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10

ACI

lierre. E.lle porte uh fruir que :ceux du,pays appel–

lenc

Voachits.

ll

mu.ríe au mo1s de Decembre, de

Janvier

&

de Fevrier, & ell: gros comme un raifin

, qui n'·a pas encore -acceinc

fa

macuricé.

.

ACHOlSON.

{.

f.· Vieux moc. Occafion , loiiir.

On a die auffi

Achaifon.

Ainíi

011

crouve dans Pa–

telin,

Vous

ne

vouáriez, jamais trouver d'autre Achai-

fon,

'

De

venir boire en ma maifon.

Ila fic,nifié ·au/Ii, Vexation, crlbut injull:emem

im-

"

pofé.

A C I

ACIDE.

(.

m. Terme de Phylique

&

de Chimie.

Ce

mót n'a eté pris d'abord que pour íigni~er une

efpece de

Sáveur,

celle qa'ell: cdle des Cmrons,

de:s Oranges, des Tamarins, &c.

U

viene du 1.a–

cin

Ac,dus

,

fotmé du Grec .;~,,

Pointe

,

parce

que cecee faveur eft celle de couces qui picque ,le

plus la langue ,

&

conformemenc

a.

cecee fenfa–

tion, les Phyíiciens onc imaginé avec beaucoup de

vraifemblahce que la faveur atid·e ell: caufée p~r

de pecics corps , qui onc des figúres longues ,

ro1-·

des , .poincues

&

cranchances

i

.l

peu

pres com–

me de perites lances. De-la. les Chímiíl:es om

rranfporcé le mor d'

Acide,

a.

rous les

Efprits

ou

S els

qu'ils onc con<;us devoir écre de cerre figure,

&

éomme ils onc imaginé d'ancres fels poreux &

,fpongieux , qu'ils onc nommés

Alkalí

,

(

y

oye~

ALKALI) dónc les figures ~1fpofent l~s Ac1des_a

s'unir avec eux ,

&

que de la on peuc orer le prm-·

cipe de couces les

fermentations,

(

Voyez FER–

MENTATION) il y a prefememenc pluíieurs Phi-

~

lofophes qui meccent dans cous lesmixces des Aci•

des ou des Ahcali ,

&

qui par leur moyen expli–

quent une infinicé d'effecs. Des que les Acidesmis

en liqueur rencontrent un corps qµi conrient des

AlKali , ils fennencent avec ces AlKali, & par

confequenc

d1Jfolvent

le corps, On regarde les A–

cides comme le príncipe

ailif,

& les AlKali com–

me le príncipe

pajfrf

de la fermencation. C'eíl: pour–

quoi les Chimiíl:es appellenc l'Acide

S uc potentiel

&

dijfolvant.

Il

y

a une infinicé cl'acides differens

& de differens a!Kali; car ces deux mot-s n'one

qu'une idée eres-generale,& ne íignifiene que deux

.fels

q.ui

onc l'ªr leurs figures un tel rapporc, que

['un agic fac1lemem fur l'aucre & s'y unir , ainfi

un acide n'eíl: pas l'acide de com AlKali , ni un

·A!Kali n'ell: pas l'AIKali de tout acide, &

011

l're–

rend meme que quelquefois l'Acide d'un AlKah eíl:

]'AIKali d'un aucre Acide.

A

Acide

pris pour une

faveurs'oppofe

acre

ou

amer, (

Voyez SAVEUR)

&

a

A cide

pris pour un príncipe chimerique s'op–

pofe coujours

Al~ali.

ll

ell:

vrai que ces deux

oppofüions n'en fom quaíi qtt'nnc ; car on pre–

tend que la pluparc des .fels acres ou amers fone

ALKali.

:AClER

[.

m, Fer affiné , & celui de cous les me–

taux qui 'eíl: fufcepcible d'une plus grande durecé.

M. Felibien en fait connoicre de cin'l, forces ; le

Sorce ou Clameci, l'acier de Piémonc, l'·acier d' Al–

lemagne , l'acier de Canne & l'acier de grain.

Le pecit

Ac1er

commun , appellé

S oret

,

le

Cla–

meci

ou

Limojin ,

fe

vend par carreanx ou billesde

quatre pouces de long, ou environ ; & ponr ecre

bon, les carreaux en doivem erre necs , fans pail- ·

les ni furchauffures, en force que dans la caífe que

l'on en faic par enhaut'

¡¡

paroifle nec'

&

ait .un

grain blanc & delié.

L'.Acier

qui viene du Piémonc eíl: un peu plus

gros que le Clameci.

Il

doit etrc clair & nec_, &

ACQE

fans veihes n·oires, avoir le _graín menu

&.

blanc,

& fe cafler\ aifémene par le bom qui eíl: crempé ,

lorfqu'on frappe concre quelque piece_de fer, ou

concre un aucre carreau d'acier. ~and il a ces

marques de boncé _,.il eíl: propre

a

faire eles ol!tils

pour couper du pam , de la chair , de la come, au

bois ,. du papier,

&

au

rres

cl'iofes femblab!es.

II

viene aulii efe Piémonc

u

.fl Acier arcificiel fait avec

de menues pieces de fer.

ÜQ

les mer lit fut lit dans

un grand creufec , ou por de rerre , avec un cou–

vercle par deflus ,

íi

bien Juré , qu'ancune fumée

n'en puiffe forcir. On mee ce por dans un fourneat1

qui n'eíl: fait que pour cela , & on fe fert d'un

charbon de bois pilé & fraichemenc faic.

Il

fauc

afiner deux fois cet acier pour le rendre bon , &

álors il eft propre

a

travaitler

a

la cerre '

&

a

ace–

rer des marceaux & aucresoutils dom on cravaille

avec violence.

·

L'

Acier

qui viene d'Allemagne eíl: par petices

~arres qnarrées de fept

a.

huit pieds de long. ~and

11

ell: fans_pailles, furchauffures, veines noires, fou–

rures _de fer, on peur fe cenir fur qu'il

e!l:

bon.,

On

en fau des reíforrs de ferrures , d'arqnebufes ,

&

autres r_eflorrs 'des ares d'arbalecres & des épées.

L'

Acier

de Carme , ou

a

la rofe , viene encore

d'

Allemagne.On

en a¡:iporce auffi de Hongrie.

On

peuc s'aífurer aulli fur

fa

boncé lorfqn'il eíl: foup!e

:;t

la

_main

tour

le long des

barres ,

fans pailles ni fnr–

chauffures , & qu'en le calla.ne on

y

découvre une

tache prefque noire firanc fnr le ~ioler,q~i traver–

fe prefque la barre de rons coces. .

n

do1c encore

avoir

le

grain fo!c d_élié

~

fans pailles ni apparen–

ce de fer. Cec ac1er , qll1

1

eíl: le me1lleur qu'on em-:

~!oye en France, eíl: propre pour faire des cifeau:.::

a couper le fer

a

froia , des B'urins , des cifelecs ,

des faux , des outils

a

couper la pierre , la come,

le

papier , le Qois, &c.

·

. L'

Acier

de grain , aurremene Acier de Morre oll

de Moudragon, eíl: un Acier.par groíies mafles en

for~e de grand~ paíns placs

que

l'on apporce d'Ef–

pagne. Ces maíies onc quelquefo1s plus de dix-huit

pouces de diameccre , & depuis deux jufqu'a cínq

pon_ces d'épailfeur. Cer Acier eft bon , lorfqu'en le

caíiant on voir qu'il ell: fans veines noires ni appa–

rence de fer, & qu'il a le graín délié & de couleur

ptefque jaune. Eranc bjen affiné , il elt bon

a

fai–

re des cifeaux pour couper le fer

:l

froid. On en

peuc auffi acerer des marceaux & amres ourils a

vec

lefquels on cravaille

a

des ouvrages penibles, com•

me

a

coupede marbre & la pierre.

. Ourre_ces cinq forces d'~cier, done parle M. Fe–

.hb1en , 1! y

2

encore celw que l'qn appelle

Acm·

· -

de

Damas

,

parce qu'il viene de Damas , ville de

Syrie. Son grain eíl: íi fin, qu'il conpe)e fer fans

erre crernpé.

A C OE

ACOEMETES.

[.

m. Religieux dont la Conareaa.

tion fue iníl:icuée

a

Coníl:ancinople en _49/ rius

l'Epifcopac

de Gennade. Ce mor ell: Grec ;

;.,..,f<~"',

& veuc dice ,

~

ne dore poinc /, de la

lettre

« ,

panicule privative ,

&

de

x"f<~"',

Je

dors , ou je fais dormir. Le nom d'Accemeces leur

fut

donné ,

a

caufe qu'ils.avoienc écabli une prie–

re perpemelle pendanc la nuic, qu'ils paffoienc en–

riere

a

chamer les louanges de Dieu, én fe fucce–

dane les uns aux aucres dans cerce pieufe fonél:ion.

Ils s'oppoferenc a

vec

beaucoup de courage

a

Aca–

cius de Conll:ancinople, qui par un mocif .d'am–

bicion s'écoic revolré concre l'Eglife. Dans le íixié–

me íiécle ils embrafierenc les femimens des N eíl:o-