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6 ,..,6

/

L UT_

Hoflies apres quoi cenx qLii onr envíe de com–

mu™er viennem

a

l'Autel , ou

le

Sur-lnrendanc

on Pfarher , renane un:J paeene d'or fur hquelle

fone les perites Ho!hes , fa ie le figne de la Cr01x~

&

mer une Holhe dans la bouche du prem1er qm

fe prefence, en difanc:

Prens, mange, cect eft

le

vrai

Corps de

J EsOs -CHRlST,

qm a

fté

offert pour

ioi.

Enfuiee le Diacre donue le Callee ,

&

d1t:

Prens

&

boi; ceci

efl

le vrai fang de

JEsus-CHRI ST,

qui a

ftf

rfp1t11dfl pour

toi,

Ceux q~1 re~o1vent la

Communion , pnenc devant & apr<;_s comme fonr

les Caeholiques. Loríque que!que !eee folemn~lle

approche, les Prccheurs exhonent a fe preparer a la

Confe/Iion, &

a

recevoir le Corps du Se1gneur. Les

Ealiíes fonr ouverres pour cela le ¡our precedenr,&

0 ~

erouve aupres des Ancels le Sur-lnrendam

&

les Helffers prcts

:l.

emend,re, les ConfdEons, _C~ux

qui fe confeífem pa~lent

1Helffer deb,out. S1 c di:

pour s'iníl:rnire , tro1s ou quaere aurres s appr?chent

de luí dans le meme rems,

&

¡;¡

c'eíl: pour dcclar-er

fes

pechés , il parle feul , demande pardon

a

Dieu,

& recoir l'abfolut1on de l'Helffer. En quelques

lie ux : le Penitent fe

mcu

a

genoux ,

&

perfonne ne

[e

matie fans s'erre confeffe & avoir commm,ié.

~and quelque Malade fouhaite recevoir le Sacr~~

mene, le Pfarher le va trouver,

&

porte une Hofhe

non confacrée. On le lailfe [eul avec luí , & quand

il a emendu

fa

confeffion, on drefie une cable, cou–

verce d'une nape, fur laqnelle il p0íe le calice &

la patene. Il recite les paroles de_l'Inlhtution de

la

Cene devant tout le monde, qm alors a la hbe1'–

té d'encrer. Chacun fe mera genoux ,

&

le Pfarher

ay:rnc confacré le pain

&

le vin de la mcim: fonc

qu'il fait dans le Temple , il s'approche du lit du

Malade auquel il donne l'Hoíl:ie & le vin, en pro–

non~ant les paroles ordinaires , & faifanc le fi gne

de la Croix. lis ne reíervenr jamais d'Hoíl:ies con–

facrées, force que Lut her a die que i)ors la co1u–

munion , le corps ne pem fobfiíl:er. lis difent

Ve–

pres en quelques lieux cornme les Inrerimiíl:es ,

&

meme dans le Duché de W inemberg , ils les chan–

tenc rous les Samedis. lis onc alllii des orgnes qui

répondent altern::irivement au chane_ des PCeaumes.

&

des En fans de chrenr qui chanrenr des Motees

comme dans l'Egl ife Catholiqut:. Les cloches fon–

nenr par tout comme avanr le Schifme, au poinc

du jour ,

a

midi ,

&

au foir, Il

y

a des lieux oú

leur Meffe íe die en-Latin,

&

en d':turres c'et1 moi–

tié Laein , & moicié langne vulgaire. Les uns éle–

venc l'Holhe, ce que nt: fom pas les aurres. Quel–

ques-uns onc des Chantres an Chreur ,

&

tout

le

monde chante en d'aurres endroits. Les enfaos ,

&

merne quelquefois' des femmes, lifem l'Ecrimre au

pupitre. Tous le·s Lmheriens d'Allefoagne chom–

rnenr la pH'1part des Feres défignées par leur fonve–

rain Pontife Lurher; celles de

b

Vierge , des

Apo–

rres

&

des Mareyrs. Le

J

eudi Saint en eíl: une forc

grande pour eux. lis fe confeífenr,

&

communienc

ce jour-1;1,

&

celebrenr aulli

le

Vendredi Saine avec

une tres-grande devocion , mais i!s ne les chom–

me1:ir

qut: fuivanr l'ancien Calendrier , c'et1-a–

dire , dix jours apres nous, rejettant la reformarion

du Cakndrier Gregorien , par l'averfion qu'ils onc

pour le Pape. Q!lant au Bapreme , ils porrenc les

Enfans aux Fonrs Bapnímaux ,

&

apres que le

Miniíl:re a recic¿ l'Iníl:irurion de ce Sacremenc, il

abfout l'Et:'.ant qu'?n l_ui preíence du peché origi–

ne! , en fa1fant tro1s fo1s le figne de la croix fur luí.

lis obfervenc ,les ceremonÍes _Carholiques pour le

•rnanage ,

&

s abíl::ennent de v1and e les Ven<lredis

&

·tes S:1medis. lis ¡?ardenc aul1i le Careme ,

&

rien–

n~nr leurs Cimetieres commé lieu x facrés, Aux

06-

LUX

LUZ

feques, on cnvoic des Chantres avec des Enfans

de C ha:ur , qui marchent devane le corps ,

&

chancent les PÍ'eaumes en langue vulgaire. P!ufieurs

croyen e le Purgaroi re ,

&

prienr ponr' les Mores.

Tous les Pfarhers

&

Helffers pon em le forplis,

&

en quelques lieux des chapes dans le rems qu'ils of–

ficienr, ies Lutheriens ayant toLLjours voulu confer–

ver quelque ancienne cotttume de l'Eglife_'·concre

les Calvinit1es qui n'onr aucune apparence ni aucu–

ne forme de Religion. ~1and ces Miniíl:res font

hors du Temple, lesuns oncdes habics conformes

a

la profellion eccldialhque; & les aum:s en por–

cent de populaire~. .

On a appellé

Luthero-Zuingliens,

Une feél:e des

Difciples de Martín Bucer, qui renam de la doc–

trine d·e Lurher & de celle de Zuihgle , ~'áccorde·–

rent enfernble fous ce nom pour ne fe pas dé–

truire les uns les aurrcs par la diverfité de le,u:s fen–

timens.

LUTTE~. v: a. Termedom fe fervemles Bergers,

pour d1re , que le 13eher a couvert une Brebis.

)

LUX

tUXATION. f.

f.

Terme de Chirurgie,

Jjcboite–

tement des os hors de leur jointure

,

de le11r

ajJiette

naturelle.

A

e

A

o, FI\. La Luxation fe faic d'ordi nai–

re par un efforr v'iolenc

&

externe , comme chute ,

eíl:rapade, queltion. Elle a aulli quelquefois une

caufe interne,

&

cette Luxarion eíl: ordinaire aceux:

qui fonc fojers

a

la gourre ,

a

caufe de l'acide con–

tre narure qui s'amalfe d:ms le corps par la faute

de l'eíl:omac. Ceux qui ont la fcianque, om fou..

venr cette e[pece de I:.uxarion au femur ,

&

elle

leur viem d'un rouphre coagulé, La Luxation eíli

dice parfaite , quand l'os et1 enrieremem déplacé

&

hors de

fa

bocee , & on l'appdle imparfaite,quand

il n

'eit _pas

rouc-J-fair hors de

fa

caviré. La Luxarion

du

fem1.ir

eíl: la plus difficile

a

guerir de tomes ,

a

ca

ufe qu'e

lle ne peuc arriver que par une cau[e

ex–

tremement violente , ]'os femnr éranr arcaché avec

un fon ligarnenc dans la caviré de l'os de la cuitTe,

qui empéc he , ainfi que les mu[cles confiderables

d 'alentour qui forment les

fe/Ies

&

les cuifies , que

cet

os

ne puifie erre débo1té que par un effort tres-·

violenr. La Luxarion de l'os du ralon ou de la pl.m–

te du pié , eíl: tres-dangereufe, a caufe de fept

os

qui le compofem

&

de l'abondance des rendons

qui s'y rencomrent ,

&

de l'arcicularion meme qui

s'y

trouve coníl:rnite de celle maniere , que

{i

die

ell: une fois démife, il eíl: malaifé de

l:i.

rememe ;

rnais cene forre de Luxation eíl: rare.

ll

arrive quel–

quefois que l'os eíl: difloqué

&

fraétmé par une

meme caufe exrerne, ce qui eíl: un mal cri:s-facheux,

&

qui veur en meme-céms une double cure , &

pour la fraél:ure,

&

pour la Luxaeion. Cecee cure

fe doic faire avec l'exrenfion & la remife de

]'JrtÍ–

cle dans le meme momenr, éeanr impo/Iible d'é–

_rendre le membre que la parrie difloquée

&

frac–

turée ne foir remiíe en meme-cems. Quand la Lu–

xarion des machoires arrive ,

1'

eíl: malaifé de les

remettre, fi comes les deu)I fonr difloqr,ées. S'il

n'y

en a gu'une, il fuffit pour tout remede d'un fouffiet

donné.

LUZ

LUZERNE.

[.

f.

Sorre de foin qui fleurir violet ,

&

qu'on fauche ordinairement crois fois l'année. On

feme la Luzerne prefque tou¡ours avec le m::fle,

&

elle eíl: excellence pour les chevaux. On appelle

aa!li

Lu.z. erne,

Oll

L ,,yz..crnc

,

une eípece de graine