LUN
LUNA
RIA,
[.
f.
Perite herbe qui
dt
preíque de la
haureur d'un palme ,
&
quequelques-uns _appel-:
lent
Lunaria grappue,
a
cauíe de
fa
grame qui
efl: di fpoíée en grappe. Elle ne jette qu'une n ge
ronde , grele
&
pliante du milieu , de laquelle fort
d'un coté une branche íeule fam: en maniere de
coce. C t:cce b ranche
a
fep c feuille s de chaque cot_é,
enta!Tees !'une for ]'autre,
&
faires comme un cro1[.
fant. Elles foht épai!Tes
&
fen;1es ainfi que celles
du chou marin -; fes Reurs font a la cune de
fa
nge,
&
fa
graine efl: rouíle
&
grande. Tome la plante
efl: finguliere a fonder les pl ayes. Elle (en a comes
rompures ranc internes qu'exrernes
,
&
remedie
aux deícences de boyaux des pecits enfans. Eranc
feche
&
réduitc: en pondre , elle eíl: excell ence
ponr les dyíencerit;s ,
&
pour refl:raindre les fleurs
des femmes , canc rouges que blanches. Macchiole
qui en parle ainfi l'appel!e
Lunaria M ,nor ,
&
c'efl:
fans dome a la difference d'une Plante c1ne les lta–
liens a ppellent
:Sferra cavallo,
foi_c parce qn'elle a
la
vertu ,de déferer les che~aux qut paffenc par
de(~
fos , ou a cau fe que
[a
grame eíl: fau e en fa«¡:on de
fer
íl-
cheval. Elle eíl: mife par les Alchymi!les en–
tre les efpeces de Lunaria,
&
appe!lée
L1maria mao.
jor
, par qnelques-uns. Cette i~lame eíl: _rare,
&
viem aux moncagnes, ayant fes femlles pemes, fem–
b lables a la petice fecnridaca._Elles_fonc cavées _ala
cime en fa«¡:on de ccrur ,
&
1111-parnes par une hgne
t ourbe. Elle a des gouffes longuettes , places , di-'
vi[ées en la parrie d'embas par des ii1ciCures cour–
bes , comme
{i
elks ét0ienc pleines de trous, Leur
tircoaference eíl: élevée de tous cotés , en fa«¡:on
de fer a cheval. La graihe qui en
forc
eíl: faice en
croiítanc. On rrouve un e aucre h yrbe , aux bords
des folfés
&
le long des grands chemins ou il y a
de l'eau , a !aquelle on donne encore
le
nom de
Lu–
naria minor.
!:'.lle (e crarne par cerre ,
&
produit fes
branches menU'es cómme joncs
&
de la longueur
d 'une coudée de mcme que la Pervench e. D 'efpace
eh
eÍpKe depuis
fa
racine juíques a la eime, eli<:
jene des deux corés , le long de fes branches , des
feuill es gra!Tettes
&
rondes comme la monnoie, cé
qui faic que qnelques-uns la prennent ponr
Num–
mularia
, mais Manhiole n 'eíl: poinc d e leur femi.a
ITitlnt.
LUNATIQUE. adj . On appelle en termes de Ma–
ne<>e
, ·cheval Lun11tique,
Un cheval qui [elon
le
co~rs de la !une a la vue plus ou mol?s foib le,
O!!oique
[es
yenx, qui au decl in de la !une fonc
chargés ou.~roublés , s' éclairciffenc quand el le efl:
nouvelle , il ne laií(e pas d'ecre roujours en danger
de perdre la vue.
.
.
LUNE.
[.
f.
l'lanete qui lclaire pendant lá nuit;
&
qui
eft
p/t,ts proché de la terre q_ue toutes les autres.
Ac
AD , F R.
Son corps eíl: fphenque, deníe
&
opa–
que,
&
n',a de lumiere que ':elle qu'il ,re«¡:oit du
Soleil. On appelle
Nouvelle Lune
, Qpand la Lu...-–
he étaüc
en·
co?jonél:ion ~vec le Soleil ,
&
fe re(1-
concranc au meme degre du Z odiaque , ne nous
faic voir aúcuhe lumiere, a cauíe qu'e lle n'eíl: éclai-
1·ée que du coté que nons ne voyons pas. Erifuj_té
par fon mouvemenc propre d'Occidenc en Orient,
elle commence
a
[e
dégager de dc:ffous le Soleil,
&
a nous monrrer une petice parcie de
fa
moitié
éclairée,
&
c'eíl: la le
Croi./fant.
Ce Croiffrnc ou cec–
te partie lumineufe augmence toujOLHS jufqu'a la
Pleine L un~
,, qui eíl: lorfque fe crouvanc oppofée
au Soleil done elle eíl: éloignée alors de cene qua–
tre- vingts degrés , qui fonc la moirié du Zodiaque,
elle nous moncre wuce
fa
partie éclair'ée ,
&
hous
parort_tOUCe Jumin eufe.
Enfuite elle fe rapproche du Soleil ;
&
com–
Tomc I .
t
U-N
menee
a
nous momrer moins de
fa
moitié éclairéé,
ce qui s'appelle le
Décours,
jnfqu'a ce qu'enfin el!e
n 'en moncre plus rien du t0ut ,
&
rerourne
a
la con–
jonél:ion. Le milieu qni efl: entre une nouvelle
&
une pleine, ou bien entre une pleine Lune & uné
houvelle, ou la lune moncre precifémeuc la moi-=–
ne de
fa
moitié éclairée , s'appelle
ji¿¿t,adrature
o~
~artier.
Ainíi il y a
premier ~artier,
&
facond
~artier.
·
,
_ .
La Lune eíl: quarahte fo1s plus perite qué
h
T er~
re,
&
fa plus grande diíl:ance efl: de foixance-un
demi diamerres de la Terre, la plus perite de cin=–
quame-trois. Elle employe pres de vingc-fepc jours
&
demi a faire
le tour entier du Zodiaque. Son
cours eíl: plus 1negal
&
plus diflicile
a
reglc;r que
celni des autres Planerres.
·
Avec la lunette on voic ·dans la Lune des mon–
i:agnes
&
des vallées, des endroits plus brill ans qué
l'on croit etre des terres ,
&
d'autres moins brillans
qu_i peuvent ~tre des mers. On a donné les noms
a
t0ns les endroits qu'on a pu diíl:inguer les uns
des amres ,
&
on a faic des Carres de la defcrip–
tion de la Lune comme de celle de la Terre. Voyez
SELENOGRAPHIE.
Lune,
Tenne de Batiera Plaque d e mérál rondé
qu'on mee au devane
&
aux cocés de la {te des
Mulets des grahds Seigneurs,
&
ou íonc gravées les
armes de ceux
á
qui ils appartiennenc.
Lune.
En termes de Chymie, fe prend pour l'ar"–
genc done ófl faic diverfes preparacions,
Lune.
O rd re Milicaire , done les Chevaliers
fo–
rene 'érablis en
14G4.
par Ren¿ Duc d' Anjou quand.
il euc le: Royaume de Sicile. Ils portoieht une De–
mi-Lune d'argenc Íur lenr b ras ,
&
s'obligeoiem dé
n avoir jamais entre eux aucun differend ,
&
de [e
défend¡;e les uns les amres en tome s forces d'occa–
fions.
L uñe. ,Sorce
de Poiflon qnife crouve dans les
Ancilles de l'Ameriqne, done
ti.
y a de deux ou
rrois forces . Les uns onc ce nom a can fe de la ron–
deur de lc:urs corps, ou des perites écailles qui fonc
aurant de perites Lune s jaunes for une coulenr
bleuc: ,
&
les aucres a cau[e de le ur queue qm fe
termine en croi!Tanr, Ce Poi/Ion eíl: prefque rond,
&
n'a guere plus d'un pié de large ,
&
tour
au
' plus deux ou trois pouces d'épais. Sa chair eíl:
bl anche , ferme
&
a
le
méme gouc que la
Perche.
L U N
EL
[.
m.
Terme de Blafon, On ªP.pelle ain–
{i
qu atre Croiílans appoincés en forme de roíe
a
quatre feuilles, lis ne: fonc en uíagc qu'en Eí-
pagne.
.
tUNETTB.
(.
f. T enue d'Oprique. On appelle ainfi
un ou pluíieurs verres taillés dé tellc: force qu'ils
fervenc a perfeél:ipnner la viíion fuivant les diffe:
r ens befoins que l'on peuc avoir. Voyez VISION
- &,
VERRE. Les Lunettes communes ne fonc qu'un
ven;e convexe ou cohcave qui approche ou écar –
te les rayons , íelon que l'on a lé CryHallin trop
placou crop rond. Voyez CRYSTALLIN.
Les Lunettés dé nouvelle invencion , doht on
cien~ que la premiere découverte eíl: due a
Jftc–
ques Metius
Hollandois ,
&
que
Galilée
a perfec–
tionhée le premier , font des i:uyaux au bouc def–
quels on énchalfe deux ou pluíieurs verres.
Les Lu nettes íervenr
a
voir les objecs plus gfahds
&
plus diíl:inél:s , ce qui dépend uniquemenc de ce
qu'elles
renvoyeht fous uh plus grand angle les
rayons parris des extremités de l'objec ,
&
de ce
c¡ Ll'elles reimilfc ht plus exaél:ement fur la reune
les rayons parris d' un [en! point. Vo yei Vl SION.
C es deux ¡¡hofes
fom
le feul objet de t0utes les
Q_Qqq