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L I G
Camp) en a/fure les quaniers contre
les
íecours
des Ailiegés. L'aurre ele un foífé bordé d 'un para–
pee, dom les Ailiegeans fe couvrene du c_oré _de
la
place , afin d 'arrerer les forrie s que pourro1t fa1re la
ga rnifon. Le foíle qui ele vers la Place pour em–
pecher ces memes forcies, eíl: appellé
U gnes
m
d;_–
hors,
& celui qui ele vers la campagne pour tmpe–
cher ·le fecours , s'appelle
L:ignes en dedans.
11 Y
a auili des
Li-'-nes de commumcation.
Ce font celles
qui vont d'nn
6
ouvrage a l'aucre , & la
L tgne _de
communicatio11 ,
e/1: le fo/fé contin~1el dom une -~1r–
convallacion ou une concrevalbnon eíl: enconree ,
&
qui communique,par t<:us les forts, redoures
&
cenailles de cette meme c1rconvallat1011 ou conu:e–
vallarion. On ap pelle
L i,tne de bafe
,
la Ligne droi–
te qui joint les poimes de deux baíl:ions les plus
proches.
_
.
. .
L igne.
Terme de Marine. Dlpofinon des poíl:es
d'une armee N avale, le jour d'un combat.!.'Avanr–
garde ,
le
Co1:ps de Baraille , &
l'
Arriere-garde Íe
merrenr íur une meme Ligne, quand les Eícadres
ou les Divifions fonc unies. Cela Ít fait auranc que
1'011
peur , non feuleme'nt pour conf:rver l'avan–
cage du vene, & a/in que rous les Va1/Ieaux co_urenc
un meme bord ; mais parce que s'ils éro1_enr mis _par
files les uns derriere le s amres, ceux qm ne fero1enr
poinc au premier 1>ang , ne ponrroiene eirer leurs
bordées que (ur les Vailfeaux de lenr paru.
On appelle
Li ~ne du fort,
L'enclroie du c6eé du
Vai{{eau
011
il eíl: le plus gros,
&
L igne de l'e,iu,
Celui du bordage
ou
l'eau [e viene eerminer quand
le barimenr a
fa
charge, & qu'il Aorce.
,
L igne
de
fande.
Cordeau non goudronne ,
&
long de cenr a
fix
vinors b ra!Ie s , auquel on arrache
une perite ma_ífe de f !omb qni
7/t
ordinairemenr
du po1ds de d1x-'hu1r livres , & qu on fa1t deíce ndre
d ans la mer pour en fo nder le fond
, lorfqu'on eíl:
pres de la rerre.
Ligne1 d't!marrage.
Petices cordes de
fil
gou–
dronnées , qui íerv enr a am:irrer d 'aurres cordes.
Elles arrerenc le cable dans l'arganeau ,
&
re n–
forcem
&
a!Iurenr les han íieres
&
les manceu–
vres.
D gne
de
foi .
Pecic
fil
d 'a rgenc le plus dél ié qu'on
pu iíle trouver, & qu e l'on -applique fu r le _verrt
d 'une lun ene, poíée Íu r un niveau, pour faire de
plus juíl:es obíervations , foie au Ciel , foir fur la
rerre.
Ligne.
Terme d 'eícrime. On die ,
Etre dans la
Ligne
,
fartir de la L igne
,
& cene Ligne ele celle
qui eíl: ciroicemen e oppoíée a l'Enn emi , dans la–
quelle doivem erre les épaules , le bras droic & l'é–
pée , & Íur laquell e fon eauíli poíés les piés a la dií-
rance de dix-huic po uces !'un de l'aucre. .
.
Ligne.
Terme d e Chiromance.
Il
(e die des tra1rs
ou inciíures marqnées d ans la rn ain. On appelle
L igne de v ,e ,
ou
L igne du creur,
ou
L igne
de
l'áge,
La Ligne qui_eíl: au deílou s dn pouce._Celle qu~
paífe par le m1heu de la paume de la mam , & qm
la coupa11r en rravers va jufqu'au monc d t la Lunt,
,·appelle
L igne hepatiq1te,
ou
L ~~ne
du foye,
&
on
appelle
L igne menfa le ou rhorale
,
ou
L igne de Ve–
nUJ
,
Celle qui va dans le meme fens , & qui lui
eíl: parallele. Elle prend dep.uis ]'indice jufqu'a l'au–
cre bour de la main.
On appelle en cermes de Manege ,
L igne du
banquet,
U ne lií ne imaginaire que les Eperonni ers
cirenc le long du banquer en fo rge:inr un mord.
li s prolongenc ceue ligne de pare & d'amre de hauc
en bas , ponr déterm iner la force ou la foi bl eíle
qu'il s veul em donn er a la br~nche , a/in de la ren–
dre hardie ou foib!e.
.L I G
L igm btanc he.
Termede Medeci-ne. Terminaifon
d es muícles de l'épigaíl:re cominuée clepuis le carci–
lage fcuciforme jufqu'a l'os pubis. Sa couleur lui a
fair donner le nom de blanche, ce qui viencauili de
ce qn'il n'y a poinr de parries charneuíes ni au de[-
fu s ni au delious d'elle.
-
L igne.
Vi-eux mor. Cellier a tenir du boi;.
U
viem du L«cin
Lignum.
On l'arpelle encore un'
Le–
gué
en Languedoc, & l'on y d1t
Vn Legnas,
pour
d1re , Une buche.
LIG~ER. v. n. Tenue de Chaífc.
11
fe die d'un Loup
qm couvre une Louve.
LI G_NEU L.
[.
m. E[pece de cordon donr les Cordon•
111ers íe Íervenr a coudre la femel le des fouliers.
On a die aucrefois
L ignivol,
&
011
l'appelle encore
aujourd'hui
Lignol
en Languedoc.
Il
eíl: fait de plu–
fieurs
fil~
arrachés enfemble par de la poix , & on
ÍJ¡¡ _
ve111r ce mor de
Lin
,
a cau[e qu'.on employoie
anc1ennemenc du !in ou du
fil
forr délié a cer ou.
vrage.
LIGNEUX,
EUSE.
adJ. Epirhece que l'on donne a
I:t
parcie folide des planees ou des :ubres qui forme le
bois. On a remarqué que la ei!Iiue du corps Lioneux
eíl: plus ferrée que l'écorce.
i,
LIGUE.
(.
f.
Vnion, confederation de plujieurs Princes
ott E tats
,
pour fe défendre ou pour attttquer.
AcAn.
FR.
On appelle
Ligueg rife,
Une Ligue q ,
i
a donné
le
nom aux Grifons, Peuples d'Allema–
gne d ans l'ancienne Rhecie , vers les fources du
Rhin
&
de l'Inn , a cauíe que ceu x qui l'habitoienc
avoienc accoummé de porrer des écharpes grifes.
lis
[e
liguerenr entre eux en
1471.
& vingc ans apres
av ec les Sui/fes . lis vivenc en R epublique,
&
fonc
divi(és
en fi x parries , qui fom la Ligue Grife, la
Ligue de la Maifon de Dieu , la Ligue des Droim–
res , la Valroline,
&
les Comcés de Ghiovena
&
de Bormio. On a auíli appellé
L igue H ereditaire,
Celle que firenc les Sui/fes avec l'Archiduc Maxi–
milien. On fú e venir le mor de
L igue
de
Liga,
qu'on
a
die dans la baffe Latinicé , comme érant
une confederacion par laquelle un Etat eíl: lié avec
un aucre.
LIGU STICUM.
[.
m.
Plante qui cro1c abondam–
menr ¡:n Ligurie , d'ou elle a riré fon nom, &
for- cout au monc Apennin , voifin des Alpes. Les
gens du pay¡ l'appellenc
P anaces,
a cauíe que
fa
racine qui eíl: b lanchc
&
odorante e/1: fembla b!e
a
celle du Panaces Heracleorique , & qu'elle a les
memes propriecés. Le Liguíl:icum cro1r aux moma–
gr;ies apres
&
aurres ,
aux lieux ombragés ,
&
principal emenr aupres de quelque ruiílé:au.
Il
pro–
duir une perite rige nouée , mince & fembl ab!e
a
e.elle
d 'Anech, & qui eíl: environnée de feuillts fai–
tes a ptu pres comme celle du Melilot. Elles font
pourram plus molles , & plus odoranres , & au/Ii
plus greles
&
plus déchiquetées vers
1~
cime dt la
eioe; au deífus de laquelle íone des ma111eres de bou–
q~ers qui porrenc une graine noire, ferme, Ion.
guene , od':rame , & pre[q~e [emblable
a
la grai–
ne du fenoml. Elle a un gour acre , mo rdanc &
aromarique. On fe [ere de la graine & de la racine
d e cecee planee dans les medicamens mamraeifs , &
dans ceux qui peneerenc legeremenc. Elle ele de bon.
oo{¡¡ ,
&
cienc lieu de poivre aux gens du pays. Le
Liouíl:icum n!ele point la Levefche. Marchiole en
fa i~ voir la difference en ce que le Liguíl:icum a fes
feuilles Íembhi._bles au 1'.lelilor, & que le Leviíl:i–
cum , qui eíl: )a Ltve!che , les a comme
!'
Ache
de marais , plus grandes pourcant & plus épaiffes,
o utre qu'il jene une rige hame, groífe, creufe &
nouée. Galien parlanc du Liguíl:icw11 qu'il :!ppelle
L,byflirnm
,
die que
fa
racine &
fa
graine fonc
chaudes ,