11T
pemerie élont le corps du bacimem eíl: formé. Oh
appelle
L iffe de H ourdí ,
Unt! longue piece de b_ois,
'llli fair l'affermiílement de la pouppe, & qm l1e le
haur du Vaiíleau par fon couronnemem. On lu1 don–
ne auíli le norn de
llarred'arcajfe.
Ce qu'on nomme
L iJfes de porte hauban,
fom de longues pieces de bois
plates que l'on fait regner le long des portes -hau–
bans,& qui fervenc
a
tenir dans leurs place$ les chai–
nes de hauban.
LISTEL.
f.
f.
Perite bande ou efpece de regle qui
eíl: dans les moulures de l'architeél:ure ,
&
que les
. Mcmuiíiers appellem fouv<i!nt
Mouchette. Liftel,
[e
die encore de l'e[pace plein qui eíl: emce les canne–
lures des colomnes. Ce mor viem de l'Italien
L if–
tello,
C<!!inture. On dit auffi
Lifteau.
LIT
LIT.
[.
m.
Meub!e dont on fe fert pour
y
coucher,pour
y
repofer
·,
pour
y
dormir.
A e
A
o.
F
JI..
Les Ma~ons
. fe fervent du mot de
L it
,
en parlant de la íimanon
naturelle d'une pierre quand elle eíl: dans la car–
riere. Les pierres y ont deux Iirs. Celui de delfus
s'appelle
Ltt tendre
,
&
celui de delfous
Lit dur.
C'eíl: ce qui oblige
a
renver[er les pierres ,
&
a
meme le Lit le plus dur delfus , quand on les em–
ploie a découver.t , comme pour couvrir des ter~
raffes ,
&
pour faire des dales. On appelle auíli
dans une muraille,
Lit de pierre,
Une a/Ii[e, un
étage de pierre. On appel! e,
Lit de vouffoir
&
dt
claveau,
Le coté qui en eíl: caché dans les joims',
&
L it de pont de bois
,
Le plancher du pom qui eíl:
compofé de poui:aelles
&
de travons avec fon. con–
chis.
On dir,
L it de refervoir,
pour dire, Le tond d'un
.refervoir qui eíl: fair de fable, de glai[e, de pavé,
ou de cimenc
&
de cail loucis.
On appelle en termes de Marine,
L it de marée
,.
Un couranc qui fe trouve en cerrains lieux de lamer.
On dir,
Tenir le Lit du vent, étre au Lit du vent,
pour elire, Cingler a íix quarcs ele vent pres du rumb
d 'oú il viem.
LITE A
U.
[.
m. Tenne de Chalfe. Lieu 011 le roup
fr
couche
&
[e repofe durant
le
jour.
•
I,.
l
T HA R GE.
[.
f.
Plomb melé avec les vapeurs
ou la cralfe de !'argent. La, Lrtharge [e fait quand
les Affin <!!urs fo11dent !'argent aveé le plomb pour
J'épurer
a
force de foufl:1 ecs. Le plomb íe fobciliíe
alors de telle forre , qu'il fornage
a
\'argent
&
fe
mele avec fa craíle;
&
en continuanc le feu, cet–
te craffe ,
&
le plomb (e féparent
a
coc6 ,
&
fortant
par une ouverrure faite expres , ils dégenerent en
Litharge érant refroidis. Les Anciens faifoienc
de trois forces de Litharge , !'une a.ppellée
"P"':.,,
,
i
canfe cíe fa couleur, d'or; l'atúre
úp-yuén,,,
a cau(e
qu'elle paroilfoic mHée de paillettes d'argenc;
&
la treiíieme
1-''),ut:Jt,~,
'
qui éroit faite de la veine
dn plor:nb e1,1irn au feu . Aujourd'hui 011 n'en fait
que de demt forres ; !'une appellée
L itharge d'or,
parce q1J'idle ·pa.ro1t pleine de pail\mes d'or,
&
l'autr\;,.
Litharg e d'argent,
a
cau[e qu'elle femble–
ecre bnelée de peúts brit~s d'arg.enr. Les di vers de–
' grés de feu leur donnenc C!'.~tci diyerfité de couleur,
de forre que cel\e qui eíl: plus cu·ice & plus digerée
a\'.=-q!iiert une coule_ur él'o¡-.
Elle
eíl: préfrrable
a
l'au–
tre,
&
.c'efr de celle-la qu'on entend parler lorf–
qu'm1 die limplernent Litharge. Dioícoride dit
qu'a,1cie11neJn ent on la brí'1laic , apres quo_i on la
lavoit comrne on fait la -calarnine. Pre(ememenc ,
QD
11.e fait que la broyer dou.cernent dans un mor–
tier , en veríant de l'eau fort cl;iire par
deíli.ts,&
l'aiirant en[uite. Cela fait, on la mee dans un au-
LIT
661
tré ·v1iffeau,
ou
l'on ver[e de l'eau nouveile,
&
011
la femue comme auparavanc. ~ and cecte eau eíl:
trouble, on la mel e parmi la premiere,& ceia [e réi–
rere juíqü'a ce que le plomb ,
&
les ordures demeu–
rem au fond;
&
que tour ce qu'il y a de meilleur
ait été tiré avec l'eau. On·laiffe repofer cecee eau ,
afin qu'apres l'avoir jettée__ , la litharge ¡mre qui fe
trouve au fond íou; ramaf!ee,
&_
on la paíl~ par de[,.
füs le ma~_bre afin qu'eUe ne fo1t plus apre
a
la lan–
gue. La L1tharge eíl: aíl:rmgente
&
defiiccative com-
111e le
ÍOnt
tomes choíes minerales,
&
tous medica–
mens de pierres
&
de terres. Elle
rafrakli.it, déter–
ge, remplit les cavites des ulceres ,
&
les cicatrife,
MatthioJe dit , apres Diofcorido , que la Lithargé
pnfe par la bouche en quelque maniere que ce foit,
eíl: .venimeu[e
&
forcdommageable a la perfon11e.
11
parle amplement des accidens qu'elle caufe
&
des
remedes qu€ l'on y peut apporter. On l'appelle eil
Grec
J.,!:h~p-yue••
,
de
J.i!:r.,
,
Pierre ,
&
de
!lp-rue,,
,
Argenr. Les Vitriers fe fervent de Litharoe d'ar-
gem, quand il_s peignenc for le verre.
0
LIT H O ,N T R I B (_) N.
f.
m. Sorte de poudre
propre a bníer la p1erre, dont l'Auteur eíl: incer~
rain,
&
que Salernitanus décrit en íon Amidocaire.
Elle efl: compofée de quarahte
&
un ingrediens,{ans
le miel & le·focre ,
&
Nicolaus Prrepoíims
y
ajouce
encore la foemence d'Ameos, d' Amomurn,
&
de Le~
vefche avec la racine ~'Iris; _mais cbmme la plu–
part des quarante
&
un ¡ngred1ens que nomme Sa–
lernitatus íont aíl:ringencs, que quelqnes-u11s nui–
fent
a faite ·jetter la pierre dehors,
&
qtúl y en a
d'autres qüi
font
trop chers & trap rares , en forre
qu:on ne
les
peut avoir que fa'íifiés, dú Revon,
.fameux Medecin de la Faculté de Pa.ris, re¡etce cet•
te poudre,
&
déc_ricun amre Diatribon qui caffe la
p1erre, la fa1t íornr, & remedie aux autres i11com~
moelités des reins
&
de la ve/Iie.
Il
y fait emrer le
fa11g de Bouc préparé, le fang de Liévre brulé, les
femences de
.lvfilium
fo/is
,
el;Alkenkenge;
&
de
Saxifrage , les racines de Cyclamen , de Souchec,
d'Ononis
!
d'Eryngium, d
1
Iris de f lorenc;e,
&
de
Rubia tin[/;orum;
les co9ues d'ceuf, Je6 piei'res d'é–
ponge,
&
la tunique iriceri eure de l'e[l:omac d'une
poule; les bayes de Gen evre , la Cannell e , le Car–
darnofüe, le Macis ; les fement es d'Afper<>es ,
de
Carvi, de Perfil, de Mauve fauv age, d'A~he, de
Pepons, de Melons, de Seíe!i , de_Citro11 , de Co–
riandre, de Daucus , ele Pimprenelle,
&
de
oom–
me dt! Ceriíier. Cene ¡:,oudre qui provoque puiílam–
menc les unnes , fe do1t prendre pour la pierre
&
la
gravelle des rems avec un peu de vm bl anc, ou avec
de l'eau de parietaire ou ele rave. Bauderqn qui en–
feigne commem
il
faut faire le melanoe de toL:s
ces i11gredi<i!ns , die que cecee pouc;lre ~ ppaifo les
douleurs des lombes, chaffe le fable des reins
&
de
la veflie, foulage la douleur nephrecique , & la dif–
ficulté d'uriner,
&
diminue la pierre, mais gu'on
ne s'en doit fervir qu'apres les purgations univer–
felles,
&
feulement le matin, plus ou . moins fei on
les
pays, les faifons, l'age &-le fe-xe. Le moc
de
Lichontribon, viene de
J./!:r,r,
Pierre,
&
de
7e:;,,,
,
Broyer.
LITHONTRIPTIQYES.
[.
m.
Médicamens gui bri–
fenc la pierre
&
la conveniffenc en gravelle. p ·u–
fieurs
M
edeci11s d'un
f?rt
grand po_ids doutent ciu'il
y
a1t des remedes
qm
pmffenc el1ífotidre & con
1 -
me broyer , en perites parcicules la pietre qui elit
une fois coagulée
&
bien enelurcie. L(l. chqíe.eíl: « es–
difficile,a cauíe que la pierr~ ou le cal,cul eíl:une con–
cretion faline falée , compofée de l'acide
&
de l'al–
cali,
&
qui étant raf!afiée de !'un
&
de l'autre .
ne
fc¡:auroit erre di(fome ni par l'acide ni p-ir l'alcali,
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