ALC
Mahometans om une
íi
grande veneration pour cé
Li.vre, que fi un Chrétien ou un Juif l'avoit to\1ché ,
il feroit puni de·more , i moins qu'il ne vo1rlu.t
changer de Religion. Ils fom perfoadés que tous
les ·Anges ,mfemble n'en pourroíenr faire ·un pareil,'-'
&
précendent que l'Ange Gabriel'
!'a
apponé
a
leur Prophece .Mahomet, écrit (ur du parchemin
faic de la peau du Mouton qu'Ab~a:ham facriMa en
la place de fon fiis Ifaac. Cet Impoíl:eur· y parle
tantot en
fa
perfonne ,
&
rantot en celle de Dieu.
On
y marque [ept Paradis que Mahomec
a
vus cous,
le premier de fin argent, le fecond ,d'or, le troi–
fiéme de pierres pi:écieufes ,.le quacriémed'émerau–
des , le cmquiéme de criíl:al , le fixiéme de couleur
de feu ,
&
ie feptiéme, un Jardín délicieux , arro[é
de fontaines
&
de rivieres de lait, de miel
&
de .
vin. Ce Jardín eíl: rempli d'arbres coüjours veres
&
chargés de pommes dom les pepins fe changem en
des filies d'une beaucé raviffame. ,
&
qui fom ·fi
douces, que fi ]'une d'elles avoit craché dans lamer;
fes .eaux n'auroient plus aucune amenume. Le mor
d'Alcoran
eíl: Arabe,
&
fignifie,
Le recueil des pré–
ceptes.
AL C
Y
O N.
t
m. Oifeau qui hante lamer
&
les
1-r:arécag~s. II eíl: gros comme une c<J.Ílle,
&
faic fon
md parmt les rofeaux. Son plúmage
eíl:
bleu, ven
&
rouge ,
&
il a les jambes & les piés carrés
&
le
bec tranchanr. ~and il eíl: more, on le prend par
le
bec, avec un filet, & il a coujoúrs le venc¡:e tour–
né du coté du vem. Voyez MARTINET
Pécheur.
~elques.:'uns lui donnentcenom,
A L C
Y
O NI U M. f. m. Ecume de rner. Diofroride
en érablit de cinq forres. La premiere eíl: verte ,
de facheufe odeur , apre au gout , pefance '
&
fent le poi/fon. Elle refiernble
a
une éponge, auffi
bien que
fa:
feconde, qui eíl: crouée , caverneu[e ;
legere ,
&
dom l'odeur approche de celle de la
mouífe de rner , que l'on appelle
Algue.
La troi–
fiéme qui a la forme de perits vers , eíl: plus rouge
que les aucres. C'eíl: l'
Alcyonium Mdeftanum.
La
quarriéme eíl: fans nulle odeur ,
&
faite en facon
de Champignon ;
&
la cinquiéme.qui eíl: forc lege–
re , a plufieurs concavirés
&
refiernble
a
la laine
g:aífe. Pline vem que cene écume foir faite du
md des Alcyons ; mais le femirnenr de Manhiole
eíl: qu'on l'a appellée ainfi,
a
caufe que ces Oifeaux
om accou.rumé de faire leur nid for !'amas de cene
éc_m11e lorfqu'elle fl.otte for l'eau. Le~ deux pre–
nueres efpeces fom bonnes aux danes
&
aux feux
volans. La troifiéme , qui eíl: la plus fobtile de tou–
tes , ~·empl(j)ie pour les maux des reins, 1:1our l'hy–
drop1fie ,· pour le mal de rate ,
&
fert
a
ceux qui
onc d'e la peine
a
uriner. La quatriéme ayanc plus
de_ chaleur que les autres, eíl: propre
a
bruler le
po1l
&
a
blanchir les dems :
&
la cinquiéme , quoi–
qne plus foible en fes operations , a la meme qua–
lité que la, troifiéme. Selon Galieh toures écmnes
de mer fom abíl:erfives
&
réfolutives , ayam une
qualicé acre
&
une venµ chaude , les unes plus
que les aucres , [eloh qu'elles fonr plus ou moihs
fobciles en leurs parties.
ALD
ALDER~AN.
t.
m. Terme de digniré, qui .s'appli–
que preíentemenc en Anglererre aux Magiíl:rats
&
aux Gouverneurs des Villes
&
des Provinces.
JI
s'eíl:
dit auparavam des Sénáteurs , Comces ou Barons.
ALE
ALECTORIENNE.
t.
f. Sorce de pierre qu'on tróu-'
ve darls le gofier des vieux Coqs , & -qq'on a norn–
mée ainli, du" mor Grec..;,.,,.,,•.;,, qui veµc dire ,
AL E
Coq. Elle a la verru de r'éíill:er au;c vet'lins,
AL E IN S. Vieux mot. Si-c&c.
.
.
Vers li s'en vu alrtns qu'il puet.
A
LE M B I
C: [.
m. Ce m0~,, lpr(qiúl
efr
pris large:–
menc, fe d1¡ de:;, plufieµ,rs. ch0(es,, ~ommt: des Cu–
curbires , des Retorres , des Pors de verre, & d'un
iníl:rumem de cuivre
a
troi:s piés , qu'on nornme
ordinairemem
Chapelle.
~,md on le prend dans
fa
fignificacion étroire , il veeu..1, c!ire un Vafe
a
beé
propre
a
diíl:iller, joim
a
u_n, a.m:.re Vafe ,qui .s'ap–
plique au ham du Fourneau. les Alembics com–
muns , faits de plomb ou -de cuiv,re écamé , fom
de
ce genre, aul1i-bien que ceux de cerre ou de ver–
re , qui om une poime pai; le hauc,
&
qui par lé
has ont la forme d'un clocher. On en voit pour–
t¡¡nc qui fonc faics en rond
&
.qui fqnc poinms. Ils
fonc emourés d'un aucre vai!feau qúe I'on appel.:.
le
le Refrigerant
,
&
on les . nomme
Capitell-a
ou
Pilei;
c'eíl:-i-dire,
Chapiteaux.
Oh appelle
Con–
r:eptaculum
,
le Vafe ou eíl: la matiere qu'on- veut
·difuller,
&
for lequd ón met'l'Alernbic. Les Con–
cepcacles font forr differencs , foit pour la grandeur,
f01c
pour la figure. II y en a qui fom fon vencrus ,
d'autres mediocres ,
&
d'aucres auffi perits qu'une
noix. ~anr
a
la
figure , quelques-uns fonc dró'its
comrne les Phioles & les Velli!:s , dires en Latin
Ampul/,1,
&
Veftca
,
& d?autres courbés comme les
Recorres
&
les Gornemufe:S.
L'Alembic
·a
bic
,ell:
1:n V~ifieau qui a l'ern_bouchure étroire , & propor.:.
uonnee au matras qm le porte, & I'
Alembic aveH–
gle
ou
fans
bec
,
eíl: celu1 qui a le bec t0réueux en
forme de ferpent, ce qui le fait appeller
Retorú
~u
S
erpenti;1,
On fe ferc des vafes cfroits pour
di[–
oller les rac111es , les femencés, les feuilles, les fleurs
&
les chofes aromariques qui s'élevem aifément
en
haut , & on emploie les Vafes conrbés pour diíl:il–
ler les gommes, les refin~, les grailfos,
&
les au–
tres chofes 91ú ne s'~levém e~ haut qú'avec peiae.
On fa1t vemr Alemb1c de l'arocle
Al
des Arabes,
&
du Grec
;[_..,;;,~
, Sorce de Vafe.
ALERION. f. rn. Terme de Blafon. Aigletté q1ún'a
ni bec ni ongles.
ALESE',
E' E,
adj. Ténne de BláCon; II fe die de ron–
ces les pieces honorables , cómme d'uh chef, d'u•
ne fafre, d'une bande, qui ne touehem pas les deme
bords , ou les deux flanes de l'écu. De meme la
Croix ou le Sautoir qui ne fouchenr pas les bords
de leurs quatre excrernirés , fonc dirs ,
Pielles ale–
Jees. Il porte d'-argent
a
Ía fafce ale.fée
de
gúeules.
AL E RTE. adv. Terme dé g11érre.
Pou_r appéllé~· les
Soldacs du corps-de-garde , la fennne1.le ene
~
4lerte.
.
ALETHE. f. rn. Sorce d'Oife:m de proye qni
vienr
des Indes ,
&
qm éíl: propre i voler lts Perdrix,
~elques-uns le _eonfi:indeñt ayee l'Alais.
11
porte
un nom Grec qm figmfie , Ventablé ,
«1'~e;,,
com–
me qui diroir , ~e ces oifeaux ne mahqueht ja–
rnais
a
ce qu'0n atcehd d'éux.
AL ET TE.
!-_ [;
Oh appelle
Áléttes
les c8tés d'an
Trumeau qm ,eíl: entré deu'x arcades ,
&
dans lé
milieu ·duque! eíl: .un pilaíl:re ou une cólómhe,· dé
forre qu'
Alette
eíl: proprnrnenr te qui refte & qui
parott du trurneau éntre le v.uide de !'are
&
la to•
lomne.
A LE
V
I N.
(.
1~.
_Menu poiltoh dom on pcuple léi
. Etahgs , les Mara1s
&
les R1v1eres,
.
,
ALEVIN
?,GE: [.
1:1·
bn
appelle ainfi
Je
,ménu
poi(~
fon qm ne fercm ¡,as bon
a
vendre ,
&
qu'e les
Pecheurs rejétteht dans l'
eaU: pout p<mplér quand
ils eh om ¡,ris dahs leurs file.es. On die,
Aleviher
' un
Etang,
pour dire, Y jerrer de l'Alévin a.fin de
le péupler de, poif!on;