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...,

LEV

LEVIER.

[.

m.

Tcrme de Mechanique. Une verge

ou une barre que l'on fuppofe inflexibl e

&

fan~ pe–

fameu r écanc appuyée fur un potnt, de force qu elle

foie ,

{i

l'on veut horifoncale ;

íi

d'un coté de ce

poim l'on applique le

Poid1,

&

de l'amre la

Puif–

fance

,

(

Voyez POIDS

&

PUISSANCE: ) 11 efl:

cl air que

{i

k

poids l'emporte fur la pmíla_nce ou

la puiílance

(ur

le poids , 11s fer?nr mouvo,1r _cene

verae

&

fe mouveronr eux-memes en decnvanr

"

,

.

' 1

fl:

des ares de cercles done le pomt ou a verge e

ap-

.puyée, [era le centre. Celui des deux, c'efl:-f-dire:

du poids ou de la puilfanc~ , qm

f

er_a

le

plus elo1gne

du

point d'appui,

ft:ra celm qm decma le plus grand

are de cercle , parce que fon éloignemenc du point

d'appui que l'on fuppofe plus _gra~d, efl: le rayon

de fon cercle , done e'eíl: celm qm aura le plus de

v~reíle, puifqu'il déc,rie_ce grand arc_dans

le

meme.

cems que l'aucre en decnc un plus penr. Or une force

plus pcciteqn'un poids n_e peue lni _ecre rendu é~ale

q~e par une augmen_tanon de

fa

vn~lfe propornon–

ne·e a fon plu·s de pemelfe, ( Voyez M ACHlNE

_&

MOUVEMENT ,

)

done pour rendre une peme

torce égale a un grand poids, il ne faut c¡ue 1~ met:

ere fur cene verae a une d1íl:ance dn pomt d apput

d'autanc plus gr~nde que la force eíl: plus pecire.

La

elle eíl: en équilibre avec le poids , au dela , elle

l'emporce rou¡ours. Cene verge s'appelle

Levier,

&

eíl: la plus fimple de comes les machines.

LEVIGER. v. a. Terme de Chymie. Rendre

un

mixte en poudre Ím palpable

fur

le porphyre

OU

(ur

l'écaille de mer.

LEVITE.[. m. Prerre ou Sacr1ficaeenr Hebreu , que

l'on a nommé ainíi parce qu'il éroie de la Tribu

de Levi. On appelle auíli

LéviteJ,

dans l'ancien–

ne Eglife , les Diacres

&

Miniíl:res del'Autel. Ou–

tre qu'ils aidoienc les Pretres

a

aílembler les dix–

mes , il y en avoit quelques-nns d'encre eux qui

porroienc le bois

&

l'eau pour le Tabernacle. lis

éroienc divifés felon les trois fils de Levi en Gerfo–

nices ·, Cohathices

&

Merarires. Les premiers por–

toiene les gonds

&

les couverrnres ; les feconds, les

principales chofes du Sanél:uaire ,

&

les. derniers

avoien t foin de l'ouvrage de bois.

LEVITIQUES. f. m. On a appellé ainíi cercains

"

Heretiques qui s'actachoienc aux erreurs desNicola'i–

ces

&

des Gnoíl:iques. Saine Epiphane

&

fainc Au-

guíl:in en parlenc.

.

.

[EVRAUT.

f.

m. Jeune

&

cendre L1evre qu on man–

ae roti. On appelle auffi

Levraut,

le plus com–

~mn des chardons qui croí\ fur les bords des

orands chemins. Les anes r::n fonc plus friands que

de rous les aucres ,

a

caufe qu'i\ leur pique le palai~

qu'i\s onr rude, de meme que le fel

&

le poivre le

piquenc aux hommes qui l'onr délicac.

LE

V

RE. f.

f.

Le bord de /11 partie exterieure de la bou–

ch

e. Ac

An.

FR.

Il

fe die en termes de Mane'!e, de

la

pe.au

qui regne fnr les bords de la bouche d~ che–

va

l

&

qui environne fes machoires. On die qu'Vn

chev11l /arme de

fa

levre,

qu'Jl

fedéfend de

fo,

le–

vreJ

,

pour dire, qn'Il les a

íi

groíles, qn'elles lui

&cene le fenrimenr des barres en les convranr , de

forre que ·l'appni du mord en devie1;1t fourd

&

trop

ferme.

.

,

On appelle

Levres,

en termes de Med~cine , les

deux bords d'une plaie.

LEVRETER. v. n. Vieux mor. Courir, galoper.

Il

a

éré prisde la chaíle , ou quelques-uns difenr

Levre–

tff

,

ponr dire , Chaíler au lievre ,

&

fe fervir de le–

vriers pour le coLrrre.

Lev reter

,

fe.die auffi de la femelle dL1

lievre.,

quand elle fait fes perics.

LEVRETSRlE.

f.

f. Mechode d"élever des levriers.

LEV

LEVRETEUR. f. m. Celui qui a foin d'é[ever de:~

levriers.

LEVRl ER.

(.

m.

Sorte de Chien h11ut m{!ntéfur j ambe,,

qui a la tÜe longue

&_

menue

,

&

le corp; fort délié;

&

dont on fe fert principalement

a

courre le l,evre.

A

e

A

o.

FR.

11

y a quatre forces de Levriers.Les pre,

miers done les Ecoílois ,

l

rlandois, Scyches, T arta•

res ,

&

aucres gens du Nord

fom

forc curieux,

s'emploienc a courre le Lo1Jp , le Sanglier ,

&

au–

tres grandes beres, comme le T aureau fanvage

&:

le Buflle, on les appelle

Lévrier, d'auache.

11

y en _

ad'affes furieux

&

aíies hardis dans la Scyrhie pour

arraquer les Tigres

&

les Lions ,

&

ceux du pays

s'en fervenr

a

garder le bécail qui n'eíl: jamais enfer–

mé. Les feconds Levriers fervenc a courre le Lie–

vre ,

&

palfenr pour les plus nobles de tom. Ce

fonc les plus viíl:es animaux du monde. Les meil–

leurs fonc en Champagne

&

en Picardie ,

a

caufe

des grandes plaim:s de ces deux Provinces , ce qui

oblige a avoir des Lc::vriers de plus grande race , de

rres-grande ha!eine

&

d'une extreme viceífe. Les

Turcs en ont auffi d'excellens dans lenrs campagnes

de Thrace , qui fonc d'une forc gtlnde érendue. Les

Porcugais en onc de deux forces,

les uns pour les

plaines , qui fonc anfli viíl:es qn'il y en air en Eu–

rope ,

&

les aurres pour les coraux

&

pour les mon–

cagnes. Ceux-ci fon r courts rab lés

&

gigottés

&

fon pleins-fauciers ,

&

il faur qn'ils foienc ainfi,

a

canfe qu'ils onr pen d'efpace

a

courre. Les troiíié–

mes

Francs Levriers

on

Me(lifs

,,[e trouvenc en Ef-

. pagne

&

en Portugal. On les croic melés de quel–

que race de Chiens courans , ou au moins de-chiens

qui ridenr__ namrellemenr. ~es, forces de ,.Levriers

font neceíla1res en ce pays-la,

a

caufe qu 1! efl: in–

culee

&

conr rempli de brouílailles·, ce qui fait qu'ils

ne vonc qu'en bondi!fanc apres le gibier qui

s'y

trouve en abondance . lis l'enveloppent

en

fe fe–

couranc les uns les aurres a droit

&

a

gauche, le

prennenc

&

le rapporrenr. On les appd le ordinai–

remem

CharnaigreJ.

lis fonr d'une narnre rres–

chaude, qui en leur donnanc cecee vivacicé les em–

peche de devenir trop gras n\ trop groíliers.

Il

y a

une quatriéme force de Levriers qui íonc de petits

Levriers d'Ang!ecerre , done les plus haucs fervenc

ordinairemenc pour courre les Lapins dans les ga–

rennes ou dans qu elque lien fermé. On les y tiene

en·lelfe proche des épinieres faites exprc:s,

&

qui

fonr éloignées des troL1s ou les lapins fe recirenr

érant hors de eerre. ~and on veur faire courir les

perics Levriers on bat les épinie[es , il forc urr La–

pin qui vem regagner les rrous ,

&

dans cene perite

érendue de plaine qu'il doic traverfer, les, Levriers

le bourrenr,

&

fouvenc le prennem. Lá femelle d11

Levrier s'appelle

L evrette,

&

fes petics fe nom–

menc

Levrom.

Tandis qu'ils fonr encore fous la

mere ,

íi

on ,veuc connoicre ceux qui auronc le

plus de vigueur , il fant leur ouvrir la gueule,

&

obCerver s'ils onc le palais noir

&

de grandes en–

des imprimées en l~ur pal ais. OEanr au poi[ , les

rifonnés

a

guenle noire , font d'ordinaire les plus

vigoureux aufli-bien que ceux qui onc le corps mar-_

quecé de plus grandes marques. Les Levriers

a

long poi! fonc moins frilleux,

&

foCuiennenr la fa–

tigue plus long-tems. Les meilleures marques pour

ceux qui viennenc d'une race courageufe , fonc d'e–

rre tone d'une piece, d'avoir le pié fec, l'enco!ure

longue , la tete longue

&

perite , peu de chair de–

vane,

&

bea ucoup derriere.

LEURRE.

[.

m. Terme de Fauconnerie.

Morceau

de cuir rouge fafonné en fo rme d'Oifeau

,

dont ·les

Fauconnien

fo

ferven t pour rapp~ller les O'ifeaux

de

Fau , onnerie qui ne reviemrent

p1u

tout droit far le