LIN LIO
qui vivenc cinq on íix ans. M. Ménage fait venir ce
mot de
Linaria,
a
caufe que les Linotes vivenc de
graine de .Lin. -
LINTE A
U.
f.
m.
Terme dºArchiteél:ure. Piece
de bois qui [ere
a
fermer le hauc d'une croifée
qu d'une porte for fes piédroics. On appelle
Lin–
teau de fer ,
Une barre pour poner les claveaux
d'une· place-bande. Sa groíleur doit erre · propor–
rionnée
a
fa
charge,
LIO
L l O
N.
f.
m. Animal turieux ,
&
done la couleut
tire
[nr
·le roux.
Il
a
le devane de la tete quarré , le
mufeau plat
&
gros , les yeux affreux , l'ouvermre
de la gueule grande , le cou gros , grand , couvert
d'une criniere,
&
forc roide, quoiqu'il foic compofé
de plus d'un os. Sa langue, qu'il a femblable
a
celle
d'un chat, au!Ii-bien que les pactes , les denes
&
les yeux ,
dl:
heriífée d'un forc grand nombre de
poinees, done la mariere eíl:
forc
dure
&
pareille
a
celle des ongles.Ces poinces fone creuíes
a
leur bafe,
recourbées vers le golier,
&
longues de deux lignes.
11
a la poitrine large , le venere grele , les cuiíles
forres
&
nerveufes , cinq ongles
a
chaque pié de
devane,
&
quatre
a
ceúlt de derriere, avec une
groffe
&
grande queue. Sa veílie eH
forc
petjte ,
a
caufe qu'il boic forc peu,
&
(es
intellins ont pres
de vingc-cinq piés de long. Le Lion paffo pour
le plus fier, le plus cruel
&
le plus courageux des
animaux,
&
on le faic combaccre dans les fpeél:a–
cles comre les plus forces beres.
Il
apprehende le
feu, & comme il y en a de furieux qtú [e tiennem
fur
k
fommet des Monragnes du Pays des Cafres,
&
qui vone chercher leur proie au clair de la Lune,
le plus fouvene autour du Forc du Cap, les Gardes
y allumem de grands feux pour les empechc::r d'en
approcher. On tiene que cec animal en mene avec
foi un aucre , appellé
La~hals
ear les Hollandois ,
qui reífemble
a
un Renard & qm ayane l'odorat ex.
tremement fin , découvre de loin ou eíl: la proie ,
& y mene
k
l:ion, qui lui en fait pare apres l'a.
voir prife. On die :rn!Ii qn'il a peur du Coq & que
fon chane le fait fuir , .mais on
ii.
vü le conrrait-e
par experiencc::. Le Lion dore les yeux ouverts
&
remuela queue pendane qu'il dore.
Il
jette fon uri–
ne en arriere,
&
s'accouplc de meme avec
la
Lion–
ne, qui ne differe du male , qu'en ce qu'elle n'a
poinc de longs poils autour du cou. Les Lions en–
trene en amour en hiver', & alors il eíl:·dangereux
de les rcnconrrer. On '<1ppelle
Líonceaux
les perics
de la Lionne.
11
y a aulli des
Lions marins
,
& ou en a vu un
an Cap de bonne ·Efperance, ~uquel on donna la
cha/le, & que J'o)J ma.
11
avoit dix piés de lonz,
& quatre de large, de gros yeux affreux, des oreil–
les cources, & une barbe heriílee & forc épaiffi::. Sa
te,e étoit au!Ii gro/fe que celle d'un veau d'un an ,
& fes denrs foreoienr d'un demi pié hors de fa gueu–
le. ,Son venere touchoit prefque
a
cerre, fes jambes
écoiem..cources. Il
fe
reríroit
a
la merapres qu'il s'é–
toit faoulé dan& le bois.
Le Lion dans le Blafon a di!ferences épirhetes.
Il
eíl: appellé ponr l'ordinaire
Rampant
&
Ra.vijf,mt,
& quand fa langue , [es ongles & une couronne
qu'on lui mee for la tete , ne font pas du meme
émail que le reíl:e de fon corps, on dit qu'Il
e{t
ar–
mé, couronné& lampa/Té.
On
d1t
auffi
Líon iffent
&
Lion naiffent.
Le _premier eíl: celui qui ne mbnrre
que la rece, le cou, les bours des jambes
&
les ex–
tremités de la queue conrre l'écu, & l'anrre eft ce–
lui qui ne faifant voir
que
le train de devanr, la
&-
Tom, I.
L-I
P
LIQ
te
&
les dcux piés , femble forrir du champ entre la
face & le chef. On appelle
Lion broch,mtfur le
t ~ut.
Celui q ui étane polé fur le champ de l'écu, chargé
déja d'un amre blafon , en couvre une parcie. Le
.Lion morH,é,
eíl: un Lion , qui
cft
fans denrs
&
fahs
langue, & le
Lion diffamé,
celui qui n'a poinc de
qmme.
Lion Dragonné,
fe dit d'un animal qui a le
derriere de ferpenc
&
l_e devant de !ion ,&
LionLeo–
pardé,
d'uh Lion paffanc qui monrre roure la rece
comme fait le Leopard.
Lion.Efpece de:: Monnoie d'or qui valoircinquan–
tcHrois fous neuf denie~~ & avoit cours en France
fous le regne de FraQ<;ois
l.
Elle pefoit trois deniers __
cinq grains,&
fa
figure écoit un Lion.
Il
y avoicpour
legen¡:le,
Sit nomen 'Dominí benediEl:um.
L
ION NE',
E'!!.
adj. Terme de Blafon.
Il
fe_
die du
Leopard rampanc.
D'or
au
Leopard Lionnéde gueu–
les.
L
I O U
BE.
[.
f. Terme de Marine done [e fervenc
quelques Charpenríers, pour lignifier , L'enraille
qu'il fauc faire , fur ce qui eíl: refté debouc d'un
mar rompu par la violence de quelque tempere,
afin d'y enrer un autre bout de mar qui le remett.e
en fon enrier.
L I P
LIPO'tHYMIE. f. f. Tenue de Medecine. Affoc~
tion dans laquelle , ourre le pouls petic & foible plus
ou moihs a proporrion qae la Lipochymie eíl: plus ou
moins dangereu[e, les ferts internes & exrernes, &
le
mouvement animal, tanc volomaire que namrel ,
fone abolís en quelque fa<;on. La relpirarion meme
eíl: forc obfcure ou imperceptible, Ce mor eH Grec
>.<17t,'1V¡,t/,,
Défaillance des efprits.
JI
eíl: fort impor–
tanr d 'obferver que les commencllmens de la Lipo–
thymie reffemblehc
a
un affoupiifemenc &
a
une en~
vie de dormir. Ainíi les femmes hyíl:eriques paroi[~
fent forr affoupies dans le, grands acces quand elles
von,rcomber cffeél:ivemenc dans la Lipothymie.Cel–
les que le travail de l'accouchemenc a aíloupies fem–
blem vonloir dormit·,
&
cela viene de la Liporhymie
qui les menace. Les grandes faignées & les amres
évacuations excc::ílives de:: fang, caufept un cercain
a!foupiífem ene qui eíl: le ·commc::ncemenr de la
Li-
porhymie.
,
LIPPITUDE.
(.
f.
Maladte propre des yeux que
fon appelle aucremenc
Chajfie.
ll y a denx efpe.:es
de Lippimde, !'une fanguine, & l'amre fereufe. La
premiere eíl: l'in8ammation de la conjointe, qui eíl:
la mni1t1e ex,erieure de l'reil avec rougeur, ardeur,
rumeur & écoulemenc de !armes. La [econde eíl:
une difhllation concinuelle & abondante de !armes,
avec plus ou moins de douleur
a
l'aoil , de picore–
ment, d'ardeur, de rongeur. Celle-la eíl: appellée
propremem
Epiphora.
Le mor de
Líppirude
,
eíl:
Larin
Lippitudo.~elques-uns
le font venir du Grec
11lt,
Pierre d'ou dégoucre l'eau,
a
caufe que l'hn.
meur dégourre dememe des yeux d'un chaffieux.
L I
Q_
L
I
Q_U ID
A
M BAR. f.
m.
Huile, ou refine olea–
gineu[e qui diíl:ille d'11n arbre
forr
beau &
forr
hauc
·que les lndiens nomment
Ocofcol.
Elle eíl: compofée
de deux parries, !'une feche
&
l'autrc liquide. La
parrie la plus liquide écam recueillie [éparémenr
ou tirée par exprdlion, porc~ le _nom ~e
Lfr¡uidam–
bar,
qui veut dire, Ambre hqmde , a cau[e de fon
odeur qui éranr eres-force , eíl: au!Ii tres-agrea.-
ble.
·
LIQglDATION,
[.
f.
Terme de Pr~tique. Aél:ion
O Ooo
ij