

eerre. M. Guillee die qu'en general on ne com–

pre ni le pas, ni le croe , ni le galop au nombre ,

des ,airs.

'

On die auffi qu'Vn

cheval n'a point d'air natu;·i l

pour

di.re,

qu'il plie forc pe:1 les jambes de devanr,

qnand 1! galoppe.

On appelle

A ir1 relevés,

Les mouvemens d'un

cheval qui s'éleve plus hauc qu'au rerre

a

rerre·,

&

qui manie

~

courbecres ,

a

croupades,

a

balorades

&

a

~aprioles.