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LUs

L

lJT

dans de pecices pellitltle,. Ces grains fon t ronJs ex –

cepré vers le milieu, de couleur bhnche·, jam;arre

&

d'une grande amercume. Sa racine ri:e que qlte

peu for le jaune ,

&

c:íl: forr éc:irquillée. Son fruir

forc du milieu de

fa

rige. On teme: les Lupins en

T 0Cc211e, ranr pour les nn nger que pour engraifler

les rcrres. Omrc ceux qu'on Jeme , on y en rrouve

. beaucoup de fauvages, qui jemmc au mois de Mai.

une fleur rouge incarnace. Le Lupin eíl: aperirif,

lithomriptique

&

emplaíl:ique.

ll

digere, déterge

&

de/Ieche fans-mordacité. Sa farine a auffi la ver–

tu de ddli::cher.

LUS

LÚSTRATIONS.

C.

f. Hpeces de s ;ctifices qui

écoiem en ufage chts les Anciens , quand il s vou–

loienr purifier une Ville , une maifon , un champ ,

ou une perfonne. Il y en avoit donr on ne pouvoir

~

fe

<liCpenCer, commc les luíl:rations des maifons ou

il éroir more quelqu'un , ou qui avoienr écé infoc–

cées de pelle. On f.,ifoir tous ks cinq ans, le, LuL

trations p,1bliques. La viétime étoiEcondui,e erais

fois aurour du Temple de la Ville ou d \ tn aurré

lieu,

&

l'on y bruloit les meilleurs parfoms. Les

Luíl:racions d'uri champ avanr que de couper les

b!és , écoienr appellées

Ambarnalia

;

&

celles

d 'une

A

rmée ,

A rmefa{fria,

Il y avoir .des foldars

choilis

&

couronnés de laurier , qlli conduifoicnt

trois fois une Brebis , une Tru ye

&

un T allreall

aucour d'une armée rangéc en b acaille dans le champ

de Mars , apres quoi ils facnfio ient ,a ce Dieu les

erais Vié\:i,nes , ce qui étoit foi vi de g randes ini•

precarions conrre leurs ennemis. ~and un Berger

'vouloic faire la Luíl:racion de fon craupeau , il l'ar–

·roroit avec de l'eau pure , bruloic du laurier , du

fouphre

&

de la fabine ,

&

apres avoir fait rrois fois

le COLtr de

fa

Bergerie '

¡¡

facrifioic a la Dée/Ie Pa!és,

avec du lair

&

du vin cuir, du gaceau

&

du millet.

On

purifioic les M aifons parciculieres avec de l'eaü

&

des parfoms de laurier , de fabine, d'o livier

&

de genievre ,

a

quoi on a jofawic quelqnefois une

viél:ime, qui étoic prefqne coftjours un petir cochon,

Les·Luíl:racíons pour les Perfonnes fou1llées, ou par

quelque crime , ou par l'infeél:ion d'un cadavre ,

étoienc propremenr appellées

Expiatio,u

,

& on

nomnioir la viél:ime

Piacularis.

II y avmr auffi un

jour de Luflracion pour les enfans. C '.~~oic po ur les

Filies le huiriéme ¡our apres leur na1flan ce,

&

le

11enviéme pour les Gan¡:ons. Cecee ceremonie fe

, f

ifoit avec de l'eau pure , cu avec de la

fa~

live.

LUSTRE. Cm. Compoliciort done les Pel leriers Ce fer~

vent pour rcndJe les manchons luifans. Ils

Y.

fonc en–

rrer de l'alun de Rome , de la couperoCe , & au–

tres drog ues. Les C hapeliers rend ent auffi les cha–

peaux luifans avec un e eaLt qu'ils appellent

luf}re,

E lle di: preparée avec du b©is d'Inde , du phyllon,

..de_la gr.aipe de !in

&

du ven de g ris.

LUT

:I,ÜT.

[,

m. Terme de Chymié. Pace , ciment, on

enduic qui

fert,

tant a

batir des fourneaux , qu'a

m'enre anrour des vaifleau x de cerre ou de verre

qui onr a épronver un feu violenc. Cecee force de

ciment

fe

faic de terre graffe , de fab le de riviere ,

de fienre de cheval , de la poudre dc:s pots

a

beure

d /Ies' dt: la rete rnorce du vitriol, du machefer,

J

dn verre pillé ,. de la bourre des T ondeurs, tour

:.

cela me!-ee"'avec du fan g de bre t1 f, ou de l'ea u

,fa_

lée.

On

C.e

[ere d' t10 aun:e Lm pour reparer les ten–

Tome

I.

LUT

tes desvaiffeaux , ou pour luccer les chapes :1vec les

cL1curbues ou recipiens. Celui-l:l.

fe

fait .qec de

l'amidon cuit , ou de la coite de poiffon diffon

e

dans_ l'efpric de

vin

& des fleurs de fouphre, .

u

maíl:tc ,

&

de la cha11x éceinre dans du pecir la,r.

Ce que l'on appelle

.(.,ut de fapience

,

eíl: le fceau

hermecique. Il fe fait eh fohdanc le bouc d'un ma–

rras de verr'e au feu de lampe ,

&

en

le

corrillané

avec la pincerre.

LUTH.

C

m.

I nflrument de Mujique du nomb~e

d~

ceux dont on Joue en pmfant

les

cordes.

Ac

AD . FR.

Il eH compoCé de la cable, qui efr de .

fa

pin ou de

·cedre; du corps , fait de neuf ou dix écliffes ;-du

manche qui a neuf touches marquées par des cor–

des de boyaux qui les di viCenc ,

&

de la rece oú fon e

l'es chevilles, qui étanc cournées fonr monrer les

cardes au ron qu'on veuc leur donner. Elles fonc

acrachées

a

un chevalec quí efl: au bas de la table

&

par l'aurre excrémicé, elles ponem for un mor–

ceau d '

ivoi.re

ou il y .a

de

perites encailles,

&

qui

eft

au bom d'un manche. Le fon fon par une rote qui

efl: au milieu de la meme rabie. On pinte les cor–

·des de la mitin droice , & on fe ferr de la gauche

pour appuyer fur les rouches. Le Luth n'a eu au

commencement que /ix rangs de carde ,

&

preCen–

remenc il en a onze.

LUTHE'E. adj. fem . Ce mot n'e(l: en ufage qu'en

cecee phraCe.

Mandare Luthée.

C'efl: celie qni ayant

plus de qua ere rangs de cardes , approche le plus

pres du !urh.

LUTHERIENS.

C

m.J Heretiques

cq1,IÍ

foivenr les

erreurs de Marcin Lurher, Moine Augníl:in , qui

en a in feél:é couce l'Allemagne , & qui s'érant cou–

ché apres s'erre gorgé dcr vin

&

de viahdes , fue

trouvé more dans fon lir le lendemain

18.

Fevrier

r 546. De rou, les Sacrernens de l'Eglite , i!s n'ada

metrenr comme luí que le Bapteme

&

l'Euchari(:.

tie , difant _meme que le Bapceme n'efface point

le peché

&

qne qi.!ant a l'Euchariíl:ie,le pain & le vin

demeutent apres la conCecrarion avec le Corps &

le Sang de

J

Es u

s-C

H R 1

s

T.

Les Lurheriens de

Holhnde different de ceux qui fonr en Allemagne,

dans le DanemarcK

&

dans la Suede, en ce qu'ils

rejeccent la Confeílion auriculaire, qu 'ils n 'onr ni

Images ni Aurels dans lt:urs EgliCes; que leL1rs Mi.,

ni/l:res fonr fans h:tbirs Sacerdotaux, & qn'il s n'onc

poinr l'ordre de Pr~rres, de 0iacres, d'Archidia–

cres & de Super-Incendans 0L1 Eveques , commé

ils l'onr prefque par tom ailleurs. Ils onc l'exercice

de leur Religion libre par tour l¡: paú , & la per–

miffion de batir des Temples entre les maifons

pour

fe

éliíl:inguer des Réformés. A l'égard del'Al–

lemagne , les Lurheriens y fonr de deux tones , f<;a–

voir ]es Lucheriens Puricains, qui fo ivenr la pure

doél:_rine de I.ucher , relle qu'il l'a érablie ,

&

1

es

Lutheriens de la Confeílion d'Aufbourg , qui onr

éré colerés par l'Edit de

l'hterim

de l'Empereur

Charles-OJ!inr. Ceux-ci fom les plus puiffans, cer–

te reformarion du Lucherani[me faite

a

Auf'o ourg,

ayanr acciré

a

leur Ceél:e plulieu-rs Princes

&

Erats

de l'Empire. lis ont leurs Egfües puées de meme

que les aucres,

&

les memes marques L1Lt Chriíl:ianit–

me , mais ils ne celebrent pas

la

Meíie I.mherienne

en la forme

el.es

Incerimifies. A .c::ercaines henres , le

Pfarher ou qnelque HeHfer monee en chaifr , re–

vetu de fon furp lis,

&

apres avoir preché

, il

s'ap–

prache del' A

me!;

puis Ce courne vers le peuple

&

prie couc haur en difanr quelque forme de Mefle.

Il ne pone poine de chappe , ne foir dire ni Epirre

ili Ev angile par les Diacres, mais il les die !ui meme.

LorCqu'il a fini Ces Oraifons , il recite l'lníl:irncion

de la Cene en langue vul gai..re ,

&

confacre les

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