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ACO

riens,

&

l'Empereur Juíl:inien les

fic

condamner a

Coníl:aminople. Cela fue caufe qu'ils envoyerenc

deux de leurs Moines a Rome , oú ils crurené

cdevoir 'etre mieux Fraicés ; mais le Concile que le

Pape Jean II.

fic

aflembler en 5;

:z,,

définic tour le ,

,

cóncraire de l'opinion qu'ils foucenoienc.

ACOLALAN, f. m. Pecic infeél:e qui fe crouve dans

, l'Ifl<t

de Madagafcar , moins puanc qu'une punaife,

mais qui lui reflemble. Il fe mulriplie en peu .de

terns ,

&

devie11c e11fin de la grofleur du pouce.

~and il eíl: en cec écac il prend des a1les. Les pe–

tics

fo

ciennenc en grand noµibre dans les maifons

&

dans les cabar.mes ,

&

fe gli/Ienc dans les annoi–

res , ou ils rongene touc <;e qu'ils renconerenc ,

&

principalemenc les habics.

ACOMAS.

f.

m. Sorce d'arbre des plus gros

&

·de~

plus hams qu'il y aic darts les Anci11es,

&

le meil–

Jeur pour les batimens. II ne cro1c guere que dans

les rerres fablon11eufes;

&

des Voyageurs rappor–

tenc qu'ils en om vfa des pourres de dix-huir pou–

ces en quarré

&

de foixance pieds de longuenr. L'é–

corce de cet arbre efl: grife

&

tachée de blanc en

pluúeurs endroics ,

&

reífe1nble en épaiíleur a cel–

le

du i;hene. Son bois , qui ne coule poinc a fond ,

quoiqu'il foir dur

&

pefane , efl: beau

&

jaune

comm<:: le buis nouvellemenc rravaiiié ; mais le

tems le fair fouvenc cernir

&

le rend blanchacre.

Ses feuilles fonc longues

&

larges,

&

[éparées d'u–

ne perite cote blanche par le milieu.' Le fruir qu'il

porce eíl: jaune ciemrne de l'or

&

reífemble

a

une

elive , mais le noyau en e{l; plus gros. ~oique ce

fruir foic amer au goíl.t

&

defagreable , le, ramiet's

ne laiílent pas d'en ecre friands. Il y a deux au–

tres forces d'Acwmas; !'un qu'on appelle

Acamas

btttdrd

,

&

qui cro1c

a

la capíl:erre de la Guade–

louppe.

11

n'efl: ni

fi

beau ni

íi

haur que le pre–

mier ,

&

on s'en ferc moins dans les .bacimens ;

&

le fecon'd, qui fe trouve aux environs de la grande

anee, pe differe du plus hauc , qu'en ce qu'il a le

creur rouge comme du bois de Brefil.

ACOMMICHER. v. a. Vieux mor. Communier. On

lit

dans Froiflard ,

Et fit

le

&;

dire grand planté

de Meffes

,

pour acommtcher•l eu."C qui devoflon en

1tvoien:.

Ce mor veuc dire propremenc, Manger

i::Jh

femble de la meme miche,

OU

dumeme pain.

ACOMPARA(;ER. Vieux mor Comparer,

,ACONIT. f. m. Herbe venimeufe , done la cigo

efl: longue d'un empan,

&

la racine femblable

a

la

queue du fcorpion. Sa femence efl: un poifon ; elle •

eíl: enforrnée dans fon fommec, qui a la forme d'un

heaume. Il y a deux forces d'Aconit venimeux.

On ªf>pelle l'un

P

ardalianches,

c'efl:-a-dire, qui faic

mounr les Panch<::res

&

les Leopards. L'aurre ,efl:

appellé

CynoElomum

&

Lyc~Elonum

,

c'efl:-a-dire,

qui cueles chiens, les loups

&

les renards. Cet Aco–

nit écanr chaud

&

fec au-dela du quatriéme degré,

il ne

fe

peuc qu'il ne caufe d<:: cres-dangereux effecs,

quand il c::fl: pris incerieuremenc. Aufli s'il arrive

quelquefois qu'on s'eh ferve en Medeciile, c'efl:

comme feptiquf

&

coíijours exc_erieurement.

Il y a aufli 9n Aconic falurifere, qu'on homme

.Anthora,

comme fi c'écoic le conerepoifon d'unc::

planee venimeu[e appellée

Thora.

Ses qualicés fom

d'ecre chaud

&

fe¡,:, mais moihs que l'áutre Aconic.

Il eíl: cordial

&

amer au gouc ,

&

fa

principale ver–

tll

efl: de refi(J:er aux maladies malignes , a la pefl:e

mérne ,

&

aux piquures

&

morfures des heces ve–

,ni1neufes. ~elques-uns fonc venir

Aconit

du nom

d'une Ville de Birhinie appellée 'Acone

1

amé ehvi–

rom de laquelle

l'

Aconit

fe

crouve en abondahce.

ACONTIAS.

[.

m. Efpece de ferpenc ; long de

trois pieds ;

&

qui a un peu plus d(un pou"e de

Tome I.

·

ACQ

ACR

grof!'h1r. ll 'y en aquancicé en Calabré

&

éñ

S(éilé:

Sa tece efl: forc groífe

&

d'une _couleur cendrée.

Celle du refl:e de fon corps

dl:

afles'obfcure

a

l'ex•

ceprion du ventre qui ne l'efl: pas cam. Il s'eficor–

cille fur un arbre,

&

s'élance dé la fur un hommé

avec ram de violence, qu'il fomb!e égaler la vicelie

d'w1e aeche. C'eíl: de

la

qu'il a pris le nom d'A–

comias, du Grec ;,,.;.,,., , qui veut dire Javelor,

ACORUS.

[.

m.

Il'

y a deux forces

d'Acorus

,

le

vrai

&

I<:: faux. Le vrai

Acorus

<::fl: une racihe qu'on

nous apporte de Lithuanie ou de Tartarie. Les

feuilles en font longues,

&

reífemblenc

a

ceiles de

l'Iris._Cene racine ,, qui

eíl:

forc no,uée ,

&

de

la

groífeur du petit doigc , rampe·prcfqne a fleur de

rerre ,

&

cherche fa nourricure par des filamens

_qu'elle

2,

au-deífous. Sa couleur efl: blanche, ciranc

fur le rnuge. Elle efl: d'une fubfl:ance fort:.- rare

&

legere , d'un gouc un ph i acre ,

&

rend une odeur

afles agreable, quoiqu'elle foit force. Les Aporhi–

caires l'appellene

Calamus aromaticus

,

qui efl: ün

rofe~u , parce que le vrai

A~orus

efl: mis fouvenc

en fa place. Le faux

Acorus

n efl: amré chofe que

le Glayeul aquacique dom les fleurs fo1u jaunes,

&

qu'on appelle par cecee raifon

Gladiolus lutfu.,.

La difference efl: fqrc grande entre les deux. Le faux

de/feche fans échauffer,

&

efl: aíl:ringem.C'efl: pour–

quoi il faut bien prendre garde

a

ne s; en pas fer–

v1r au heu du vrai , qui écam apericif , fortifi~ l'ef–

tornac, le foie

&

la race , rompe la pierre ,

&

cor-.

robore les nerfs

&

les joimures.

ACOUTI. f. m. Pecic anima:! des Iíles d~ l'Arneri–

q,ue , done le poi! efl: roux

&

mde comme celui

d'un coc,h0n de crois mois ,

&

qui a le corps , !'a–

gilité

&

les dencs d'ufi liévre, mais la queue pelée,

&

plus cource. Sa tete approche de celle d'un rae ,

&

fes oreilles fonc coimes

&

arrondies. I1 a fix or–

teils onglés aux jambes de derriere , qui n'onc auw

cun poi! ,

&_

a celles de devant il n'ep a que qua–

tre. Il fe renre dans des arbres creux,

&

fe nourrit

de racines d'arbres. La femelle pone deux ou rrois

fois l'année,

&

n'a jamais que deux pecirs

a

la

foÍ$.

Elle leur faic fucer fon lait deux ou crois jours dans

un pecic lit d'herbes ou de mouífe, qu'elle a foin de

dreifer fous un buiífon, quand elle fehc qu'elle efl:

prece

a

merrre bas. Enfuice elle les tranfporce dans

ces creux d'arbres oú les Acoutis vonc pafI~r la nuir,

&

leur apporte dequoi s'y nourrir, jufqu'a ce qu'ils

foiem en état d'en aller chercher eux-mernes. Ces

animaux feneem forc la vehaifon,

&

ont la chair

excremement dure. Les Habicans des Iíles ou i!s

fe

trouvem, ont prefque cous de petits chiehs ¡¡¡u'ils

dreífcmt

a

les chaíler.

Ces

chiens les ,~ourfoivent

jufques dans le creme des arbres , ou les t haf–

fe~u-s

les enfomem. Ce peót animal s'appfivoife. Ori

lm apprend a rnarchér fur les pares d<:: derrii:re '

&

a

prendre;avec cellesde devaneJa viande óu le fruir

qu'on lui prefeme,

&

il rnange ce qu'on lui donné

a

la maniere des Singes.

· A CQ

,

,

ACQYERAUX.

f.

11),

IhlÍ:rumeht de guérre doíié

on fe fervoit amrefois pour jetter des pierrés.

ACQUIT.

f.

m. Teríne des Joueurs de Billard. Cefr

le premier conp des Jonenrs

eh

com!fieh~ahc la:

partie, ou ?.pres uh<:: bille faité. Ort die ,

Donnh vo~

tre ,Acquit. Voila

un

bon Acquit

,

quand

il

éfl: eñ

paífe

011

a couverc.

·

'

ACR

ACRIDOPHAGES.

,f.

m.

Ón

a áppellé aihfi éef.;

rains Peuples d'Echiopie, du Grec

""tl<,

Saurerelle;

&

de

,p""'' ,

Manger,

a

c;:aufe qu'ils ne vivoien~

B

ij