;
6
ABY ACA
qui diroit , Tirer au bue,
">--A BY
ABYSME.
[.
nwferme
de
Blafon. L_e Pere Meneihier
die qtt'
Abyfme
eírle miliett & le, centre de
l'
écu ,
quand on foppofo qtte
!'
écu eíl: rempli de crois, qua–
rre' ott plufiettrs figures , qui écanc éJevées en rehef,
foncde ce milieu une efpece d'Abyfme,& qu'aucant
de fois quel'on commence a,blafonner par d'aucres
figttres qtte par celles dtt miliett, celle qui efr
au
, mi!iett
eil
dice,
Et1:e en abyfme.
On voic par
la
qttii.
le
mi'füm
de
l'
écu n'€Ít appellé
Abyfme,
que qttand
iLy
a d'aucres pieces ;au milieu defquelles une plus
p€tÍt€ eíl: abyfmée , comme le bacon alezé de Bour–
bon.
. ,
:4byfme
,
a une figniffoation parciculiere chés les
Chandeliers, qui, donnent ce noma un Vaiífeau
faiu en prifme criangulaire renverfé. Ils fortdenc leur
{µif,
dedans , & font 1\eur chandelle en y trempant
plufieurs fois leur méche.
ACA
ACACALIS.
[.
m. Fruir d'un Arbriífeau qui éroit en
Egyp.ce,/;,e
qui efr femb!able a la graine de Tama–
rifc. Diofrore die que fon infufion entre dans les
me.dicamens qu'on ordonne pour éclaircir la vue
~
m~is Mathiole ne connoit poinc cene graine.
A
GAGIA.
f.
m. Arbre forr 1iauc, qui a des épines , la
feuille menue & un peu longue : fes fleurs font
hh111ches, & jettent un.e odeur
fort
agreable. Il
n'y
en a. point qui pouíli:: plus de bois
&
en moins de
te1ns, Depuis environ quarante années qu'on l'a
mis:en vógue en Frartce, on en faic de belles allées
dans la plilparc des
J
ardins. Il
y
a un aucre Acacia,
-de la feip_ence duque!
011
tire le fue, & e·eíl: ce que
~es Apothicaires nómment
Suc d'Acacia.
II en ell:
~
de deux forces, Le vrai Acacia & !'Acacia Germa–
~ique.
Le vrai Acacia
eíl: unfoc tiré par expref–
íion ~·un arbriíieau épineu~ qui croic en Egypce ,
& 'qm porc€ le nom d'Acac1a. Lorfqu'on a feché
ce
fue a l'ombre' il eft noiraere {ion l'a tire: d'une
femence qui füt müre , & rougeacre ou bien jau
7
nacue , fi elle n'éroic pas mfrre. Qgelques-uns
ci–
i:em oe frn;: des fouilles & du fruit enfemble. L'
A–
cacia Germanique
€lt un foc tiré par expreilion des
prunelles fauvages, & réduit , foit au feu ou au fo–
leit, en confiíl:ance
el,'
éleétuaire fo!ide. On garde
ce fue mis en tabletees, p'our le fobíl:ituer dans le
befoin au
vcai
Acacia, qui eíl: celui qui doit entrer
da_ns la compofition de la Theriaque ,- toutes les
fo1s qu'on ordonne funplement !'Acacia. Ce vrai
Acacia pour erre bon , ne doit pas erre tout-a-fait
nóir , mais d'un rouge afies beau, quoiqu'un peu
haur en couleur, ·d'une fob!l:ance facile , compaél:e
& pefame. Il faur cependam qu·on pujíli:: la rompre
fac1lement en frappant deífus avec un marteau,
&
qué ce qui
fe
rompt paroiífe au-dedans luifant, net
& beau. Qgelques-uns tirem le 111ot.d'
Acacia
du
Grec
.,,..¡,.,,,
-Efrre aigu en forme de poime , ou
.
de ""'
i
_pointe d'une chofe aigue, a caufe 'que l'A–
.
:
cacia
qU1
croit en f.gypte eíl: fon épineux.
-ACADE'MIE; f. f, Lieu ou s'aíii::mblent desgens de
lemes,
011
d'aurres perfonnes qui font profeilion
de qudqu'un des Ares Liberaux , comme la Pein–
rure ,Ja Sculpcure , &c. On donna ce nom d'Aca–
décnie a upe Maifon ou Placon ,enfeignoic la Phi–
lofophiedans un des Fauxbourgs d'Athénes , a
caufe.qu'elle écoit l'hericage d'un Arhénien ap–
pelléAcádemus
,
qui vivoic du rems de Thefée.
\ Plucarque le nomme
Echédému1,
&
die que l'Eco–
le de Placon fue noinmée
Eohedemie
,
&
que Ci–
,rnop l'e¡11pellit par- ,des forttaines qu'il
f
fü
venir,
A C .A
&
par des bocages & des allées d'arbres qu'
oh
y·
,..–
dreíia pour la commodité des Phitofophes , qui
furei1t nommés Académiciens. Speufippus,neyeu
de Piaron, enfeigna fa doé\:rine apres
fa
mort dans
la meme Ecole , & x ·enocrace ; Polemon , Craces
& Crantor fes focceífeurs , n'y changerem ríen ,
mais Arcefilas qui les fuivit y reforma quelque
chofe, & .fonda par
fa
reforme ce qu'on appe!la.
La /econde Académie.
Son Difriple Lacides en fue
le chef, & Carneades qui vine apres lui , prit une
parcie de fes fencimen s. Depuis Piaron tous les
lieux ou fefonc aílemblés des gens de Lemes onc
écé nommés Académies , & ce fue ainfi que l'on
nomma une Maifon de campagne qu'avoit Cice–
ron pres de Puteole.
Il
y écrivit les Qgefrions qu'il
ªRpelle Académiques, Le Fauxbourg d'Arhénes
ou éroit la celebre école de Piaron , fut appellé in-
(
différemmem le Ceramique, & le Fauxbourg de
l'Académie. Comme dans ce fiecle chaque Erat
travaille a faire refleurir les beauX"l ans & les
Sciences,
~
s'eíl: établi quantité 'cl,'Académies en
Europe , & for-tout en lcalie , ou it y en a dans un
granel nombre de Villes fous differens noms.
ACAJOU.
f.
m. Arbre de l'Amerique qui croít
jufqu'a une telle grandeur, qu'on tire comnmne–
ment de fon tronc ,des canocs ou perites barques
touces d'une piece, larges de cinq a iix pieds,
&
longues ~e plus de quarame..Son hois eft rouge,
fans aub1er , leger , plus cendre que le fapin , &
ne cou!e pas au fonás, de l'eau comme la plüparc
des bois de ce país-la.
11
ne laiíli:: pas de durei:
auili long-cems; le ver ne s'y attaéhe jamais, &
, comme il ne fe pourric pas 'aisément datis l'eau,
on en fait de l'eífente dom on couvre les maifons.
Son écorce reffemb!e a celle du Chene, & quand,
on-l'incife en cems fec, il en fon de la gomme
.femblable
a
la gomme Arabique.
Il porté de
grands bouquets de fleurs ligneufes au milieu d<:':f–
quelles eíl: une efpece de gland candé , done les
Perroquets fonc leur nourriture. Qgand ils onc
plangé de cecee graine , leur chair a le goüt de
l'ail. Ses feuilles fom faites comme celles du Fre–
ne. Cecarbre s'appelle
A cajou rouge.
II y en a un
autre qu'on appelle
Acajou blanc
,
a caufe que
fon bois efr btanc. Il eíl: forc cendre quand on le
coupe , mais des qu'il eíl: fec, il deviene fi dur que
le marcean a peine a y faire emrer un clou. Il eíl:
fojet au .ver, & dure-moins _que l'Acajou rouge.
Il ne cr0it que dans des lieux humides, :& il y en a
de plus gros que le corps d'nn homme. Ces ar-,
bres ne portem poinc de fruir.
11
y a auili un Acajou qui en porte. Ce
, fruir qui eft jaune & rouge par les endroics ou
le
foleil a donn_é ,: eíl: faic en fa~on de petite poire,
& a la groíieur d'un a:uf. Tout le dedans n'eíl:
qu'une filaíii:: fpongieufe , & remplie d\m -foc
li
acre, &
Li
aíl:ringenc qu'il prenda la gorge quand
il
di:
verr, m_ais lorfqu'il a atteim fa macuricé , il
eíl: tres-délicieux. Il n'y a aucune graine dedans;
,mais au bout du fruir on voit une maniere de
noix , faice comme un rognon de liévre,
&
de
la m&m.e groífeur. Sa couleur eíl: de griscendré,
& elle eft couverce d'une double écorce' , done
l'entre-deux eft une matiere poreufe ' . pleine
d'une huile cauíl:ique. On s'en
[ere
your ,guerir
les darcres, & elle eíl: encore bonne a faire tombet
les cors des.pieds. Le noyau de cene noix eíl: gros
comme une amandt: , & forcifie !'efiomac lorf–
qu'il eíl:mangC\a jeun. Le vin qu'on faic de ce fruit
eíl: déli~ieux ,
-&
foulage les maux de rare. Il eíl:
blanc comme du lait éram faic nouvellement ,
&
lorfctu'il a bouilli de foi-merne que!que-cems dans