AMP
mur ,
&
d€
Jeit<"
,
Conrfe.
AMPHIPOLES.
f.
m. MagJl:racs qui furenc écablis
~
Syracufe par Timoli;on, apres _qu'il en em chaflé
Denys
le
Tyrañ , vers _l'an
411.
de Rome. _Le
Gouvernemenc
&
la Polll;e de cecee grande V1lle
les regardoit ,
&
ils y onc maimenu leur autoricé
plus de crois cens ans.
AMPHIPROSTYLE. f. m. Sorce de Temple des
Anciens , appellé ainii, parce qu'il avoic des co–
lomnes devane
&
derriere , du Grec
"f<'Í''
,
qm ii–
gnifie , Des deux cocés ,
&
de
-,,p,suJ.o<
,
Rang, fa–
cade de colomnes.
AMPHISBENE.
(.
m. Serpent qui va en avanc ,
& _
en arriere , fans erre plus menu par la quene ,
que par la cece. Il more par_l\me
&
p~r l'aucre .' ~e
qui le faic appeller Serpenc
ª.
deux teces. Ses
¡n–
queures fonc venimeufts, ma1s elles ne fom pomc
morcel'les. On die qn'il fe ~rouve des Amph,íbenes
dans l€s defercs de Lybie. Ce Serpem
?-
pris le nom
dn Grec
«t<<Ji}<,
De coté
&
d'aucre ,
&
de
/3"'~"',
Aller.
AMPHISCIENS. f. m. Terme de Geographie. Nom
qu'on donne aux Habirans de la_Z_one ,corride,
.ª
caufe que le Sole1l dans le Mend1en ecanc rancor
Meridional, rancor Sepcencrional
a
leurégard, leurs
ombres méridiennes vonc rancor au Midi , c'amoc au
Seprentrion. Voyez HETEROSCIENS
&
PERIS–
CIENS. Ce ·mor viene du Grec
"f<'Í'',
Aureur, &
de,,,,!., Ombr
0
e.
·
'
AMPHISIERE. f; m. Serpenc ou Drngon qui a
deuit ailes. ·On le reprefence fouvenc dans les Ar–
moiries. Du Grec
Jt<'/Jl<,
De chaque cócé
&
de
,,7,g.', ,
Aile.
AMPLIER. v. a. Vieux mor. Amplifier.
.
AMPLITUpE.
[.
f. Tenne d'Aíl:ronomie. Difl:ance
prife fur l'horifon _du poinc. ou un aíl:re fe leve ou
fe couche , au pomt du lever ou du coucher E–
quinoéba!. Ainii il y a amplicude
Ortive
ou
Orien–
ta/e,
&
Amplitude occative
,
ou
Occafe,
ou
Oc–
cidentale,
felon
que l'on coniidere le lever ou le
coucher d'un Aíl
:re.Deplus l'amplicude,foic orrive,
foit occafe, eíl:
ou Meridionale ou Seprencriqnale,
feJ~n que l'Aíl:re s'eíl: levé ou couché de !'un ou de
l'aucre coté de l'Equa~eur. L'amplimde oriencale du
Soleil s'appelle qnelquefois iimp!emem
Orient au
Soleil,
&
l'occidencale,
Occident du Soleil.
·
AMPOULLE. f. f. Pecires enflures pleines de venc
qui fe fonc fur l'ean lorfqu'elle eíl: battue de la
pluye. Ce mor viene d'
Ampulla
,
qui iignifie en
Lacin
Bouteille
,
&
c'eíl: de la qu'on a appellé
la
fainte Am.poulle
,
cerraine perite phiole venne du
Ciel , oú il y a de l'huile done on fe ferc pour fa–
crer nos Rois. Il y a eu un Ordre de Gh~valerie
appellé
l'Ordre de la fainte Ampoulle.
II fm iníl:i–
rué par Clovis Premier , ou par !'un ·des Rois de
Franee de la premiere race, en rnemoire de cene
ehiole pleine de bau_me facré, apportée dn Ciel a
faim Remi par une Colombe au bapteme du meme
Clovis qui en fut (acré, la grandefoule ayanc faic
que le Diacre qui portoit celui de l'Eglife ne put
paflá. La marque qui faifoic conno1tre les Cheva–
liers de cet Ord_re éroit une croix d'or anglée
&
érnaillée d'argenc qu'i\s porcoienc au bas d'un ru–
ban noir. Elle écoic chargée d'nne Colombe cenanc
en fon bec une phiole que recevoic une main mou–
·vante de carnation. ·L'Image de fainc Remi écoic
dans fe revers de cecee médaille. Ces Chevaliers
fonc quacre Barnns , Feudataires de l'Eglife de
Reiins , qui dans
la
ceremonie du Sacre de nos
Rois portenc le dais fous lequel la faince Ampoul-
1
e eí': porcée en proceffion. Ce mor viene dn La–
·cin
A mp1tila
,
vaifíeau qui a
le
r.Qllong
&
érroir.
AMU
ANA
AMU
AMUL.ETE. f. -m. Sorce de medicament , qtú par
une faculté occnlre , a le pouvoir de guerir plu–
fieurs maladies quand on le porte for íoi ou pen–
du au col. Il y a de deux forres d'Amuleces , dom
l'un ne coniiíl:e qu'en caraél:eres, en figures
&
en·
paroles ,
&
il eíl: rejetté par les Medecins comme
ridicule. L'aucre qui fe .faic avec les /imples qu'on
acrache au col ou
a
quelque amre partie du corps,
eíl: re~u parmi eux comme merveilleux
~
infailli–
ble ,
&
11011 feulemenc il gueric divers maux, mais
preferve de pluiieurs maladies , doncl'effec eíl: em–
peché par la verm des med'icamens qui le compo–
fenc.
AMURCA.[. f. On fe fert de ce mor dans la Phar–
macie , pour iig11i_fier
fa
he des olives preíiurées.
L'Amurca cuice dans un vaifleau de cuivre jufqn'a
ce qu'elle foit épaiilie , comme le míe! ,
eíl:
afüin–
gence. On faic venir ce mor du Grec
Jf<ipy,,.,
Lie ,
d'huile.
AMURE. f. f. Tenne de Marine. Trou que l'on
pratique dans le piar bord d'nn Vaifleau,
&
dansla
. gorgere de l'éperon,
&
ot\ l'on arrece les corda–
ges dom on fe ferc pour bander les voiles.
On appelle
Amure d'une
voile.Lamanreuvre qui
ferc
a
l'amurer,
& -Dogue -d' Amure
,
un trou fait
dans le·c.océ du Vaiífeau.
Les Amures des voiles
d'E
tai
fom de !imples cordes,
&
!'
Armure
d'
Ar–
timont
eíl: un Palanquín,
&
quelqnefois une corde
/imple.
,
AMURER. v. a. Bander
&
roidir les cordages qui
tienn_em au point d'enbas de
-la
grande voile
&
de la voile de Mifaine, qu'on appelle
Bajfes voiles,
On die
Amurer la grande voile
,
~our dire, Mettre
vers le vent le peine de la voile a roucher le crou
appellé Dogne
a'
Amure;
Amurer tout bas,
pour
dire, Mettre le plus bas qu'on peuc les voile
s
que
l'on amure. Lorfque l'on dicfm1plemem,
.Amure ,
c'eíl: un orclre que.l'on donne, par Jeque! on
fau
en-,
cendre qn'on veuc faire ronce au plus pres du venc,
ou aller venc largue.
ANA
ANABAPTISTE.
f.
m. Hereciques qui ne conferenc
le
Sacremenc du Bapceme qu'a ceux qui 0nt at–
ceim 1'.age de raifon ,
&
qui rebaptifendes enfans,
ce qui leur a faic donner le nom de
Rebaptifans.
On n'eíl: pas d'accord fur l'Anceur de cecee feél:e.
Q1elques-uns clifenc que cecee hereiie viene de
Lucher,
&
les autres l'impntent
a
Carloíl:ade
,,a
Zuingle ou a Melanél:on. Ontre J'erreur qui regar–
de
le
Bapteme , _les Anabaptiíl:es rejettenc Je Myíl:e–
re de l'Incarnanon , auffi bien que la doél:nne de
la Reahcé & de la Meífe. Thomas Muntzer qui en–
feign0ir ces erreurs,
&
qui fe vancoic vers,l'an
1524.
d'une Revelacion par laquelle le Saine Efprit lui or–
donnoic d'établir un nouveau Royaume a }Esus–
CHRIST avec le glaiv~ de Gedeon , qn'il afluroit
que Dieu meme lui avoic remis entre les mains ,
fic
revolter les Payfans d'Allemagne comre lem
1
s
Pririces,
&
cecee guerre , qu'on appella des Ruj
íl:eaux, cóuca la vie
.a
plus de cenrmille de ces mal–
heureux. Ceux qui reftérenc reprirem les armes dix
, ans apres dahs la Vveíl:phalie, fe faiiirencde Mun–
íl:er,
&
élurenc pour leur Roi un jeune homme de
vingc-quacre ans , Tailleur de profe/Iion, qui pbr–
roic le nom de Jean de Leiden , parce qu'il écoic
de Leiden en Hollande. Il enCeignoic la doél:rine
des Anabaptiíl:es qu'il précendoic lui avoir été re–
velée du Ciel ',
&
dom les principaux p~i?ts étoient
la communame des b1ens ,
&
la pluralue des fem–
mes qui devoiem au(Ii erre communes. Cec Im-