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·'

r

AER

AES

AEG

,4:GIPTÍAC.

r. ·

m. Drogue excellenre pour riec–

t0yer les vieux ulceres , en órer la pourrirure ,

&

ronger la chair morce. On l'appelle ainfr

a

caufe

de fa couleur noire.

'

·'

AEO

.iEOLIPYLE.

fi

m.

On le faíc aulli féminin. Boule

d'airaín qui eíl: creufe,

&

qui n'a qu:un petit trou

par lequel on

fait

enu-er auranr d'eau qu'elle.

cm

peut conrenir, apres qu'on l'a chauffée ¡>our ra–

refier l'air qui eíl: dedan's. On la remet enfuire de~

vant le feu , ou fi-tót qu'elle eíl: échauffée, elle

envoie

un

vent imperueux qui ferr

a

le (ouffier

&

:a

chalfer la furnée. Dela viene fon nom, qui figni–

fie

a

la lettre,

Porte d"Eole, ,

qui eíl: le Dieu des

Venrs,A'·,~>.ii,rÚM, On écritaulli

Eolipyle.

Voyezce

mor.

·

AER

·JE

RE.

f.

f. Quelques-uns écrivent

Ere.

Tenne de

Chronologie.

11

a

éré introduit par les Auteurs Ef-.

pagnols pour marquer le cems ou eíl: arrivé quel–

que chofe d'extraordinaire ou de

remarquable.On

tienr que ce qui donna occaf¡on

a

l'.&re gue l'on

appelle d'Efp'.i.gne ,

fue

un tribuc que l'Empereur

Auguíl:e irnpofa aux Efpa.gnols ,

&

que le 'mot

.Aire•,

fut formé du mot Latín

tf.re

.

L'Edic de ce

tribut fut publié

a

T~rragone en Efpagne trenre–

huit ans avant la .nailfance du Sailveur; ce qui eíl:

caufe que l'A:ue d'Efpagne précede de ce meme

nonibre d'années l'A:re Chrécienne, On s'en ~íl:

fervi generalemenr en ce Roy,aume, jufqu'.l l'an ·

13

p.

que l'on commen<;a

ay

compter par les an–

nées de JEsus-CHRIST, Les aurres .iEres donr les

C~ronoiogues fom le plus de men\,'i,on , fonr celle

de Nabonalfar, premier Roi des Chaldéens ou

des Bab3/loniens , depuis le aémembremenr de

l'A!Iyrie ,

&

celle des Grecs Seleucides. La plu.–

part mettenr la premiere le

26.

l'.évrier de l'an

3

306.

du monde,

&

l'auµe eíl: fixée en l'an

442.

de Rome.

AES

AESIER._v. a. Vjeux mot. Réjouir.

11

vienr

d'.Aife,

&

aife

viene

d'agio

ltalien , q,ui a éré formé d'o-

tium. Otio

,

atio

,

agio.

1

A_ESMER. v..a. Vieux mot. Comparer, Eíl:imer•.

.A.in

! le pooit on aefmer

,

'

.A.

chant de Serene de mer.

11

a été auffi employé comme neuu-e dans le

fens de Préfomer, conjell:µrer ,

&

on rrouve

da.ns

Villehardouin.

dit

cfr

aefmerent qu'ily avoit

quati:~ cen_s Chevafiers.

11

viem du mot

Efme,

qui

a voulu dire,

EJfa·i , épreuve.

Hme vient

d'Exa–

men..

On pourroit dire auffi avec vraifemblance ,

qu•aefmer

viene

d'e:t:iflimare

,

efl/mare

,

adefli–

mare.

.iES-USTUM. f.~: Cuivre brulé. On en fait emr~

dans ,la compofinon de la couleur ·verce,

&

il ferr

a

plufieurs ufages dans la Medecine. Le cuivre fe

brfile en le q)cinam , ce qui. fe fait de denx Cor–

tes. Ou bien on le calcine-en

crocus

comme le fer,

en le r·eduifant en limaille & ·le mettant fur une

túile bordée ,

il faut le tenir fept ou huir jours

au

feu

de reverbere, ou bien on le calcine en le

reduifant en lamines

lk

le íl:ratifiam avec du fouf–

fre en ¡:,oudre _dans

un

pot qu'on ne craigne point

que le fen calfe. Ce poté d'oit avoir un trou au mi–

heu de fon couverc~e , afin que le fouffre puifle

s'exhaler.

,j'

AET

AFF

AET

AETHIOPIS.

f.

f. Plante d0nr les feuilles font fem–

blables au B0uillon , velues , forc épai{fos , & dif–

pofées en rond veq la racine. Sa rige eíl: qnarrée

&

apre ,

&

re!Iemble

a

celle de la Melifle , éranr

toute garnie de concavirés & d'ailes. Sa graine

dl:

grofle comme celle d'Orobus,

&

cr01t roujours

double dans une meme bqurfe. L'A:thiopis, jette

· plufieurs racines , qui viennenr toutes d'un meme

u-onc. · Elles fom l0ngues , mallives , vifquenfes

&

pateufes au gofit. Diofcoride dit que cene plante

croit abondammenr au mom Ida pres de Troye,

&

qu'elle eft bonne

a

cenx qui crachent le fang, awc

fciatiques

&

aux pleure.fies.

AETITE.

f.

f. Pierr<; cqui [e rrouve fouvent dans les

nids d'Aigle, & ·que par cene raifon on appelle

Pierre d'.A.igle,

du Grec .,.,;, Aigle. Selon Pline

il

y

c::n

a

de quatre fones. La premiere qui nait _en_

Afrique , & qui eíl: plus molle

&

plus petire que

·les autres, renferme

da.ns

fa

caviré une terre blan–

che

·&

argilleuCe. ]l appelle celle-la femelle. Celle

qu'i[, appelle male ,

&

qui eíl: plus dure

&

pJus

grolfe que la premiere, e!l: rougeatre & fe trouve

-en Arabie. Elle tenferme une amre pierre

fort

du–

re ,

&

re!Iemble prefque

a

une noix de galle. La

rroiíiéme

dl:

fon

tendre ,

&

[e trouve en Chypre.

Elle ele femblable

a

l'Acúre femelle; mais un peu

plus grofle. La derniere qui a pris le nom de

Ta–

phycata

du lieu d'oú elle viene, eíl: ronde, blanche·

&

forr molle,

&

refonne

fort

quand on la remue ,

a

caufe d'une autre pierre qti'elle c0ntienr,& qu'on

nomme

Calinus.

La proprieré de cette forre de

pierre, c'eíl: d'avancer l'accouchemenr

fi

on l'atta–

che

a

la cui!Ie d'une fi:;mme ,.& de le retardc::r en

la luí mettant dans le fein.

AETIENS.

f.

m. Heretiques qui fuivoient les feriti-.

mens d'Arius

&

d'Aece, furnommé 1'1\.chée, &

qui 'fun;nt appellés

Purs .Ariens.

I/s eurent le nom

d~unomé'ens,

a

caufe qu'ils e_mbra./ferent l'irnpieré

d'Euriome, le plnsinfignedifciple d'Aece. Celui de

Diffemblables

qui leur fut auffi donné', vinr de ce

qu'ils croyoienr que le Fils écoit diílemblable

a

fon

Pere en e!Ience & en tout le reíl:e. Ils cenoienr leurs

a!Iemblées dans des lieux fecrers ,

&

leur Seél:e

n'ayam trouvé aucun appui

a

la Cour , elle s'écei–

gnit en' peu de tems.

AFE

A.PEULER. v. a. D'aurres difem

a(fuler.

Se mecrre

fur la tete quelque e[pece de coifure.

Il prend/on chapeau ,

&

l'afeule.

.

Il

viene du Latin

Infula,forte

de coifure.

lnfulare.

AFE'!]RER. v. a. Vieux mor. Meme

a

cerrain prix,

tt xer , eíl:imer. On a .dit auffi

.Aforer

,

du Latín

Forum ,,

Marché.

AFICHI!i.R. v.

h.

S 'afichier

Oll

s'ajicher.

S'alfurer;

fe confier.

Celtti qui en trefors s'a.ffiche.

A

FE U BE

R.

v. a. Vieux mot. Cóuvrir , revenr

d'habits. On die auffi

A feubler

&

A.fibler,

du La–

cm

.Affibulare

,

Meme qnelque forre d'habit qui

s'attache avec une boucle ,

.fibuta,

comme fonr les

chapes d'Eglife.

AFF

AF FA ITA GE.

f.

m. Terme de Fauconnerie. Soin

qu'on fe donne -p0ur bien drelfer un oifeau de

proie.

·

AFF

AITER. v. a. Apprivoifer un oifeau fauvage,

le repdre familic::r , & faire en force qu'il 1;evienne

fur le poing on au leurre quand

oa

l'a lailfé voler.