6r4.
J
•
LIE
dévoy ement d'eil:omac; mais que cdui qu'on prend
dans nos mers eíl: comme une_ pi~ce de chair fans
os ,
&
qu'il eíl: femblable au hevre feulemenc en la
couleur. Celui des lndes e/l plus grand de corps
que le neme.
11
a au/Ti le poi! plus r:1de ,
&
on ne
Je prend jamais vif. Loríq~'Eltan dccrn ,le L1e,vre
marin
il !t: faic (emblable-a un efcargoc ecorche
&
hors d~ fa coquille.
II
eíl: de couleur rouffe noira–
úe fur le dos. Sa rece
elt
excrememenc d1fforme.
Il
y paro 1c d'un cacé un rrou. par lequel il tire,
&
retire
{i
fouvent une peme pelhctale carneu[e, _qu el–
le femble lui cenir lieu d'une langue. Au mil1eu eíl:
la feme de
(a
bouche qu'il a fur
le
dos , comme la
· Seche ; mais plus perite
&
plus corrnes.
11
jette de
fa
rece deux pc:cires comes molles., amíi que les eícar–
gors. Il les a pourcant pl_us conrees,
&
eíl: fa1c en–
tieremenc comme le pem Calemar , tant pour le
deaans que pour le noir. 1l y en a d'une aucre e[pe–
ce plus orande, qui ont un peu plus bas que la bou–
che de~x comes plus conrees que l'amre ;
&
concefois plus aigues. Ceux-la n'onr aucun os [ur le
dos. Du reíl:e ils fon ecomme la Seche,
&
quanc au
·dedans comme le perit Calemar. Le Lievre marin
-efl:
,{i
d:m!>ereux, qu'il fai t mourir
b
perfonne qui
en mange". Sa limpie vt1e _faic avorcer les femme~
enceinces.
11
a une mauva1fe
&
pu:111ee odeur, qui
viene de ce qu'il aime a erre coüjours dans la fan –
ge. Il y a , [elon Albert le Grand, une eroiíiéme
forte de Lievre marin. Celui-la eíl: de la commune
groífeur des pG>iffons ,
&
bon a manger.
11
reffem–
ble affes au lievre par la rece
,&
a le dos roux. ~el–
q~1es-uns re_prouvent c~tt~ _opi?io_n,
a
cauíe ,cine le
L1evre mann eíl: fon d1ffic1Le a d1gerer
&
qu 11 rend
les perfonnes ladre~. ?io[coride n~
lui artribue
aucune auere propneee
:
que de ~aire e?mber le
poi\
{i
on s'en frotte ; ma1s Phne affure qu outre ce–
la il guerie des écrouelles , éeanc appliqué
&
óré
au/Ti-eoe a~res. Marcellus l'.Empirique die que fon
fang broye avec de l'huile empeche le poi\ arra–
ché de revenir , ou que s'il reviene , il Cera fi mal
que venant a comber , on ne pourra plus le faire
revenir.
LIEUTENANT.
[.
m. Ce moe dam fa íignificaeion
general e fignifie un Officier qui exerce en la place
d'un autre. On aprelle
Liettte1111nt Civil
a
Paris , le
Lieutt:n ant du Prevóe qui eíl: le Juge des Cau[es
Civiles;
Lieute'ltant Crimine!,
Celui a qu.i le juge–
menr des Caufes criminelles appanienc ;
&
Lieu–
tenant de Po/ice,
Celui qui a foin de routes les cho–
fes qui regardent la police. Dans les Provinces le
Préíidenr
efl:
app.ellé
Lieutenant General Civil
&
Cnminel.
Il y a des
Lieutenans Particuliers,
ranr Ci–
vils que Criminels dans r0us les Préfidiaux , des
Lieutena.ns·de la Connérablie ,
&
des Eaux
&
Fo–
rces de l'Amiraucé,
&
des Lieurenans dans pre[que
roures les Jüíl:ice::s Royales
&
Subalternes. Aurre–
fois les Baillis
&
Sénéchaux d'épée rendoient la
, juíl:ice eux-memes; mais ils onr infenfiblemenr laif–
[é ufurper ce droic , par des Lieutenans qu'ils ont
commis pour l'exercer en leur place. On appelle
Lieutenant Crimine/ de robe courte -,
Un Lieurenanc
du Prévoe de Paris qui pone l'épée-.
11
con1101t des
cas royaux comme les Prévots ,
&
juge préfidiale–
menr comme eux,
&
quelquefois auili
a
la charoe
d'appel.
·
b
Lieuten_ant
,
[e
die en termes de guerre , de plu–
fieurs Officiers qui fervent dans les armées du Roi
en differenres qualicés. On appelle
Lieutemint
Ge–
neral,
Un Officiet- qui tient le [econd rang apres
le General de l'armée.
11
commande une des ailes
dans une baraille
&
un dérachemenr ou un camp
volanr, quand les Troupes marchenr. Il
a
le com-
,.
L I G
mand.::menc d'un qu"-rtier dans un íiege,
&
s'il ell:
de jour, il a celui d'une des artaques. Le
Lieutenant
d-es Armées Nr:
r.va!es du Roi,
eíl: un Officier qui
commande fous l'Amiral.
11
précede les Chefs d'E[.
cadre,
&
lem donne l'ordre qu'ils diíl:ribuem en–
. fui te aux Officiers inferieurs.
11
y a-auili un
Lieute-
nant General de l' Art~llerie'.
C'ell: celui qui fous le
Grand-M~1ere commande roue ce qui regarde les
feux cl.'amfice
&
le canon,
&
qui a foin de choi–
f:r les poll:es , qu.i fonc propres a dre-lfer des barre-
nes.
·
Lieutentrnt de
R.
oi.
O
fficier qui commande dans
une Place enl'ab[ence du Gouverneur.
.
Líeutenant Colonel.
Premier Capitaine d'un Re–
g1menr eanc de Cavalerie que d'Infanterie, qui le
comm~nde en 1:ab[ence du Colonel.
11
n'y avoic
des _L1eueenans Colonels de Cavalerie que dans les
Reg1mens de Cavalerie Etrangere , mais depuis
quelques années, le Roi en a créé dans notre
C.i–
valene, ou cene charge éeoie fupplés:e auparavanc
par celle de Ma¡or.
11
y a au/Ti un Lieurenanr Co–
Jonel dans chaque Regiment de Dragons. On ap–
pell_e.
L,em,e~,mt de Cav_alerü
ou
d'Infanterie,
Un
Otlic1er cr~e par le Ro1 dans chaque Compagnie
de Cavale!·1e ou d'Infanrerie, pour la commandc.r
en l'abfence du Capiraine. On appelle auffi
Lieute–
nant de la Colonel!e,
le [econd Ofücier de la Com–
p_agnie Cc:ilonelle de chaque Regiment d'Infante–
ne. Le L1eurenanr de la Co!onelle du Reoimenc
des Gardes Fran<¡:oi[e5, jouie de la Commillion de
Capitaine ,
&
a rang du jour que
fa
Commiffion ell:
dar¿e. Tous les aurres Lieueenans des Compagnies
Colonel!es d~s Regii:nens d'Jnfancerie, quand me–
me 1ls n_auro1em romr de Comm1ffion , <;me rang
d~~er111ers Cap1tames, 1~0~
f
eulemenc dans le corps
ou 1\s fone, ma1s auffi a 1egard des aucres Reoi–
mens d'Infamerie. On appelle
Capitaines Lieu~e–
nans,
Les Capitaines des Compagnies d'Ordonnan–
ce ou des Mou[queeaires, a cau[e que le Rcii en eíl:
le vrai Capiraine.
,
,L ieute~a~t reformé':
Lieueenant ~onc la place a
ere fupprm1ee ,
&
qm ne la1ífe pas d'erre enrrerenu
a
la foire d'un_e Compagnie mainrenue fur pié
>
dans laqnelle 1\ demeure roíljours avec l'avamaoe
d 'erre confervé dans fon rang d'ancienneré,ce quile
mee en érar de monrer aux charoes [elon la date de
la Commiffion qn'il a <;>btenue.
b
On appelle
Lieute–
nant
en
facond,
Un L1eure11ant done la Compaonie
a éeé licenriée , mais qui [ere daos une aurreque
l'on a rirée d'une plus nombreufe, en forre que d'u–
ne Coll}pagnie 1 on en a fait deux,en faveur de quel–
ques Officiers reformés.
LlEX.
[.
m. Vieux mor.
Lieu.Déliex en liexs',11rretant.
LIG
LIG AMENTEUX,EUSE, adj. Terme de Fleuriíl:e. On
appelle
P/a,ztes Ligamenteufas,
Celles qui one leurs
racines comme de menus cqrdages ou ligamens,
&
beaucoup plus gro/fes que les fibreu[es.
LIGATURE.
[.
f. Termed'Imprimeur. Caraél:erede
plomb , qui joim deme lemes en[emble, comme
fl
,!f.
L l
GE. adj. Terme
de
Coílrume. llfe die du Valfal
tenam une cercaine force de fief, qui le lie envers
fon Seignéur dominam d'une obligacion plus éeroi•
ce que les aucres. ~elques-uns fom venir ce mot>
de
Ligare,
&
difenc qu'il viene de ·ce qu'on lioie
le pouce an Va(fal, ou de ce qu'on lui [erroit les
mains entre celles du Seigneur lor[qu'il lui rendoir
la foi
&
hommage , pour lui faire encendre qu'il
éroie lié par fon [ermem. D'aurres le eirem de
h
meme fource que
Lelfdis
ou
Leodis,
qui íignifioienr