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LIB

LIBE R TE'. f. f. Tenne de Peinture. Facilité. Oi1

dir,

qu'Vn Table,m efl peint av ce une grande ltb~:~é

de pinceau

,

pour

dm: ,

Avec beaucoup de fac1,1te.

On die aulli, qu'Il efl: dellioé librement, franche–

rnem. On die dans le meme fens ,

Liberté, fran–

chifa

de burin.

Les Eperonniers appellem

Liberté de langue,

l'Ouvenure qn'ils fohc au milieu de l'embou~lrnre,

& qui ferc non fenlement a la fornfier, mais a don-

ner place a la langue du Cheval. .

.

LIBER

TINS. f. m. Seél:e d'H erenques qm onc en

Qiimin, T ailleur d'habics, pour auceur. 11 écoic de

Picardie, & débicoit fes errenrs vers l'an r 5

1.

5. dans

la Hollande & dans le 13rabam. Elles écoienr abo–

minables , puifqu'il enfeignoit qne couc le mal ou

le

bien que nous faifons, nous ne le faifons pas,

rnais l'Efpric de Dieu qui ell en nous; que le pe~hé

ri'étoic qu'une opinion; qu'en puni(fanc ou re1>re–

nanc les Pecheurs , nous puniflions on rePfemons

Dieu· meme ; que celui-la feul ~coic regeneré qu~

n 'avoic poinc de remords de confr1ence,

&

celm-la

feul converci qni reconnoiffoic ,u'il .n'avoic _poinc

faic de mal; qne l'hornme pem_ erre parfair & mno–

cent en cecee vie; que la conno1ílance quenous avons

de }!!sus-CHRI ST & de la refurreél:ion , n'a rien de

réel,

&

que la Religion permec de feindre. Ainfi

ils

vouloient que l'on fe d'lt Cacholique avec les Or–

thodoxes,

&

Lucherien avec les Lutheriens. lis mé–

prifoienc l'Ecrciture,

&

nornrnoiem fainc

J

ean un in–

(enfé, fainc Macchieu un peager, fainc Paul un vaif–

feau rornpu ,

&

fainc Pierre un renieur de fon ma'l–

cre. 11

y

a encore des Libenins

en

Hollande , qui

onc chacun leur fe ncimem parciculier. La pluparc

-croyenc qu'il y a un feul Efpric de Dieu qui eft ré–

pandu dans cous les vivans ,

&

qui vic dans comes

les creatures, que la fubfl:ance & l'imrnorralicé de

nocre ame n'dl: que cec Efpric de Dieu; que Dieu

lui-meme n 'eft aurre chofe que cec Efpnc ; que les

ames meúrenc avec les corps; que le peché n'eft

rien; que ce n'efl: qu'une vaine opinion qui s'éva–

nouit pourvfr qu'on n'en cienne poim de compre ;

que le Paradis n'efl: qu'une chimere invencée par les

Theologiens, pour poner les homrnes a embrafier

ce

qu'on a,ppelle verm, & l'Enfrr un pur fancome

pour les

1

empecher d'ecre heureux en faifam ce qui

leur pla'lt; & qu'enfi.n les Politiques

fe

fervenc de

1a

Rdigion, pour obliger les peuples a fe fotunec–

tre aux Loix,

&

avoir par ce moyen une Républiqne

bien policée ,

&

un Etat bien reglé.

LIBO

U

RE T.

f.

m. Terme de Marine.' Efpece de

ligne qui a deux ou crois perites cordes ou s'attache

l'hame<_;on.

qn

s'en fen a pecher des marque–

reaux.

LIBRATION.

f.

f.

Qn appelle en Afl:ronomie

mouv e–

ment de Libration

,

un mouvement reciproque &

de balancemenc, par Jeque! un Ciel va d'Orienc en

OccideI}t,

&

enfuire d'Occident en Orient, ou du

Midi au Septencrion ,

&

du Septencrion au Midi.

Ces deux forres de-

L ibrations

ont été attribuées

aux deux Cryfl:

1

Uins. Voyez CRYSTAL LIN.

LIBRES.

f.

m. Hereriques qui

fe

donnerenc ce nom

pour ne

fe

pas fot1•11ettre au gouvernemem Eccle–

fiafl:ique

&

Seculier. lis embrafferenc les ~rreurs

des'Anabaptifl:es, & parurenc dans le dernier fiecle.

Ils précendoienc que l'homme füt hors d'écac de

peeher apres qu'il avoit re<_;u le bapceme,& croyoienc

qu'il n'y avoic que la chair qui pechar. lis avoienc

communauté pour les femmes ,

&

les mariages

· . qui fe conrrall.oienc encre un frere

&

une fa:Lir,

écoienr appellés par eux mariages ípiricuels. ~

::ind

les maris n'é toienc pas de lenr feél:e , ils défen–

doienc a leurs Femmes·de leur obéir.

Tome

f.

LIC

LIC

LICE.

f. f.

T_emie de Cordier. Baton qui eíl: au haút

du marchep1ed

&

qui ferr lorfquele Cordier fairde

la fangle . Les Rubaniers nommenc

Lices

plufieurs

fils foutenus p ar un liceron.

LICERON. f. m. Terme de Rubanier. Peric morceau

de bois plac qui foucienc les lices.

LICHARDER. v. n. Vieux mor. Prehdce les rrleilleurs

morceaux de la table.

I.ICfTATI ON. f. f. Terme de Pracique. Encheré re–

<_;ue en Ju~1ce dans la veme d'un immeub le, qn'il

efl: mala1fe de_partager, & done les Coproprietaires

ne veu!tmt pomc jouir par indivis, Ce mor viehc du

Lann

Licitari,

qui veuc dire, Augmenrer le prix de

quelqne chofe.

LICORNE.

[.

f. Sorre -d'animal qui fe rrouve dans

les monragnes de la haute Ethiopie,

&

qui efl: de

conleur cendrée. La Licorñe, comme elle

ef!:

décri–

te dans Marmol , reílemb le a un poulain de deux

ans_, excepté cq_u'elle a une barbe de bouc, & au

1mheu du fronc une come de rro!s piés , polie ;

blanche & rayée de rayes jaunes. Ses piés onc de

l'a1r de ceux de l'Elepham, &

fa

queue cieht quel–

que chofe de celle du fanglier. Cet animal efl: fi fin •

& courr d'une

H

grande v'iteífe qu'on ne le peut pren~

dre. On prétend que

fa

come fert de conrrepoi–

(on. Il y a un animal que les Ethiopiens nommenc

Arvveharis,

que le Pere Jerome Lupo Jefuite croit

erre la Licorne des anciens,

Il efl: exrrémement

v'lre, n'a qu'une come , & reífemble a un Che–

vr<~uil. For~e habites gens onr cm qu'il n'y avoic

po1~c de L1corne, & que com ce qu'on en difoit

éco1t une fable, fondés fur ce qu'on a dit qu'on

ne la pouvoit prendre vivanee, & qu'elle éroic com–

pofée de deux differenres narures , 'oucre que plu–

lieurs ne s'accordenc poinc couch2m la defcriptioñ

dy cec animal. Cependanr Jean Gabriel Porru<>ais

,r,

.

"

d

1

°

auure avo1r vu a1ú e Royaume de Damoc, une

Licorne qui avoir une belle come blanche au fronr,

longue d'un pié

&

demi. Le poi! de fon col

&

de

fa

queue étoic noir & conrt,

&

cet animal étoit

de la forme

&

de la grahdeur d'un che val bai. Les

Habitans témoignoient qu'il fortoit cresórarement

des forets , oú il vivoic dans les endroits

h:s

plus

reculés & les plus épais. Les Portugais que l'Em–

pereur Adamar Sagnec avoic relegués fur une ro–

che du rerritoirc: de Nanin an Royaume de Goiam,

on_t auffi a!IT1ré avoir vu plu{ieurs Licornes qui

pa1ffoienc dans

les foréts fituées au - deffous de

cecee _roche. Vincenc le. Blanc rappone qu'il a

vu

une L1corne dans le ferrail du Ro1 de Pegu , done !a

langue écoic toute differeme de celle des autres be–

tes-, f<_;avoir fon longue & raboceufe. Sa rece ref–

fembloir plütot a un Cerf qu'a un Che,,al. II ajoüte

qu'un Bramin lui avoic jnré qu'il s'étoit u·ouvé

a

la prife d 'une Licorne avec le Roi de Cafubi ; qu'el–

le écoit toute blanche & fon vieille , en forre que

comme les machoires lui pendoienc , elle momroit

fes dencs routes décharhées,

&

qu'elle fe défendit

avec une fi grande forelir, qu"elle rompir

fa

corne

conrre les branches d'un arbre. Elle fue prife ,

&

on la lia pour la_mener au Palais du Roi , mais elle

ne

voulut point manger,

&

ne vécut que cinq jours.

Louis de Barcheme racanee dans fes

V

oyages qu'il

a vu ch,és le Soldan de la Meque en Arabie ·deux

Licornes qui lui avoienc écé envoyées par un Roi

d'Ethiopie. Elles éroient gtandes comme un pou–

•lain de trente mois, de coult:ur obfcu re , & elles

avoienc la rece prefque comme un Cerf, une come

detrois b r alies de long, quelque peu de crin;

Iei

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