648
LEZ
LlA
au/Ti fouple que du parchemin mouillé. Tout le de–
dans de ces ceufs eíl: jaune , fans gla1re
111
b la~c ,
&
on
a
beau les faire bouillir , ils ne durc1flenr
jamais ,
&
fur-rouc quand on y a mis du beurre.
11s
fonc bien meilleurs que ceux des paules,
&
don–
nent un eres-bon gouc
a
cauces fo~ces de fauces.
Quand les femelks fonc au c~ms de pondre , elles
fonc un erou dans le fable , ou elles fe fourrenc en–
tieremenc,
&
apresavoir pondu elles abandonnenc
ce crou qu'elles bouchenr en forcanc,
&
ces ceufs
fe couvenc d'eux-memes dans la cerre. On appelle
ces forres de Lezardsr
Amphibies
,
a.
caufe qu'éca~t
pourfuivis des chiens, ils fe jeccencau fond des
n–
vieres pour s'en fauver,
&
y demeurenc long-cems.
Ils
fonc
cxcrememenc dilliciles a cuer ,
&
.on leur
donne jufqu'a erais coups de
fufil
fans les _abaccre.
On
Id
faic pourcant mounr fans aucune peme , en
leur fourranc un pecic bacon ou un poinc;on da~s
les nafeaux , ou bien leur fichant un clou fur le m1-
lieu de la cece. !Is expirenc fur le champ fans fe dé_–
baqre, mais on les peuc garder vivans pendanc tl'Ols
femaines fans leur donner ni a manger ni a b01re.
Il
fuffic d'un bon Lezard pour raflafier qua.ere hom–
mes . Les femelles fonc·cot1jours plus cendres, plus
gralfes ,
&
de meilleur goih que les males.
Il
y
en
a
qui aílürenc que ces animaux onc dans leur cece de
pecices pierres , qm étant mifes en poudre
&
prifes
dans qudque liqueur, dilfolvenc la pierre dans
la
vel1ie
&
fonc vuider le gravier des reins. L'Echio–
pie produitdes Lezards aquariques qui fonc au/Ti
grands qu'un chac, mais un peu pllls déliés. On les
appelle
Angueb
en langage du pays ,
&
en Icalien
Caudiberbera,
parce que leur queue eíl:
{i
force
&
aigue, qu'ils peuvent couper prefque tout d'un coup
la jambe a un homme.
LEZARDE.
_f.
f. Crc:valfe qui fe fait dans un mur de
masonnene.
LIA
L1AIS.
f.
m. Sorce de pierre rr~s-dure , blanche ,
&
qui approche du mubre blanc. C'eíl: pour cc:la
qu'elle rec;oir une efpece de poli avec le gres, parti•
culieremenc celui ¿e Senlis , qui ne fe gace ni a la
gelée ni aux aurres injures du rems. II y a de diffe–
rences forres de Liais , fc;avoir le
Franc L i11is
,
&
le
L iaisfuraut,
ouferaut.Ce
dernier ne brC1le point
an
feu
comme la plC1parc des aurres pierres , ce qui
eíl:caufe qu'on en faic les acres
&
les jambages des
cheminées. On s'en ferc au/Ti pour_les fours
&
les
fourneaux.
11
y a encure
le Liais rofe
,
qui eíl: le
plus doux
&
rec;oir un beau poli au grés.
11
fe tire
vers fainc Cloud ,
&
on cire les deux aurres d'une
1)1eme carriere hors la porte S. 1acques. Tomes
· ces efpeces de Li:iis ponenc depuis fix pouces juf–
qt)s_a huic de hauceur.
iIAISON.
r.
f.
V nion, jonééion
de
deux corps cnfem–
.
-ble.
A
e
A
o.
F
R .
C'eíl: auili un terme de Faucon–
nerie-,
~
il
fe
diedes ongles
&
des ferres des oifeaux
de pro1~,
&
de la m'aniere done ils lienc le oibier
lorfqu'ils l'enlevem. Les oifeau;t qui onc la liaifon
·crochue pofenc rarement fur les rochers,
a
caufe
que leurs croes n'y peuvenc prendre. ·
Orí appelle
A'1
ªfonnerie
en
liaifon,
Celle ou les
pi~rres fonc pofé~s les unes ~ur les aurres ,
&
oü les
., Jo!nts fonc de n!veau, ma1s de celle force que le
J~!m
du fecond
he
pofe fur le m1heu de
la
pierre du
prem1er.
La liaifon de hínt,
n'e_íl: aúrre chofe que le mor–
. tier ou le plarre ,detrempé qu'on ernploie a ficher
' &
a joincoyer les pierres. On die , qu'Vne
Liai.fon
efl
d
fac,
quand les p.ierres en fonc pofées fans mor -
-..
.
~ ~
.
LIA LIB
tier, leurs lirs éranr polis
&
frocés au grés, comme
on Ie remarque dans la cdníl:ruél:ion de plufieurs ba–
nmen_s amiques, qui onc écé faics des plus grands
quaruers de prerre.
_Les Paveurs appellenc au/Ti
Liai.fon de
pavt!,
Lc:s
pavés qui font difpofés d'un cerrain fens, qui les fait
1
refiíl:er aux roues des chariots , des hamois
&
des
carro!Ies.
LIAISON NE
R.
v.
:i.
Terme de Mac;onnerie.
Arranger les pierres de celle maniere que les joims
des unes porcenc fur le milieu des aurres. On die
~u!fl.
l,iaifonner,
pour dire, Remplir de morcier les
¡ornes des pierres pendanc qu'elles fonc fur les
cales.
L I
~
R
D.
f.
m. Perite piece de monnoie blanchc
valanc rrois deniers ,
&
qui avoir cours du rems
de Franc;ois
I.
11
y avoit d'un coté une croix emre
deux lis
&
une couronne,
&
au revers un Dauphin
avec ces m0cs pour legende.
Sit nomen Domini be–
ncdi[tum.
Par une Declaracion du Roi , donnée en
16J4·
il fue ordonné qu'on fabriqueroitdes liards de
cmvre pur ,
&
fans aucun melaoge de fin ,
&
on
leur donna le nam de
Liards
de
France,
mais ils
furenc réduits a ?eux deniers quacre années apres.
Ils en valenc rrou prefcmemenc. On faic venir le
mor de Liard de
ce
que cerce monnoie fe fabri- -
quoic en Guienne du tems de Phi!ippe le Hardi,
&
par corrupcion on lui donna le nom de
Li har–
~is,
comme éc~nt une mo!1noie ordonnée par Phi–
hppe le Hard1. On d1fo1t
li
pour
le
en ce rems–
la.
L I
A
R DE. adj. Vieux mor, quí
fe
crouvc c:mployé
dans la fignificacÍon d'une forre de couleur.
l'von pas more! contre morelü
Seulemmt, mais co11tre fauvel!e,
l;ontre grif:
,
OH
contre liarde.
LIB
t
IBA GE.
f.
m. Gros moilon ou quarcier de pierre
mal faic done il y a cinq ou fix a la voye. Les Liba–
g_es fonr differens des carreaux en ce qu'ils fe: fonc du
c1el des carrieres,
&
qu'une pierre qui eíl: vraie pier–
re de caille, n'eíl: jamais Libage que quand on n'cn
. peuc rien faire.
LIBELLATIQ!JES.
[.
m. On nomma • aiofi dans la
primirive Eglife , cercains timides Chréciens , qui
pour meccre
a
couverc leurs vies
&
lenrs biens
pendanc le rems de la perfecurion , alloienc uou–
v er en [ecret les Magiíl:rats, en prefence defquels
ils proceíl:oienc qu'ils renonc;oienc a la foi. S'ils
ne le fai(oient pas par eux-memes, ils faifoienc fai–
re cene renonciarion par quelque perfonne imer–
pofée ,
&
les Magiíl:rars gagnés p~r argent, les
voulanc bien favorifet, les difpenfoienc de la faire
publiquemenc, comme le vouloir la Loi generale,
&
leur donnoienr un billec qui atteíl:oic que fuivanc
les Edics des Empereurs, ib avoienc facrifié aux Ido–
les. L'Eglife d'Afrique ne recevoit a la commu–
mon des Fidelles ceux qui venoienc confe!fer ce
c~ime, qu'apres lenr avoir faic faire une longue pe–
mcence.
LIBERATION.
f.
f. Terme de Jurifprudence. Dé–
charge. On die,
qu'Vn homme a obtenu la liberation
,tunefarvitttde
qus
étoit fur fa
maifon
,
la
liberation.
d'une dette
,
pour dire, qu'Il a écé décharoé de
cecee fervirude , de cecee derce.
0
L
I B
E.
R
A T
O RE S.
[.
m. Hereriques qui enfei–
gnoienc que
JE
su s-CHRIST , en defcendanr aux
Enfers , avoir délivré cous
l~s impies qui avoient
cru pour lors en lui. Ce mor eíl: emieremenc La-
cm ,
LIBÉRTE'