LIE
cene perpq1diculaire ,
elle
[era
la
mbyenne pto–
ponionnelie requife. Touce forface ou folíde qui
conrienr les differens poincs propres a réfoudre la
queftion índérerminée,
efl:
a1,11li un
Lieu.
Le Probleme s'appelle
lieu
,
aulli bien que la li–
gne qui le refouc, & l'on die
tieu
a
ta ligne droite, .
lieu au
C
ercle
,
a
la
P
arabo:e
,
a
L'
Eltipfe
,
a
l'Hy–
perbofe
,
pour dire , un probleme indécerminé qui
fe réfouc par une ligne droice , par un cercle, par
une Parabole , &c.
'
Par les dégrés des in~onnues qui reíl:em dans
l'Equacion on reconno1t
i
quelles lignes le pro–
bleme indérerminé [e rapporte, & quelles lignes
en
fonr le lieu. Si les inconnues ne paf!ent poinc
le premier dégré , le lieu_
Cera
a la ligne droice. Si
elles monrenc jufqn'au fecond degré en[ernble oLt
feparémenr , le lieu [er:i. a !'une des quacre Seéhons
. Coniques. Si elles v_onc a des degrés plus haurs .,
les Líeux fonc des lignes courbes plus compofées,
telle!t que
[¡
Cijfoide
,
la Lonchoide
,
la Cycloi'de,
&c. Dela viene qu'on a établi des lighes de diffe-
• rens genres. Les courbes qui fatisfonc aux proble–
mes indérermínés
0u
les incon nues moncenc a deux
degrés , fonr les
tignes du premier genre
,
celles qui
refolyenc les problemes
ou
les í·nconl)ues montenc
a qnacre degrés , fonc du fecond genre , & ainfi
de foite , deux degrés de plus dans l'iucohnue ,
faifanc un genre dans les lignes, mais cetre dívi–
fion qui eíl: de M. 'De[cartes n'cíl: plus guere en ufa–
ge , & l'on appelle íimplemenc, lignes du
r.
du
2 .
du
3.
<legré , íi 'c'eíl: celles qui fatisfonc aux in~
connues de ce meme nombre de degrés.
°-!!and on [~aic
a
quelles lignes la queíl:ion [e
rappone , l'operacion par laquelle on di[pofe ces
lignes de forre qu'elles facisfaffenr
a
la queíl:ion,
s'appelle la
Con(!rué'tion
ou
EjfeElion du lieu,
LIEUE.
[.
f.
Efpacc ele te'rre, confideré clans fa longucur,
farv ant
~
mefarer le chemin
&
la d,flance d'un lieu
a
l'autre,
&
contenant plus ou moins de pas geometri–
qucs falon
le
dijferent ufage dc:s Provinces
&
des Pap.
AcAD, FR.
La' Lieue commune de France eíl: de ,
deux mille qnacre cens pa; geomecriques , la perite
de deux mille , & la grande
de
crois mili e, & en
quelques endroits de erais mille cinq cens. La Lieue
commune de Suede, de Danemarcr<:
&
de Suifle,
ell: de cinq mille ,
&
la lieue commune d'Efpagne ·
d'environ erais mille quacre cens vingr-huit.
M.
Mé–
nage , apres Pa[quier veuc que
Lieue
vienne de
Leuca
,
ou
leuga,
vieux mor Gaulois , & Nicod.
die qu 'il fernble venir du Grec -"'""" , Blanche ,
a
cau[e que les inrervalles des lieux écoienc
<an–
rrefois marqués par des pierres blanche.s ; d'ot\
viene que les Lacim onr die
Ad pnmum
,
flcun–
dum ,
tertium, &c. ab urbe lapidem
,
id efl, mi/–
liare.
LIEVE.
[.
f, Excrait d'un papier terrier d'une Sei–
gneurie , qui concienr le nom des recres, des ce–
nanciers , & la qualité de la redevance. Cecee Lie–
ve [en de mernoire au Receveur pour demander
le payemenc des cens & renres '& ántres droics Sei–
g_nen_riaux, On faic quelquefois de nouveaux rer–
ners [ur les anc1ennes Lieves ; quand les rieres onc
été perdus par le ravage des
o
uerres ,' ou pat le mal–
heur ele quelqué incendie.
0
LIEURE.
[.
f. Les
V
oimriers par cerre appellenr
Lieu–
rc
,
Le ca~le d'une charrene , qui
~ere
a
lier def–
fus , les balocs
&
aucres fa rcleaux dom on la char–
ge._
L ieure
,
[e ,clic anlli en termes de Charpen~
' rene. .Ce fonc ae~ P,1eces ele 601s courbes par ut'l
bour qp1 fervenc a elever les bords d'un baceau
foncec avec les clans. On appelle , en termes de
mer ,
L ieure de beaapré,
Plufieurs tour~ de cercle
/
LIE
qui tiennenc l'aiguille de l'éperon avec le mar du
beaupré.
,
LIEVRE.
[.
f. Peric animal de la caille d'uh lapin,
mais plus gros , qu'on chafle avec des chiens dans
les plaines, Il
a
le poi! gris
&
les oreilles longues
& dro1tes. Cec animal eft excrémernenr cimide; cé
qui fa ic qu'il dore les yeux 0uvercs, comme fila
namre lui avoit appris
a
·ne
[e
fier qu'a la vice/fe
de fes piés. Ariíl:oce die que de tomes les heces
a
quacre _piés,il n'y a que le Lievre feul qui ait du
poil dans la boq,:he
&
fous les piés, & qu'enrre
Jes animaux qui Ont des dents def!us & def!ous, &
qui n'om qu\m vencricule , il
e(l:
le feul qui air un
' caillé. Ce caillé, que l'on appelle
Coagulumleporis,
eíl: un excellent remede eoncre les piquures des be–
res venuneuíes.
11
ferc
auíli a faire dif!oudre le fang
caillé. Archelaüs & pluíieurs aucres difenc que cous
les Lievres fonc hermaphrodires, & que les males
peuvenr engendrer aulli bicin que les femelles. Mar–
rh10le rejecce cene opinion ,
a
laquelle l'abondance
qu'on crouve de Lievres a pu d~nner quelque fon- ·
demenr.
11
dn que <;ette ab0ndance ne proviene que
de ce que les fernelles cherchem les males íi-cor
qu'elles onc fair leurs pecics \ ce qui les faic ¡oner
cous les mois ; oucre que, felon le fenciment d'A–
riíl:oce , elles ne laiffenr pas de rerenir quoiqu'elles
foienc dé¡a plein,es ; d~ force qu'elles _ne fonr pas
leu,·s penes tour a la fo1s comme les aurrés ammaux,
rnais
a
divers teros , felon les differens joul'S qu'el–
les om été éouverces. Pline die qu':iu~ environs
de Brilec, Thern\: & Cherrone[e pres de la Pro·
poncide ·, les Lievres ont double foye , & que
quand ils changenc de páys , un de ces foyes ell:
auffi , roe confumé. Il dir aulli qu'il
y
a des Lievres
blancs qui fe tiennenc dans les Alpes & dans lei
moncagnes ,
&
qu'en celles d'Ananie, on y en erou–
ve un cres-grnnd nombre, for couc quand elles font
converces de neige, mais qu'ils ne fonc ni íi grands
ni de fi bonne vctnaifon que les atures. lis ne gar~ ·
denr cette couleur blanche qu'aucanr que la neige
demeure for les m'onragnes, & lor[qu'dle fond ils
deviennenc rouffacres ; .ce qui at rive de la meme
forre dans cous les Lievres de la Laponie
&
aucres
pays Septencrionaux, qui
rou s
les ans changent de
couleur, commen<;ant apres l'équinoxe d'Aucomne
a
pofer leur couleur grife
&
a blanchir quand les
premieres neiges rombenr. On en prend -meme
quelques-uns vers ce cems-la qni fonc moitié gris
& moicié blancs , mais au mi!ieu de l'hiver ils fon
e
blancs encieremenc, comme íi c'éroic un foin de la
nacure d'empecher que ces foibles a.nimanx ne
foiem apper~us facilernent au milieu des neiges par
la d1veríicé de leur couleur; ce qui feroic peuc-ecre
que.larace en [eroit excerminée par les hommer &
par les beces fauvag~s. On die que
íi
une femm~
porte fur foi les fomées d'un lievre , elle ne con–
cevra poinc. La chair de cer animal eíl: difficile
:i
digerer , & engendre uu fang grollier, épais & me–
lancolique. Son foye écanc fec & pris en breuvage
eíl: forc bon
a
ceux qui onc mal au foye . Le Liev re
encier mis en un four dans uh por de cerre' bien
bouché , ju[qu'a ce qu'il foic tout-a-faic réduir en
cendres
,
fert beaucoup aux difficulcés d'urine , fai~
fanc forrir le gravier hors de la vellie coriime hors
d es reins. la cervelle du Lievre , foic cuire ou bru–
lée , eíl: auffi forc bbnne pom fonifier les nerf~.
Lievre-martn.
Poif!on venimeux qui núc dans la
roer & dans les écangs fangeux. On l'appelle ainfi
a
caufe de quelque reffernblance qu'il a avec le Lie~
vre cerreíl:rn. Pline die que celui qni vient dans la
mer des lndes, eíl: venimeux (eulemem
a
le con–
che1'. , & qu'i[ caufe auffi-tot
Ul1
v'ornilfement &
Uh
NN nn
iij