LOY
République par l'ambitíon de
J
ule Céfar qui rendir la
Diél:acure perpemelie
&
par celle d'Auguíl:equi pric
·
le
nom d'Empereur,fur caufe que !_es Emperems qui
lui fuccederenr,firenr des Coníl:irncions qu'ils voulu–
renr que l'on ob[ervar dans roure l'écendue de leur
Empire.Onen compofa rwis Codes,appellés le Gre–
gorien, l'H~rmogenien
&
le Theodolien ,
&
enfin
l'an du falur
5
29.
l'Empereur Juihnien les
fir
rédui–
re en un volume qui far appellé
le Code Júflinien.
~arre années apres les plus belles déciíions qu'on
trouva dans deux mille volumes des anciens Juri[–
confolres en forenr rirées,
&
bn en compofa les
cinquance livres .du Digeíl:e. Le meme Emper~ur
compofa enfoire les quatre li vres des lníl:icurs,
&
fü
faire une
fe
conde édicion de fon Code, ou il '.1PPorta
quan_riré de changemens. C'eíl: le Code qui 1'ous efl:
· reíl:é.Commeles Empereurs conrrai?;noienc les Pro–
vinces rriburaires
a
luivre les Loix Romaines, ranc
que les Gau!ois onr éré Sujers du Peuple Romain,
les Coníl:icurions des Empereurs leur fureQt des Loix
inviolables ; mais lorfque les Francs eurenc pafle
9ans les Gaules, les Rois de la premiere Race éra–
blirem un atme Droir. P.haramond y
fir
publier la
Lot Salique,
qui porte qu'il n'y a que les males
qui ayenr droir de fucceder en la cerre Salique,
a .
l'excluíion des femmes.Ainíi l'ancien Droir de Fran–
ce éroic compoíé d'une infinicé de Loix , de Capi–
rulaires
&
d'un Ufage appellé
Coútume,
qui éroit
parciculicr achaque Province.L'écude des Loix Ro–
maines demeuranc permi[e, les Rois. n'empechoienr
point que les J uges n'y cherch:iílenc des raifons pour
décider ·en de cercains cas ce qu'on n'avoit poinr
·encore prévíL
Ces
Loix Romaines onr éré coníer–
vées en Languedoc, en Pro.vence, en Dauphiné
&
dans le Lyonnois, ou l'on fuir le Droit écl'ir,
a
cau[e
que ces Provinces ayanr éré les premieres conqui–
fes par les Romains ,
&
les dernieres
a
obéir aux
Fran<¡ois, on n'a pas voulu croubler l'ordre gardé
{i
long-tems dans les familles, de forre qu'on s'eíl:
conrenré d'afü1jerrir ces Provinces aux Ordonnan–
ces fans changer leurs anciennes mceurs. On ap–
pelle
Loi Gr,mbette
,
une Loi de Gondebapd
R.oides Bourguignons, qu'on a amrefois dbíervée en
~ranc~ , ou l'<?n n'en. re<¡oit aucnne qni ne foic
e
manee_ du Prmce,
&
on appelle
Loix R,puaireJ,
Un anc1en Droit des Fr~n<;ois qui n'a plus d'ufage.
Ce qu'on appelle
Loix Eccleji1<jliques
,
n'eíl: anm:
chofe qu'une colletl:ion de précepces cirés de la íain–
re Ecricure , des Concil'es , des Decrecs
&
Coníl:iru–
tions des Papes, des fenrimens des Peres,
&
de l'tt–
fage rec¡u. par cradicion. Ces précepres , done on
, appelle la colleél:ion ,
Droit Canonique
,
érabli[–
fenc les regles
qe
la Foi
&
de la Di[cipline Eccle–
fi aíl:iq ue.
Loi,
en termes de Monnoie , eíl: pris pour le ri–
tre
ou le carat anquel les monnoies doivenr erre
fa–
briquées. C'eíl; ce qu'on appelle aucremenr,
Le fin
&
la bonté interieure de t'or
&
de !'argent.
On ap–
pelle
Remede de loi,
La permiílion que le Roi acco~–
de aux Ma1rres de fes Monnoies de cenir la bonré
inrerieL1re des eípeces d'or
&
d'ar"ent, moindre que
le tme qni a écé ordonné ,
par
e:emple, vingc-uh
· ~arars trois qllarts· pour les louis d'or, au lieu de
vmgr-deux Karacs; c'éll: u-n qnarc de Karar de reme–
de que l'Ordonnance permer.
LOY
Al,,
ALE.
adj. ~,-
ef}de la condition rec¡uifa par
la Loi, par t'Ordon;iance.
Ac
AD.
FR. On appelle ,
en termes de Manége,
Chev al loyal,
Un che val qui
ne
fe
défend poinc de faire les manéges qu'o11 lui
dema!1de ,
&
qui emploie route fa force pour ob éir.
On d1t _au/Ii d'un cheval , qn'
Il a la bouche loy'alc
,
pour d1re, qu'Il l'a excellenre,
&
de la: namre de
L
U
LUE
celle que l'on nomme,
A pleine main,
LU
L U.
Í.
f. Vieux mor. Lumfere ,
LUC
L
U
C.
f.
m. Vieux mor. Luth;
L
U C AR N
i:::.
[.
f. Ouverrure ou forre de fenerrc\
que l'on pracique au. deífus de l'encablemenc des
maifons pour donner,du jour anx chambres en gale–
ras ou
a.uxgreniers. Il y en a de diveríes forres, les
uhes rondes ou en ovale, appellées
en
O
;
les au–
tres quarrées avec fronrons au-de!fus , d'amres
cincrées par le ham ,
&
d'aurre& couverres quarré–
rnent. On appeUe celles-la.
L11carnes Flama11des,
&
celles qui porrenc for les chevrons
&
qui fonr cou–
verres en rriangle ou en comrevenr, onc
le
nom de
Lucarnes demoifatles.
II
y en a de couverces en crou–
pe de comble qu'on nomme
L11carnes
a
la Capuci–
ne.
Celles qui font fermées en porcion de cercle,
font des
_LucarneJ bombée1;
&
on appelle
Lucarne
ft1it1ere,
Celle qui eíl: recouverce d 'une ruile
fa'i–
nere.
L
U C
I
FE
R I
EN
S.
í.
m.
Schifmariques qui foi..
voienc les erreurs de Lucifer, Evéque de Caraliva–
num en Sardinie, qui vivoirau _comm·encemenr du
quarriéme liecle fous Julien !'Apoíl:ac. lis eníei–
gnoienr avec les Cerinrhiens
&
Marcioniens qu·e cé
Monde avoit éré
fait
par le diable, que les ames
des hommes éroient corporelles ,
&
qu 'elles rece–
voienc leur erre par produél:ion. lis refufoienr rou–
te forre de reconciliarion aux perÍchnes Eccleíiaíl:i–
ques
qui
pechoiem,
&
ne rérnbhfloier.r poinr les
Eveques dans leur digniré , s\l a;:rivoir qu'ils rom–
baflem dans quelque herefie, quoíqu'eníuire ils
[e
fo{fent converris. lis s'accordoienr en cela avec les
anciens Novariens
&
Meleriens.Onles nomma au/IÍ
Homonymiens,
a
cauíe que dans leurs diípures ils fe
fervoienr du mor de chair en deux íignificarions dif–
ferenres. Ce Cchiíine dutoit encore
,ful'
la fin dure–
gne de Theodo[e le Grand,
&
apres cet Empereur
on n'en crouve pre[que
plus
rien dans les Auceurs
qui en onc écric.
LUCULENTEMENT. adv. Vieux mor. C0mme il
faur.
L U
E
LUENCH. adv . Vieux mór. Loin.
Ia
d'autres amours n/Jn jaujir.1j,
S ie11 non jau defl amour de luench.
LUES. adv . Vieux mor. Auffi-tor que: , apres
19.ue,
II
p~ut venir de l'E[pagnol
Luego,
Aufli-tót, in '–
conahenr.
LUETTE.
[.
f.
Petire glande foípendue au palais
a
l'entrée de la gorge.
11
y a une membrane lache
qui
l'envelope,
&
dans laquelle elle eíl: pendahce com–
me dans une bouríe, non pas couverre : car ourré
cela elle· a
fa
mernbrane propre.
Il
fuince de cem:
perite glande une humeur falivale propre dans la
membrane percée ,
&
dela dans le palais. ~and
cene humeur eíl: vi[queufe, la membrane s'encrou~
re
&
le ,couts de la liqueur efl arréré; ce qui pro–
duit la relaxarion
&
la diíl:eníion de la membrane,
Le lévain détrempé avec l'e[ptic de vin,
&
app li–
qué au fommer de la rete , guerir l'aU.ongemen_r de
,la Luerre. Dans le meme
0
rems on fait un garga–
riíme avec la décoé'cion de fl.eurs de trocíne, le ni–
tre
&
le fe! de prnnelle. Dans l'inAammarion de la
Luerre, la décoél:ion de l'herbe cm de la racine de
denc de !ion
eíl:
excellenre.
.
.