6p.
LIE
qu'il faudi:oit reparer par des alimens. Ce mot eíl:
Grec
,.,.,.,pi«
,
de ;,.,,,, , Poli, & de
,,,,p,,
,
ln-
te!bn.
L I E R.
v. a. Mot du vieux langage. Perceval l'em-
ploie dans la fignification de La1fler.
_
_
LIERNE.
[.
f. Termede Charpemene. P1ece debo1s
qui Íert a faire _les planchers en g~leras., Ces forces
de p1eces s'aflemb!e!1c fous les faues d un po1111¡on
a l'aqtre. On appelle
Lie-me ronde,
Une p1ece de
de bois courbée [elon le pourtour d'une coupole.
~and il y en a plufieurs a~emblées d,e niveau ;
elles formenc des cours de L1ernes par ecages ,
&
re'ioiven·c
a
ce~on s
&
a_morco1Íes les chevrons cour–
bes d'un Domr, On d1t aufli
Lierne de palée.
C'eíl:
une piece de bois, qui écanr boulonnée avec les fils
de pieux d't(ne palée , ferc
a
les lier eníemble. On
s'en
fert
ponr le meme uíage loríqu'on fait des ba–
rardeaux. Elle n'a point d'entail!e pour accoler les
pieux,
&
c'eíl: en quoi elle eíl: difiererite de la ~o·i–
fe.
On appelle encare
Liernes
,
Cercamc::s nervures
dans les voures Gochiques qui font une maniere de
croix,
&
qui fe
1
joignent a la clef par un bout, & par
!'ature aux tiercerons.
L-'IERNER. v. n. T erme de Charpenterie. Atcacher
des Liernes.
L
¡
l:.RRE.
f.
m.
S orte de plante , qui rampe ou
a
terre
ou contre les murailles, ou autour des ,ubres.
Ac
AD.
FR.
~ oiqu'il y aic pl ulieurs eípeces de Lierre en
parcirnlier, dont Theophraíl:e fait mei;icion , Diof–
coride parle íeulemenc
.de
erais. L'un eíl: blanc,l'au–
ne noir ,
&
le croifiéme fe cient agraffé anx :ubres
&
aux murailles. Le blanc porte fon fruit blanc,
&
le noir le porte noir ou jaune. Cette e(pece s'appe'.–
le communémenr
D ionyjia.
~
,i nc au Lierre des
mn railles , il ne produit poinr de fruit, & a de pecirs
tendons ou filers fort déliés. Ses feuilles font peri–
tes
&
anguleuíe~. Tout Lierre, dit le meme
Dio(.
co1 ide , eíl: acre
&
aíl:i ingent,
&
affoiblic
&
bleffe
les nerfs. Sa ll.eur priíe en breuvage avec du. vin
cleux fois chaque jour,
&
amane que rrois doi gcs en
peuvent renir , eíl: un lingulier remede pour ceux
qui ont la dyíenrerie. M:mhiole , fans s'arrérer aux
differentes forces de Lierres de Theophraíl:e, n'en
con noit que deux, le grand,
&
le petit. Le grand,
qu'il appel le Arbre , ne vient pas (eulemenr dans les
forécs, ou il embrafle
{i
bien les grands arbres qu'il
les fait monrir, m:iis auffi aux vieux édifices, murail–
les
&
[eeulcres qu'il faic enfin tomber en mine.
D'abord
il
jette une feui lle lon guette
&
Íemblable
a
celle du poirier, laquelle par fucceffion de tems
devient de forme trianrnlaire. Du reíl:e , elle eíl:
liflee ' groffe'
&
attaci{ée a une longue 9.ueue ,
ayant un gouc entremelé d'acuicé' cl'aigreur
&
d'a–
menume. Le grand. Lierre ll. eurit fo r
la
fin del'Au–
comne,
&
fes fleu rs fonc mouflues & pal es.
L'Hi–
ver
iI
en forc des _railins , un peu plus grands que
ceux de Trocfne,
&
verds au commencemenc, puis
noirs vers le mois de Jan vier, quand ils ontatreint
leur macuriré. Le peric qu 'on appelle
1-:[elix,
ell: fie–
rile , & ne monte guere fur les arbres. 1l (e craine
on par terre , ou fur les pierres , hayes , rampares
ou vieilles mafores , ayant tolljours
fa
feuille crian–
gulaire _, & marqueté~ de pecites caches. Les Ser–
pents aunenc forc le L\erre
:i
cau(e qu'ils
(e
cachenc
dedans en Hiver , & qu'ils s'encreti~nn ent par
(a
chaleur. Le jus des feuill es pris en oros vin eíl: bon
aux en/lnres de la rare. Ceux
9.uio~,r des caureres
y mecrent des feuilles de Lierre ,
a
mure de leur
proprieré p:mirnliere a acdrer l'humenr 9ui y dif–
ti lle ,
&
que cl'ailleurs elles font fort bonnes a con•
folider la playe. .Matthiole dieqn'en Icalie les fon–
mes en menem de pe:irs chape:mx Ínr la cece de
LIE
leurs enfans, quand ils y om destuíl:ules ·,
&
qu'el–
les en orem ..E_ar
·ra
come l'inll.ammation. Ce mot
v1earáu Larin
Redera,.
qui veut dire Lierre. On a
d1t d'abord
rl,erre,
&
en y joignam l'article
le
,
on a dir
L'hierre
,
dom in(enfib lemenc on a faic
L ierr-e,
a
quoi on a ajouté un nouvel arride, en
di-.
fant
le L ,erre.
11
y a au1fi un Lierre qu'on nomme
L ierre ter–
reflre .
C'eíl: une herbe qui
(e
cra1ne fort loin par
terre, par petites cordes quarrées , d'oú Corcem des
. fewlles rondes , crépue·s
&
dentelées. Elle Aeuric au
mo1~ d'Avril. Sa fl.eur
eft
petite. Elle tire íur le pour–
pre, & forc du lieu meme d'oú forcent fes feuilles.
Ses racines fon efort minces ,
&
fe
jettenc des n~uds
des tiges , qui par ce mayen demenrenr joinces
a
terre. Cette herbe viene aux lieux ombragé·s aupres
des murailles des Villes ,
&
quelquefois elle croic
dans les jardiRs. Elle a un gouc fon amer ; ce qui
lm dorme une vercu purgative. Son jus melé avec
du ve·rd de gris eíl: bon aux ulceres caverneux.
L'huile que l'on fa ic du Lierre terreíl:re, en y dé–
trempam de fes feuilles fraiches
,
&
le laiífan c
long-cems feclrer au Soleil pendant l'Ecé , eíl:
forc
fin3ul1ere pour la colique; foit prife en breuvaoe,
foic cliíl:erifée.
0
LiEU. f.
n,1.
Terme d'Aíl:ronomie. Comme tomes les
Planeres fe meuvenc fous le Zodiaque, on appel~
le
Lieu
d'une pl anete l'endroit du Zodiaque an–
quel nous la rapportons p.:ir une ligne cirée de no–
tre ceil par le centrt: de la planece ,
&
prolongée
jufqu'au Zodiaque. Il n'y a que les
Cometes
qui peu–
venc avoir leur lieu dans quelque autre endroit dLt
Firm_ament, parce qu'elles (e meuvent fouvenc ail–
leurs que íous le Zodiaque. Le
Lieu,
peut etre rnn–
fideré d1tforemmenc. Nous ne pouvons voir les af–
eres qLte de deflus la forface de la cerre ,
&
il fau–
droic erre au centre pour les rapporcer au vrai lit:u
q u'elle~ om dans le Zodiaque. Ainfi le poinc du
Zodiaque marqué par une ligne que l'on fuppofe
tirée du centre de la terrea l'aíl:re, s'appelle le
lim
ventable
de cec aíl:re , & le point marqué par une
ligne tiré de la (urface de la terre , ou de nacre
ceil a ce meme aíl:re , c'eíl: fon
lieu 11pparent.
Voyei:.
PARALLAXE.
De plus,
le
lieM
apparent
eíl: cncore changé par
les refraél:ions .qui fonc paroicre l'aíl:re dans un aucre
enclroic que celui oú il paroitroic, s'il n'y avoit pas
de refraél:ion. Ce lieu 9ue la refraél:ion donne , s'ap–
pelle le
lieu brife
de l'afüe . Voyez REFRACTION.
Enfin comme on a diíl:ingué le mouvement des
aíl:res en
ver-irable
&
mayen
,
on appelle encore ,
lieu w:rit,1ble,
le lieu du Zodiaque oú aboutit la
ligne du mouvemenc
veritable;
&
lieu moyen
,
ce–
lui oú aboutit la ligne du mouvement
mayen.
Voyez
MOYEN.
•
L ieu
eíl: aufli un terme de Geomecrie. Api·es qt~'en
operanr par les leccres on eíl: p:irvenu
:l.
une équarion
qui laifle plufieurs inconnues, ( Voyez E Q_U A–
T 10 N ,
&
INCONNUE )c'eíl:unemarquecer–
taine q11e le· probleme eíl: indéterminé & peur re–
cevoir plnfieurs íolutions differentes. Voyez PRO–
BLEME. Si on le veuc réfoudre par lignes , il y
aura done quelque ligne dom pluJieurs points 0Ll
une infiniré de poincs íeront égal ement propres
a
réroudre la qnefüon. Cene !igne s·~ ppelle
lieu Geo–
metriqttc,
ou.fimplement
lieu,
parce que c'eíl: com–
me un eíp:ice
m\
la queíl:ion eíl: compri (e. Ainíi
pour mer de la circonference d'un cercle for fon
Diametre une perpendirnlaire qui foi t moyenne
proporrion nel!e entre les deux parries du di:unerre
qu'elle dérerminera , coute
la
circonferenre du "cer–
cle eíl: un /ieu,parce que de quelque poinrqu'on tire