LIT
de force que
{i
l'on peuc crouver ~n remede c~pabl_e
de briíer Je calcul
il faut neceíla1rement qu
il
fon
d 'une namre qui p~rticipe
a
l'acide
&
:l.
l'alcalí, -a~n
de·pénérrer dans les penes pores_du calcu_l coagule_,
ou s'inlinuanc il áiílol ve les p~rncules \almes mcor–
porées enfemble. Pour s'aílur_er p~r l expenence,
011
jecre un ca!cul dans de cerrames hquems,
_:1~11
de
connoitre quelle líqueur } e bn(era
·':'
plutot_&
rnieux ; & cene liqueur erant crouvce , on c101t
qu'on ]a peuc donner ponr re(<?u~re le calcul da~s
les reins & la vef!ie; ma_1s ce pnnc1pe dl: f:ux,pu1[–
que l'e[prir de nme qm bnte prdque rou¡ou~s le
calcul humain e1<rerieuremenc , ne fa1t pas la m:me
chofe, lorfqu'il eíl: pris incerieure_mei:it; Cela viene
de ce qu'il prend une nouvelle eilicaClte & un~ au–
ne namre, en perdant rouce
fa
force dans
1
eíl:o-:
rnac , par l'a lcerarion que le levam íl:omach_al lut
donne, par l'alreration du
[el
vol~nle de la bile ,&
du fue pancreacique
ar.ic;\e , o~ uranc
fo~
le fal_e ;
enfin daos les reins _p
ar l'alc_eranon de l'~nne.
f ,m,íi
les remedes pour bn[er la p1erre, fe d01venc p mor
faire dans le corps humain par le melan,ge des fucs
d1fferens de nacre corps , que de les prerendre t~ls
hors de norre corps. Cela fait voir que ce n'eíl: po1~r
la corroíiveré de ces remedes qui brife le calcul,puif–
qu'ils ne peuvent parvenir ami:: reins fan~ avoir_ é_ré
a!rerés,mais que cela arrive p-ar la pro¡ioruon qui eíl:
encre les parties du calcul ,
&
les pores du corps
a
diíloudre. On doir condure dela , qu'on peut bnfer
le calcul dans le corps humain , fans qu'il foit befoin
de corrolif, pourvu qu' on prenne le foin de prépa–
rer des liqueurs
&
des menfl:rues que l'on pmlfe
prendre, & qui entrnnt fans violence dans les pares
du calcul , e'n diílol vent le
coagulum.
LITHOPHAGE. f. m. Perir ver qui fe crouve dans
l'ardoife , & que l'on appelle auffi du Grec
>.!S-., ,
Pierre, & de
,¡,!.y,~ "'
,
Manger, parce qu'il man–
ge de la pierre & qu'il s'en nourrir.
11
eíl: couvert
d'une perite coquille forc cend re & fragile, qui eíl:
de couleur cendrée
&
verdacre. Cette coquille eíl:
percée
a
[es
deux bours. Le ver rend fes excremens
par ]'un de fes trous ,
&
il paíle fa tete
&
fes piés
par l'aucre. Ce perir in(eél:e eíl: noirarre, & il a
fon corps compofé d'anneaux , avec íix piés , rrois
de chaque coté, qui onr chacun deux jointures
qui s'arriculenc rnfemble par charniere. On apper–
<¡oit dans les couches de l'ardoi(e les traces de ce
ver; ces traces font les chemins. qu'il
(e
creuíe lorf–
que la pierre efl: encare molle. C'e fl: avec
fa
tete
qu'il marche, car la rirant
&
la faiíant íorcir par le
perit rrou q~ii eíl: au-devant de
fa
coquille, c'c:íl: un
point fixe qui lui [ere pour avancer, candis que le
reil:e de fon corps s'appuie (ur ces perirs pi és. II a
quarre machoires qui lui [ervent de dents. De
fa
gueule fon un file t done il batir
fa
coquille.
11
a
dix perirs yeux de couleur noire, cinq de chaqne
coté , qui fonc rangés les uns contre les aurres en
forme de croiífant. On ne íi;air pas quelle nou velle
forme cer iníeél:e prend dans la íuire , mais il de–
menre conil:ant qu'il
(e
métamorphofe, & que c'eíl:
dans
fa
coquille que íe fai r ce ch-mgement. Un cu–
rieux ayanc rencontré la nymphe de ce perir ver, en
vit forcir plus de qLiarance vers, cous vivans. lis
avoient la rete noire; leurs piés éroient forr vilibles,
&
lenr corps éroit jaune en quelques endroirs,
&
rouge en d'aurres.
LITISPENDANCE.
[.
f. T enne de Pracique. En–
gagement d'un proces dans un e Cour ou
J
uriídic–
tion. Ainli quand on eíl: affigné par devane un Ju–
ge, ponr une affaire guí a qu elqne connexicé avec
un~ autre qui eíl: pendance ailleurs '. on pr~rofe la
Lmfpendance, comme une cauíe legmme d ev<i>ca-
LIV
tion. Ce mor viene de
Lis
,
Preces , & de
Pende
re,
Pendre.
LIV
LlVRE. .
Í.
m. Tenne de compre. Monnoie imagínai.
re qm [e prenden France ponr vmgt fols. L'oriai–
ne de ce mor -viene de ce qu'anciennement cbés Íes
Fran<¡ois, la Livre écoic un poids fur lequel la cail–
le de leur monnoie
[e
regloit, & on l'arrera de
vingc fo!s
a
la Livre. Elle devine dans laJuire
Livre
de compte.
Ainíi on appella Livre
tout
ce qui valoic
vingt íols. Les marchés & les contrae, ont écé fairs,
des le _ce~s d~ ~harlemagne , fur le pié de cene
monno1e 1mag1na1re, quoique les
[ols
ayenc chan–
gé de poids
&
d'aloi. Depuis on fabriqua des pie–
ces d'or qui valoient vingc fols, & en
1
575.
fous
Henri 11. on en fabriqua d'argenc de meme va–
leur. On les nomma
Francs,
ce qui
fit
que cene
monnoie imaginaire devine réelle. On dit en ter–
mes de Palais , que
les Cuancier.r faront payés au
marc la L ivre, au fau la L ivre
,
pour dire , qn'Ils
feront colloqués (ur des ~ffecs mo?iliaires
a
pro–
pomon de leur du. On die
L ivre a livre,
en ter–
mes de Marine, pour dire, Au fou la Livre. Dans
les vieux titres on appelle Soixante
&
douze ré–
moins ,
Vne Livre
de
témoins,
& on a au!li appellé
Soixante
&
douze ans ,
Vne Livre d'années.
La raí–
fon efl: que la Livre que l'on appelloir
L ibra acci-
.
dua
,
étoit alors parragée en Soixante & douze fols,
ou monnoie d'or.
Nicod s'efl: expliqué en ces termes fur le mot de
L ivre. En fai t de poids comm*n, duque! on ufa
en
t outes marchandifes débitées au poids, forsq ue de l'or
&
de !'argent
,
la Liv re
va11t
feiz.,e onces,
&
fa
par–
t ir
erz
deusc demi-Livres, pui-s en quatre quarterons,
puis en huit demi-quarterons, puis enfeiz.,e onces, puú,
en trente-deux demi-onces
,
puis enfaixante-quatre
faiz.,a ins,p1tis en cent vingt-huit trefeaux,puis en deu:r:
cens cinquante-Jix g ros, qui s'11ppellent au!Ji demi–
trejéaux , pttis en cinq
.cm
do11z.,e demi-gros, qui efl
en t,Jles marchandifes la derniere efpeee de poids, maú
en fait d'arg enterie ou orfavrcrie
&
de monnoies,
la
L i.vre, pefant n'eanmoins faiz.,e onces, fe partit en deu,"C
marcs,p1Jis enfeiz.,e onces,puis enjix-vingt-huirgros,
puis en trois c¡ns quatre-vingt-quartre deniers, pr<is
en neufmille dcu x cens faiz.,e grains, puis en cent dix
m il/e cinc¡ cens quatre-vingts
&
J.ou:r..e Karobbes, qui
e}J la derniere efpece de te/ poids.
11
y
a de vieux citres oú l'on trouve
L ivrede ter•
re
,
C'eil: un arpent de rerre , felon qudques-uns.
D 'aurres veulent que ce íoir aurant de rerre qu'il en
falloit pour faire le revenu d'une Livre en ar<>ent,
fuiv ant la <1110nl)oie qui couroit alors dais le
Pays.
Dans la Mechanique, l'eíl:imation de rouces les
forces mouvances [e réduit
a
la Livre, &on crouve
que dans une cerraine diíl:ance du centre, une Li–
vre contrepefe
a
cent aucres. II y aauffi des
Livrn
de legcreté.
C'eíl: quand on enferme de l'air dans
d es ourres ou d
1
ans des veffies , aucant qu'il en eíl:
befoin , pour contrepefer un corps qui enfonce
1ans, l'eau ,
&
pour le cenir
en
équilibre, ou plus
eleve.
Livre
,
eíl: auffi une mefure du poids des corps.
graves que l'on pefe. Elle eíl: differeme felon les
lieux. Celle d'Avignon , de Provence
&
de Lan–
guedoc efl: de rreize onces. La Livre de Paris , eíl:
de (eize onces ; & parmi les Medecins, elle eíl:
feulemenr de douze. En Bretagne elle eíl: de vingt–
q u;me onces.