AHA ,AID
croient
&
le dill:ribuoient au· peuple le .premier jour
de l'année. A leur irnitation on crioir aucrefois,
.Au
gui l'an neuf;
q:
qui éroit annoncer la nouvelle an•
née, oú l'on fe réjouiífoir d'erre heureufornem en·
eré: Oti a die dela
Aguil/anneuf
.
.
,
AGYNNIENS, f. rn, P· Sorce d'Hereaques qui pre–
rendoienr que Dieu n'avoit pas permis l'ufage des
viandes
&
du rnariage. Ils s'éleverent _dans le ~ep–
riérne íiecle , candis que
le
Pape, Servms ten01t le
S. Siege. Ce mor viene de la particul_e pri".ative ,. ,
&
du Gree
'Y"~,
Femrne , cornme qui d1ro1t,
Sans
femme.
·
AHA
AHAN.
[.
m. Refpirarion précipitée, cornrríe fi l'on
reperoit pluíieurs fois Ahan , ce qui· fe remarque
mieux dans les chiens qui ont couru qui haletent.
A
han.
Peine du corps , grand efforr, tel que ce-
'
lµi que fonr ceux qui fendenr du bois , ou qui levenr
quelque pefam fardeau. Ce mor eíl: un de ceux ,
qui fe formenr du fon de la chofe qu'ils fignifiem.
Sua·
d'ahan.
AHAN ABLE. . adj. Vieux mor. On difoir autrefois
Terre ahanable,
pour dire, Terre labourable,
&
AhtJner la terre,
pour dire, La labourer.
AHE
AHE RDRE,
s'aherdre,
v. n. p, ,Vieux. mot. S'at–
·tache~: ·
Ceux qui ne s'y voudront aherdre,
La vie !eur conviendra perdre.
On a die auffi
Aherder,du
Latín
'!Á
dhttrere.Onécri–
,,;oir auffi
A erder
&
aerdre,
fans
h.
AHEURTE' ,
E'E.
adj. Vieux mor. Obftiné, opiniarre.
AHO
AHONTER., v. a. Vieux mor. Faire affrom. On a
die auffi,
Ahonté,
pour dire,
~¡
eíl: fans home.
( ar lecherie efl tant montée
,
·
~e trop pourroit étre ahontée.
AHOUAl.
[.
m. Arbre _du Breíil qui fenr íi rnauvais
quand on le coupe, qu'a peine en peur-011 fuppor–
ter l'odeur. Il eíl: de la grandeur d'lm poirier, a les
teLÜlles cofajours verres , femb lables a celles de nos
?~mmiers,
~
porte un fruir gros comme une cha–
ca1gne , qm en figure approche forc d~1
A
des
Crees. Le noyau de ce frillr eíl: forc vemmeux ,–
la coque en eíl: forc dure
&
fonnanre. Les Sauvages
s'en fervenc au lieu de fonnecces,
&
s'en environ–
nent les bras
&
les jambes pour ornemenr. lis atta–
chenr ces rnemes fruirs
a
leurs haches ' maffues
&
autres infüwnens.
AHU
AH U Rl R. v. a. Vieux mot, Mettre quelqu'un en
peine, le rendre inre1'C!it en l'éconnanr.
,
AJA
AIABUTIPITA.
[.
m. Arbriffeau du Breíil , de la
haucenr de cinq ou íix palmes.
11
pone un fruir
noir, femblable aux amandes, dont on tire nne hui–
le de meme couleur. Les Sauvages
fe
fervenr d'or–
dinaire de cene huile pour frotcer les membres de
ceux
a
qni quelque mal a oté les forces.
AID
AIDANCE.
f.
f.
Vieux mor. Aide, fecours.
Et v ous li [ere,:, en aidance.
AIDE. f. m.
11
fe die de celui qui foulage quelqu'un
dans fon emploi;
&
on le dit en diverfes fonél:ions.
Dam l'Art Milicaire on appelle
.A.1de de Camp,
Ce–
lnl -qui re~oic
&
porte les orp.res des Ofliciers Ge-
AIE AIG
.nerauK , felon les diverfos occaíions oú il eíl: ne–
ceffaire di:: fe fervir de lui dans fe Camp. On ap–
pelle
.Aide-Majo~
,JCelui qui foulage le Major dans
fes fonél:ions ; ou qui les rempliJ: en fon abfence.
11
n'y a qu'un feul Major póur les quatre Compa–
gnies des Gardes du Corps ,
&
il
ai
fous luí deux
Aides-Majors.
Ii
en eíl: de meme de chaque Place
,de guerre, qui n'a qu'un Major,
a
qui plus ou
moins d'Aid~s-Majors répondep.c, felon qu'elle eíl:
plus
011
moins importante. Les Regimens <'le Cava–
Ierie n'ont qli'un feul Aide-Major ,
&
ceux d'In–
fanterie en ont deux, c'eíl:-a-dire, un Aide-Major
pour chaque Regirnentde Cavalerie,
&
deux pour
chacun de ceux d'Infanterie. Le Regimenc des Gar–
des en a quacre.
A ides.
f.
f.
P· Terme demanege. Les' fecours
&
les foíltiens que le cavalier tire des effers doux
&
moderes de la bride, de l'éperon, du cave~on, du
poin~on , de la gaule, de l'aél:io·n des jambes, du
moµvemenc des cuiffes,
&
du fon de la langue.
Ce
fonc les cerme,s done
M.
Guiller fe (ert pour_~xRli–
quer ce que e eíl: que les
Aides.
Amíi ·on d1~ d'un
cheval, qu'll
connoit,
qu'il
prmdftnement les Aide1.
qu'il
obéit,
qu'il
répondadx A ides.
On die aulli qu'Vn
cheval
a
les Aides.fines
, pour
dire, qu'Il prend les Aides avec beaucoup de facilité
&
une grande vigueur.
On die encore qu'Vn
Cavalier donne les .Aides
extremement fines,
pour dire, qu'Il anime le cheval
a
propos,
&
qu'il le fo&tienc a point nommé, pour
Im fiure marquer fes rems
&
fes mouvemens avec
juíl:dle.
AIDEAU. f. m. Morceau de boÍs d'environ trois piés
de long, qu'on paffe dans les bones des barres d'u·
ne charetre
po.urcharroyer du bois,
&
pour foílce–
nir des char
ges élevées.
AIDER. v. a..
G'eft
encore un t~rme de Manege, qui
fignifie, Solltenir ou fecourir un cheval, pour concri.
buer
a
le faire u·availler
a
propos , en force qu'1l
marque fes rems avec juíl:effe. On dit dans cefens,
Aider un cheval du talon droit, de la "N"ne droite,
de
la jambe droite.
AIE
A I E. f.
f.
Vieux moc. Aide.
~e
ja ne vous f audroit
d'aie,
AIG
Al
G. LE. f.
f.
Oifeati de rapine, grand
&
forc ,
&
qui vole avec beaucoup de rapidité. Les Aiglc;sont
les jambes jaunes , cources
&
couverres d'écail!es.
Leur bec eíl: long, noir par le bom, bleuau-~ par
le milieu ,
&
crochu comme leurs ongles qui font
fon grands. Elles onc ordinairemenr leur plumaae
chatai~ , brnn , roux
&
blanc ,
&
regardent
fix~–
menr le Soleil; ce qui eíl: caufe qu'on appelle de
bons yeux ,
des yeux d' A igle.
AIGLE-BLANC. Ordre de Chevalerie de Pologne.
Uladiílaüs V. furnommé Lokcer , l'inftitua en r 3
2
5.
lorfqu'il maria fon fils Caíimir le Grand avec Anne
·fille du Duc de Lirhuanie. Ceux qui écoiem de cer
Ordre , portoienc une chaine d'or a un Aigle cou–
rbn~é d'argcnc,
&
pendanr fur l'eíl:omac. Ce -qui
obhgea de prendre l'Aigle pour enfeigne de cer
Ordre, fut un nid d'Aiglons que crouverenc les
premiers Rois de_Pologne , en f.aifanc creufer .les
fond emens del:¡. Ville de Gnefne.
AI.GLETTES.
f.
f.
P· Terme done on fe ferc dans le
Bla(on , quand il y pluíienrs Aigles dans un écu.
Elles y paroiffenc avec bec
&
jambes,
&
fonr forc
fouvenc becquées
&
membrées d'nne atme couleur,
ou d'un autre méral que le gro~ du corps,
f