tos
LOT
Q_gelques-ubs fon evenir le moc
de ·Lofange
du Grec
.11,~J,,
Oblique,
&
de
'Y"''/'f , .
Angle. Scaliger, venc
'l1u'il a,ic écé die a,u lieu de
Laura,n¡,es ;
a cau(e que
les Lofanges femblenc imicer la figure. d 'une feuille
de Lauriér.
,
.
,
L ofange·,
Terme. de Blafon. Figure de quacre
·poinees , done deux fonc un peu plus étendues que
les aurres,
&
qui eíl: affife fur une ele ces poinees.
J.~s Filles porcene !eur écu en Lofange. Ce mot a
·fau
Lofangé,
qui
fo
die de l'érn,
&
de couce figure
couverce de Lofanges.
Lofangé d'or
·
&
de gueu–
les.
Lofange.
Vieux mor -, Tromperie. On s'eíl: fervi
auffi de
L ofanger ,
pour dire, Tromper. On pré-.
rend que ces mots one écé faics de l'Icalien
L ujin–
gare
,
Flatcer,
&
en ce [ens il viene du vieux moc
Los,
parce que la flacerie eíl: une fauffe louange.
On
a
die
auffi
Lofangier
&
Lofiu,geu r
,
,pour dire¡;
flaceur, Trnmpeur.
Amour efl cruel lofangier
,
Tds
!ofangeurs tou,t .pleins d'envie.
.tó1·
to'.r'~·
f.
f.
PoiÍfon qui fe
pee.hedans les !aes
&
les
nv1eres, for-couc dans l'Ifere
&
dans la Saone.
II
a le corps rond , épais & glilfane comme la lam–
proie,
&
couverc de pemes écaillq cirane .fur le
r~~x,& fuí: le brun. Sa queue eíl: faite en forme
. d
epee..
.
.
. ,
"
tOTION. f. f. Terme de
Pharm:icie.Préparacio'n d'un
Medicamem dans quelqu:: liqueur pour le pur.ger
ou de fes ordures ou de fes maµvaifes .qu-1licés. Aíníi
~l y a d~ux forces dé Lorions ;, !'une fupe+ficielle, ·qui
úceles falecés qui fonc a la
fuperfic.iedu Medica–
rnem, & l'aucre interieure. Cetce derniere en la–
~e le dedans
&
J'e dehors , &
en
penetre couce la
fobíl:ance. On faic cecee locion·non feulemene pouc
'corriger
&
emporcer
um:
qualicé nuiGble, comme
~
la grain~ d 'orcie, l'acrim_oAie , &
a
la ,pierre
d'azui: ainG qu'a la pierre Armenienne leur fac~lcé
vomicive,
mais au/Ti pour rendre une qualicé plus
\rigoureufe, comme a l'alocs lavé ' dal)s la decoc–
'tion des ~ro!Uaciques ou dans celle du Tmbich,
'oU
po'ur affoiblir une vertu
>
COm\n'e encore a l'a–
locs, qui purge moins qnand il cíl: lavé dan~ l'eau
de chicórée,
II
y a pluGeurs chofes a conliderer dans
'chaque Lqcion parciculiere ;
{i
la _cnofe qu'on y'eut
~av:er doic erre pilée aupa,ravanc, tohdue, ou brhlée,
s'il fauc que la liqueur
m1
on lave foic de l'eau /im–
ple ou compofé~ , ou cirée des animaux ou des plan- '
·ces,
&
{¡
les vafes doivenc écre de cerre, de bois ,
o u de verre.
Il
fauc encore examiner s'il
fauc
laver
une feule fois comme les racim:s & les fleurs , on
plui'ieurs fois , c
:om.meles herbes, ia Terebenchi,he,
la pierrc:: d'azur
&
le Pompholis ?·
&
enfin s'il
fauc
que ce foic au Soleil comme les Metalliques , ou
a
l'ombré.
On appeÚe au(Íi ,
Lotion
,
Un remede qui rient
le milieu entre le bain & la for11encacion.
ll
y a des
tocions rafrakhilfances
&
de fomnif\!res pour les
Febricicans. Elles fe fone de plulieurs feuilles, fl ~urs
& racines bouillies ,. done on lave les piés
&
les
mains de céux pour qui 9n les faic; ,les· envelo¡ianc
dans des linges crempés en la meme decoél:ion
jufqu'a ce qu'ils fe delfechen~. On faic ericore u11e
1o~ion avec de la cendre de farment. Elle [ere pour
la rece & les cheveux. Il s'en 'faic d'aLitrés pour les
faire crofcre , & p.our lés maladies qu cuir.
l.OTUS.
{.
m. Dioícoride parle de deux forces de
Lotus, !'un domeíl:ique,
&
l'aucre · fauvage. Il die
que le_jus di.t_ domeíl:ique que quelques-uns appel–
Tome
f;
tóf
LOÚ
66~
:lent
T refte,
& qui croí'c dans les jardins , e·ndui
,avec du miel refoúc toutes_fones de tayes,des y~ux,
&
que le Locus fauvage que l'on n9mme
P etit
Tre-
,jle,
&
qui croí'cdans la Lybie e'n gra'nde abond:mce,
produic fes riges de deux coud~:s de ham ,
&
qu'el–
,quef01s plus, ayanc .plulie~rs a1les. Sts feuilles ref–
[emblenc a celles du, crefle dés prés,
'{x
fés fteurs
forcenc de cercaines.petices céces. Elles fonc de cou–
leur celeíl:e .,
&
conciennene une graine fembla.:.
ble a cel!e du S.~negcé, excepcé qu'elle eh beau!.
_coup 11101-nd~e ,
& ,
qu'e!le _a ,un gouc. aromatique'.
Gahen ,parlanc de
I
un
&
de
I
aucre , du que le Lo–
cus dorneíl:ique a une vertu moyenne pour dig1::'rer
_& pour d ~llecher,
&
que la grame du Locus fau–
vage
e.íl:.chaude an [econd <legré , & quelque peti.
abíl:erGve.
Le rneme Diofcoride parle .d'une aucre efpece
:d e_ Locus qui cro1t en Egypte dans les charnps 4u'ar-·
rofe l'inondacion du Ni!. ll .pone fon fnii c en une
.c~ce cornme la °féve , a laquelle il eíl: atrés
fen;bla–
):>l~, qtioiqu'il foic ,rnoipdce &.plusgrele. Sesfleurs
qm.fone en grand nombre,
&
en talfées !'une pres'
de l'aurre, fonc blanches,
&
onc lems feuilles auffi
écroices que cel les du lis. Ell·e~
fe
ferrenc,
&
plon–
gent la rece en l'eau lorfque le foleil fe couche, &
suand
¡¡
fe l'eve ell es com1:nencenc a s'epanouir,
&
a éleve1: leur rece au de!fos de l'éau. Cene tete
éíl:grolfe comm'e celle du pavoc , -~ dechiquetée
~e la meme force. Sa g_raine relfemb le a celle du
Millec. On tiene que dans ly fleuve Euphrace;
cétte herbe plonge íi profohdeme1:n fes fleurs &
fes teces jufques
a
minuic , qu'il eíl: impoffible d'y
touchet'
avec.lamain, & que le jour ~·approchant
elle fe ted relle peu
1
'peu, fans fe moncrer nean–
moms fur l'eau , qu'apres que le Soleil eíl: levé\
~lors elle épan~uic fes fleurs , qu'elle a tenues
p,ro–
fondemenc abailfées dahs l'ean penqam la múc. Les
Egypciens font un grand amas de ces teces dom ils.
fonc pourrir les gouíies, apres quoi ils /es !avene dans
le Nil, & en fcparene la graine qu'ils tone fecher
pour faire du pain. La raci'ne d é cené pl anee eíl:
rond,e & groffe comrn'e une pomme de coing ,, & a
une écorce noire comme, la chacaigne. La chaii: du
dédans éíl: blanche , & bonne a manger cuil:e oú
eme. Si on la faic éuiré fous la cendre ou bouillir
dans l'eau, il s'y fórme une maniere
de
glaire qui
á
les,qualités du moyéu d'un reuf. .
.Lotus.
Arbre qui cro1c auffi ~n Egypi:e; & done
le fruir ,eíl:
íi
doux & d'un goi'.l.t
li
agrea!;,le , qu'il
fait perdri:: _aux Etrangers qui en mangéne l'envie
dé
retoutt¡er en leur patrié , cé qui a donné lieu aLÍ
Eroverbe Gr'ec
>.&Jr~,
,p«,y•,, ,
p0ur éeux qui
fe
plai–
fanc dans un
p<1ys
Ecrangér, perden_¡ la_~emoire
de celui ou ils font hés. .Le Locus eíl: de la gran–
deur du poirier, & a fes feuilles COl\tes clécou–
pées. Son fruir eíl: de la grolfeur d'une féve,
&
de
rnqleur de fafr:111. On cienc que cenx qui mangen~
ce.fruir guerilfenc du mal de ven.ere. Qn a áppellé
Lotophages
,
Les Habicans du lieú ou. cec arbre
croí'n
tou
tOUCHÉT. [
.ni.Sor.ceqe hoyau done on
fe
ferc pour
fouit: la ·cerre. Il re/[emble
á
une pélle _ ,
&
eíl:_plac
&
tiré én droice liane avec fon manche.
LÓVER_. .v. a. Term~ d e Marine. On a¡ípelle
Lover
un
cab!~,
quahd on rnetun cabli eh ropd en
ma.:
niere dé cercéaux ' áfin de le cénir préc a lé filer
poúr le niouill age.
_.
,
..
. ,
_
LOUIS.
[.
m. P1ece de Monn01e d or_donc la fabn–
eacioh fue ordonnée en
1640.
par l~ R,oi Lonis XIII;
p p
pp
ij